La guerre de 14-18, dans de nombreuses familles, a fait des coupes sombres...
Chez les Linotte-Leuillier, gens de peu, lui berger, elle ménagère, la guerre de 1418 a emporté deux jeunes hommes dans la fleur de l’âge : Henri Alfred Linotte, tué le 22 juillet 1915 le jour de ses 21 ans, et Louis Raphaël, son frère, le 16 mars 1917, mort à 25 ans, un mois avant la terrible boucherie du Chemin des Dames.
- Les deux frères
- Louis Raphaël LINOTTE à gauche et Henri Alfred LINOTTE à droite.
Marie Amélie Leuillier, épouse Linotte, avait déjà perdu trois autres enfants, en bas âge.
Dure et commune, telle est la condition humaine dans ces petits villages isolés, entre Ourcq et Aisne.
Cette photo d’elle, prise lors du mariage de sa fille Marguerite Raymonde, en janvier 1924, se passe de commentaire.
- Marie Amélie LEUILLIER, épouse LINOTTE porte les médailles de ses deux fils tués au combat
Les douleurs seront toujours vives.
Deux médailles ne remplaceront jamais les deux vies détruites.
Et quelques années plus tard, d’autres fils, dans d’autres familles, ou dans les mêmes (la faucheuse n’est pas sectaire), subiront le même sort... D’autres tueries viendront, frappes, génocides, hécatombes, épurations... Pour le pouvoir, l’argent, des croyances, une différence... « ça ne finira donc jamais ? ».
Louis Lecoin disait « S’il m’était prouvé qu’en faisant la guerre mon idéal aurait des chances de prendre corps, je dirais quand même NON à la Guerre, car on n’élabore pas une société humaine sur des monceaux de cadavres ».
Et Jacques Prévert de conclure « Quelle connerie la guerre ! »
Alors, chaque 11 novembre, faisons notre miel de ces fortes pensées, et apprenons tous, ensemble, à faire La Paix, seul remède contre les massacres. Et le mot « Humanité » prendra enfin tout son sens...