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Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française

Le vendredi 14 avril 2023, par Annie Gibert

En faisant des recherches généalogiques sur les ancêtres de mon époux j’ai trouvé un mariage qui m’a intriguée car le marié Jean Baptiste Cowashistan, 24 ans, est déclaré "déserteur d’Empire", natif de Basperim-Veszprem en Hongrie.


Sa date de naissance indiquée dans l’acte est le 4 juillet 1774. Je suppose qu’il est arrivé en France au moment des guerres de la Révolution et intégré le camp français. Son mariage à eu lieu à Sézanne (Marne) le 19 février 1798.

  • Quand est-il arrivé en France ?
  • Quel a été son parcours jusqu’à son mariage ?

Je ne sais où chercher pour obtenir des réponses.

Un autre gros point d’interrogation subsiste pour la période 1798/1810 année de naissance de son 1er enfant, prénommé Louis Napoléon, ce qui laisse supposer une grande admiration pour notre empereur qu’il a peut-être suivi lors de ses campagnes pour s ’être tenu éloigné de son foyer pendant 12 ans.

Ensuite tout rentre dans l’ordre : 4 enfants verront encore le jour, en 1812, 1814, 1817 et 1821. A la naissance de tous ses enfants il est marqué "manouvrier". Il n’est donc plus soldat.

Mais là où le bât blesse c’est que son nom varie selon les actes alors que son prénom, Jean Baptiste, ne change pas ( Prénom vraisemblablement adopté à son arrivée sur notre territoire). Ses enfants s’appellent Charequėsy, Chartiėzix, Chartiézy, Chartier dans les tables décennales ou Convastistan. De quoi y perdre son latin !
Par la suite le nom s’est fixé sous la forme Chartiėzix jusqu’à nos jours. Ouf !!

Si trouver son acte de naissance s’avère difficile même impossible, je pense qu’il y a matière à recherches pour son "livret militaire ". J’ai aussi pensé à un acte de naturalisation mais en temps de guerre ces formalités étaient peut-être abrégées voire inexistantes.

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt les articles de Claude Henri Martinet sur La Révolution française et ses étrangers (déserteur étranger à Valmy) très bien documentés malheureusement il manque la marche à suivre, le fil rouge, pour effectuer de telles recherches. Si quelqu’un a des idées je suis prête à me remettre en selle à la poursuite de cet Hongrois "indiscipliné " mais combien sympathique même s’il a quelques longueurs d’avance sur moi !

Un très grand Merci pour votre aide.

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20 Messages

  • Bonjour à tous.
    Un article de septembre 2018, très documenté (ma bible pour toute les questions posées par un prisonnier de guerre polonais en Seine-Maritime de la famille)

    https://histoire-genealogie.com/Hongrois-nous-sommes-Hongrois-nous-voulons-rester
    Cordialement

    Répondre à ce message

  • Bonjour, précision à propos du courrier sur ma boîte mail : le site de la SHAAP , société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Provins a changé ; j’ai modifié le lien à la page :

    https://chapellerablais.pagesperso-orange.fr/site%20archives/html_passeports/moissonneurs-biblio.htm#prisonniers

    et je vous conseille le livre de Frédéric Jarrousse pour retrouver la vie quotidienne des prisonniers de guerre au temps de la Révolution :

    Frédéric Jarrousse, Auvergnats malgré eux. Prisonniers de guerre et déserteurs étrangers dans le Puy-de-Dôme pendant la Révolution française (1794-1796) Publications de l’Institut d’Etudes du Massif central 1999 fascicule n° XIII

    Cordialement. JB Duval

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  • Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française 15 avril 2023 11:47, par Henri-Claude MARTINET

    Bonjour,
    Je viens de lire votre article.
    En ce qui concerne le nom : le changement correspond fort probablement à ce que comprenait l’agent qui enregistrait l’acte : pour le prénom aucun problème, mais pour le nom c’était une retranscription phonétique, donc qui dépendait de celui qui écoutait, cf. chez moi, Kiste/Riste qui deviendra ou Guiche ou Kiste.
    Pour la recherche de documents : c’est la chance qui m’a permis de trouver.
    Lorsqu’aux Archives à Châlons, j’ai demandé ce qu’il y avait sur la Révolution, on m’a indiqué des références et on m’a dit qu’il y avait une armoire pleine qui n’attendait qu’à être consultée et que les personnes à qui j’ai eu à faire, ont mis à ma disposition avec beaucoup de gentillesse (tout a été fait pour me faciliter mon travail).
    Il ne restait plus qu’à fouiller et rechercher : j’ai fait beaucoup de photos numériques (facile, rapide et sans trop savoir si c’était utile) pour les étudier plus tard.
    Alors bonne chance et courage.
    Henri-Claude MARTINET

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    • Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française 20 avril 2023 20:16, par Gibert Annie

      Bonsoir,
      Après avoir lu et relu vos articles sur la Révolution française (ma Bible !)j’ai découvert celui publié dans les Chroniques où j’ai appris que Samuel Guisch était votre ancêtre. Et je me suis prise d’affection pour lui tant son parcours ressemble à celui de JB Chartiézix. Peut - être se sont -ils connus car en distance ils étaient très proches l’un de l’autre.J’aimerais donc retracer son parcours depuis son arrivée en France (Valmy ?) Jusqu’à son mariage en 1798 voire la naissance de son 1er enfant Louis Napoléon en 1812.
      Je suis allée à Châlons mais disposant de peu de temps je n’ai pas pu glaner grand chose.Arrivé à Sézanne il a été conduit à Moeurs-Verdey où il a fait sa vie .Ses descendants ont posé leurs valises(!!)un peu plus loin à Bagneux où une fabrique de bas attirait tous ceux qui voulaient quitter l’agriculture et où est né mon époux en 1944.Son grand-père, après avoir été l’ordonnance de Gallieni,est devenu le chauffeur du directeur de la fabrique.Une seule voiture à Bagneux !Imaginez la fierté de son petit-fils lorsqu’il le ramenait de l’école.
      Pour en revenir à Jean Baptiste j’aimerais qu’il me livre tous ses secrets pour lui donner une seconde vie.Est-ce trop rêver ?
      Un grand merci pour tout ce que vous m’avez appris et fait découvrir.
      Sincèrement,
      A.Gibert

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  • Suite de mon message : les actes de naturalisation existaient, ils sont à chercher dans les minutes d’un notaire, le plus souvent proche du lieu de dépôt, ce qui demande beaucoup de chance. Voir quelquefois une mention sur l’acte de mariage, ce qui ne semble pas être le cas.
    Bonnes recherches. JB Duval

    Répondre à ce message

  • “Bonjour, je me suis penché sur les Hongrois, Polonais, Bohémiens etc.. prisonniers de guerre en Seine et Marne et qui y sont restés. Plusieurs sont devenus batteurs en grange, métier qu’ils pouvaient pratiquer avec peu de matériel, donc d’investissement. Vous les trouverez dans deux pages de mon site consacrées au moissonneurs, et plusieurs pages de documents.
    https://chapellerablais.pagesperso-orange.fr/site%20archives/html_passeports/moissonneurs6.htm
    https://chapellerablais.pagesperso-orange.fr/site%20archives/html_passeports/moissonneurs7.htm
    https://chapellerablais.pagesperso-orange.fr/site%20archives/html-docs/docs-index.htm#prisonniers

    Vous pourrez certainement retrouver des documents identiques pour la Marne. Vous pourriez aussi contacter Catherine Palanchini qui a fait des recherches sur ce sujet pour Provins, non loin de Sézanne.
    Cordialement. Jean Bernard Duval”

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  • Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française 14 avril 2023 10:58, par Franck JUIN

    Bonjour,

    Il faudrait vous rapprocher de magyarophones et voir ce qu’ils pensent de COWASHISTAN. Il se pourrait que cela corresponde à deux patronymes accolés qui existent : KOVASI et SZTAN. (En hongrois le S seul = "ch" français de chat ; SZ = S français de "simple".)

    Quant à CHARKISY, CHARQUÉSY, utilisés par la suite, cela correspond bien phonétiquement à un patronyme hongrois : SARKIZY .

    Son père se prénommait Étienne : en hongrois c’est István. Pour sa mère : Marie = Mária.

    C’est tout ce que je peux vous dire à ce sujet. En espérant néanmoins que ceci vous soit utile d’une manière ou d’une autre.

    Cordialement,

    Franck Juin

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    • Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française 19 avril 2023 08:02, par Gibert Annie

      Bonjour,
      Merci pour vos renseignements mais trouver des magyarophones est un vrai challenge !Je vais m’atteler à la tâche en espérant réussir.
      Cordialement,
      A.Gibert

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    • Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française 14 avril 2023 13:02, par Isabelle Chevallier

      bonjour,

      suivant les réflexions de Franck Juin, pourquoi pas KOVÁCS István ? (Pour une oreille française à peu près "covatchichtvane"). L’usage en Hongrie lorsqu’on se présente est de donner son nom de famille d’abord et ensuite son prénom. Cela ouvre des possibilités, malheureusement aussi et surtout des possibilités de se tromper de personne, car autant le nom que le prénom sont très courants.

      La série d’ouvrage "retrouver ses ancêtres" a édité un volume consacré à la Hongrie. Vous trouverez sans doute des pistes de recherche.

      bonne chance !

      cordialement,
      Isabelle

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      • Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française 19 avril 2023 08:17, par Gibert Annie

        Bonjour,
        Merci pour votre réponse à ma demande d’aide.Au salon de le généalogie je me suis procuré le livret "Retrouver ses ancêtres Hongrois". Un chapitre est consacré aux noms et prénoms mais le cas des déserteurs Hongrois n’est pas du tout évoqué peut-être sont-ils considérés comme des "persona
        non grata" ?
        Cordialement,
        A.Gibert

        Répondre à ce message

  • Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française 14 avril 2023 10:28, par martine hautot

    Bonjour ,vous devriez trouver des documents aux archives départementales de la Marne :
    AN 9-1818 cote 53 M 3 prisonniers de guerre (et déserteurs)anglais et autrichiens et 1806-1851 cote 53 M 5 prisonniers de guerre et déserteurs.
    Les archivistes devraient pouvoir vous aider .Autre source possible :archives communales de Sézanne
    Bon courage
    martine

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  • Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française 14 avril 2023 09:49, par Françoise Cresson

    Bonjour j’ai un ancêtre né en 1773 à "Scassa dans le Royaume de Bohême. Naturalisé le 28 Ventôse an IV à Fontainebleau.
    Il se marie le 5 vendémiaire an V à Limoges-Fourches (77) avec une jeune fille de St Julien-du-Sault dans l’Yonne. A noter que cette jeune fille a eu un laissez-passer pour aller à Limoges Fourches commençant par Mort au tiran.
    Ils ont eu 3 enfants et aucun n’a le même nom que leur père : père Tchouva, enfants Choudat, Choudam et Choudat.

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  • Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française 14 avril 2023 08:17, par Jean-Pierre LAROCHE

    Bonjour,
    J’ai la même histoire avec un prisonnier de guerre autrichien.
    Il se marie et devient français. Selon la Constitution de l’an 3, pour devenir citoyen français, tout étranger épousant une française devenait automatiquement français.
    Voir lien ci-après :
    https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2008-3-page-65.htm
    Voir la fiche de ce prisonnier Jacob ALBERGER :
    https://gw.geneanet.org/chatelcensoir_w?lang=fr&p=jacob&n=alberger

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    • Un Hongrois dans la tourmente de la Révolution française 19 avril 2023 07:30, par Gibert Annie

      Bonjour,
      Un grand merci tout d’abord pour votre réponse à ma demande d’aide.J’ai lu avec beaucoup d’intérêt les documents que vous m’avez signalés. J’y vois un peu plus clair dans cette période de la Révolution mais mon Jean Baptiste garde encore bien des secrets et j’ai encore du pain sur la planche !
      Bonne journée,
      Cordialement
      A.Gibert

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