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- Vue générale des jetées de protection du port
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De longs préliminaires
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En 1899, le port de Lomener est protégé par un môle courbe construit en 1868. L’accès au port s’effectue soit par la petite passe comprise entre les rochers du Roliou et l’extrémité est du môle ou par la grande passe en contournant les rochers du Roliou.
A cette époque, le port de Lomener est très actif. Les statistiques de pêche du port, pour l’année 1898, le prouvent. Le tableau ci-après résume les quantités pêchées par espèce et leur valorisation.
Espèce | Quantité pêchée en kg | Valorisation en franc |
---|---|---|
Homard et langouste | 30180 | 37650 |
Sardine | 257110 | 52510 |
Thon | 14125 | 7025 |
Crevette | 1950 | 6300 |
Diverses espèces | 28250 | 14050 |
Total | 331535 | 117535 |
Les chaloupes attachées au port sont au nombre de 43, jaugeant 96 tonneaux. Pendant la saison de la pêche à la sardine, l’on peut compter en moyenne, quand la pêche donne, 80 à 100 chaloupes étrangères qui viennent vendre leurs produits aux 3 usines du port.
La conséquence de cette forte activité est que le port est considéré par les professionnels comme inadapté. Une pétition est rédigée par les négociants, les armateurs et les pêcheurs de Lomener et transmise au ministre des Travaux Publics par monsieur Guieyesse, alors député de la 1re circonscription de Lorient.
Cette pétition fait remarquer que les déroctages exécutés en 1893, n’ont pas donné les résultats escomptés. La partie du port, la mieux abritée, reste inaccessible au mouillage des chaloupes de pêche. Les intéressés pensent qu’il serait facile d’améliorer la situation en effectuant un nouveau déroctage de 1 m à 1,2 m et en prolongeant le môle de 15 à 20 m.
- L’attaque de la houle
Dans sa séance du 23 août 1898, le Conseil général du Morbihan émet lui aussi le vœu d’améliorer le port de Lomener. Les services des Ponts et Chaussées étudient la demande et, après examen, proposent au ministre de donner satisfaction aux pétitionnaires sous les réserves suivantes :
- seul le déroctage du port sera exécuté,
- les intéressés devront fournir pour l’exécution des travaux un fonds de concours,
- le prolongement du môle sera ajourné jusqu’à ce que l’expérience ait permis de reconnaître si la surface d’abri du port, après l’exécution du déroctage, est encore insuffisante.{{}}
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Par décision du 27 mai 1899, le ministre des travaux Publics fait savoir qu’il prend en considération le déroctage du port de Lomener pour un montant de 8 000 francs à condition que la commune de Ploemeur et le département du Morbihan prennent à leur charge la moitié de la dépense.
Le préfet du Morbihan, sur conseil de l’ingénieur de l’arrondissement de Lorient des Ponts et Chaussées, répartit pour moitié entre la commune et le département la subvention de 4 000 francs exigée par l’administration. En conséquence, il est demandé 2 000 francs à la commune de Ploemeur et 2 000 francs au Conseil général du Morbihan pour les travaux de déroctage du port de Lomener. Cette réponse transmise au Conseil municipal de Ploemeur provoque une délibération le 10 septembre 1899. A la suite de cette réunion la commune déclare se trouver dans l’impossibilité d’apporter les fonds en raison des grands travaux qu’elle a entrepris par ailleurs.
Devant cette décision les services des Ponts et Chaussées proposent au préfet de demander, à la session d’avril 1900, au Conseil général du Morbihan de prendre à son compte la totalité de la subvention. Aucune suite dans ce sens n’aboutit et en conséquence le projet est abandonné.
Le ministre des Travaux Publics est à nouveau sollicité en 1908 pour améliorer la situation du port de pêche de Lomener par le déroctage des roches de la baie et le prolongement de la jetée du port. Par lettre, en date du 2 avril 1908, il demande à être renseigné sur le sujet. Cette nouvelle demande n’est que la reproduction de la pétition de 1899. Dans son rapport du 15 avril 1908, relatif à cette affaire, monsieur Le Mestric, conducteur divisionnaire, propose de redemander à la commune de Ploemeur si elle est, cette fois, disposée à fournir la subvention.
Par courrier, du 18 février 1909, auquel est jointe une pétition des marins-pêcheurs et négociants de Lomener, le maire expose que le Conseil municipal de la commune désire, avant de s’engager, être fixé sur les dépenses approximatives qu’entraînerait l’exécution des travaux de prolongement du môle sur une longueur 45 à 50 mètres.
D’autre part, par lettre du 21 mai 1909, le préfet du Morbihan communique une délibération du Conseil général émettant le vœu que la jetée en maçonnerie soit prolongée de 45 à 50 mètres et demande qu’un projet, dans ce sens, soit établi par le service compétent.
La demande d’amélioration du port de Lomener se présente donc sous une autre forme. Il n’est plus question d’approfondir le port mais de prolonger le môle abri de 45 à 50 mètres de longueur. La motivation des pêcheurs, pour cette nouvelle solution, exprimée par ceux-ci, est relatée de la manière suivante par les services des Ponts et Chaussées :
Le poisson devenant de plus en plus rare sur les côtes, ils sont obligés de construire de nouvelles embarcations bien plus importantes. Les anciens bateaux de pêche jaugeant 1 tonneau et calant 0,66 m à l’arrière sont remplacés par des bateaux jaugeant 5 tonneaux et calant 2,10 m à l’arrière. Faute d’eau, cette nouvelle flottille ne peut rentrer dans le port avant la mi-marée et les pêcheurs sont obligés de mouiller en dehors du port en attendant que la hauteur d’eau dans le port soit suffisante pour les mettre à l’abri. Les jours de tempêtes la houle pénètre dans le port, suit l’ouvrage et vient se briser sur la cale intérieure ; il se produit alors une très grande agitation au milieu du port et les embarcations sont projetées l’une sur l’autre. En outre, dans toute la partie comprise entre l’enracinement de la cale et la guérite des douanes, la mer passe par-dessus la jetée et vient tomber dans le port. L’approfondissement de la partie rocheuse serait certainement une amélioration mais elle ne serait pas suffisante, car les jours de tempête à mi-marée, la houle est tellement forte que les lames remplissent le port et qu’elles le vident en se retirant de sorte que les bateaux talonnent sur la plature et fatiguent énormément. Il est donc nécessaire que ces nouvelles embarcations restent constamment à flot ou ne s’échouent que provisoirement sur un fond sableux. Ce résultat ne peut être obtenu qu’en dehors du port actuel et par la protection d’ouvrage en maçonnerie.
La décision de construire un môle-abri
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La décision d’effectuer les travaux tarde à être prise et ce n’est que par lettre du 22 décembre 1919 que le ministre des Travaux Publics indique au préfet qu’il lance l’étude pour la construction d’un môle-abri faisant suite à la jetée actuelle pour une dépense évaluée à 250 000 francs. Cette fois-ci, il est encore demandé une participation financière importante des intéressés.
A ce stade, une estimation de la fréquentation des ports de Lomener et Kerroch est alors réalisée pour justifier les travaux du port. Le résultat de cette estimation est présenté ci-après :
Port | Nombre de pêcheurs | Nombre de bateaux | Tonnage en tx | Longueur moyenne en mètre |
---|---|---|---|---|
Lomener | 204 | 58 | 450 | 10 à 12 |
Kerroch | 300 | 40 | 400 | / |
Il est indiqué aussi dans cette estimation que le port de Lomener reçoit pour la sardine des bateaux de Concarneau, Douarnenez, Doëlan, etc. et pour le thon des bateaux de Groix, des Sables d’Olonne et aussi de La Rochelle. De plus, la pêche tend à progresser, vu l’augmentation du tonnage et du nombre des bateaux qui depuis la démobilisation n’a fait que croître.
- Plan général des projets - Archives départementales du Morbihan S 3153
Les services des Ponts et Chaussées proposent alors la construction d’un môle-abri en prolongement de la jetée actuelle sur une longueur de 110 mètres. Cette solution qui a recueilli l’approbation ministérielle paraît en effet adaptée pour répondre aux désirs des pêcheurs, c’est-à-dire pour protéger le port de Lomener contre les vents du sud-ouest et permettre le mouillage de leurs bateaux de fort tirant d’eau en dehors de la jetée actuelle où les fonds sont plus grands que dans le port existant.
L’ouvrage projeté qui se trouverait en bordure des roches du Roliou, ferait un angle de 50° vers le sud-est avec la direction de la jetée actuelle ; son orientation serait telle que la direction générale de la houle le frapperait obliquement de façon à renvoyer cette dernière vers le large. La petite passe se trouverait ainsi supprimée ce qui ne présente aucun inconvénient vu que cette passe est peu profonde et très dangereuse par mauvais temps.
En mars 1920, le projet proposé par les services des Ponts et Chaussées peut être décrit comme ci-après. Il a une longueur exacte de 106,50 m et s’enracine sur l’extrémité de la jetée actuelle dont il faudra démolir le musoir. Un pan coupé de 14,4 m de longueur protège l’angle formé par la rencontre des 2 ouvrages et en renforce la soudure.
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Le niveau supérieur du môle est prévu à la cote (+ 6,10 m). Il est composé de maçonnerie pleine, au mortier de ciment, avec une largeur en couronne de 3,00 m et un fruit de 1/10 sur chacun des parements. Les fondations sont constituées :
- pour les parties les plus profondes, de massifs d’enrochements arasés à la cote (+ 0,50 m) au-dessus du zéro des basses mers d’équinoxe,
- pour les parties les moins profondes (soit au total environ 40 m de sa longueur), de plates-formes en béton de ciment coulé à l’intérieur d’enceinte en sacs de béton directement fondés sur la roche et dont le dessus est également arasé à la cote (+ 0,50 m).
Du côté du large, le talus des enrochements est recouvert de blocs artificiels de 2,50 m x 1,50 m x 1,00 m pour protéger les fondations contre le ressac et les coups de mer. Sur toute la longueur du môle est prévu un parapet de 1,00m de hauteur et mesurant 0,50 m de large en couronnement ; des bornes en fonte sont disposées à intervalles de 10 m pour faciliter l’amarrage des bateaux et 4 échelles en fer sont fixées dans les encuvements ménagés à cet effet sur le côté intérieur du môle.
- Vue générale des jetées coté port
L’évaluation du coût de la construction est alors de 400 000 francs. La part contributive des collectivités intéressées est fixée à 150 000 francs. La commune de Ploemeur admet alors une subvention de 30 000 francs et les pêcheurs lancent une souscription.
- Principe des fondations sur enrochements
La construction
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Un cahier des charges (intitulé « devis particulier ») est établi le 23 décembre 1921, par l’ingénieur ordinaire Quesnel et contrôlé par l’ingénieur en chef Verrière, tous les deux des services des Ponts et Chaussées. Ce document reprend en partie le projet de 1920 avec toutefois quelques variations. L’origine du nouveau môle ne se fait pas à l’extrémité de la jetée actuelle mais approximativement au milieu de cette dernière en faisant un angle de 53° 40’ vers le large. Le rayon de raccordement est de 6,20 m. Le niveau supérieur est prévu à la cote (+ 6,40 m), les enrochements sont arasés à la cote (+ 0,80 m), la banquette de la partie supérieure fait 0,80 m de haut et 0,60 m d’épaisseur. De plus, il précise la fourniture des matériaux de construction, les démolitions à réaliser, la composition des mortiers, la façon de réaliser les fondations, les surfaces de travail mises à la disposition de l’entrepreneur, le délai d’exécution fixé à 18 mois et des clauses administratives concernant le personnel et la garantie.
C’est ainsi qu’une grande partie des matériaux utilisés pour la construction proviendra de la région ploemeuroise et ils seront prélevés, pour :
- les moellons ordinaires dans les carrières situées sur les terrains au fond de l’anse de Port Fontaine à Lomener de messieurs Corbière Paul, Ricousse Théodore et Jean-Michel,
- les pavés pour le cantelage sur les terrains du Guermeur de messieurs Roperch Joseph et Esvan Joseph,
- les pierres de taille sur les dépendances du rivage maritime devant le fort du Talud,
- le gravier et le sable sur les plages du Courégan, Kerpape et Etel.
Le ciment reste la fourniture de l’administration et sera fourni à l’entrepreneur dans les magasins à ciment du port de pêche de Lorient à la Perrière.
L’entreprise retenue pour effectuer les travaux est l’entreprise de travaux publics Jammet située rue de la Perrière à Lorient. Le marché lui est attribué le 1er juillet 1922 et elle l’a décroché en acceptant un rabais de 8 %.
Les travaux de fondations de l’ouvrage commencent aux grandes marées de la fin août 1922 et sont interrompus le 31 octobre 1922. Le 13 septembre, un ordre de service est adressé à l’entreprise Jammet pour augmenter la longueur du môle de 23,50 m ce qui porte sa longueur à 130 m.
La fourniture du ciment est assurée par les sociétés suivantes :
- Société Anonyme des Ciments de Dannes de Neufchatel,
- Société Anonyme des Ciments Français de Boulogne sur Mer.
A la fin octobre, 5229 sacs de béton sur les 7056 prévus ont été posés et 125 m³ de béton sur les 240 m³ prévus ont été coulés pour former le noyau de la fondation.
Au cours de l’hiver, l’entreprise Jammet travaille à extraire les moellons nécessaires aux maçonneries du môle. Pendant les tempêtes d’hiver, plusieurs sacs sont arrachés. Les travaux reprennent au début d’avril 1923. La maçonnerie est en cours sur 35 m à partir de l’origine du môle.
Les difficultés en cours de chantier
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A la reprise des travaux, l’entrepreneur ne trouve ni maçon, ni manœuvre à Lomener ; il est obligé de les amener de Lorient par un camion. Les salaires sont augmentés et une indemnité de déplacement est versée. Les salaires passent de 1,45 F/h à 1,75 F/h pour un manœuvre et de 2,00 F/h à 2,75 F/h pour un maçon. La conséquence de ces frais supplémentaires par l’entreprise Jammet est une demande de résiliation du contrat de sa part. Pour éviter cette suspension des travaux, les services des Ponts et Chaussées proposent à l’entrepreneur un avenant au marché que ce dernier accepte.
En juillet, monsieur Bouligard, député du Morbihan, adresse un courrier aux services des Ponts et Chaussées pour faire part des inquiétudes des habitants du port de Lomener sur les négligences concernant les travaux de construction du môle. Dans son courrier, le député cite l’emploi de pierres de mauvaise qualité et le coulage de ciment en présence d’algues. Les Ponts et Chaussées répondent au député en août 1923 en le rassurant sur la qualité des travaux car des contrôles réguliers sont réalisés, l’utilisation des pierres d’une dureté insuffisante a fait l’objet d’une remarque à l’entrepreneur qui a depuis corrigé son approvisionnement et le coulage du ciment sur goémon n’a pas été réalisé. Ce dernier est enlevé au dernier moment avant la coulée par un scaphandrier.
En raison de la hausse des salaires et de l’allongement du môle, une décision ministérielle, du 21 septembre 1923, porte le coût de l’ouvrage à 480 000 francs. Les 80 000 francs supplémentaires restent à la charge de l’état. Toutefois, la commune de Ploemeur, par délibération du 4 novembre 1923, s’engage à prendre à sa charge la moitié d’un éventuel dépassement de ce nouveau devis.
Pendant l’hiver 1923/1924, des tempêtes et un raz de marée occasionnent des dégâts au môle et au matériel de l’entreprise. Le coût de ces dégâts est estimé entre 13 400 francs et 19 400 francs.
Le 31 décembre 1924, une nouvelle évaluation du coût de l’ouvrage, prenant en compte les dégâts des tempêtes et l’augmentation du prix du ciment, est faite à 506 000 francs. Celle-ci est fixée sans prise en compte de la suite donnée aux réclamations de l’entrepreneur s’élevant à 38 987 francs.
Le sous-secrétaire d’Etat des Ports et de la Marine Marchande demande que les intéressés (commune de Ploemeur, département du Morbihan) prennent à leur charge la moitié de la dépense supplémentaire. Le Conseil municipal de Ploemeur est réuni en séance le 16 juillet 1925 pour examiner cette affaire. Le maire, monsieur Le Thiec, fait observer que le sacrifice que la commune a déjà consenti pour ces travaux s’élève à 90 000 francs dont 15 000 francs couverts par voie de souscription publique ouverte par les marins-pêcheurs. Il propose donc de demander l’attribution d’un crédit exceptionnel de 13 400 francs comme indemnisation pour les dégâts dus aux tempêtes pour aider à couvrir l’augmentation des dépenses.
Simultanément, pendant les discussions pour boucler le financement de la construction du môle, les travaux avancent et une réception provisoire est prononcée favorablement le 1er mai 1925 par monsieur Quesnel Bernard, ingénieur des Ponts et Chaussées. Il reste à cette date, 200 m2 de parements à ragréer et à rejointer et, 4 échelles d’accès à poser.
La réception définitive
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Par lettre en date du 9 novembre 1925, l’entreprise Jammet réclame le remboursement de toutes les pertes subies pour exécuter le chantier qu’elle évalue à 20 000 francs. Les services des Ponts et Chaussées établissent un bilan de l’affaire et proposent, en argumentant, de verser uniquement une somme de 13 239 francs à l’entrepreneur.
Le 13 juillet 1926, la réception définitive des travaux est prononcée. En octobre, conformément aux clauses du marché, l’entreprise Jammet réclame des intérêts sur les sommes restant dues par l’administration au titre des travaux. En particulier, la ville de Ploemeur a des difficultés pour solder sa participation. L’entreprise Jammet accepte de renoncer à toute demande d’intérêts si le reste dû lui est payé avant le 31 décembre 1927. Mais satisfaction ne lui ayant pas été donnée, monsieur Jammet réclame le paiement des dits intérêts au taux de 6% sur les 25 574 francs qui lui ont été seulement versés le 25 novembre 1927. Le préfet demande donc au maire de Ploemeur, par courrier en date du 13 février 1928, de faire voter la mise à disposition de la somme correspondant aux intérêts soit 1 713,55 francs.
Nouveau rebondissement
En 1932, une nouvelle pétition des marins-pêcheurs du port de Lomener est transmise par le préfet du Morbihan aux services des Ponts et Chaussées. Celle-ci demande le prolongement d’une soixantaine de mètres du môle. La raison invoquée est la difficulté d’entrer dans le port par suite de la présence d’un massif rocheux situé un peu au-delà de l‘extrémité du môle.
La réponse des Ponts et Chaussées est sans équivoque et émet un avis défavorable à ce nouvel allongement du môle. Les arguments avancés sont que :
- la plature rocheuse du Roliou est balisée et ne constitue aucun danger pour la navigation, même étrangère à la région,
- l’amélioration apportée au port de Lomener par un ouvrage de 60 m serait hors proportion avec la dépense d’environ 250 000 francs.
Toutefois, ils proposent d’étudier, dans le but de répondre aux préoccupations des marins-pêcheurs, l’installation d’une balise dans le voisinage du sommet nord-est du rocher Roliou.
Un prolongement sera réalisé mais uniquement en 1957.
- La cale vue de derrière la tour de l’ancien poste des douaniers
Conclusion
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L’amélioration de la protection du mouillage des navires dans le port de Lomener s’est déroulée sur une longue période allant de 1899 à 1926. L’opération était prévue au départ pour un montant de 8 000 francs pour uniquement le déroctage du fond du port. Elle s’est concrétisée par la construction d’un môle-abri de 130 m de long pour un montant de plus de 500 000 francs. Au lancement du projet, le montant prévisionnel était de 250 000 francs et le délai de réalisation de 18 mois ; elle s’est, en fait, avérée une opération beaucoup plus lourde. En effet, le financement et le délai de réalisation ont été doublés à cause de l’augmentation des salaires des ouvriers, de l’allongement du môle et des dégâts occasionnés par le mauvais temps. Pour la commune de Ploemeur, cette affaire a été très douloureuse pour le budget municipal. Elle a demandé de nombreux sacrifices pendant les années de construction et celles qui ont suivi la fin du chantier. Pour l’entreprise Jammet, ce chantier n’a pas été une bonne affaire, vu l’agressivité de cette dernière à la fin de l’opération pour essayer de récupérer des fonds.
Sources et bibliographie :
- Archives départementales du Morbihan - Dossier Travaux publics et transports - Port de Lomener - S 3153.
- Dossier des archives de la Direction Départementale de l’Equipement de Lorient.
- Jo Grenier - Les Cahiers du pays de Ploemeur - Le littoral de Ploemeur - Cales et digues à Lomener et au Perello - N° 3 - mai 1993.