J’y ai relevé deux entre-filets, l’un d’un intérêt historique, l’autre plus anecdotique. Les deux m’ont touchée pour des raisons différentes mais finalement, l’un comme l’autre concernaient la grande histoire.
Le premier qui, dès cette date, montrait que l’avenir pourrait, et malheureusement allait, être sombre :
Le correspondant berlinois de la Badische Presse a soulevé LE lièvre : la rancune allemande devant les conditions du traité de Versailles.
Le correspondant du Petit Journal nous montre de son côté (cf. « ...les conditions de l’armistice implorées en novembre par l’Allemagne ... ») combien l’inconscience, disons l’insensibilité, des pays alliés vainqueurs est totale sur ce sujet.
L’autre article, plus joyeux, nous montre que, malgré les terribles épreuves passées, la vie reprend.
Il commente une épreuve sportive, une compétition de marche à pied entre Paris et Orléans.
Le tracé de cette course n’a pu que m’évoquer l’exode de ma famille entre la région de Meaux (proche de Paris) et celle d’Orléans, entrepris justement au début de septembre 1914, à cause de cette fameuse 1re bataille de la Marne. Je vous en avais raconté les circonstances, il y a quelques temps (L’exode d’une famille pendant la Grande Guerre).
Notons, pour un plaisir supplémentaire, que cette course était ouverte aux femmes et que l’une d’elle n’a pas démérité en se classant 8e !
Une sombre épreuve en septembre 1914 se transforme en une joyeuse rencontre sportive en septembre 1919.
C’est la vie ! La roue tourne disait les anciennes générations … mais, en l’occurrence, la direction prise alors ne devait pas se révéler favorable.