Friesenheim (Bas-Rhin - 626 habitants au recensement de 1866 ), Elisabeth Haller, descendante au cinquième degré de Jean BAUMGARTH (vers 1700 - 6/12/1764 ), le plus ancien porteur retrouvé de mon patronyme, épouse François-Joseph SEILER le 19/11/1867 :
- Friesenheim – mariages - acte N° 8
Une difficulté majeure m’empêche de transcrire les données sur mon arbre généalogique : le jour de sa noce, Elisabeth était déclarée morte depuis presque 19 ans !!!
- Friesenheim - décès - acte N° 15 du 21/8/1848
L’analyse de l’acte de décès me livre une anomalie : la défunte était âgée de cinq ans, alors qu’Elisabeth est née le 30 septembre 1836 (Friesenheim – naissance – acte N°23) donc âgée de 8 ans.
L’examen de la fratrie me livre une piste : sa sœur Louise (Friesenheim- naissances - acte N° 18 du 8 novembre 1843 ) est âgée de 5 ans à la date du décès…
Pour confirmer mon hypothèse, je consulte les recensements de Friesenheim : en 1846 Elisabeth et Louise font bien partie du foyer ; en1851 la famille comporte encore deux enfants : Elise, 14 ans qui est mon Elisabeth et une Louise ; mais celle-ci n’est âgée que d’un an... Je les retrouve en 1856, puis en 1861 rejointes par une petite Joséphine ; puis ces trois-là en 1866. Hélas, les recensements en ligne s’arrêtent cette année-là... [1]
Qui est donc cette Louise bien trop jeune ? La table décennale Friesenheim 1853-1862 m’offre une Louise HALLER née le 21 décembre 1849 ; l’acte de naissance N° 16 me confirme qu’elle est bien la fille de Nicolas HALLER et Marie-Gertrude BAUMGARTH, donc la sœur de ma mariée Elisabeth.
Cette petite Louise qui est née en 1849 a donc remplacé la petite Louise disparue entre les recensements de 1846 et 1851 qui encadre la date du décès problématique du 21/8/1848…
La solution est évidente : Elisabeth a été déclarée morte, mais c’est Louise qui était dans le cercueil !
Comment l’erreur a-t-elle pu se produire ? Les déclarants étaient le père, Nicolas HALLER et Antoine SAHNER, son beau-frère. Leurs signatures sont magnifiques, apposées d’une main ferme, ce qui prouve à l’évidence qu’ils maîtrisaient parfaitement l’écriture et la lecture. Alors ???
Au siècle précédent, le curé s’empressait de baptiser les nouveau-nés dont l’avenir semblait incertain pour leur éviter d’errer pour l’éternité dans les limbes. Le sort de ma petite cousine Louise m’interpelle : existe-t-il des limbes républicains et laïques où errent les décédés ignorés de l’état-civil ? Ne devrais-je pas faire rectifier cette erreur en dépit de son siècle et quart d’ancienneté ?
Quant à Elisabeth, est-elle restée à Friesenheim, a-t-elle eu des enfants ? Son décès a-t-il été bien été déclaré ? Hélas, Je l’ignore et j’aimerais bien en connaître la date, ce qui me permettrait de proposer l’inscription de ma cousine à la toute nouvelle rubrique des records de Généanet dans la catégorie morte deux fois…