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Tavel, un curé pas très catholique qui n’aimait pas que le vin de messe

Le mercredi 28 avril 2010, par Didier Desnouvaux

Auguste, Jean-Baptiste, Arthur Tavel naît à Bourbonne-les-Bains (52) le 11 octobre 1867 dans le foyer de Hippolyte Tavel 39 ans, agent de police, et de Eugénie Rosalie Chapelle 33 ans.

Tout d’abord élève au petit séminaire de Langres, il est placé comme apprenti bijoutier pour apprendre un métier respectable. Mais il ne l’entend pas vraiment ainsi, puisque quelque temps après il s’enfuit à Bruxelles avec la caisse de son patron et… la domestique.

Il reviendra quelques mois plus tard en France pour effectuer son service national. Dépensier, criblé de dettes, il déserte et retourne à Bruxelles.

Pris de remords, ou par intérêt personnel, il rentre en France, est arrêté, et emprisonné à la citadelle de Besançon.

Une fois sa peine purgée il revient à Langres. Il semble se décider à rentrer dans le droit chemin et à oublier la gente féminine. Il entre alors chez les Dominicains, et part en Équateur où il est ordonné prêtre.

En 1903, après de multiples aventures dans différents pays d’Amérique du Sud, il rentre à Tonnerre où résident désormais ses parents. En tant que prêtre, il est bien accueilli par le clergé local, qui ne connaît pas son passé quelque peu sulfureux. Il se proclame alors vicaire apostolique. Mais sa manière fantaisiste de célébrer la messe et ses séjours prolongés dans les cabarets, où il laisse de nombreuses ardoises, ainsi que son comportement un peu trop familier avec les dames, contraignent l’archevêque de Sens à lui retirer tout pouvoir en mai 1904.

la formation d’associations cultuelles

Dans l’obligation de quitter Tonnerre à cause de ses trop nombreuses dettes, sa vie aventureuse continue : Surveillant dans un collège de Nîmes puis représentant de commerce, on le retrouve en Suisse à Immenses, puis Fribourg d’où il est contraint de s’enfuir.

Il n’ose rentrer chez ses parents qui, couverts de honte, ont quitté Tonnerre. Il décide de se réfugier chez un de ses cousins nommé Régnier, aubergiste à Amance (70), et y débarque le 15 mars 1907. Le dimanche 17 mars, il va à la messe et passe le restant de la journée… au cabaret.

Beau parleur, partisan de l’Église gallicane, il affirme bientôt devoir partir pour Paris où Villatte, prêtre vieux-catholique originaire de Suisse, lui réserve une place de professeur dans son séminaire.

Le maire de Contréglise, commune distante de quelques kilomètres, rencontre Tavel et lui propose de créer une association cultuelle ainsi que le permet la loi de 1905.

L’article 19 de la loi du 9 décembre 1905 définit le principe applicable aux associations formées pour subvenir aux frais, à l’entretien et à l’exercice public d’un culte. Le législateur n’ayant pas défini la notion de culte, des difficultés d’interprétation sont apparues. La circulaire du 31 août 1906 précise "L’objet des associations cultuelles comprend tout ce qui concerne l’achat, la location ou l’entretien des édifices du culte, le logement et la retraite des ministres du culte, le recrutement de ces derniers par l’entretien des séminaires, les frais des cérémonies liées au culte…".

Il fallait alors trouver sept habitants de Contréglise pour pouvoir créer une telle association. Ils en trouvèrent une centaine en quelques jours.

Le samedi 29 mars le préfet du département de la Haute-Saône officialise l’association et nomme Tavel curé de Contréglise. Le lendemain, jour de Pâques, forts de l’autorisation préfectorale et de l’appui de la gendarmerie de Faverney, les responsables de l’association cultuelle font expulser le curé venu célébrer l’office pascal. Tavel prend alors officiellement sa place le 31 mars 1907.

Avec lui, a messe est souvent bâclée, l’hostie est remplacée par un croûton de pain. Au lieu du « Salve regina » on chante le « Domine salvas fac Republicam ». Il n’y a plus de vêpres et les leçons de catéchisme sont réduites à quelques minutes. Une seule messe est obligatoire : celle de Pâques. Le jeûne et l’abstinence sont supprimés. Comment pouvait-il en être autrement ? Tavel est très occupé au bistrot. Il en est le meilleur client. Il lorgne aussi les filles, en attendant mieux ! Insulté par les uns restés fidèles à l’Église Romaine, salué par les autres qu’il bénit en se servant de sa bouffarde en guise de goupillon, il répond aux injures par un sourire.

Au moment des communions, pour donner la confirmation, il fait venir un autre prêtre nommé Villatte, celui-ci se disant évêque vieux-catholique.

Se voyant trop peu soutenu par la population, et l’association cultuelle de Contréglise étant la seule institution de ce type officialisée dans le diocèse, il faut en créer d’autres. Tavel décide de prendre son bâton de pèlerin. Il faut aller au devant du peuple pour le convertir ? Qu’à cela ne tienne, Tavel prêche souvent dans les cabarets, à "La jolie blondinette" en particulier, là où le peuple se rend facilement !

Notre curé républicain s’autoproclame alors archevêque du diocèse de Contréglise et tente de rallier à son panache les maires "blocards" du secteur. Il trouve écho auprès de celui de Polaincourt qui, suite a des problèmes avec son curé résidant a réussi à le faire muter. La place est donc libre.

L' église de PolaincourtPolaincourt est provisoirement desservi par le curé de Senoncourt. Il va s’opposer, avec l’aide du curé de Buffignécourt, à la mainmise de Tavel. Le 18 mai, ils lui interdisent l’entrée de l’église et enlèvent les vases sacrés.

Le 26 mai Tavel et ses disciples reviennent dans l’église de Polaincourt ; mais les catholiques expulsent manu militari les apostats. On sonne le tocsin. Tavel s’enfuit laissant sa soutane à la sacristie. La population accourt, voulant le lyncher. Les catholiques des villages environnant arrivent en force. La soutane de Tavel est mise en pièces. Ses lambeaux sont accrochés au bout de bâtons que les catholiques rapportent en triomphe dans leur village. La gendarmerie est appelée, des contraventions sont dressées. Le préfet convoque alors le maire de Polaincourt et, bien qu’il soit favorable à la formation des associations cultuelles, commence perdre patience avec ce semeur de troubles qu’est Tavel.
Finalement l’archevêque de Besançon excommunie ce curé apostat qui quitte la commune en septembre 1907.

Vers le 15 septembre à Voray sur l’Ognon le maire fait appel à Tavel pour tenter de mettre en place dans son village une association cultuelle ; mais ce sera sans grand succès !

Quand le curé n’est plus en odeur de sainteté

Tavel revient le 20 octobre, mais les notes de boucherie, de vin, et d’épicerie l’attendent à son domicile. il s’enfuit alors, les gendarmes le recherchant activement. Il revient toutefois dans le secteur le 19 décembre puisqu’il doit célébrer un mariage à Contréglise deux jours plus tard. Les habitants d’une commune voisine de Contréglise, décident de se rendre à la rencontre de leur curé munis de fourches, de gourdins et de matraques, afin de le protéger des catholiques qui avaient décidé de lui interdire l’accès au village. À hauteur de la ferme de Trémoncourt, un groupe d’émeutiers réussit à encercler la voiture dans laquelle est Tavel. Un coup de feu éclate. Joseph Barberot, père de trois enfants et clerc chantre de Venisey s’écroule mortellement blessé.

Que s’est-il exactement passé ? Selon les catholiques traditionnels, il s’agit d’un assassinat. Se voyant coincé Tavel aurait passé un revolver au voiturier, Pernet. Celui ci aurait tiré d’abord en l’air. La menace se faisant plus pressante il braque alors son revolver sur les assaillants et Tavel lui crie « Tirez, mais tirez donc ». Le coup part. L’enquête de la gendarmerie conclura à un accident : « M. Maurice Pernet fut jeté à terre par M. Barberot. Les adversaires roulèrent sur le sol. Dans la rixe M. Barberot a été tué net par une balle tirée accidentellement ».

Sans se soucier de ce qui vient de se passer, Tavel et ses "fidèles" arrivent à Contréglise et commencent à faire ripaille afin de se préparer pour la noce.

Le préfet arrive sur les lieux de l’accident le 20 au matin. Tavel lui pose décidément trop de problèmes. Pour en finir, il signe un arrêté interdisant à Tavel de célébrer des cérémonies dans l’église. Le mariage civil a lieu, mais alors que le cortège se dirige vers l’église, la gendarmerie apporte l’arrêté préfectoral au maire. Le mariage religieux ne sera pas prononcé. Au même moment, on apprend la mort de Barberot. Les obsèques de la victime seront célébrées par le vicaire général du diocèse le mardi 22 en présence d’une nombreuse assistance et d’une quinzaine de gendarmes. Tavel a déjà disparu. Il a pris le train le matin même pour une destination inconnue. Quant au voiturier, poursuivi pour homicide par imprudence et port d’arme prohibé, il s’en tirera avec 150 F d’amende avec sursis. Un nouveau curé, catholique, sera nommé à Contréglise le 2 juillet 1908, et tout rentrera dans l’ordre.

Jamais plus personne ne reverra Tavel. Son acte de naissance ne comportant aucune mention marginale il est impossible de dire dans quelles conditions il a terminé sa vie d’errance.

Note : Si vous avez rencontré ce prêtre lors de vos recherches, et pouvez m’en dire plus sur sa destinée après 1908, n’hésitez pas.

Sources :

  • Archives de Haute-Saône : presse de 1907.
  • Crdp de l’académie de Besançon.

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22 Messages

  • Bravo pour votre article.
    Voici un extrait du journal Le Petit Comtois du 25 janvier 1908 :
    L’ancien curé de Contréglise
    PARIS. — On lit dans le Petit Temps :
    « L’ancien curé schismatique de Contréglise (Haute-Saône), l’abbé Tavel, après avoir parcouru la Suisse romande, fait des conférences et. recueilli des dons publics, s’est installe à Montréal (Ain), où il travaille avec son oncle au métier de tailleur. Dans une salle qu’il a louée, il fait, le soir, des conférences en faveur d’une église chrétienne de France basée sur la foi, la raison et la morale..
    En revanche, dans mes recherches, je ne trouve pas de trace du cabaret :" La Jolie Blondinette". Pouvez-Vous m’en dire plus ?
    Merci

    Répondre à ce message

  • Bonjour, bien que cet article soit ancien, voici ce que nous apprend son registre martricule :

    Parti le 12 Novembre 1888 pour le 109e Régiment d’Infanterie comme appelé à l’activité, arrivé au corps le dit jour et immatriculé sius le N° 7694. N° Matricule en 1889 = 827 Manquant à l’appel du 7 Octobre 1889. Déclaré déserteur le 22 dudit. Rayé des contrôles le 7 avril 1890 pour cause de longue absence. Rentré librement au corps le 30 Mai 1890
    # Acquitté du délit de désertion par le Conseil de Guerre permanent de
    la 7è Région de Corps d’armée dans sa séance du 27 juin 1890.
    Certificat de bonne conduite accordé.
    Passé dans la réserve de l’armée active le 12 novembre 1891.

    51e Regt Tal d’Inf stationné à Langres.
    Insoumis le 3 juin 1909. Rayé du contrôle de l’insoumission le 2 Octobre 1913, ayant été libéré en vertu de l’art 1. parag 13,
    alinéa A de l’ordonnance d’amnistie du 31 Juillet 1913
    Insoumis le 9 Août 1914. Rayé des contrôles de l’insoumission le 20 septembre 1921 atteint par la prescription âgé de 53 ans
    Passé dans la réserve de l’armée territoriale le 1er octobre 1907
    Punition à subir a manqué à la revue d’appel en 1908

    Localités successives habitées
    18 Nov 1891 - Saint André Collège St Bernard - Troyes
    26 Déc 1893 - Quito - République argentine
    4 Nov 1895 Panama - Colombie
    13 Août 1903 Tonnerre Rue de la Varance n°10 - Auverre
    6 Sept 1904- Alais 4 Quai des Etats - Nîmes
    3 Août 1905 - Bessègues 2 rue de la République - Nîmes
    6 Août 1906 - Nogalès Harrison - États Unis
    12 Avril 1907 Contéglise - Vesoul

    Cordialement
    Michel EBLE

    Répondre à ce message

  • Le mariage que vous évoquez en 1907 est celui de Modeste Thirrouez et Céline Saint-Loup, les grands-parents d’une de mes amies. Intéressant !

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  • Tavel, un curé pas très catholique qui n’aimait pas que le vin de messe 20 octobre 2010 10:28, par Missionshaus Bethlehem, Archiv, Dr. F. Frei

    un grand merci pour les informations données dans cet article sur A. Tavel. - J’aimerais vous signaler que la localité suisse que vous mentionnez, ne s’appelle pas "Immenses", mais bien "Immensee". A. Tavel avait été engagé comme professeur par l’Institut de Bethléem, Immensee, au mois d’août 1906. Il a quitté l’institution au mois de mars 1907.

    Répondre à ce message

  • il y a 2 jours,je ne connaissais pas cette partie de l’histoire de mon village natal:Contréglise.J’ai 57 ans et suis une arrière petite fille de Joseph Barberot.Ceci, grace à un petit cousin qui fait de la généalogie.

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  • il faut le chercher du coté de Lirac,où coule,de source,un rosé qui n’est pas encore frelaté,que l’on appelle le rosé de Tavel :à la bonne vôtre !!!,et bravo pour ce C.V. gouleyant,qui laisse ,cependant,sur ma soif de nouvelles aventures du même tonneau-

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  • Curé marié semble t-il ?

    Voir en ligne : migranet

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  • histoire interessante.
    un film pourrait être réaliser.

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  • Naître dans un pays de cures et porter un nom de vin : c’était prédestiné.

    Répondre à ce message

  • Bravo ; vous devriez proposer un scénario de film.

    Répondre à ce message

  • c’est un bon scénario pour un film ou un épisode télévisé

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  • Bravo pour cet article et ce curé un peu spécial.
    Dommage qu’on ne connaisse pas la fin.
    Je pense que vous auriez pu écrire un livre sur lui en développant les problèmes de la loi de séparation des églises et de l’état.
    C’est passionnant d’écrire et encore plus de savoir qu’on est lu .
    Je viens d’en faire l’expérience avec "Le maitre de Guengat" ou l’emprise d’un maire en Basse-Bretagne au XIXe siècle". Thierry Sabot me soutient beaucoup pour la diffusion de ce livre et il l’a choisi comme référence du mois.
    j’ai aussi un site dédié au livre :
    http://www.chuto.fr/
    Encore bravo et j’espère que vous nous ferez connaître la suite.
    Pierrick Chuto

    Répondre à ce message

    • Voici un document original datant de l’époque du curé Tavel. C’est une
      complainte écrite et chantée lors des charivari par la jeunesse de
      Polaincourt auxquels Jeanne Courtoisier participa.

      Complainte
      1 (sur l’air du juif errant)

      Y a-t-il rien sur terre
      Qui soit plus dégoûtant
      Que la triste carrière
      Du Marabout errant ?
      Jamais vous n’avez vu
      Pareil huluberlu
      2
      Un jour à Contréglise,
      Pays fameux maintenant,
      Cinq ou six imbéciles
      L’accostèrent en passant :
      "Nous n’avons pas d’curé
      Voulez-vous l’remplacer !"
      3
      Ça me va bien dit-il
      Car je crève de faim !
      Quel curé vous faut-il
      Appelez tous vos saints,
      Je suis un moins que rien,
      Mais j’vois que j’vous conviens
      4
      Je n’ai point de ressource
      En maison ni en biens :
      J’ai deux sous dans ma bourse
      C’est là tous mes moyens ;
      Regardez ma culotte,
      Mes souliers, ma r’dingotte.
      5
      Je suis né à Bourbonne
      De gens peu fortunés ;
      Dès l’enfance on me donne
      Du pain par charité ;
      Ma foi si vous voulez,
      Vous pourrez continuer.
      6
      Je fus mis à l’école
      Mais je n’y fichais rien ;
      A dix-huit ans je vole
      Une femme au voisin,
      Et je file avec elle
      Par le train à Bruxelles.
      7
      Je revins au service
      Au 109 à Chaumont ;
      Entrainé par mes vices,
      J’ai eu tous les guignons
      Des soldats j’ai volé
      Et puis j’ai déserté
      8
      Ma famille en colère
      Me dit "Va-t-en ingrat,
      Va en terre étrangère
      Et qu’on ne te r’voie pas.
      Au Brésil au Pérou,
      Cache toi n’importe où
      9
      Je traversai les mers
      Pour cacher mes péchers ;
      Mais je n’y restai guère,
      Et je m’intitulai :
      "Notaire apostolique
      Retour de l’Amérique".
      10
      Je crevais de misère
      Et de faim et de froid ;
      Je revins à Tonnerre
      Chez des parents à moi ;
      Des dettes que j’ai laissées
      Aucunes n’y s’ront payées ?
      11
      J’arrive ensuite à Nîmes
      Voulant gagner ma vie,
      Mais l’ardeur qui m’anime
      Pour la soulographie,
      M’fait vite renvoyer
      Avec de grands coups d’pied,
      12
      De là, je vais en Suisse,
      Faisant tous les métiers,
      Et chez un liquoriste
      Et chez un bijoutier ;
      Partout au bout d’un mois,
      On a plein l’dos de moi.
      13
      Pourri je suis de vice
      Et chassé de partout ;
      Il est temps qu’ça finisse
      Je sens qu’j’en d’viendrai fou
      Mon père un homme de bien
      En est mort de chagrin.
      14
      Par bonheur Contréglise
      M’accueille en arrivant,
      Des gens y’ont la bêtise
      D’être en moi confi-iants
      Oh ! merci mes amis
      Nous sommes dignes d’être unis
      15
      Jamais je ne confesse,
      Oh c’est c’la qu’est bien bon,
      Mais avant d’lire la messe,
      Une fois par saison,
      J’ai soin de m’régaler
      Par un chic déjeuner.
      16
      Ils lui dir’ : "Très bien Maître
      De grâce accordez-nous
      La satisfaction d’être
      Un troupeau avec vous ;
      Vous êtes un gros cochon
      Eh bien ! nous vous r’semblons.
      17
      Vous aurez la racaille,
      Les atouts, les mandrins,
      Les voleurs, la canaille,
      Les pourris, les vauriens
      Faux témoins et vendus,
      Pollissons et cocus.
      18
      Nous irons à l’église
      Chaque dimanche s’il le faut ;
      Nous vivrons à not’ quise
      Comme vous gros beudau
      Nous chanterons "Salvam,
      Salvam Républicam"

      Cette complainte m’a été transmise directement par un lecteur que je remercie ici.

      Répondre à ce message

    • Bonjour,
      Ne sachant pas ce qu’est devenu Tavel , je ne peux pour l’instant pas vous en dire plus. Je compte un peu sur les lecteurs pour me donner des pistes....
      Cordialement

      Répondre à ce message

    • Lecture digne des bandes dessinees de notre enfance. Un cure haut en couleurs .. republicaines ?
      C’etait un plaisir de lire vos lignes !

      Répondre à ce message

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