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Une découverte archéologique à Ebreuil (Allier) en 1751

Le vendredi 22 mars 2024, par Annie Sacco, Thierry Sabot

Dans les années 1990, à l’occasion de recherches généalogiques dans les registres paroissiaux d’Ebreuil, en Bourbonnais, je trouve la mention de la découverte fortuite d’un tombeau en 1751... avec un possible rebondissement de l’affaire dans les années 1960.

"Mention marginale à l’acte de sépulture de Dom Guillaume Lefebvre, prêtre religieux, sacristain de l’abbaye d’Ebrueille (sic), natif de Paris, âgé d’environ 84 ans, est décédé le 20 octobre 1751. Inhumé dans l’église de notre abbaye vis-à-vis la porte de la chapelle.

Il est enterré vis-à-vis la porte de cette chapelle. Il y a ses pieds contre la porte, on voulait faire sa fosse le long de l’autel, cela fut impossible à trois pieds en terre on trouva un bâtiment, il paraît que c’est un ancien tombeau, on n’a pas voulu voir ce que c’était." (Registre paroissial de la paroisse d’Ebreuil, A.D. de l’Allier).

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L’église Saint-Léger d’Ébreuil.

Dans un ouvrage paru en 1930, Joseph Viple, l’ancien maire d’Ebreuil mentionne des découvertes de tombeaux dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il s’agit peut-être des traces archéologiques évoquées dans l’acte de 1751 :

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Joseph Viple (1880-1947), Ébreuil : l’église abbatiale de Saint-Léger, 1930 (ouvrage disponible sur Gallica).
Complément ajouté par Annie Sacco : Le père de mon mari et son frère, maçons italiens, ont travaillé dans l’Eglise, avant la seconde guerre mondiale, sur l’ordre du maire de l’époque, Monsieur VIPLE, aussi président du Conseil Général de l’Allier, un homme passionné d’archéologie.

Ces maçons devaient soulever des dalles à la recherche d’une éventuelle crypte selon l’idée du maire. Ils ont découvert que trois des dalles soulevées comportaient chacune, en leur "verso", une sculpture représentant un personnage religieux (cachettes lors de la révolution ?).

Ces petites dalles ont été ensuite scellées par lesdits maçons et selon le vœu du maire, au-dessus du portail de l’entrée principale de l’église où on peut encore les voir !

Je joins 2 photos prises par mon mari dans les années 60.

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Sous le porche.
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Les statues du porche.

Des gens des bâtiments de France sont venus. Ils ont dit aux maçons de mettre du purin dans le mortier de scellement pour lui donner un aspect vieilli, s’accordant avec la couleur de la paroi du fronton au-dessus de la porte. Le grillage fut mis pour protéger les sculptures des fientes de pigeons nichant dans le clocher.

La date n’est pas connue, on ne sait si dans un registre de l’Eglise ou de la mairie ces choses là furent notées.

Comme les parents de mon mari sont arrivés à Ebreuil en 1926,la date de la découverte est dans une fourchette allant de 1926 à 1939.

PS : Ledit maire a fait mettre l’eau potable à Ebreuil, une des premières communes de l’Allier à avoir eu l’eau potable.

Notes : Le bourg d’Ebreuil fut choisi au VIIIe siècle par Louis le Débonnaire, roi d’Aquitaine, fils de Charlemagne, pour y établir une résidence. En 898, les moines de Saint-Maixent (79), fuyant l’invasion des Normands, trouvent refuge dans le bourg d’Ebreuil où ils cachent les reliques de Saint-Léger. Du Xe au XIIIe siècle, ils y fondent la grande abbatiale Saint-Léger. La châsse de saint Léger (16e s.) repose actuellement sur une colonne de pierre, derrière le maître-autel.

  • Le tombeau découvert en 1751 est-il celui d’un des moines fondateurs de l’abbaye ? 
  • Les deux maçons italiens ont-ils retrouvé la crypte identifiée dans le registre paroissial dont le maire de l’époque semblait avoir connaissance ?

Autant de questions qui restent encore sans réponse...

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4 Messages

  • Une découverte archéologique à Ebreuil en 1751 ! (Allier) 25 juillet 2016 10:15, par Georges Jousse

    En tant qu’auteur de : Ebreuil, l’abbatiale Saint-Léger" édit. Imestra, je vous informe que le "Saint-Maixent" des moines d’Ebreuil n’est pas dans la Sarthe (72) mais dans la Haute-Vienne(79) ; il s’agit de Saint-Maixent en Poitou où saint Léger fut moine sous l’autorité de son oncle Dido évêque de Poitiers.
    Merci de bien vouloir corriger.

    Répondre à ce message

  • Bonjour, merci pour cette découverte, et pour répondre au message de 2016 : 79 = départements des Deux-Sèvres. De plus il n’y a pas en Haute-Vienne (87) de ville dénommée Saint Maixent .
    Bonne journée cordialement
    Anne-Marie

    Répondre à ce message

  • Bonjour à tous,
    Ci-joint une adresse importante etl’on ne sait plus bien où se trouverait Saint Léger.
    (Y aurait-il eu plusieurs Saint Léger comme il y a plusieurs Saint Gilbert dont celui du calendrier le 7 juin qui est Saint Gilbert Majoran de Neuffontaines, descendants des Sires d’Escolles de Broût-Vernet-03)

    https://journals.openedition.org/cem/14586
    Annie SACCO

    Répondre à ce message

  • Sans doute faudrait-il dire que, dans l’ensemble construit à cet endroit,l’église Saint Léger est Classée Monument Historique (C.L.M.H.)par arrêté du 18.04.19014, tandis que d’autres bâtiments proches voire jointifs (hôpital, halle...) sont inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques ( I.S.M.H. diverses dates). Par suite, il est normal que "les beaux-arts", en fait en 1914, les services ad hoc qui n’étaient pas encore ceux du ministère de la Culture, mais l’éducation nationale, aient suivi et sans doute encadré les travaux à effectuer dans l’entre-deux guerres. C’est hélas un aspect très important largement méconnu et mésestimé du public. Des éléments de dossier seraient peut-être à trouver auprès de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (D.R.A.C.) à Moulins : la conservation régionale des M.H. vous y renseignera ou orientera peut-être vers un service parisien du ministère, du fait de l’époque des travaux. Sur ce sujet, tout comme sur l’archéologie, la D.R.A.C. devrait toujours être le premier interlocuteur. Le corps des Architectes des Bâtiments de France a été créé en 1946, puis les services correspondants sont nés. C’étaient à l’époque des services en cousinage, alors qu’aujourd’hui, les seconds sont liés aux DRAC, un de ses services.

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