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Le calepin de Jean Honoré, soldat au 41e de ligne (1850-1856)Le calepin de Jean Honoré...
« Ce calepin appartient à Monsieur Chiffoleau Jean Honoré soldat au 41e de ligne, 3e bataillon, 3e compagnie, en garnison à Orléans département du Loiret, caserne de l’étape. »
- Le calepin
| Le calepin : quatre cahiers reliés de vingt feuilles chacun avec couverture en carton et fermeture métallique (dimensions en cm : 10,5 x 6,5 x1). |
Mon épouse est une descendante à la 4e génération de Jean Honoré Chiffoleau. La grand-mère de mon épouse est décédée en 1977 et c’est par elle que ce document lui est parvenu.
Jean Honoré, né le 17 avril 1830 à Machecoul (Loire-Atlantique) est cultivateur. Il sait signer et écrire comme en témoigne son acte de mariage.
Le 20 novembre 1859, à Machecoul (44), Jean-Honoré épouse une cousine germaine, Marie-Félicité Chiffoleau (1831-1912). Ils sont fermiers à La Poterie (Saint-Même-Le-Tenu) en 1865.
De leur union naissent :
- Gustave Jean Victor (1861-1938) qui épousera Marie Angélique Moreau (1858-1932) ;
- Justine Marie Léonide Valentine (1863-1863) ;
- Marie Marguerite (1865 - ) qui épousera Jean-Marie Peltier (1868- ).
Jean Honoré meurt le 24 janvier 1908.
Pour en savoir plus :
https://gw.geneanet.org/mduvernoy?n=chiffoleau&oc=&p=jean+honore
- Une page du calepin
Octobre 1851
Jean Honoré (1830-1908), soldat de la classe 1850, part de Machecoul (Loire-Atlantique) le 16 octobre 1851.
Son calepin permet de le suivre dans les étapes qui jalonneront son service militaire :
Nantes (44) le 17, Ancenis le 18, Ingrandes (49) le 19, Angers le 20, La-Flèche (72) les 21 et 22, Seiches (49) le 23, Château-La-Vallière (37) le 24, Tours le 25, Amboise les 26 et 27, Blois (41) le 28, Beaugency (45) le 29, Orléans le 30 octobre 1851.
« Nous sommes partis pour Bonnie (Bonny-sur-Loire) le 8 décembre au soir à 4 heures ...nous avons fait 8 lieues ... pour les affaires du 2 décembre qui ont eu lieu à Paris en 1851 [1].. Arrivés à une ville à 10 heures du soir ... repos d’un quart d’heure ... comme on se trouvait en retard, on nous a conduits en charrettes et en mauvaises petites voitures en changeant de conducteurs à toutes les villes tout le long de la nuit... 22 lieues pour arriver à Bonny le 9 au matin ... pour désarmer les gens de l’endroit qui avaient voulu se révolter quelques jours avant notre arrivée et avait tué un gendarme. Nous avons été aux élections pour les faire voter. »
| Le 7 décembre 1851, Bonny réagit très violemment au coup d’État du prince Napoléon. Dans "le Moniteur du Loiret" du 8 décembre : "Nous apprenons que des désordres ont éclaté dans l’arrondissement de Gien, particulièrement à Bonny-sur-Loire et à Housson. M. le préfet et M. le commandant de gendarmerie sont partis pour ces localités. Aujourd’hui, à quatre heures, cent cinquante hommes d’infanterie de ligne sont également partis de la caserne de l’étape pour le théâtre de l’émeute". Le gendarme Denizeau est tué accidentellement au cours de l’insurrection. |
Vingt et un jours plus tard, départ de Bonny (45), Giens le 29,Château-Neuf-sur-Loire le 30, Orléans le 31 décembre.
Janvier 1852
« J’y suis resté jusqu’au 22 avril 1852, jour du départ pour Caen, département du Calvados »
Tournoisis (45) le 22, Châteaudun (28) le 23, Brou le 24, Nogent-Le-Rotrou (28) les 25 et 26, Mortagne (61) le 27, « Argentent (?) » le 28, Sées (61) le 29, Falaise (14) le 30. Caen le 1er mai 1852. « où je suis resté 22 mois »
Mars 1854
Départ de Caen pour Falaise le 3, Argentan (61) le 4, Sées le 5, Alençon le 6 mars « où je suis resté trois mois et demi » avant de partir pour Sées le 22 juin, Argentan le 23, Falaise le 24, Caen les 25 et 26, Dozulé le 27, Pont-Audemer (27) le 28, Pont-Levèque (14) les 29 et 30, Bourg-Achard (27) le 1er juillet, Rouen (76) le 2.
« Le 3 juillet, nous avons pris le chemin de fer à Rouen à 7 heures du matin pour arriver à Paris à 11 heures du matin. À 9 heures du soir, montés dans le chemin de fer, nous avons voyagé toute la nuit pour arriver au matin du 4 juillet 1854, à 6 heures, à Boulogne-sur-Mer, département du Pas-de-Calais. Après le séjour en ville les 4 et 5, le 6 au matin nous sommes montés au camp de Boulogne-sur-Mer qui se trouve à une lieue de la ville. Couchés sous les tentes pendant 3 ou 4 semaines, nous sommes rentrés dans les baraques tant les maladies ont été grandes. »
| Camp de Boulogne-sur-Mer : c’est autour de Boulogne-sur-Mer que Napoléon 1er rassemble la plus grande concentration de soldats en 1803. Cinquante ans plus tard c’est Napoléon III qui, le 30 septembre 1854, passe en revue l’armée de 40 000 hommes du camp du Nord qu’il destine aux compagnies de la guerre de Crimée contre la Russie. Ambleteuse sert de camp à l’armée de l’Empereur, la France est alors alliée à l’Angleterre face à la Russie. (Source Wikipédia). |
Mars 1855
Départ de Boulogne pour Paris., Montreuil (62) le 26, Hesdin (62) le 27, Dolens (80) le 28, Amiens les 29 et 30, Breteuil (60) le 31, Clermont (60) le 1er avril, Luzarche (95) le 2, Saint-Denis le 3 et Paris.
« Je suis resté deux mois et quelques jours pour cause de changement de corps. Le 5 juin 1855, départ de Paris pour former le 101e à Lyon. Nous avons fait 120 lieues [2]par le chemin de fer pour arriver à Lyon à 6 heures du soir et coucher en ville dans une caserne passagère avant de gagner le camp de Sathonay le 7 au matin et y rester deux mois. Nous sommes descendus à Lyon et remontés à notre tour par division. »
| Camp de Sathonay : après le coup d’État du 2 décembre 1851, le maréchal Boniface de Castellane, qui a réprimé durement les tentatives de résistance, surveille la population ouvrière de Lyon et ses faubourgs et plus particulièrement les canuts. Il fait installer ce camp en complément des casernes de la Part-Dieu. Les premières troupes s’y installent le 1er juin 1853. (Source Wikipédia) En complément : https://museemilitairelyon.com/2021/07/16/le-camp-de-sathonay/ Pendant la guerre de Crimée, un régiment portant le n ° 101 fut constitué par décision du 2 avril 1855. Il se forma à Lyon. La cessation des hostilités causa des réductions dans l’armée et le 101e fut dissous au mois de mai 1856. |
Mai 1856
« Le 14 mai 1856, le régiment a été licencié et j’ai été désigné pour le 51e de Ligne à Angers, ainsi ça fait que je suis resté un an moins quelques jours à Lyon. »
Duerne (69) le 20, Saint-Martin (Saint Martin en Haut) le 21, Boën-sur-Lignon (42) le 22, Noirétable les 23 et 24, Thiers le 25, Pont-du-Château le 26, Clermont (63) le 27, Pontgibaud (63) les 28 et 29, Saint-Avit-de-Tardes (23) le 30, Aubusson (23) le 31, Ahun le 1er juin, Guéret (23) le 2 et 3, La-Souterraine (23) le 4, Magnac-Laval (87) le 5, Busiers (Bussière Poitevine ?) le 6, Lussac-Les-Châteaux (86) les 7 et 8, Poitiers le 9, Mirebeau (86) le 10, Loudun le 11, Saumur les 12 et 13, Doué-La-Fontaine le 14, Angers du 15 au 31 juillet.
« Affecté au 51e de ligne 3e voltigeur où je suis resté un mois et quelques jours avant de partir pour Alençon le 1er Août. »
Seiches-sur-Loir le 1er Août, La Flèche le 2, Cellans-Fouletourte (72) le 3, Le Mans les 4 et 5, Beaumont-sur-Sarthe le 6, Alençon le 7, ...
Les pages suivantes ont été découpées et employées à d’autres usages domestiques.
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