Je n’ai aucune photographie d’Hippolyte dans les archives familiales et quelle ne fut dont pas ma surprise lorsqu’au détour d’une recherche Google, je trouve une photographie d’un « Dr Mercadier » conservée aux archives départementales de Vendée (vues 12-13).
Les archives départementales de Vendée conservent un album de photographies ayant appartenu à un certain Jérôme Bujeaud (1834-1878). L’une de ces photos est légendée, sur l’album, « Dr Mercadier ». Sur la photo-carte, la mention semble différer : « Dr Kercadet ».
Jérôme Bujeaud est né à Angoulême en 1834 dans une famille de négociants très aisés. Il commence son instruction dans des écoles de sa région natale, puis à Rochefort-sur-Mer et à Paris. Dans la capitale, il participe aux mouvements estudiantins contestataires lors du coup d’état du 2 décembre 1851 et de l’établissement du Second Empire.
A cette époque, il fait la connaissance des milieux artistiques et littéraires parisiens.
Alors qu’il avait débuté des études médicales en 1854, il abandonne cette voie après son mariage avec une jeune vendéenne de la bourgeoisie protestante, en 1859. Il s’installe à Sainte-Hermine, petite bourgade campagnarde, parmi sa belle-famille en 1859 et entame une carrière d’écrivain.
Il obtient quelques succès avec sa pièce de théâtre Un drame dans la charmille (1860- 1861) et son roman champêtre Jacquet-Jacques (1863). Avec sa femme Louise, excellente musicienne, il entreprend la collecte de chansons populaires des régions de l’Ouest. Le recueil est publié en deux tomes en 1865 et 1866. Cet ouvrage, Chants et chansons populaires des provinces de l’Ouest, Poitou, Saintonge, Aunis et Angoumois, le fait connaître des folkloristes français. Entre temps, il collabore à plusieurs publications locales comme L’almanach de Maître Jacques Bujault (1864, 1867 et 1871) ou le livre La Charente révolutionnaire écrit avec son frère Victor et publié en 1866.
Durant la guerre de 1870-1871, républicain passionné, Jérôme Bujeaud devient secrétaire du Comité de Défense de la Vendée et soutient l’action de Gambetta. Après l’année terrible, malade et terriblement déçu de l’évolution politique de la IIIe République, il rejoint la capitale avec sa famille (1874).
Ayant retrouvé un entourage professionnel amical, il écrit plusieurs articles dans des journaux comme La Lanterne, Le Courrier littéraire ou Le Réveil et des brochures politico-historiques : Le paysan de Vendée et Le paysan de l’Angoumois.
Très peiné par la mort soudaine de sa mère adorée en 1878 et gravement atteint par la tuberculose, il décède à Paris à l’âge de 45 ans.
Cette personne pourrait-elle être Hippolyte Mercadier ?
Aux vues des dates, Jérôme et Hippolyte, qui partagent les mêmes opinions politiques, auraient donc pu se rencontrer au retour de Jérôme à Paris dans les années 1874.
Je n’ai pas trouvé de Docteur Kercadet à Angoulême..
Comparaison des signatures :
Les signatures ne sont pas identiques, même s’il y a des similitudes.
• Signature d’H. Mercadier en 1880 sur son contrat de mariage :
• Signature d’H. Mercadier en 1880 sur son acte de mariage :
• Signature d’H. Mercadier en 1881 sur l’acte de naissance de son fils unique Paul :
• Signature d’H. Mercadier en 1888 :
Comparaison des photographies :
J’ai bien l’impression de trouver un air de famille entre Paul, le fils unique d’Hippolyte Mercadier, et notre personnage…
- Paul Mercadier, Studio de photographies
La photographie a été prise au studio Maury et Debas.
Une autre photo ?
Pour complexifier encore la chose, j’ai trouvé une autre photographie du même homme (a priori) sur Ebay, avec une légende manuscrite :
Que pensez-vous de tout cela ?
Merci à tous pour votre aide et vos conseils...