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Une aventure généalogique : de la Suisse à Montbéliard et au Mississippi

Le jeudi 21 avril 2016, par Xavier Perrier

Nous sommes au début du XIXe siècle, Pierre SIGMOND, originaire de Suisse, s’établit à Montbéliard et après quelques années, disparaît pour refaire sa vie dans le Mississipi où il aura une large descendance. L’événement illustre l’histoire de ces migrations massives qui ont bouleversé la société au XIXe mais il est intéressant aussi pour l’histoire familiale puisque notre brave ancêtre laisse une femme et des enfants à Montbéliard et part pour refaire souche dans le Mississipi avec une nouvelle compagne, l’a-t-il épousé, était-il bigame ?

(Jean) Pierre SIGMOND est né vers 1783 à Bienne, dans le canton de Berne en Suisse où il est cordonnier. Il épouse, avant 1810, à Bienne, Suzanne Catherine BISCHOFF qui est née vers 1785, également à Bienne. Nous n’avons pas réussi à retrouver leurs traces à Bienne. Ils viennent s’installer à Montbéliard à une date indéterminée après 1811.

L’enquête a démarré avec la mention dans un ouvrage sur une famille apparentée de Montbéliard de « Pierre Sigmond présumé en Amérique depuis plusieurs années », d’où l’envie d’approfondir cette histoire de cousins d’Amérique !

Le plus simple était de commencer par les actes d’état-civil de Montbéliard puisqu’ils sont accessibles en ligne :

  • Dans l’acte du premier mariage de son fils Louis, en 1840 à Montbéliard, avec Catherine Eléonore ZURCHER, l’époux doit se passer du consentement du père qui est dit de domicile inconnu. La mère, Catherine Suzanne BISCHOFF, domiciliée à Montbéliard, est, elle, présente et consentante. Les quatre témoins et la mère affirment "par serment qu’ils ignorent le lieu du domicile du père et s’il est encore existant".
  • Rapidement veuf, Louis se remarie en 1846 avec Catherine Joséphine GREY, toujours avec l’impossibilité de produire le consentement du père "qui est absent depuis nombre d’années et habite l’Amérique, on ignore dans quelle partie", la mère elle, demeure toujours à Montbéliard, elle est encore présente et consentante.
  • La mère, Catherine BISCHOFF, décède en 1848 à Montbéliard, chez son fils Louis, à l’âge de 63 ans (elle est donc née vers 1785). L’acte de décès précise qu’elle est l’épouse de "Pierre SIGMOND, demeurant actuellement à Natchez (Etats-Unis d’Amérique)".

L’indication était donc exacte et Pierre SIGMOND a effectivement émigré aux Etats-Unis et on sait maintenant qu’il est installé à Natchez.

La famille Sigmond à Natchez, Mississipi

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Natchez vers 1850

Natchez est une ville du Comté d’Adams dans l’état du Mississipi, au bord du fleuve, sur la frontière avec la Louisiane. C’est une des plus anciennes villes du Sud, sa prospérité date du début du XIXe et repose sur le commerce fluvial par le Mississipi, la culture du coton, et son corolaire, un très actif et très lucratif marché aux esclaves. On dit qu’avant la Guerre Civile, Natchez comptait le plus grand nombre de millionnaires de toutes les villes des Etats-Unis !

On a accès en ligne à un certain nombre de documents, en particulier les recensements du Mississipi. On ne trouve pas de traces avant le recensement de Natchez de 1830 qui mentionne la famille de Peter SIGMOND comprenant deux adultes et un enfant.

En 1840, le recensement fédéral donne à Natchez un B. SEGMOND, son épouse, 2 garçons et 3 filles (on ne retrouve par la suite que 2 filles sans que l’on ait entre temps mention d’un décès, on ne sait donc qui est cette enfant présente au domicile à cette date).

On a encore en 1841 à Natchez, ce B. SIGMOND, avec les 7 personnes dans le foyer : 3 adultes et 4 enfants, la fille ainée étant maintenant considérée comme adulte. Ce B à la place du P, ou Segmond à la place de Sigmond, ne nous étonne pas vraiment, les variations de graphie sont fréquentes. Ces recensements sont faits sur des déclarations orales de personnes souvent illettrées et retranscrites, à sa manière, par un enquêteur qui n’est pas familiarisé avec les noms et prénoms de diverses origines qu’il rencontre.

Enfin on trouve Peter SIGMOND et sa famille dans le recensement nominatif de Natchez en 1850 puis dans celui de 1853 qui indique 3 membres masculins et 2 féminins dans le foyer. Peter y est dit commerçant à Natchez et d’origine allemande (Bienne, ou Biel en allemand, est une ville germanophone et il est vraisemblable que Pierre parle l’allemand, la confédération helvétique en tant que telle ne sera créée qu’en 1818, la mention ‘d’origine allemande’ n’est pas surprenante), il a 60 ans, il est donc né vers 1790, il est marié à Catherine, née vers 1792 et qui est d’origine française, ils ont deux garçons, Chas né en 1826, Augustus, né en 1830 et une fille Josephine de 17 ans, née en 1833. Il faut y joindre une sœur aînée, Cecilia Virginia que l’on sait née en 1824 d’après son acte de mariage et qui n’est plus au domicile des parents.

Peter est cité encore en 1853, il décède d’une pneumonie en 1858 et est enterré au cimetière de Natchez où sa pierre tombale est toujours présente.

Le recensement de Natchez de 1860 ne mentionne plus que Catherine, sous le nom SIGMAN, elle est âgée de 64 ans et est dite vivre au foyer du couple Esau et Joséphine FOULK, sa fille. Elle décède à La Nouvelle Orléans en 1885 et son corps est ramené à Natchez pour y être enterré. Catherine a probablement suivi sa fille Joséphine partie s’installer à la Nouvelle-Orléans et où résideront les générations suivantes.

On a donc retracé l’essentiel de leur histoire : Jean Pierre, le cordonnier suisse, vient avec sa famille s’installer à Montbéliard. On peut le penser fixé définitivement mais quelques années après, autour des années 1820 sans qu’on puisse être plus précis, il abandonne tout et part avec une Catherine pour l’Amérique.

L’installation dans le Mississipi laissait penser à une arrivée de France par La Nouvelle-Orléans. Cependant leur premier enfant, Cecilia Virginia, est née en 1824 en Virginie (est-ce pour cela qu’elle s’appelle Virginia ?), ce qui est bien loin du Mississipi. On pourrait alors aussi penser à une arrivée par New-York et une descente avec une première halte en Virginie, jusque vers 1825. La Nouvelle-Orléans et New York sont au XIXe siècle, les deux ports d’arrivée des émigrants français, on ne trouve pas les SIGMOND dans les listes de passagers mais les bases consultées commencent en 1820 seulement alors qu’on ne peut exclure qu’ils soient arrivés antérieurement.

Reste aussi à connaître l’identité de cette Catherine SIGMOND. Contrairement aux traditions françaises, les documents américains de cette époque mentionnent les femmes par le nom de leur mari et on ne connaît donc que Catherine SIGMOND. Il ne peut s’agir de Catherine BISCHOFF, qui n’a jamais quitté Montbéliard et qui est déjà décédée quand Pierre SIGMOND et Catherine reviennent en France en 1851 (voir plus loin).

C’est donc une autre Catherine, on sait qu’elle est française d’origine, qu’elle est née vers 1792 et a donc une douzaine d’années de moins que lui. Est-elle originaire de la région de Montbéliard et partie avec Pierre pour vivre leur vie ou bien se sont-ils rencontrés aux Etats Unis ?

Elle porte le nom de SIGMOND ce qui indiquerait qu’elle et Pierre se sont mariés et, comme on n’a pas trace d’un divorce, il serait alors bigame. On n’a cependant aucune mention de ce mariage qui a pu avoir lieu n’importe où.

On notera que Pierre et Catherine SIGMOND n’apparaissent pas dans la liste des naturalisés de l’Adams County entre 1798 et 1906, soit qu’ils n’ont pas demandé, ou pas obtenu, peut-être de par leur statut de concubins, la naturalisation, soit qu’ils l’aient fait ailleurs.

La seconde génération américaine

On retrace assez facilement l’histoire de la famille dans le Mississipi qu’on ne développera pas ici. On sait ainsi que Cecilia Virginia, la fille ainée, épouse un chercheur d’or (‘gold digger’) qui sera ensuite ‘city marshall’ en 1860, ils auront trois filles et un garçon, elle décèdera en 1895 à Natchez.

Joséphine se marie à Natchez en 1856 avec Esau S. FOULK, il est originaire de l’Ohio et son métier de ‘river trader’ l’amène à descendre l’Ohio et le Mississipi pour arriver à Natchez où il épousera Joséphine et s’installera comme commerçant. Avec succès puisqu’en 1860, Esau a une ‘value of real estate’ de 10 000 $ et de ‘personal estate’ de 8 000 $, il est propriétaire (sic) de plusieurs esclaves noirs : un homme de 62 ans, un autre de 31 ans, une femme de 40 ans, une autre de 35, une femme de 28 ans, une de 15 ans (elles sont dites ‘mulato’) et 4 enfants de 2 ans dont deux garçons et deux filles.

Augustus décède deux ans seulement après son père, à l’âge de 27 ans, il est aussi enterré au cimetière de Natchez. On n’a pas trouvé de mention de Chas.

Les liens renoués avec Montbéliard et la seconde vague vers Natchez

Le 26 mai 1851, le paquebot Leonidas parti du Havre arrive à La Nouvelle-Orléans avec 275 passagers dont Pierre SIGMON, 67 ans, Catherine, 55 ans, et Joséphine, 17 ans ! Le couple est donc revenu en France avec la fille cadette et Pierre va reprendre contact avec sa famille, avec pour effet de nouveaux départs vers le Mississipi.

Louise, la fille que Jean Pierre SIGMOND a eu avec Catherine BISCHOFF, a épousé en 1833 à Montbéliard, Georges Fréderic GONDELFINGER. Ils avaient un peu anticipé le mariage et en 1832 était née Louise Sophie, reconnue par son père dans l’acte de mariage. Sophie épouse en 1850 à Seloncourt, François Gustave HAESSLE, originaire du Haut-Rhin et instituteur en poste à Seloncourt. Ils ont une fille Marie Héloïse HAESSLE que l’on connaît par son acte de mariage avec Charles Jacques PAMEYER, où elle est dite née le 16 juin 1854 à Natchez, Adams, Mississipi !

Sophie et François Gustave HAESSLE habitent donc alors à Natchez avec le grand-père Jean Pierre SIGMOND. Sans doute, lors de son passage en France en 1851, a-t-il rencontré des membres de sa famille, il a parlé du Mississipi, de ses atouts, qu’il est prêt à accueillir ceux qui veulent venir... François Gustave HAESSLE et Louise Sophie GONDELFINGER réfléchissent et en 1853 décident à leur tour de partir.

Mais leur histoire américaine va être brève : ils débarquent en 1853, Marie Héloïse naît le 16 juin 1854, Gustave décède un plus peu d’un an plus tard en septembre 1855 de la fièvre jaune. Il est enterré dans le cimetière de Natchez. L’année d’après, Sophie décide de rentrer en France avec sa fille qui a alors deux ans. Elles prennent le bateau à La Nouvelle-Orléans à destination de Liverpool et le 27 juillet 1856, Sophie décède en mer, moins d’un an après Gustave, victime aussi de la fièvre jaune ?

Ainsi se termine tragiquement l’épopée américaine. La petite Marie Héloïse est recueillie par ses grands-parents, Louise SIGMOND et Georges Frédéric GONDELFINGER. Ils l’accompagneront pour son mariage avec Charles Jacques PAMEYER, le 19 avril 1873 à Seloncourt. Ils auront quatre garçons et une fille.

Dommage qu’il reste des zones d’ombre dans cette histoire, d’une part les origines suisses qui pourraient peut-être aider à comprendre ces vies successives de Pierre/Peter, et d’autre part, cette grande fenêtre entre le départ vers 1820 et les premières traces à Natchez en 1830, quand partent-ils, comment, et surtout, qui est Catherine, d’où vient-elle ? Où vivent-ils en Amérique avant Natchez ? Et puis des questions qui resteront sans réponse, comment la famille restée à Montbéliard finit-elle par apprendre où se trouve le père, a-t-il redonné signe de vie, est-ce le décès de sa première (seule ?) épouse qui le pousse à faire le voyage en France, pour quoi faire, par nostalgie, pour régler des affaires ?

Merci à tous ceux qui pourraient nous aider à combler ces lacunes...

J’attendrais volontiers de la communauté des lecteurs de la Gazette :
  • l’identification de cette Catherine ’américaine’,
  • des éléments généalogiques précis sur les ascendances à Bienne en Suisse,
  • la date et le lieu de leur arrivée en Amériques etc.

Mais je conçois que cela n’a rien de simple et je serais déjà heureux d’avoir des conseils méthodologiques :

  • où trouver des listes de passagers antérieures à 1820 ?
  • comment accéder aux états civils de Bienne en Suisse ?
  • où trouver des listes de naturalisation aux US pour cette période ?
  • a-t-on traces des passeports qui sont établis à cette époque à Montbéliard ?
  • où trouver des références d’autres exemples de mouvements de migration depuis Montbéliard, ou la région, à cette époque, etc.

Merci à tous pour votre aide...

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16 Messages

  • bonjour
    je suis tombée par hasard sur votre et site et
    je m’interroge sur la fin de vos recherches concernant gustave et Sophie Haesslé partis à Natchez : je m’explique
    l’oncle de mon arrière grand-père a épousé Heloise Haesslé née à Natchez en 1854 et j’ai dans mes archives familiales les mêmes renseignements : décés du père à Natchez (il etait medecin), départ et deces sur le bateau de la mère (j’ai les actes de décés du capitaine du bateau) et prise en charge par de l’enfant par son grand-père à Liverpool.
    par contre cette enfant s’est mariée avec mon arrière grand oncle et ils n’ont jamais eu d’enfants .... du coup je m’interroge car je n’ai pas eut connaissance que c’etait un remariage et d’enfants à charge pour cet oncle (il considerait son neveu comme son fils) : je vais faire des recherches sur ce 1er mariage
    cordialement
    valérie

    Répondre à ce message

  • Bonjour.Je suis une decendante de Pierre SIGMOND, ma grand-mère était une fille SIGMOND. J’ai été très surprise de connaître les péripéties de cet aieul. Je n’ai rien trouvé d’autre dans sa généalogie. Toutefois je serais heureuse d’avoir d’autres informations.

    Répondre à ce message

  • En voyant le parcours (Suisse, Montbéliard, Amérique) j’ai tout de suite pensé à une famille anabaptiste. Or si c’est le cas, ils ne passaient que très rarement dans les églises pour y faire leurs sacrements, ils les faisaient dans leur communauté et ils étaient enregistrés dans la bible du "chef" de la dite communauté. Il est donc très difficile de retrouver les dates et actes de ces personnes qui de plus "bougeaient" beaucoup. Peut-être sont ils passés par les autres secteurs où ils étaient "protégés" : la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines et le secteur de Grendelbruch à cheval sur le Bas-Rhin et les Vosges.

    Répondre à ce message

  • Bonjour,

    J’ai moi aussi un ancêtre parti aux Etats -Unis en laissant femme et enfants. Henri Decker né à Longeville-lès-Saint-Avold le 12 octobre 1860 et arrivé à La Nouvelle-Orléans le 26 novembre 1849, parti du Havre sur l’Austerlitz avec un cousin Brecher Jean époux de Marie Decker. Jean Brecher et Marie Decker sont partis en famille avec leurs deux enfants Michel et Elisabeth.
    Malheureusement ma piste s’arrête ici car je ne sais pas où chercher ni comment.

    Répondre à ce message

  • Bonjour Xavier,

    Quelle histoire ! Juste une petite indication qui pourrait vous aider à retrouver "Chas" : il s’agit en fait d’une notation abrégée du prénom Charles. (Comme en France, on peut trouver Margte pour Marguerite par exemple.)
    Bon courage pour la suite des recherches.

    Hélène

    Répondre à ce message

  • En complément de mon précédent message .En supposant que Pierre ait appartenu à cette branche du protestantisme qui interdisait l’usage des armes ,il se pourrait qu’il ait tout quitté entre 1811 et 1814 pour échapper à l’enrôlement dans l’armée qui avait toujours besoin de contingents plus nombreux pour les campagnes napoléoniennes :fin 1813 on fait appel à des hommes de la classe 1802/1803.Cette raison de départ ne nous le rend-il pas plus sympathique ?
    Piste qui reste à approfondir...
    Martine

    Répondre à ce message

    • On ne trouve pas d’actes de mariage chez les mennonites qui ne le considèrent pas comme un sacrement. Or Pierre s’est marié.

      De plus les hommes mariés ne devaient pas être enrôlés dans les campagnes napoléoniennes puisque c’est à cette époque qu’on voit dans les registres d’état-civil des mariages contre-nature où des jeunes gens de 18 ans épousent des femmes de 70 ans pour ne pas partir.

      Désolée, j’ai refait un Pierre moins sympathique !

      Christiane

      Répondre à ce message

  • Bonjour ,
    Je reviens vers vous avec deux éléments à vous communiquer .Le premier sur l’itinéraire de Pierre Sigmond dont vous avez noté les modifications apportées à son nom aux Etats-Unis : j’ai trouvé sur la bibliothèque Geneanet un Segmond Peter,labourer sur " The Philadelphy Directory " en 1814.
    Pennsylvanie,Virginie,Mississippi,cela fait un itinéraire cohérent .
    Le second point est plus général et concerne l’histoire religieuse de Montbéliard : Venue souvent de Suisse,y était implantée une communauté protestante particulière ,les Mennonites. Vous trouverez un résumé de leur histoire à l’adresse suivante :www.cancoillotte.net. Il existait pour diverses raisons ,en particulier religieuses ,un courant notable d’immigration de membres de cette communauté vers les Etats-Unis :j’ai trouvé dans un article la vie de Pierre Riche qui lui aussi a quitté femme et enfants pour aller s’installer en Amérique,un peu comme votre Pierre/Peter mais plus tardivement en 1862
    https://ruralia.revues.org /1171
    En espérant vous avoir été utile,bien cordialement,
    Martine

    Répondre à ce message

    • Merci Martine pour cette information. J’ai effectivement retrouvé le journal de 1814. Evidemment il est difficile d’être certain qu’il s’agit du même, le nom n’est pas rare et j’ai trouvé traces de plusieurs Peter Sigmond (ou de variantes orthographiques). En tout cas c’est cohérent en dates et éventuellement en périple.
      Concernant l’appartenance à cette communauté protestante, pourquoi pas mais les arguments de Christiane sont aussi recevables. A suivre.
      Amitiés

      Répondre à ce message

  • Voici quelques réflexions que me suggère cette curieuse histoire :
    Pour avoir moi-même cherché des cousins d’Amérique, je me suis rendu compte que les recensements américains donnent systématiquement à la femme le nom du chef de famille sans notion du "nom de jeune fille"comme nous l’avons en France, mariés officiellement ou non.

    Pierre Sigmond ne pouvait décemment pas se présenter à son ancien domicile du vivant de sa première femme, c’est pourquoi il ne revient qu’en 1851.
    Entre temps la famille a su où il était parce que quand c’était possible, les pères de famille émigrés écrivaient et envoyaient de l’argent à leur famille restée au pays. D’où la connaissance de son domicile à Natchez. Vérifier que Pierre Sigmons savait écrire. Sinon de quoi aurait vécu sa première femme ?
    S’il s’est soucié de sa famille du vivant de sa première femme, on peut penser qu’il est revenu assurer l’avenir de ses enfants et petits-enfants de France après le décès de leur mère. Quand le décès d’un parent laisse des enfants orphelins, il y a production d’actes notariés pour régler leur sort et leurs avoirs financiers : peut-être serait-il intéressant de voir du côté des archives notariales entre 1848 et 1851.
    S’il a envoyé de l’argent à sa famille française cela a pu aussi se faire par l’intermédiaire d’un notaire.

    Peut-être a-t-il profité aussi de son retour en France pour régulariser son union avec la 2e Catherine à Montbéliard ou environs comme le suggère Martine ? Vérifier les mariages de cette époque.

    Il peut être revenu aussi dans son propre intérêt pour toucher un héritage de ses parents ; chercher leur acte de décès.

    Christiane

    Répondre à ce message

    • Merci Christiane pour vos commentaires et suggestions. Effectivement les archives notariales seraient à explorer mais il faut passer du temps aux archives départementales et habitant Montpellier c’est compliqué !
      L’hypothèse qu’il soit venu régulariser sa situation après le décès de sa première épouse est très intéressante. J’ai cherché à Montbéliard et dans les villages voisins, sans succès. Il est possible qu’ils se soient mariés dans le village d’origine de la seconde épouse mais je n’ai aucune indication de lieu pour orienter mes recherches
      Cordialement

      Répondre à ce message

  • Une aventure généalogique : de la Suisse à Montbéliard et au Mississippi 22 avril 2016 11:44, par Damien Bregnard, archiviste aux Archives de l’ancien Evêché de Bâle à (…)

    Bonjour,

    Les Archives de l’ancien Evêché de Bâle (à Porrentruy, en Suisse) conservent les tables décennales des naissances, mariages et décès de Bienne de 1792 à 1812 (cote EC 155). La table des mariages pour 1802-1812 porte au numéro 100 : Jean Pierre Sigmond épouse Catherine Bischoff le 11 novembre 1809.

    Avec cette info, vous pourrez vous adresser aux Archives de l’Etat de Berne, qui conservent les actes originaux.

    Des recherches plus poussées pourraient aussi être menées dans nos Archives (de l’ancien Evêché de Bâle), qui conservent le fonds de l’Arrondissement de Delémont (dont dépendait Bienne) du département du Haut-Rhin entre 1800 et 1814).

    Avec mes meilleures salutations,

    Damien Bregnard
    Archiviste adjoint AAEB

    Répondre à ce message

  • Bonjour.Xavier
    une histoire passionnante dont il sera difficile de percer tous les mystéres .
    Avec une première et une deuxième compagne qui portent le même prénom ,il ne devait pas être très difficile de tromper les autorités .Et si Pierre était revenu en France après le décès de sa première épouse pour régulariser sa situation et épouser la seconde Catherine ?
    Bonne suite dans vos recherches .
    Martine

    Répondre à ce message

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