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Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348

Le jeudi 18 juin 2009, par André Vessot

Dans les archives familiales j’ai retrouvé plusieurs cahiers avec des textes de mon grand-père Paul Duchamp. Dans l’un d’eux, il raconte la journée passée à l’occasion du tirage au sort pour la conscription. Sur 413 conscrits il tire le numéro 348 ; le tirage au sort est ensuite fêté entre camarades puis au cours d’un bon dîner en famille. Mais je lui laisse la parole.

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C’était un mercredi pour moi ce jour que tout jeune homme aime voir et est fier de fêter ; le mercredi 3 février 1897 à 10 heures du matin j’ai eu l’honneur de mettre la main dans le sac et la chance ne m’a pas trop dédaigné puisque sur 413 conscrits j’ai eu le n° 348.

Fier d’accomplir mon premier devoir de citoyen

C’est par un temps brumeux humide que cette journée a commencé et par un malaise général que j’éprouvais, par une fatigue que je n’expliquais pas... Je me fichais un peu du tirage dans l’état où j’étais mais au fonds je bisquais, je marronnais en me disant si c’est comme cela que ça commence c’est pas la peine que ce soit le tirage au sort. Puis je m’habille mais je n’avais pas faim pour déjeuner car j’avais à peine mangé 2 bouchées de soupe que je ne pus aller plus loin contraint que j’étais de m’arrêter. Je pris une bonne tasse de café qui me remit un peu et j’attendis l’heure du départ mais j’étais ennuyé et triste car j’étais fatigué ; enfin à 8 heures moins 20, je partis avec mon père qui avait tenu à m’accompagner. J’étais fier d’accomplir mon premier devoir de citoyen.

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Paul Duchamp

Nous arrivons là-bas à la mairie [1] à 8 heures moins le quart on entend déjà le roulement de tambour des conscrits de divers quartiers de Perrache ; bon nombre étaient déjà arrivés accompagnés de leurs parents ou seuls ; et faisaient les cent pas en attendant l’ouverture du tirage ; la troupe et les gendarmes étaient déjà arrivés et faisaient le service d’ordre. Le bureau composé du secrétaire général de la préfecture, de 2 adjoints et 2 gratte-papiers arrive vers les 8 heures et s’installe dans la salle de la bibliothèque où aura lieu le tirage.

Décoré avec ma cocarde tricolore

A 8 heures et quelques minutes le gendarme appelle les lettres A et B pour assister au pliage des numéros et à leur vérification. On les plie en huit puis on les met dans un étui en bois et ils sont retenus aux deux extrémités par une petite paille puis on les met dans l’urne, on les brasse et le tirage commence.

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La mairie du 2e arrondissement et l’abbaye d’Ainay

C’est dans la lettre A que le laurier est sorti, un tout petit jeune homme a eu le bonheur de l’attraper ; le 2e laurier également ; le n° 1 est sorti dans la lettre C pour un jeune homme qui n’était pas inscrit ; un de mes camarades appelé Chevalier qui tire alors attrape le n° 15 puis on appelle la lettre D il est 10 heures moins le quart ; je monte avec les autres tout décoré avec ma cocarde tricolore un joli petit noeud frangé or qui m’avait été offet par mlle Marthe une demoiselle de mon magasin, il était très joli, tout soie, pas ordinaire changeant des autres ; je l’avais mis quelques instants après mon arrivée à la mairie quand j’avais vu les autres la mettre eux-mêmes, mon père y avait tenu aussi quand je vis arriver mon cousin à 8 heures et demi je l’avais déjà et lui s’empressa de le mettre. Le temps allait commencé de me durer lorsque je l’ai dit plus haut : 10 heures moins le quart on appela la lettre D ; je montais dans la salle d’attente et le gendarme après nous avoir fait ranger et attendre une seconde nous fait rentrer sur un signal de son lieutenant dans la salle du tirage remplie de bans rembourrés pour s’asseoir.

Je réponds aux questions de l’adjoint Beauvisage

Nous nous rangeons sans bruit car le tirage continue malgré cela ; et une fois la lettre C finie on nous invite à garnir les premiers bans, un gendarme me prie d’aller au tout premier qui était vide et le tirage continue. Etant dans les derniers de ceux qui sont de la lettre D, je les ai entendu presque tous nommer. Enfin mon tour arrive, malgré l’émotion que l’on éprouve toujours dans ces circonstances, émotion produite par l’assistance par la solennité de l’action et par l’anxiété dans laquelle on est de savoir quel numéro l’on pourra bien dénicher, je me possédais encore et c’est sans peur sans timidité d’une voix claire que je réponds aux questions de l’adjoint Beauvisage [2] qui me demande si j’étais bien le fils de Claude Duchamp et de Julie Blaize et si je n’avais pas de cas de réforme ; ce à quoi je réponds affirmativement et négativement puis il me dit tirez, alors je plonge ma main dans l’urne et je m’en vais au fond, je voulais d’abord prendre dessus puis je me ravise je me dis prenons plus bas et j’ai bien fait puisque j’ai attrapé le n° 348 ; je donne mon étui à l’adjoint qui le rendit au secrétaire qui le défait le déplie et dit mon numéro à voix haute pour qu’on l’inscrive sur le registre. Après il me le remet : vous dire ce que j’étais content quand il m’a annoncé ce numéro est impossible à dire, tout ce que je sais c’est que mon malaise m’avait passé.

Nous arrosons le numéro avec mes camarades

Tout heureux je redescends les escaliers de la mairie plus vite que je les avais montés, et je montre à mon cousin et à mes camarades mon numéro qui tous me félicitent et me l’attache avec ma cocarde sur ma poitrine, puis je leur dis je vais chez mes parents.

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L’actuelle place Gailleton, au fond la rue de Fleurieu

En route je trouve bien des connaissances mais c’est à peine si j’y prêtais attention tant j’étais fier et pressé d’arriver chez mes parents [3] ; je monte quatre à quatre les escaliers et tout heureux je saute au coup de ma mère qui pleurant de joie m’embrasse et me félicite de mon succès ; il en est de même pour mon père et pour la cuisinière car ce jour là nous avions pris une cuisinière pour faire le dîner. C’était Mme Victorine une de nos amies intimes ; puis c’est le tour de voisines, de ma tante qui toutes m’embrassent et me félicitent. Je vous assure que pour moi j’étais content et heureux après tout cela. Je vais à mon magasin dire bonjour à mes patrons et camarades, tous sont heureux de mon succès et trouvent que j’ai encore de la force au poignet pour apporter un aussi bon numéro ; après quoi nous nous serrons la main avec mes patrons et nous arrosons le numéro avec mes camarades. Mon petit Malaga m’avait fait du bien aussi je me sentais content de trinquer en ce beau jour.

Puis comme j’avais invité un de mes camarades Content avec moi à venir dîner à la maison je l’ai attendu mais ne le voyant pas venir je remis à mon chef de rayon une carte avec mon adresse, pour le prier de rappeler à ce Content son engagement.

Cela fait je me mis en devoir d’aller voir à la mairie où on était du tirage si mon cousin avait tiré et mes camarades aussi. Chemin faisant je regardais si je ne voyais pas mon camarade arriver ; à la mairie c’était presque fini, mais j’y rencontrais un de mes camarades qui avait eu le numéro 411. C’était Julien Gillet qui me dit aussi que mon cousin avait eu 307. Puis il m’engagea alors à changer mon numéro contre un similaire mais fabriqué de parade ce que fis avec empressement.

Nous allons commencer le festin du tirage

Ne voyant plus personne je me décidais à rentrer : l’heure du dîner approchait c’était temps de rentrer. Personne de nos convives n’était encore arrivé. Nous commencions à croire que mon camarade ne viendrait pas quand tout à coup l’on sonne et c’était lui qui arrivait. Quelques instants auparavant étaient arrivés mon cousin Henri [4] le Content avec ma tante Raquin [5], puis mes sœurs [6] arrivèrent ensuite, mon oncle Raquin [7] et mon cousin Ennemond [8]. Enfin nous voilà au complet, nous allons commencer le festin du tirage. Il en valait la peine et c’était vraiment un bon dîner de tirage au sort passé au sein de la famille…

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Menu du dîner en famille

Mes parents avaient bien fait les choses car en plus d’un menu exquis il y avait un couvert magnifique 2 verres à chaque personne, mon père pour la circonstance ayant acheté des verres à Bordeaux. Sur ces verres était le menu écrit en ronde avec le nom de la personne qui y avait sa place de sorte que le placement a été très vite fait. Puis des couverts d’argent disposés à la grande maison, enfin une table disposée au dernier goût avec des serviettes qui servaient pour la première fois ainsi que la nappe de toute beauté. Rien que ceci déjà prouvait combien mes parents étaient heureux et consentants à cette fête de famille. On voyait que c’était de tout cœur, aussi la plus franche gaieté n’a-t-elle cessé de régner pendant tout le temps du dîner.

J’ai chanté "Le crédo du paysan"

... Pendant le dîner la gaieté ne s’est pas tari un instant : mon oncle et mon cousin surtout se sont chargés de commencer à mettre le bout en train... on arrivait à la fin au dessert, au champagne, aux chansons. J’ai d’abord commencer par le Crédo du paysan, puis mes soeurs ont chacune chanté une petite chansonnette, mon ami nous a ensuite régalé de 2 monologues "L’anglaise en voyage" et "La municipalité de Brétigny" tous deux bien amusants ; puis ma tante a chanté une de ces vieilles chansons d’autrefois que l’on aime toujours entendre ; mon oncle a semé ses calembours toujours rigolos, et mon cousin avec son accordéon nous a amusé avec ses chansonnettes comiques.

Nous étions tout à la joie, à l’amusement, aux toasts généreux en l’honneur de la classe, quand soudain on sonne c’était un collègue à mon père Monsieur Mugnier qui rentre trinquer avec nous et nous régale de 2 chansons "Les boeufs" et "Les Allobroges" dont les refrains sont repris en choeur par nous tous.
... puis on prend le café, le pousse café, quand on sonne encore ce sont mes camarades qui viennent nous chercher, ils trinquent encore avec nous. Et après avoir rigolé un moment nous partons ensuite rejoindre les autres camarades qui nous attendent en bas au grand regret de ma tante qui aurait bien voulu que nous continuions car ça l’amusait beaucoup de nous voir si entrain.

Rigolade dans les rues du quartier

Mais nous, nous n’y avons pas perdu car nous étions huit après à nous amuser, à plaisanter, tous contents nous avons continué la fête en chantant dans les rues de joyeux refrains en plaisantant avec les petites demoiselles et en allant chahuter dans un café que nous connaissions : c’étaient de charmantes demoiselles qu’il y avait comme servantes aussi de 4 à 6 heures nous y avons fait un train, un chambard, une rigolade pas ordinaire. Tous nous nous y étions mis, aussi on ne s’est pas ennuyé ; nous y avons pris un café, après cela nous sortons, nous achetons des mirlitons, nous nous amusons alors à plaisanter dans ce quartier ; nous arrêtons des demoiselles, nous leur parlons sérénades, en un mot nous ne persons pas notre temps. Puis arrive 6 h 1/2 alors nous nous séparons, mais nous trouvons un de nos camarades sous-officier avec qui nous prenons un café. Puis arrive 7 heures 1/4 mon cousin va chercher sa canne ; mes camarades vont souper, mais moi je n’avais pas faim alors j’ai attendu les autres en me promenant. A 8 heures moins le quart... nous terminons la journée au casino où il y avait jolie séance ; là aussi on ne s’est pas ennuyé, on a ri et un peu chahuté et la soirée qui s’est terminée à 11 heures ne nous a pas paru longue mais au contraire très intéressante. En sortant nous achetons une miche n’ayant pas assez faim pour manger autre chose... Puis nous nous dirigeons sur le lampanard à la Brasserie Pichat. Pour moi j’y suis resté avec les autres mais on a été sérieux. En sortant de là nous sommes revenus tranquillement en chantant tout de même un peu, puis nous nous sommes séparés tous un peu fatigués, mais contents de la journée ; qu’aurait-il fallu faire pour faire mieux ?

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Texte signé et daté par Paul Duchamp

Après cette mémorable journée du tirage au sort mon grand-père est parti au service militaire, à Grenoble dans l’artillerie. Un mois après son départ il écrit à ses parents : Deux mots pour vous annoncer la bonne nouvelle je suis réformé, j’ai passé le conseil de réforme hier samedi à 2 heures à l’hôpital militaire de Grenoble ; me voilà donc débarassé, aujourd’hui je suis en civil... [9]

Sources :

  • Photos collection personnelle
  • Document provenant des archives familiales

Voir aussi :

Comment échapper à la conscription sous l’Empire ?


Je reste intéressé par tout témoignage sur le tirage au sort et les fêtes qui l’accompagnaient.
A quoi correspond ce qualificatif de "Content" employé plusieurs fois par mon grand-père, lui est-il spécifique ou bien le retrouve-t’on dans d’autres lieux ou d’autres familles ?


[1Mairie du 2e arrondissement de Lyon

[2Georges Eugène Charles Beauvisage, botaniste et homme politique, conseiller municipal et adjoint au maire de Lyon depuis 1896

[3Au 14 rue de Fleurieu, au fond de l’actuelle place Gailleton (Antoine Gailleton, médecin, maire de Lyon de 1881 à 1900)

[4Fils de Louise Blaize et Paul Pelletier

[5Mariette Blaize épouse Raquin

[6Louise et Marguerite Duchamp

[7Antoine Raquin

[8Fils de Antoine Raquin et Mariette Blaize

[9Lettre de Paul Duchamp du 21/11/1897

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29 Messages

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 20 juin 2009 07:21, par flechartier

    Très sympathique l’article sur "le tirage au sort" - Il montre qu’à cette époque les jeunes savaient s’amuser sans rien casser, gentiment et qu’ils étaient respectueux des "demoiselles"

    Le grand père devait être une personne de qualité d’après ses notes. Quelle chance de retrouver un cahier comme cela. Merci de nous en faire profiter. Amicalement. Françoise

    Répondre à ce message

    • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 21 juin 2009 10:28, par André Vessot

      Bonjour Françoise,

      Merci pour votre message, mon grand-père avait effectivement une bonne éducation, ayant fait ses études à l’Ecole de la salle avec les frères des écoles chrétiennes. Pendant les années où je l’ai connu (il est décédé en 1960), je l’ai toujours vu avec un petit carnet à élastique et un crayon, il notait tout. J’ai eu la chance de récupérer tous ces écrits. Amicalement.

      André

      Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 20 juin 2009 11:36, par microusseau

    Quelle chance d’avoir de pareils documents ! Votre grand-père appartenait sans doute à une très bonne famille compte tenu du style de l’écriture et la richesse de son vocabulaire.
    Merci de nous en faire profiter.
    Michèle Rousseau

    Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 20 juin 2009 16:07, par Magali Bizot

    Merci de partager ce document, témoignage passionnant. Il soulève toutefois une foule de questions : Pourquoi le jeune homme est-il si heureux d’avoir tiré ce numéro là qui ne le dispense pas de partir ? Est-ce que certains numéros donnaient des avantages particuliers, choix de l’arme, de la région ? Pourquoi a-t-il été réformé un mois après cette joie d’être pris, est-ce en lien avec ce numéro particulier ? Est-ce que le tirage dans son déroulement et ses règles était pareil dans toutes les régions de France ? Quand a-t-il disparu ? Quand est-il apparu ? Etc,etc...
    Si vous avez creusé le sujet, peut-être pourrez-vous étancher ma soif de réponses ? Merci d’avance !

    Répondre à ce message

    • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 21 juin 2009 22:25, par André VESSOT

      Bonjour,

      Vous trouverez ci-après quelques éléments de réponse avec le texte d’un message que j’ai reçu de Bernard Sonneck et qui m’autorise de le publier « Les "bons" numéros valaient exemption totale et définitive du service militaire et mettaient à l’abri d’un rappel éventuel en cas de mobilisation. Les "mauvais numéros" désignaient ceux retenus pour faire partie du contingent appelable, contingent dont le volume global était fixé par la loi, à l’échelon national. Un décret effectuait chaque année la répartition de ce contingent entre les départements ; des arrêtés préfectoraux fixaient ensuite, dans chaque département, le quota attribué par canton, le tirage s’effectuant à cet échelon.
      Tout le contingent appelable n’était pas automatiquement incorporé, les jeunes gens retenus étant convoqués dans l’ordre des numéros, pour pourvoir aux besoins résultant de la loi budgétaire annuelle. Ceux qui n’entraient pas dans la première fraction constituaient la réserve, mobilisable jusqu’à l’expiration de la durée théorique du service (5 à 8 ans selon les époques) ; ils effectuaient, également selon les époques, un service très raccourci, voire pas du tout. »

      Cela n’explique pourtant pas pourquoi il est si "content" ? Je ne sais pas non plus pourquoi il a été réformé un mois plus tard, je n’ai trouvé aucune information dans les archives familiales. Bien amicalement.

      André VESSOT

      Répondre à ce message

      • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 22 juin 2009 08:39, par Bernard Sonneck

        Bonjour,

        Une petite précision à la réponse ci-dessus : ce que j’ai écrit se rapporte à la période s’étendant jusqu’au second Empire inclu. Je ne connais pas suffisamment pour en parler les modalités du tirage au sort tel qu’il a continué à être pratiqué sous la troisième République, jusqu’à la réforme de 1905 si j’ai bonne mémoire. Je crois savoir que le tirage influait alors uniquement sur la durée effective du service, les "mauvais numéros" faisant un service complet de 3 ans (à cete époque), les "bons numéros" un service raccourci (un an si je me souviens bien, mais il faudrait vérifier).
        Bernard Sonneck

        Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 22 juin 2009 17:18, par Michel VIE

    Bonjour
    La chanson ’les boeufs’ doit être "J’ai deux grands boeufs dans mon étable" de Pierre Dupont, un chansonnier lyonnais qui a vécu son enfance à Rochetaillée/Saône. Elle était beaucoup chantée lors des banquets.

    Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 22 juin 2009 19:13, par DEMORE ARNAUD

    BONSOIR JE SUIS ARNAUD EST CE QUE VOS ANCETRES DUCHAMP VENAIENT DE ROCHEPAULE EN ARDECHE

    Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 10 septembre 2011 10:06, par Robert

    Je viends de lire la narration du tirage au sort. Très interressante. Mais la joie vient-elle d’avoir été choisi ou au contraire d’avoir échappé à la conscription ?

    Répondre à ce message

    • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 10 septembre 2011 10:29, par André Vessot

      Je ne connais pas la réponse à votre question, mais je serai volontiers de l’avis de Bernard Sonneck (voir commentaire plus haut). N’étant pas dans les premiers numéros, il espérait ainsi échapper à la conscription. Bien cordialement.

      André VESSOT

      Répondre à ce message

    • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 7 octobre 2011 18:55, par André Vessot

      Bonsoir,

      Petit complément à ma réponse, le dernier numéro de la Revue Française de Généalogie (N° 196 d’octobre 2011) apporte en effet une explication, je cite Jean-Louis Beaucarnot :
      "... si un canton devait fournir 100 incorporés (pour selon les cas et les époques, 150 à 300 conscrits), on allait prendre ceux ayant tiré les numéros 1 à 110 ou 120, histoire de conserver dix ou vingt conscrits de secours, en prévision des cas de réformes qui allaient être décidées lors du conseil de révision, suivant ce tirage au sort.
      "Le conscrit tirant le n° 1, certain de partir, était généralement surnommé le bidet, c’est à dire l’âne, alors que celui tirant le plus gros numéro [ici le 300], pour être le plus certain de ne pas partir, était appelé le laurier ..."
      .

      Bien cordialement.

      André VESSOT

      Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 13 juillet 2013 11:36, par cornet

    Bonjour,
    merci pour ce partage très intéressant.

    Cependant, en lisant les différents commentaires je suis perplexe dans le sens où l’arrière grand-père de mon père a tiré à Frévent (62) un jeton portant le numéro 24 en 1884. Or il n’a jamais fait de service militaire, il était en bonne condition physique et intellectuelle. Comment expliquer si on suit le commentaire avec un petit numéro l’homme partait....

    merci pour vos réponses

    Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 13 juillet 2013 14:23, par cornet

    Bonjour monsieur Guironnet,

    j’ai effectivement consulté les fiches matricules et il n’y a pas de fiche correspondante. Il mentionne juste le fait qu’il ai tiré le n°24... c’est tout...

    Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 14 juillet 2013 10:33, par cornet

    Bonjour,
    Il s’agit d’Hypollitte, Henry, Joseph Houbart (fils de David, Henry, Jean Baptiste Houbart et de Julie Austreberthe, Josephine Davelu) né à Frévent (62) le 13 avril 1864. J’ai consulté le registre matricule où il est marqué « excempté » dans la colonne du numéro de matricule. Au crayon de bois dans la colonne numéro de volume, il est écrit "24 de tir canton d’Auxy-le-Château". Ce qui correspond au jeton du tirage n°24 qui est resté depuis cette époque dans ma famille. Je n’ai malheureusement aucun autre document en ma possession.
    Merci pour votre investissement dans ce problème

    Répondre à ce message

    • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 14 juillet 2013 13:02, par Michel Guironnet

      Bonjour,

      J’ai effectivement retrouvé au folio 20/34 du répertoire alphabétique du bureau de Béthune (2 MIR 327/1) les indications sur Hypollitte Houbart.

      En consultant aux archives du Pas de Calais les fonds de la Préfecture, vous devriez pouvoir trouver des éléments dans deux registres :

      • Listes du tirage au sort et du recrutement cantonal
        Arrondissements d’Arras et de Béthune : 1 R 5061* 1884
      • Procès-verbaux des opérations du conseil de révision : 1 R 6004* 1884

      Tenez moi au courant si vos recherches aboutissent. Serait il possible d’avoir une photo de ce jeton N°24 conservé dans votre famille ?

      Cordialement.
      Michel Guironnet

      Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 14 juillet 2013 20:20, par cornet

    Bonsoir et merci pur toutes ces informations,

    lors d’un prochain passage aux A.D.62 je ne manquerai pas de consulter ces fonds archivistiques, et de vous communiquer le résultat !
    Pour le jeton je veux bien vous transmettre une photo mais je ne sais pas comment insérer une image JPEG sur ce forum...

    Le jeton fait 30 mm de diamètre (comme une pièce de 2€) et pèse 9 grammes, par contre je n’ai pas encore identifié sa matière ...

    Sur une face il y a la mention "République française" avec la tête d’un personnage surement Marianne de profil, sur l’autre face, il y a l’inscription "tirage au sort" "classe 1884" et entre deux militaires le chiffre "24" en très grand.

    Amicalement Aurélie

    Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 20 mars 2015 14:23, par veraghe duchamp therese

    Bonjour. Je souhaiterais savoir si parmi vos ascendants figurent Paul duchamp épouse marie Mosnier nés respectivement en 1666 et 1668 à rochepaule ardeche

    l’un de leur fils jean duchamp 1681 épouse marie gonnard

    Jean baptiste 1721 épouse jeanne Balendreau 1733

    Joseph Duchamp épouse jeanne landon etc ..si oui povez vous m’écrire. Merci. Cordialement

    Répondre à ce message

  • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 12 décembre 2016 17:00, par Pierre Chagnaud

    Bonjour,
    Je viens de lire le compte rendu très détaillé de la journée de tirage au sort de Paul DUCHAMP ; c’est vraiment précieux de posséder de tels document ; Ah ! si nos ancêtres avait tous ainsi relaté par le menu les événements de leur vie !

    Pour ma part je suis à la recherche d’infos concernant mon arrière-grand-père né en 1842 (donc classe 62),à St Quentin de Chalais canton d’Aubeterre département de Charente.
    Aux archives d’Angoulême je n’ai trouvé sur la liste du Tirage au sort de cette classe 62 à son nom, quelques éléments le concernant (taille, instruction..) et la mention
    "Numéro d’inscription sur le tableau de recensement rectifié : 4 " ; est-ce cela son numéro tiré au sort ? comme dans la famille on prétend qu’il avait "tiré un bon numéro" mais avait refusé de partir pour un autre, moyennant finances ! et, étant compagnon charpentier du Tour de France était reparti faire un deuxième tour, comment avec un si petit numéro (même pour une commune de quelques centaines d’habitants) peut-on dire que c’était un "bon numéro" ?
    Un contributeur explique très bien plus bas le système de quotas par canton ; quelqu’un peut-il m’expliquer (les bons numéros étant forcément les plus éloignés, non ?!) ? MERCI !

    Répondre à ce message

    • Tirage au sort : Paul Duchamp pioche le n° 348 12 décembre 2016 17:24, par André Vessot

      Bonsoir,

      J’ai apprécié de pouvoir trouver ce document que je conserve précieusement.

      Je vous conseille l’excellent article de Michel Guironnet publié le 5 mars 2015 : "Les étapes de l’appel des classes : 2e étape, le tirage au sort". Effectivement, avec un petit numéro la durée du service militaire était plus courte (1 an au lieu de 5).

      Cordialement.

      André VESSOT

      Répondre à ce message

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