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Accueil » Documents » Au fil des registres paroissiaux et des registres d’état civil » Les mentions insolites » Sacramentum confirmationis collatum

Sacramentum confirmationis collatum

Le jeudi 24 septembre 2015, par Michel Baumgarth

Thierry Sabot nous a appris à porter attention aux mentions insolites des registres paroissiaux ; en digne disciple, je lui adresse celle ci-dessus, rencontrée lors de mes pérégrinations dans le registre des baptêmes (1682-1788 - page 100) de Gerstheim (Bas Rhin) [1].

Datée du 8 mai 1760, elle porte en marge la mention sacramentum confirmationis collatum et elle décline la litanie des prénoms et noms des 118 paroissiens concernés par cette cérémonie.

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Registre des baptêmes (1682-1788 - page 100) de Gerstheim (Bas Rhin)

Une liste de citoyens d’un village datant du milieu du dix-huitième siècle ! Cette étonnante trouvaille est propre à faire saliver bien des généalogistes en mal d’ancêtres gerstheimois…

Bien qu’une lecture rapide ait rapidement calmé mon excitation puisque je n’y ai trouvé aucun candidat à ma parentèle, le document attira mon attention par l’étrangeté de son contenu : quelque chose choquait mon esprit rationnel.

Tentant de me remettre en mémoire les circonstances de ma propre confirmation vieille de plus de 60 ans, je perçus ce qui clochait : dans mon Créteil de 1954 qui comptait 13 793 habitants, nous étions une cinquantaine de gamins à être bénis par l’évêque ; tandis qu’à Gerstheim, qui comptait moins de 800 habitants en 1760, ils furent 118 à bénéficier du coup de goupillon !

Le sacrement de confirmation est habituellement délivré par l’évêque dans l’année qui suit la communion ; il aurait donc dû ne concerner qu’une quinzaine de gamins, c’est-à-dire moins de 5% des paroissiens. À l’évidence la disproportion du nombre des consacrés est flagrante puisque c’est près du tiers des catholiques du cru qui sont concernés, ce qui implique qu’il y ait eu une large proportion d’adultes parmi eux… ???

J’entrepris donc de tenter d’éclaircir le mystère en me cultivant un peu par l’étude de l’histoire locale : Tout d’abord une lecture plus attentive du texte me permit de rectifier une erreur : le vicaire Georges KIEFFER ne veillait pas seulement sur les âmes des paroissiens de Gerstheim, mais il avait aussi en charge celles du village limitrophe d’Obenheim. Cet étrange cumul m’amena à m’interroger sur le contexte religieux local : la carte est éloquente puisque l’analyse des registres paroissiaux montre que les villages de la région sont exclusivement catholiques, à l’exception de ceux de Sand (protestants presbytériens exclusifs), Osthouse et Boofzheim (où les protestants sont très majoritaires) et …Gerstheim et Obenheim (les deux paroisses confiées au curé Kieffer) où les protestants sont fortement majoritaires, mais avec une présence catholique notable (respectivement 34% et 20%).

Notre belle Alsace, ravagée par la guerre de trente ans (1618-1648 ) au cours de laquelle les papistes et parpaillots d’Europe du nord s’étripèrent joyeusement, en tira pourtant un avantage considérable : elle fut définitivement intégrée à la France (malgré les intermèdes 1870-1918 et 1939-1945) par le traité de Westphalie (1648) qui assura la liberté de culte aux protestants, ce qui, de jure et de facto, interdit à Louis XIV d’y faire appliquer la révocation de l’édit de Nantes (1685) ; notre région ne fut donc pas concernée par la catastrophique émigration des élites de la religion réformée qui ruina la France.

Cela ne veut toutefois pas dire que les parpaillots y jouirent d’une totale liberté : contraintes et incitations appuyées et insistantes à la conversion furent la règle générale jusqu’au milieu du 18e siècle ; ainsi il suffisait que 7 familles catholiques habitent un village pour que le chœur du lieu de culte leur soit attribué ; les pasteurs suisses et allemands étaient persona non grata ; quant au bourgmestre de la ville, il était obligatoirement en alternance de l’une puis l’autre des deux religions quand la cité était protestante…

L‘intégrisme religieux agressif que nous vivons aujourd’hui n’est pas d’invention récente et il devait être exacerbé dans nos villages de Gerstheim et d’Obenheim où existait une forte minorité de la religion officielle ostensiblement soutenue par les pouvoirs politiques et religieux.

Faute de documents, nous en sommes réduits à faire des supputations : faut-il voir là la motivation de cette manifestation publique ostentatoire ? Faut-il voir là la motivation du curé KIEFFER zélé à transcrire sur le registre des naissances sa laborieuse liste ? La présence d’adultes est-elle l’expression de conversions ostensiblement mises en scène pour affirmer la présence et la suprématie catholique et narguer la majorité protestante impuissante ?

Le grand intérêt de l’interactivité de notre Gazette est de permettre l’expression de ceux qui ont la connaissance (ou les moyens et les méthodes pour trouver la connaissance) face aux questions posées par un auteur dépassé par son sujet. Je ne désespère donc pas de recueillir des commentaires voire des ébauches de réponses à mes cogitations.
 
Au-delà de l’intérêt cette singulière mention insolite des registres paroissiaux, cette découverte fortuite m’a fait prendre conscience que je n’avais jamais envisagé qu’il pût exister d’autres documents de facture religieuse que les classiques Baptêmes-Mariages-Sépultures qui officialisent l’appartenance de nos ancêtres à leur communauté. Pourtant, la religion était la colonne vertébrale de la vie sociale d’antan et ces étapes essentielles ne sont pas les seuls événements religieux vécus par nos aïeux. Qui dit événement dit traces datées de leur existence : le curé KIEFFER nous en a apporté la preuve et il a bien dû expédier sa sacramentum confirmationis collatum à l’archevêché où elle a rejoint des archives diocésaines qui seraient du plus grand intérêt pour nous autres les généalogistes…

Ces archives existent-elles ? Si oui sont-elles accessibles ? Si elles ne le sont pas, ne serait-il pas opportun d’en demander l’accessibilité ?


[1Gerstheim est un village situé à 32 km de Strasbourg, siège de l’évêché ; Obenheim est un village situé à 3 km de Gerstheim.

Je n’ai pas trouvé de données démographiques pour cette période, mais en 1792 il y avait 792 habitants à Gerstheim et 523 dans le village limitrophe d’Obenheim…
Il n’existe pas de statistique communautaire sur cette époque, mais une estimation peut-être faite à partir des registres de baptêmes et de décès (en 1760 pour Gerstheim et en 1765 pour Obenheim car il n’existe pas de registre protestant couvrant 1760 à Obenheim) :

GERSTHEIM : 792 ha en 1792, baptêmes catho 11 – protestants 26 donc 30% de catholiques. décès catho 8 – protestants 13 donc 38% de catho d’où estimation de 34% de 792 = 264 catholiques.

OBENHEIM : 523 ha en 1792 baptêmes catho 3- protestants 11 donc 20 % de catholiques - décès catho 5 - protestants 19 donc 26 % de catho d’où estimation de 23% de 523 = 120 catholiques d’où pour les deux villages 264+120 = 384 catholiques et donc 118 : 309 = 31 % de consacrés !!

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28 Messages

  • Sacramentum confirmationis collatum 9 octobre 2015 20:04, par francois

    Bonjour !

    le sacrement de confirmation est une chose serieuse.. surtout à l’epoque !
    elle ne se resume pas à un coup de goupillon, mais à une onction sur le front, suivie d’une baffe épiscopale : point de goupillon la dedans !
    Comme les eveque se deplacaient rarement et difficilement , il n’est pas idiot d epenser que le curé du lieu aurait fait un "tir groupé" avec plusieur paroisses environnantes, ou alors, en groupant les enfants avec le s adultes.. qui n’auraient pas été dejà confirmés...
    Par ailleurs, comme le consile de trenhte avait demandé que les registres soient tenus en double, dont un periodiquelment envoyé à l’eveché, il n’est pas impossible de rechercher à l’eveché concerné.. le double de cette longue liste !

    Bon courage !

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  • Sacramentum confirmationis collatum 29 septembre 2015 10:27

    Bonjour, mon message ne concerne pas directement la liste de confirmation, mais le curé lui-même. Je suis descendante (mon arrière-grand-père maternel) d’un Georges Kieffer (avec 2 F) et avait remarqué le nom de curé dans mes recherches autour de Strasbourg. Quelqu’un pourrait m’en dire plus sur lui, car j’ai des difficultés pour mes recherches : les noms de villages trouvés sur les actes de mariage ne correspondent pas forcément au vrai lieu de naissance de mes aïeuls et parfois je ne sais plus où chercher. En plus, écrit parfois en alsacien, je suis complètement perdue. Merci d’avance de vos renseignements.
    Françoise

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  • Sacramentum confirmationis collatum 28 septembre 2015 10:37, par Marie Claude Thomas

    Pour répondre à Michel. Lors de recherches dans un petit village de la Montagne Noire (Aude) je voulais connaître la vie et les événements du village au XVIIIe siècle. A la mairie : Rien, une crue malencontreuse à emporté les archives j’ai pensais au curé... c’est un jeune curé, il ne sais rien, m’a t-on dit. Alors aux Archives de l’évêché. Dans une belle lettre, avec toutes mes coordonnées et suffisamment de génuflexions, j’ai sollicité de pouvoir consulter leurs documents. Réponse par sms sur mon tél. Nous avons fait les recherches que vous désiriez. Il n’y a rien qui corresponde à votre demande ! Circulez, y a rien à voir !
    Par contre, durant cette période (début 18e), j’ai souvent rencontré la mention : Baptisé au désert et j’ai pu consulter les registres tenus par les pasteurs. J’ai aussi trouvé des listes de confirmés et même une fois, une sorte liste de recensement.
    Bonnes recherches et bonne journée à tous.
    Marie Claude

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  • Sacramentum confirmationis collatum 27 septembre 2015 00:44, par BARRIAL RAYMOND

    bonsoir
    ne soyez pas étonné. j ai trouvé dans l avant pays savoyard
    en chautagne je ne me souviens plus de qu elle paroisse
    la visite de l éveque d ANNECY qui a confirmé tout les paroissiens meme les enfants au berceau (sic)
    ce qui a du bien arranger le curé car il faut savoir que les frais engagés pour recevoir l évéque et son entourage
    ainsi que sa garde étaient a la charge de la paroisse
    salutations

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  • Sacramentum confirmationis collatum 26 septembre 2015 22:43, par Jocelyne Cathelineau

    Bonjour
    Ayant fait des recherches dans les registres paroissiaux des Deux-Sèvres, de la Charente-Maritime et de la Gironde, et dans la Manche je peux assurer que de temps en temps on trouve des listes de confirmants.
    Le papier était rare et cher, et les registres paroissiaux servaient, quand il restait quelques pages vierges, à bien des choses : à faire des brouillons de lettres, des comptes... J’ai connu des curés qui y faisaient des dessins ! J’ai vu des listes qui ressemblaient à des brouillons : le curé notait le nom des enfants (et des adultes ?) qu’il préparait à la confirmation. Quelquefois il n’y avait pas de nom de famille, seulement des prénoms, voire des surnoms : Manon, Jeannette, Jeannot, Louisette. Cela n’aide pas beaucoup dans les recherches, certes, mais ça montre la proximité des gens d’autrefois avec l’église, coeur du village et centre de la vie communautaire.

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  • Sacramentum confirmationis collatum 26 septembre 2015 11:11, par Sylvie Cauche-Laouchez

    Bonjour,
    sauf erreur de ma part, on trouve également dans les BMS de Seine-et-Marne des listes de confirmés.
    Meaux ayant été un des berceaux du protestantisme, on pourrait y voir une volonté d’affirmer la prédominance du catholicisme, mais je ne pense pas que ce soit le cas.

    Le curé (près de Meaux,en Seine-et-Marne) qui nous faisait le catéchisme a lourdement insisté sur ceci : la confirmation est une confirmation en pleine conscience de l’acte du baptême qui a été donné généralement à un nourrisson ; on reçoit l’Esprit-Saint comme les Apôtres à la Pentecôte ... ce qui est une grave affaire, et d’ailleurs l’évêque se déplace pour cette occasion.
    Pour mon curé, qui était un original, la 1re communion qui suivait était un folklore apprécié des parents à cause du cérémonial en costumes et aubes !!
    Voilà sans doute pourquoi certains curés jugeaient important de noter dans leurs registres qui avait confirmé son engagement.
    Je vous livre juste ceci comme un témoignage et non comme force de vérité.

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    • Sacramentum confirmationis collatum 26 septembre 2015 13:03, par ROMAN

      en ce début de 21è siècle, les catholiques confirmands et confirmés n’ont pas encore nécessité de se replier dans des catacombes,sinon ce serait le début de la cata

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      • Sacramentum confirmationis collatum 27 septembre 2015 10:50, par Sylvie Cauche-Laouchez

        Bonjour Roman,

        pouvez-vous développer votre pensée car je ne comprends le lien ni avec mon témoignage, ni avec les listes de confirmés dont il est question. Merci.
        Cordialement.
        Sylvie

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        • Sacramentum confirmationis collatum 27 septembre 2015 14:32, par ROMAN

          simple rappel et parallèle entre les persécutions à l’encontre des chrétiens dans les 1è et 2è siècles,tapis dans les catacombes,la pompe ostentatoire à laquelle vous faites allusion et que j’ai constatée récemment encore,et les persécutions quasi génocidaires qui nous sont rapportées du coté de l’orient moyen----un cordial sans modération-

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          • Sacramentum confirmationis collatum 28 septembre 2015 09:43, par Sylvie Cauche-Laouchez

            Je comprends votre réaction.

            Par cette petite phrase provocatrice, dans tout son discours, sur le plaisir des paroissiens à manifester par des signes extérieurs avantageux leur appartenance à une religion, le curé voulait simplement remuer les consciences des ouailles de sa petite paroisse campagnarde. C’était un curé du type Don Camillo !

            Ce genre de curé doit être relativement fréquent puisqu’il a été dessiné dans un film. La culture populaire le reconnait comme un personnage qui existe plus ou moins.

            Ce type de curé donc (dont il a dû exister un certain nombre d’exemplaires plus ou moins approchants dans certaines paroisses), est bien capable de prendre l’initiative d’inscrire le nom des confirmés dans son registre, voire de leur faire signer la liste, pour les impliquer "officiellement", si je puis dire, dans leur engagement.

            C’est une hypothèse pour expliquer pourquoi ces listes ne sont pas systématiquement retrouvées dans les registres.

            Amitiés.
            Sylvie

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            • Sacramentum confirmationis collatum 28 septembre 2015 18:41, par ROMAN

              merci de votre éclairage,la lumière venant généralement d’en haut-dragueur de registres en Auvergne profonde sur des quantités de paroisses,également autour de Carpentras où le latin(de cuisine) règne en maitre,je n’avais jamais rencontré des listes de paroissiens recevant un câlin appuyé en guise et surplus de confirmation dans leur choix---et c’est donc,grâce à Histoire/Généalogie que nous devons cette "révélation"-
              G.P. ROMAN

              Répondre à ce message

  • Sacramentum confirmationis collatum 26 septembre 2015 09:59, par PUTIGNY Christian

    Bonjour,

    Dans la plaine de Bresse (ou se situent mes racines) au 17 ème et 18 èmes siècles on trouve également ces listes de confirmation pour des villages entiers à travers les noms séparés des hommes et femmes ainsi que les enfants d’une commune ou d’un village .
    J’ai en mémoire quelques lieux comme Simard, Saint Usuge, Saillenard et autres que l’on pourrait reconstituer à un instant "T" tant les noms de familles sont nombreux.
    J’ai le souvenir de listes comprenant 200 à 300 noms...ce qui est fabuleux pour un généalogiste !
    C’est généralement l’éveque ou l’archevèque du diocèse qui se chargeait de cette opération lors d’une tournée d’inspection pour voir si toutes ses ouailles étaient bien intégrées à la religion catholique...
    On en profitait également pour bénir la nouvelle cloche de l’église, bénir les nouveaux objets du culte et faire une procession( par exemple le 15 aoutjour de la fete de la vierge Marie
    A cette époque on compte aussi quelques conversions de protestants qui abjurent leur foi et ce curieusement juste après le passage de l’éveque...

    Bonnes recherches à tous et à toutes.

    Cordialement,

    Christian PUTIGNY

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  • Sacramentum confirmationis collatum 26 septembre 2015 09:21, par BARITEAU JM

    Cette découverte d’un tel document est une bonne chose pour vous, Michel, car elle permet une meilleure connaissance de l’histoire religieuse et en même temps des rites religieux... Ce que nous avons rarement eu le temps d’approfondir depuis notre enfance ! J’en veux pour preuve l’expression populaire que vous employez "bénéficier du coup de goupillon !" (en fin de 3e paragraphe). La confirmation n’a rien à voir avec une bénédiction avec de l’eau en utilisant un goupillon. Son signe est une onction d’huile sur le front.

    D’autres ont répondu très justement sur votre étonnement concernant le nombre : l’Evêque passait rarement dans les paroisses rurales et le sacrement était donné à quasiment toute une génération à la fois (âgés de 10 et 30 ans environ).

    Il me semble que votre souhait d’avoir accès aux archives diocésaines (quand elles n’ont pas déjà été remises au département) doit pouvoir obtenir un accueil positif de l’archiviste diocésain (en tout cas, chez moi, dans l’Ouest, c’est tout à fait possible).

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  • Sacramentum confirmationis collatum 26 septembre 2015 09:15, par Raymond FAUVIOT

    Bonjour Michel,
    Je ne suis pas surpris par votre découverte ; J’ai moi-ême , au cours de mes recherches, trouvé des listes de communions et confirmations dans 3 paroisses de l’Yonne. L’une d’elles était tellement importante ( un dimanche de Pâques)que j’ai pensé qu’il s’agissait de la liste de tous les paroissiens qui avaient assisté à l’office..
    Il s’agit de : BUSSY-LE-REPOS : BMS 1657-1730 page 159 ( environ 170 noms ) ; SAINT JULIEN DU SAULT : BMS 1754-1763 ( env. 350 noms ; et CEZY : BMS 1720-1739 ( env. 90 noms)

    Je ne pense pas qu’il s’agisse d’affirmer une quelconque suprématie par rapport à une autre communauté.
    Bien amicalement
    Raymond FAUVIOT

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  • Sacramentum confirmationis collatum 25 septembre 2015 21:22, par Nicole BRUCHET

    Bonjour,

    J’ai récemment trouvé des listes de confirmés à Vernou(41) registre de 1763,page 9/10/11. Une liste garçons/hommes et une autre liste filles/femmes.Cela m’a étonné car c’était la première fois que je découvrais ces listes, mais apparemment elles ne sont pas si rares. Je n’en avais jamais vues dans les registres de la Mayenne, ni du Maine et Loire.

    Cordialement

    Nicole Bruchet

    Répondre à ce message

  • Sacramentum confirmationis collatum 25 septembre 2015 19:48, par Christian DARS

    J’avoue ne pas comprendre votre principe de calcul :
    Exemple GERSTHEIM : "792hab. en 792, 3 baptêmes Catho, 11 baptêmes Protestants, d’où 30% de Catholiques". etc...
    En arithmétique 3 Catholiques/792 donne 0,38%, et non pas 30%, 26 Protestants/792 donne 3,29 % , ainsi de suite. A moins que ma calculette, vu son âge, ne soit plus en fonction !

    QUID ?????????????????

    Répondre à ce message

    • Sacramentum confirmationis collatum 26 septembre 2015 11:07

      Notre estimation est basée sur l’hypothèse que les moeurs et conditions de vie des deux communautés sont quasi identiques : en conséquence les catholiques et les protestants naissent et meurent à la même vitesse...
      Le ratio des naissances ( ou des décès)de chaque communauté est donc représentatif du ratio de son effectif de population :
      Gerstheim :en 1792 pour 792 habitants il y a 11 baptêmes catholiques et 26 protestants donc les baptêmes catholiques représentent 11 des 11 26 = 37 baptêmes soit 11:37 = environ 30 %.
      décès : 8 catho et13 protestants d’où 8 / 21 = environ 30%.

      Il ne s’agit que d’une estimation certes grossière du fait que les effectifs des naissances et des décès sont faibles, mais nous la croyons réaliste ( et nous n’en avons pas trouvé d’autre...).
      Il y a lieu de noter que le calcul fait avec les naissances celui fait avec les décès sont cohérents pour les deux communes.
      Cordialement,
      Michel BAÙMGARTH

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  • Sacramentum confirmationis collatum 25 septembre 2015 17:23, par De Coster

    Bonjour,

    Mes ascendants vivaient dans un village du Brabant Flamand (Belgique). J’ai eu l’occasion d’y découvrir des listes de confirmands au XVIIIe siècle.

    Le curé notait scrupuleusement les noms, âges, mais également le lieu de confirmation de ses paroissiens. Ce lieu variait d’une liste à l’autre, dans un rayon de 15 km, en fonction des déplacements de l’évêque.

    Les jeunes étaient âgés, en général de 10 à 13 ans, mais parfois, ils étaient plus jeunes (7 ans !).

    Bien cordialement

    Cécile De Coster

    Répondre à ce message

  • Sacramentum confirmationis collatum 25 septembre 2015 16:34, par Vandamme

    lors de mes recherches en Normandie aussi j’ai trouvé certaines années la liste des confirmations ou des communions solennelles mais pas de nombre exagéré cependant.
    Cordialement
    Régine Vandamme-Pitel

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  • Sacramentum confirmationis collatum 25 septembre 2015 14:59, par ROMAN

    suite :sauf que différence par rapport à 1760,les impétrants ont tous signer le registre

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  • Sacramentum confirmationis collatum 25 septembre 2015 14:57, par ROMAN

    de nos jours,la "procédure" continue et dure-par exemple,en mai 2014,l’évêque archevêque d’Aix en Provence a confirmé,ou plutôt a béni la confirmation de 80 chrétiens,en l’espèce des adultes,chacun après 3 années de préparation,en sa cathédrale-la formule du lot,du groupe se retrouve aussi en la matière,pas forcément assortie d’un tarif de groupe-

    Répondre à ce message

  • Sacramentum confirmationis collatum 25 septembre 2015 12:45, par Christiane Convert

    L’évêque se déplaçait rarement dans les paroisses rurales.
    Les "visites pastorales" destinées à juger de l’état de l’église, des ornements,des livres, et de la tenue du clergé n’avaient lieu parfois que tous les 15 ou 20 ans. L’évêque profitait de l’occasion pour confirmer tous les paroissiens qui ne l’avaient pas encore été. Et au bout de 15 ans il y avait évidemment beaucoup d’adultes.
    Les visites pastorales se trouvent aux AD dans les archives religieuses.
    Les confirmations d’un grand nombre de paroissiens en même temps ne sont donc pas rares et n’ont rien à voir avec une rivalité catholique-protestant.

    Bien à vous

    Christiane Convert

    Répondre à ce message

    • Sacramentum confirmationis collatum 25 septembre 2015 15:18

      Bonjour à tous,

      J’ai eu également le plaisir de faire ce genre de découverte en Bourgogne : le registre des BMS 1669-1699 de Saint-Bris-le-Vineux, hameau de Goix, offre pour l’année 1682 la liste de tous les habitants, hommes, femmes et enfants, qui ont été confirmés. Le curé a scrupuleusement établi la liste des hommes mariés avec leur âge, des garçons non mariés avec leur filiation et leur âge, des femmes mariées avec âge et époux, des filles non mariées avec filiation et âge... Une mine ! voir l’image 100 et suivantes du registre en ligne. Les jeunes garçons et filles confirmés ont entre 9 et 20 ans, les hommes mariés entre 22 et 70 ans...( C’est presque comme le journal de Tintin de 7 à 77 ans !).
      Si tous les curés avaient été aussi scrupuleux pour tout noter, quel bonheur ce serait pour les généalogistes ! !
      Amicalement. Christiane Petitdemange

      Répondre à ce message

  • Sacramentum confirmationis collatum 24 septembre 2015 12:09, par Martine Hautot

    Bonjour Michel ,
    Vous nous offrez là une belle occassion de nous replonger ans l’histoire religieuse:la confirmation est un sacrement, une onction distincte du Baptême qui n’existe que dans l’Eglise Catholique et pas dans le Protestantisme,pas Chez les Orthodoxes non plus.

    Vous trouverez sur gallica une lettre pastorale de M.Grégoire ,évêque du département du Loir et Cher de 1792 qui rappelle la doctrine :le baptême donne la vie de la grâce ,la confirmation la conserve Aussi ,recommande-t-il pour que tous les bons Chrétiens puissent en bénéficier sans trop tarder ,que plusieurs paroisses se réunissent pour la célèbration.
    Bien cordialement,
    Martine Hautot

    Répondre à ce message

    • Sacramentum confirmationis collatum 25 septembre 2015 19:56, par Christian DARS

      Petite erreur : la Confirmation du Baptême existe bien chez les Protestants, dont je suis. Elle correspond tout simplement à la Première Communion, qui, je le rappelle se fait sous les deux espèces : le pain, et le vin, et non pas avec une simple hostie !

      Répondre à ce message

  • Sacramentum confirmationis collatum 24 septembre 2015 10:56, par André Vessot

    Petit complément à mon commentaire. Dans la paroisse catholique de mon arrière-grand-mère, dans le canton de Fribourg, il y avait un registre des confirmations au 19e siècle. Mais comme indiqué dans l’autre commentaire les confirmations n’avaient pas lieu toutes les années, tous les 7 ans environ, ce qui explique le nombre important de confirmés.

    André Vessot

    Répondre à ce message

  • Sacramentum confirmationis collatum 24 septembre 2015 10:06, par MALEMORT

    Plusieurs explications, qui ne s’excluent pas les unes les autres, au nombre de confirmés :
    1-les visites pastorales pendant lesquelles les confirmations ont lieu peuvent être espacées de plusieurs années selon les disponibilités de l’évêque.
    2-la cérémonie de confirmation rassemble souvent plusieurs paroisses si celles-ci n’ont pas un nombre suffisant de fidèles
    3-le nombre de confirmés apporte à l’évêque une preuve de l’efficacité de l’action du prêtre ce qui revêt une grande importance en pays de foi huguenote.

    D’autre part ces listes ne sont pas exceptionnelles je les ai rencontrées plusieurs fois dans les registres provençaux dans la période où il y avait vaudois et protestants.

    Bien cordialement

    Répondre à ce message

  • Sacramentum confirmationis collatum 24 septembre 2015 09:27, par André Vessot

    Bonjour Michel,

    Votre article m’a beaucoup intéressé, ayant des ancêtres en Suisse romande, où selon les paroisses on retrouve comme chez vous en Alsace des populations catholiques et protestantes et où l’intégrisme religieux existait aussi fortement.

    Par contre je n’ai pas retrouvé de mentions insolites telles que vous les avez découvertes dans les registres paroissiaux de Gerstheim et Obenheim. En principe le diocèse de Strasbourg, dont dépendent ces paroisses, doit posséder des archives. Avez-vous essayé de les contacter ? Peut-être le responsable de ces archives pourra vous donner des explications sur ces mentions insolites. En tout cas je vous souhaite bonne chance dans votre recherche.

    Bien cordialement.

    André VESSOT

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