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Le témoignage d’un soldat sur les principaux détails de la campagne d’Italie en 1859

Texte écrit par un soldat.

Le lundi 1er avril 2002, par Jean-Paul Auffrand

Cet article est la transcription d’un document (un petit carnet manuscrit, polychrome) découvert dans des papiers de famille. Il relate une partie de la campagne d’Italie de Napoléon III de Briançon à Solférino. L’auteur, sans doute mon ancêtre (sosa 8), était cultivateur à Cenves (69) !

Texte, expression et orthographe respectées...
Tout d’abord, un tableau pour suivre l’itinéraire :
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L’itinéraire




Briançon [1]

Ou j’ai resté environ un mois est une petite ville ou il n’y a rien de remarquable, elles est rempardée et entourée de montagnes, couvertes de neige presque toute l’année.

(1er juin) Parti de Briançon avec tous les effets de campement et 6 jours de vivres sur le dos, travercer le mont-Genèvre pour arriver à Oulz, petit village.


Première étape dans le Piémont (2 juin de Oulz à Suze)

Avec une pluie épouvantable tout le long de la route. Suze est une belle ville. Parti de Suze en chemin de fer jusqu’à Turin où les habitants se portaient en foule à notre arrivé, avec des vivats, des claquements de main et des cris de vive l’armée française.

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Le carnet

Turin, je n’ai resté que 4 ou 5 heures où j’ai visité seulement l’entrée de la ville qui est tout-à-fait belle.

Partis de là pour Vercelli ou le chemin de fer a été coupé et un pont entièrement détruit sur le Pô, par les autrichiens ; nous avons campés là pour la 1re fois sur les boulvars de la ville.

Vercelli, est une ville assez jolie ; nous sommes parti de la pour aller 7 à 8 kiloms plus loin a un village nommé Bourg-Vercelli, nous avons campés dans un champ de blé, où un torrent de pluie nous a forcés à quiter le camp et nous sommes venus coucher dans une vieille église de ce village (4 juin).


De Bourg-Vercelli à Novarre

Novare où nous avons campés en dehors de la ville laquelle était toute dévastée par les Autrichiens qui venaient d’en partir la veille. Novare est une ville de 19000 âmes, batie richement, entièrement à neuf, et remarquable par ses marbres et sa peinture. La Division reçoit l’ordre de partir à 11 heures du matin et ne part qu’à 4 heures du soir, le départ fut retardé par l’encombrement du 4e Corps.

Le canon gronde à Magenta et à Bufalara, les troupes d’infanteries hatent le pas et même nous avons pris le pas de course pour parcourir l’espace de 5 à 6 kilomètres, en cherchant à gagner du terrain entre un encombrement d’artilleries et de bagages ; à l’arrivée de San Martino la division fut arrêtée par la brigade Coniveau, par une colonne de prisoniers Autrichiens ; et par la rentrée sur la rive droite de tout le 4e Corps, on nous fait faire une halte à droite dans un vaste champ inculte, jusqu’à ce que la colonne des 600 prisonniers ait passée, nous partons de là vers les dix heures du soir, la division n’arrive au bivouac qu’à une heure du matin en marchant sur les pauvre malheureux morts la veille, et sur les schakots et gibernes, on se met à taton à préparer le café car il y avait près de 24 heures que l’on n’avait rien pris ; la nuit était très obscure, nous étions sur la rive droite du Noviglio dans un champ couvert de morts et de blessés.

Aussitôt le café pris vers les 3 heures du matin on sonne la marche la division croyant de marcher en avant, on met sac-au-dos on marche 25 ou 30 pas et on prend les disposition pour monter le bivouac, sans le grand encombrement la Victoire de Magenta eut été plus décisive, l’armée ennemie aurait reçu une plus cruelle défaite.

5 juin : division reste dans les positions, elle fournit toute la journée des nombreuses corvées pour enterrer les morts laissés sur le champ de bataille la veille, et même nous avons ramassés 2 blessés Autrichiens que nous avons soignés un jour à notre bivouac, ces pauvres malheureux malgré leurs blessures dévoraient ce qu’on leurs donnaient en nous disant dans leur langage Français Bons Cammarades. On les emporta a l’ambulance avec les cacolés.

6 juin : La Division est envoyée en reconnaissance jusqu’à 2 kilomètres d’Abbieta-Grasso. Elle est de retour à 9 heures du matin et repart à 1 heures de l’après-midi pour s’installer à 8 heures du soir au bivouac, dans de belles prairies en avant du village d’Abbieta-Grasso sur la rive de Vigevanca.

7 juin : Les troupes se mettent en marche à 7 heures du matin pour Bagiano en longeant la rive gauche du canal de Milan, on arrive à 3 heures de l’après-midi au bivouac en dehors et en avant du du village au milieu des prairies de lin. Bagiano est un village batis à droite et à gauche du canal, le pont de communication avait été coupé par les Autrichiens 2 jours avant notre arrivée.

8 juin : A 9 heures du matin, nous nous mettons en marche sur la rive droite du canal, passant par Corsico et Crégeano (petit village situé comme le précédent sur les deux bords du lac) l’étroitesse et la démolition du pont de Crégeano retarde de plusieurs heures la marche de la colonne qui n’arrive à Milan que vers les 9 heures du soir, on établit les tentes sur les remparts de la ville, entre la porte Romano et la porte Tusso, en débordant à droite et à gauche de ces deux portes. Un violent orage gène beaucoup l’établissement du bivouac.


9 juin : Séjour à Milan

Vers onze heures du matin l’Empereur et le roi de Sardaigne se rendent à la Cathédrale pour assister à un Tédéum. La haie est formée par la garde impériale depuis le palais Bonaparte jusqu’aux doguemes, la population fait éclater sur le passage du cortège les témoignages les plus brillants pour Victor-Emmanuel et sa vive reconnaissance pour Napoléon III et pour l’armée française, le soir une manifestation semblable se renouvelle par une promenade aux torches avec la musique effectuée par plus de 5000 personnes ; la ville est brillantement illuminée avec des bougies.

10 juin : Grande représentation au théâtre de la Scalla, renouvellement de la manifestation de la ville.

Milan est une jolie ville bien propre et bien bâtie, les rues très droites et bien larges ce qu’il y a de remarquable c’est sa cathédrale qui est construite toute en marbre, il y a 530 marches d’escaliers pour monter à la Flèche (à chaque étage il y a une terrasse pour se reposer). On y compte 8315 statues en dehors et en dedans.

11 juin : Nous sommes partis de Milan à 10 heures du matin pour Gorgonzola, les troupes sortent par la partie orientale et prennent le chemin qui passe par Mozanica, Piatello et Casabianca, touts des villages de peu d’importance on s’établit sur le soir en avant de Gorgonzola dans des belles prairies sur la gauche de la route ; l’armée sarde qui est à notre gauche occupe Biézza-Vagrio ; on conserve un batallion du 55e qui occupe le village de Fornaco.

12 juin : La Division quite le bivouac à trois heures du matin pour se rendre à Tréviglio, c’est là qu’en passant par Inroga, village assez grand construit tout près de l’Adda, l’Empereur avec sa suite a disposé l Division pour assister au passage de cette rivière, l’ennemi en se retirant ayant fait sauter un pont en npierre, on reconstruit un pont en bateau jetté par l’artillerie et le génie.

Tréviglio est une ville de 2000 âmes presque sans mouvements, les rues sont étroites le maisons vieilles et mal bâties, rien de remarquable, qu’un château à l’entrée du bourg au font d’une petite place, à 4 heures de l’après-midi on s’appète à établir les tentes, lorsqu’un violent orage éclate et une pluie épouvantable nous force à nous abriter dans les maisons les plus voisines, heureusement que les gens sont très complaisants, ils nous donnent du bois alors on fait des grands feus dans tous les coins pour se sécher et pour faire la soupe, chacun couche ou il peut.

13 juin : La Division quitte Trévoglio passe par Isna, Berganachi, Ozzevechi, franchit la Sésia sur un pont de pilotis que l’ennemi a essayé de détruire, et que les habitants ont promptement réparé, les troupes se placent dans de beaux prés à droite et à gauche de la route jusqu’au hameau de Sola.

14 juin : On va de Sola, à Fontanella en suivant la route qui passe par Antignana. A une heure de l’après-midi on établit le bivouac à 700 ou 800 mètres de Fontanella en suivant la route de Sonsina, la difficulté est grande pour se procurer des vivres, les moyens de transport sont insuffisant, il n’y avait pas de magasins sur le derière de l’armée ; le pays est ruiné par le passage et les réquisitions forcées de l’armée Autrichienne ; enfin on finit par trouver dans une vieille église une quantité de pains noirs que les Autrichiens n’avaient pas eu le temps ’enlever. L’administration s’en empare et le distribue à la division, dans ces villages de Fontanella et de Antignana. Les musiques du pays viennent au devant de nous avec tous les habitants qui viennent nous prouver leur reconnaissance.

15 juin : Séjour.
 
16 juin : On se dirige sur Sansino, on franchit l’Oglio sur un pont de bois que l’ennemi n’avait pu faire beaucoup de dégats, le camp est établi à gauche et à droite de la route à 1500 mètres d’Arcinovi.

17 juin : La Division part à 7 heures du matin pour Mairano ; elle suit le chemin qui passe par Pompano, Corzano Lonchéra et Azzano ; on s’établit en avant de Mairano dans les prairies de pierres d’Izzia. 
(18 juin) A 5 heures on se met en marche pour Poncarale en passant par Azzano et Cabriano, en franchissant les petites rivières de la Mérila.


19, 20 et 21 juin : Séjour à Poncarale

22 juin : La division part pour Mizzano en passant par Longa et Montiona.

Le 23 juin : séjour.

Le 24 juin : Le troisième corps se dirige tout entier du côté de Médole, lorsque vers les 6 heures du matin nous rencontrâmes l’avant garde d’une colonne Autrichienne qui était sorti la veille de Pechiara et de Mantoue pour nous empêcher de passer la Chièse (rivière). Le Mal Canrobert sur la demande du Général Mich nommé Mal à Solférino, lui envoi pour le soutenir la Division Trochut. On ne jugea pas à propos d’envoyer ou de porter sur Médole le 3e Corps tout entier, car on risque qu’une colonne ennemi forte de 30000 hommes sort de Mantoue pour se jeter sur notre derière par Castelgafréda, l’avant garde de ce corp composée d’environ 250 à 300 cavaliers et deux pièces d’artillerie se montre en effet derièr ce village.

Le Général Bourbaki, prévenu par un officier d’ordonnance du Mal Canrobert, prend ses dispositions pour faire face à l’ennemi, et protéger l’artillerie de réserve ainsi que les convois de bagage du 3e Corps. Il masque ses troupes autant que le terrain le permet, de manière à pouvoir déployer si l’ennemi se présente à Castelgafréda ; 4 pièces d’artillerie sont placées sur les chemins qui conduisent au village, à un embranchement où se trouve le hameau de Selvale. En avant de 500 mètres la compagnie de grenadiers était déjà déployée en tirailleurs près d’un tournant de la route qui donne dans le village de Castelgafréda ; nous étions divisés en deux sections, de manière que la section de droite était à droite de ce village et celle de gauche (dont je faisais partie) était sur le flanc gauche de ce même village, nous marchions excessivement génés dans des terrains de maïs et traversant des fossés plein d’eau nous voyons passer des cavalliers au grand galop, nous voulions faire feu, le capitaine nous le défend en disant que c’est des hussards français, il envoi un sergent pour s’en assurer, qui répond à son tour encore que c’était des français nous avançons tranquillement sur le village ; En passant près d’une tour (espèce de fort) une détonation de feu se fait entendre, alors nous n’avons plus de doute, on voit en effet que c’est l’ennemi, nous embusquons derrière des harbres et haies qui se trouvent là, et nous avons soutenu le feu à merveille, le colonel Hardy vient nous chercher en disant qu’une poignée d’hommes comme nous étions nous n’aurions pas dû tant avancer, le clairon sonne le ralliment au bataillon, nous rentrons tous sur la route, l’ennemi croyant que l’on battait en retraite sort du village pour venir à notre poursuite car nous étions éloignés de près de 2 Kil. de la division, les voyant venir de nouveau sur nous le sabre à la main au grand galop, nous fesons demi-tour et on fait une décharge sur eux heureusement pour nous qu’une Compagnie du 11 Bata. de chasseur à pied vint nous aider à soutenir le feu, l’ennemi après que nous en avons descendus 3 ou 4 d’à cheval, nous croyant plus nombreux fait demi-tour, on nous fait rentrer dans la Division, et les chasseurs les poursuivirent jusque dans le village d’où ils prennent la fuite. A 5 heures du soir toute crainte parraissait être disparue de ce côté-là.

On nous dirriges ensuite vers une belle ferme dont se trouvait un belle maison, et on nous donne ordre de faire le café en plaçant des factionnaires et des postes avancés tout autour.

Le café but vers les 6 heures et ½ du soir on prévoit un grand orage qui se préparait. On nous fait mettre sac au dos et on nous dirige sur Médole, vous arrivons à cet endroit (lieu ou a commencé la bataille du 24) vers les 7 heures ½ tout mouillés et épuisés de fatigue on nous fait mettre sac à terre, prendre un biscuit dans la poche et nous partons au pas de cours, pour nous dirriger du côté de Solférino ou le canon gronde fortement, les blessés ne cessaient d’encombrer la route et nous étions obligés de nous écarter dans les terres afin de les laisser passer assez librement, on les transportaient du lieu du champ de bataille dans le village de Médole. Nous arrivons sur la grande plaine ou avait lieu ce sinistre carnage en marchant sur les corps morts et blessés de toutes parts. Il se fait un mouvement de troupes on nous fait prendre notre place de bataille, vers 8 ou 9 heures du soir le canon cesse : la bataille de Solérino est gagnée nous avons passé la nuit à garder les positions en faisant de grands feus pour nous sécher et faire la soupe (car depuis le jour avant nous n’avions pris qu’un café). La moitié de nous ont été envoyé à Médole pour chercher les sacs la nuit se passe tranquille sans alertes ; il nous reste de cette journée 6000 prisonniers 90 pièces de canon et 2 drapeaux. (Cette journée a été mémorable pour la France).

25 juin : La Division quitte le champ de bataille pour se rendre droite et en avant de Solférino sur les positions enlevées la veille par le 1er corp et la garde impériale ; au moment du départ une alerte produite par la rentrée d’une reconnaissance française occasione jusqu’à Médole et Castiglione un tumulte aux conducteurs des voitures qui suivent les deux routes. Le général prend alors des mesures d’offensives auxquelles il suspends quand il s’est assuré que tout ce bruit n’a aucune cause sérieuse.

A 7 heures du soir les troupes rétablissent le bivouac, elles environnent et couvrent toutes les hauteurs qui s’étendent entre Solférino et Cavriana. De cette ligne de hauteur on distingue facilement le Mincio, le lac de Garde et la route de Peschiéra.

26 et 27 juin : séjour.

28 juin : La Division marche sur Goito et se range en ligne de bataille pour marcher de front sur un superbe château à un Kil. du Mincio, car en crainte que l’ennemi se trouve là, d’après un mur que l’on appessoit tout crénellé, long d’environ 300 mètres, et des batteries à chaque coin du mur que l’on connaissait que ces travaux étaient faits de frais. L’ennemi venant de perdre la bataille de Solférino, ne trouva pas prudent de nous attendre, craignant de prendre un bain dans le Mincio, en était parti la veille.

Nous avons campés en face de cette belle maison de campagne où se trouvait encore un bon vieillard agé de 103 ans qui avant fait plusieurs campagnes sous le règne de Napoléon 1er et dans la nuits deux cavaliers Autrichiens ont désertés armes et bagage, sont venus au camp en disant qu’ils voulaient servir la France.


29, 30 juin 1er 2, 3 juillet : séjour à Goito.

Une alerte du 2 juillet fait prendre les armes à la division, vers une heure du matin on envoit une reconnaissance et on s’assure que c’est un actionnaire qui a donné cette fausse alerte on entre sous les tentes.


4 juillet : passage du Mincio.

La division vient camper en avant de Vallegio et le 1er Bataillon ou je suis du 59e reste sur une hauteur avec 2 ou 3 pièces d’artillerie de la garde afin de garder cette position sur la rive gauche du Mincio près du moulin de Volta. La rivière coule à nos pieds ou deux ponts en barque sont placés dessus afin de donner moyen aux troupes françaises de franchir le Mincio. Nous occupons cette hauteur [qui] est à environ 1500 mètres de Valleggio entre les hameaux de Campagnole et de Ferone.

5 juillet : le 5e Corps commandé par le prince Napoléon nous dépasse franchit encore le Mincio et nous changeons de bivouac pour aller rejoindre les divisions. La nuit du 6 au 7 était affreuse acause de violents éclairs des orages épouvantables. Le canon grondait à Peschiéra et le tonner grondait sur nos têtes une pluie épouvantable il fallait se conduire en regardant briller les armes des hommes qui étaient devant soi.

On nous fait prendre le café à moitié chemin vers les 10 heures du soir que nous croyons même coucher à ce bivouac mais il vient un ordre qu’il fallait rouler les capotes se mettre en veste et partir promptement pour aller rejoindre le régiment. En arrivant au lieu ou était la Division vers les 3 heures du matin on nous fait mettre sac à terre prendre deux biscuits dans nos poches du sucre et du café et on nous distribue une ration d’eau de vie à chacun sur une crête de montagne près d’une ferme qui se trouvait là, car on s’attendait à une forte attaque.

7 juillet : Sur la route de Valleggio à Villafranca et le village de Venterelle aux pieds des colines de Sainte Lucia le 3e Corp tout entier couvre Valleggio Fornello et fait face à Villafranca. L’Empereur déjà à cheval à 3 heures du matin modifie l’emplacement de la 3e division en la faisant appuyer à gauche, il laisse une de ces brigades sur les hauteurs inoccupées par le 2e et 3e corps. Un coup de canon tiré par notre artillerie, et l’ennemi n’ayant pas répondu et ne s’étant même pas présenté l’Empereur à fait rentrer ses troupes dans leurs bivouac. Jamais je n’avais vu un pareil enthousiasme dans les esprits ; chaque soldat était si bien préparé que si les Autrichiens s’étaint présentés ils auraient reçus la plus cruelle défaite qu’il fut possible d’imaginer ; car les 5 corps d’armées étaient tous réunis et placés sur la même ligne enfin tant loin qu’on ne pouvait pas les distinguer.

L’attitude de ce jour est la preuve la plus certaine du courage du soldat français, maussi telle était la joie de marcher en avant, autant fut violent le regret de se retirer et de rentrer sous les tentes sans tirer un coup de fusil. L’empereur lui-même avait tellement avancé que les cent gardes de son escorte l’avait perdu il avait été jusqu’au avant-postes de l’armée Autrichienne.

Source :

  • Serge Berstein et Pierre Milza, Nationalismes et concert européen, 1815-1919, Paris Hatier, 1992.

[1Selon les historiens Serge Berstein et Pierre Milza, « c’est dans le plus grand désordre que les hommes de Niel et de Canrobert passent les cols du Mont-Cenis et du Mont-Genèvre. Aucun plan n’a été arrêté. Les généraux cherchent leurs troupes. Les vivres et l’équipement manquent. »

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25 Messages

  • Bonjour, ce témoignage est très intéressant.

    Je suis actuellement élève de deuxième année à l’Ecole nationale des chartes (voici un lien vers le site de l’école pour éclairer ceux qui ne la connaîtrait pas à son sujet : http://www.chartes.psl.eu/ ) et prépare ma thèse d’école avec pour sujet les rapports de l’armée française avec les populations italiennes durant la campagne de 1859. Par conséquent je recherche activement ce type de témoignages qu’il n’est pas aisé de dénicher dans les dépôts d’archives conventionnels (Archives Nationales, départementales, archives de la Défense etc.).

    J’aimerais beaucoup pouvoir utiliser ce récit dans mon travail.

    Si monsieur Auffrand ou toute autre personne ayant en sa possession des documents susceptibles d’intéresser la recherche veut bien m’en faire part et me laisser les utiliser, qu’ils me contactent à l’adresse mail suivante : loic.pingot chez chartes.psl.eu

    Bien évidemment toute aide fournie fera l’objet de remerciements nominatifs et d’une citation comme fournisseur de sources dans le travail final et je serai heureux de partager les résultats de mes recherches avec ceux qui y auront contribué.

    Les documents du for privé tant français qu’italiens constituent une ressource inestimable pour mon travail de recherches.

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    • bonjour,
      je suis en train de recopier, à des fins familiales, un carnet laissé par mon arrière-grand-père, relatant la campagne d’Italie. En fouillant sur internet, à la recherche d’informations sur cette période, apparemment pas très documentée, je suis tombée sur l’article de M.Auffrand avec ce lien sur votre mail.
      Je cherche des informations de base, pour compléter cette archive familiale, entre autres la tenue du soldat, la durée du service militaire. Il était incorporé dans le 26e régiment de ligne. A tout hasard, si vous aviez des infos à me fournir... ( je suppose que votre thèse est achevée)
      cordialement
      D. LAPORTE

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  • mille pardon cher monsieur plutot grand oncle ,effectivement nous sommes de lameme ligneè votre mère "berthe" marie pollet marié a votre père louis hardy. votre mère etait la soeur ainé de mon grand pere louis aurigène pollet mort en 1940 vers dunquerque mon père "gilbert" n avait que 3 ans et ma tante thérèse 7 ans j’aimerais beaucoup discuter avec vous car ily en a beucoup a voir. cordialement michael pollet.

    Répondre à ce message

  • Bonjour, je suis à la recherche d’information, de documents, de photos concernant mon arrière grand-père Isidore Placide POLLET, qui s’est distingué à la Bataille de Magenta en 1859. Je vous remercie par avance de votre aide.excellente journée à vous. Bien cordialement. JH

    Répondre à ce message

    • bonjour monsieur je pense que vous vous trompez.en effet isidore placide gedeon pollet etait mon arriere arriere grand pere . pere d achille gedeon pollet lui meme pere de louis aurigene pollet, pere de gilbert achille raymond francois ,mon pere.j ai tout mon arbre j usqua 1730 et n est pas vu votre nom je vous repond avec plaisir et vous pris de repondre a ce message afin de m eclairer avec tout mon respect. la bataille a eu lieu a magenta en italie contre les prussiens il fallait essentielement reprendre un pont pour reprendre la ville amicalement michael ,louis, gilbert, jean jacque ,pollet

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  • Recherches d’une origine de nom. 14 octobre 2013 10:31, par Chevalier

    Bonjour.
    Mon épouse, née près d’Udine, de parents portant tous deux le nom de GUION, qui s’avère à l’état civil avoir été modifié depuis celui de GUYON.
    La famille du père était installée à proximité de Udine, et celle de la mère, dans un hameau à la frontière de Yougoslavie, soit quelques dizaines de kilomètres.
    Il semblerait donc que ces deux familles soient issues de soldats Français ayant fait souche sur place.
    Je n’ai par contre trouvé aucun témoignage d’une avancée des troupes Françaises dans cette région au-dessus de Venise. S’agirait-il d’un déserteur ???

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  • Bonjour,

    Y-a-t-il un site qui référence les morts lors de cette guerre d’Italie de 1859 ?

    Amicalement
    jean jacques LANNOIS

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  • Je recherch activement tous renseignements concernant mes aieux...mes arrières grands parents...( sur Bachelet Jean Baptiste Louis mon arrière grand père ..je n ai aucun papiers...
    Ils avaient été cantonnés en Algérie lors des campagnes de pacification...notamment à Oran ou mon arrière grand père avait reconu le fils de Marguerite lors de leur mariage le 10 juillet 1856...

    Mon arrière grand mère ..((Bachelet Née LANG Marguerite originaire de Welferding ou Sarreguemines )).est morte du choléra ? parait il le 18 octobre 1859 à l ambulance de la 1re division... à l âge de 24 ans ...pauvrette..

    Elle serait enterrée au carré militaire de Gênes...( 2e zouaves )

    Ils étaient tous deux cantiniers....

    Mon grand père Bachelet Sébastien Barthélémy né le 8 fevrier 1851 à Sarreguemines a été à la mort de ses parents enrôlé comme enfant de troupe au 2e zouaves...où il continua à servir jusqu en 1870 ou dégagé de ses obligations il servit comme libre..

    Mon arrière grand mère a été décorée à titre posthume par l Empereur Napoléon III en personne..
    et je ne sais par quel mystère son fils ...mon grand père était en correspondance avec l Impératrice Eugénie de Montijo qui lui avzait d ailleurs remis plusieurs photos de la famille au complet ..y compris leur malheureux fils mort à 24 ans au Zimbabwée..
    Je ne sais aps si mon arrière grand mère est morte dans la bataille des Béni Smessen ou à Magenta ou à Solférino...car je ne sais à quel régiment l ambulance était rattachée au 18 10 1859..

    Si quelqu un pouvait avoir quelques renseignements,,il doit bien y avoir des traces de ces décorations etc etc

    Merci de me répondre Sabine Bachelet

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  • Récit des principaux détails de la campagne d’Italie (1859) 6 août 2008 17:20, par Caussignac René

    Mon AAA/grand père, Caussignac Antoine Justin né à st Chely du Tarn en 1788 a participé à la campagne d’Italie dans le 2è bataillon, de la 4è compagnie du 65è régiment d’infanterie en qualité de fusilier et a obtenu le 30 septembre 1859, la médaille commémorative instituée par décret Impérial du 11 aout 1859. En lisant le récit du petit carnet, j’ai vécu virtuellement cette douloureuse période qu’il a lui même vécu. merci

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  • cet article m’interesse car mon arrière grand pere Brun Francois regis originaire de Bouvante Drome a été decore pour la bataille de Soférino

    Voir en ligne : guerre d Italie

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  • Récit des principaux détails de la campagne d’Italie (1859) 8 mars 2008 19:00, par Chantal DE WREEDE

    Bonjour, Merci pour cette transcription.Le grand-père de ma grand-mère (mon arrière-arrière grand-père) a participé à cette campagne lors de son service militaire qui à l’époque durait 7 années. Il était Maître-ouvrier dans le 1er régiment de Génie, 7e compagnie du 2e Bataillon. Il était en Italie du 17 mai 1859 au 9 août 1859. Il a reçu la Médaille Commémorative de cette Campagne et la Médaille en argent de la Valeur Militaire (copie certifiée conforme au certificat rédigé en italien et signé par le ministre, M. Fanti). Cet arrière-arrière grand-père était vigneron, garde assermenté dans le département de l’Aube et se nommait Louis Nicolas Emile RIGASSON (nom totalement disparu et probablement déformé lors de l’émigration de son grand-père en 1778 en France, venant probablement d’Italie ou de Savoie). Pensez-vous qu’il a suivi le même itinéraire que ce soldat durant cette campagne ? Comment connaître l’action qui lui a valu cette décoration de la Valeur Militaire ? Où trouver l’historique de son régiment ? Toute aide sera la bienvenue. Merci.

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  • Récit des principaux détails de la campagne d’Italie (1859) 8 mars 2008 11:26, par COMESTAZ Guy-Dominique

    Bonjour Monsieur Auffrand

    Cher Monsieur , je me présente je suis Mr COMESTAZ , le nom en français à mal était orthographié, mais à l’origine en italien c’est COMAÏTA originaire du Piémont vallée d’Ossola mes ancétres sont venus avec l’armée Napoléoniennes c’est tout ce que je sais sur eux .
    Pourriez-vous m’en dire plus sur eux si cela est possible, ou comment faire pour en savoir plus, par avance je vous en remercie..

    Répondre à ce message

  • Mon arrière grand père a laissé des dessins à la plume de ces campagnes d’italie.ces dessins appartiennent à une de mes cousines. Il était dans la marine avait un bon coup de crayon et a donc laissé cinq ou six dessins représentant un canon des paysages..une carte d’Italie de l’époque.Je n’en ai que de mauvaises photocopies La légende familiale m’avait dit qu’il avait fait la guerre de crimée et c’est en consultant ces dessins que j’ai vu que c’étaient les guerres d’italie.

    Répondre à ce message

  • Je voulais sa voir où exactement se sont déroulées les batailles. S’en est-il déroulée une sur la plaine du Pô en Lombardie ?? Merci de me répondre le plus rapidement possible, à mari56_anne560 chez hotmail.fr
    Merci d’avance.

    Répondre à ce message

  • Bonjour, j’ai un ancêtre qui a été déserteur durant la campagne d’Italie. A la base, français, il vivait dans le département du Var où ses parents étaient propriétaires terriens. Recruté ou engagé volontaire (?) il a donc déserté et s’est caché dans les montagnes (valle maira, piémont) où il s’est ensuite marié et a fondé sa famille. A votre avis, comment pourrais-je retrouver officiellement sa trace dans les archives de l’armée ?
    Merci.

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  • Bonjour,
    j’ai lu votre article et j’aimerai savoir à quoi correspond les pierres d’Izzia - paragraphe du 17 juin.
    Le nom de famille de mon grand-père paternel est D’Izzia et il est originaire d’Italie.
    Merci par avance

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    • > Récit des principaux détails de la campagne d’Italie (1859) 10 mars 2008 15:57, par Blachot Jean webmestre du CGW38

      J ai été très content de lire ce récit.Mon agp paternel avait 20 ans en 1836 vivait dans un petit village du 38. Pauvre , il est partis à l ’armée pour un autre contre une certaine somme d ’argent.
      Il a du très certainement faire cette campagne d’Italie

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    • je viens devoir votre message je me nomme Jean-Michel D’Izzia
      j’habite à La Farlede dans la var en france

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    • Montréal, le 7 août 2006

      Bonjour Fabienne,

      J’ai lu avec intérêt le court journal de l’ancêtre de M. Auffrand car je suis piémontais, passionné du Risorgimento italien et, par surcroît, j’ai servi dans le corps des Bersaglieri qui se battirent à San Martino en 1859, à côté des français.

      Bref, pour venir à votre question (si vous n’avez pas encore eu de reponse).

      Pierres d’Izzia n’est qu’une corruption du nom du village Pievedizio (ou Pieve d’Izzio) (NB, en italien, une Pieve est une paroisse de campagne). Dans le texte, la plupart des toponymes sont déformés, et ceci est fort compréhensible. Si l’on suit le trajet du régiment, avec un peu de patience on retrouve toute la route, de Briancôn à Solferino. De Treviglio (Trévoglio) ils vont à Orzivecchi (Ozzevechi), à Sola, à Fontanella, Antegnate (Antignana), Soncino (Sansino). Pieve d’Izzio est un patelin situé à mi-chemin entre Orzinuovi (Arcinovi) et Poncarale. Toutes ces localités sont au sud-ouest de Brescia.

      Salutations du Canada

      Riccardo

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      • Je me nomme Jean-Michel D’Izzia, je recherche mes liens de parentés avec les D’izzia de vittoria en sicile et le lien avec ce récit.
        Fabienne D’izzia j’aimerai connaitre les liens de nos familles.

        Le père de mon Grand père est parti de vittoria en sicile pour la Tunisie, et je n’ai jamais réussi à remonter plus loin.
        j’habite en France ds la Var

        merci de votre réponse

        dizzia chez club-internet.fr

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      • Bonjour Riccardo

        Au sujet de la campagne de Napoléon ..... en 1814 .... que vous dit le Village ou la Ville de Mouscalier (Italie )
        Merci J CL

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        • > Récit des principaux détails de la campagne d’Italie (1859) 24 avril 2008 02:52, par Riccardo Bonaccio

          Bonjour J CL,

          Mon interprétation est la suivante. Mouscalier pourrait être la traduction ou la corruption du nom Moncalieri (en patois piémontais= Moncalé, dont le O se pronoce comme le ou français). Il s’agit d’une petite ville à 9 km au sud de Turin, capitale du Piémont. Moncalieri est liée à un Napoléon, mais pas Napoléon III(campagne de 1859), ni Napoléon I Empereur. Giuseppe Carlo Bonaparte (dit Plon-Plon), cousin de Napoléon III, épousa Marie Clothilde de Savoie, fille du Roi Victor Émanuel II de Savoie. Après un séjour de plusieurs années à Paris,elle termina sa vie à Moncalieri. Mais nous sommes bien après 1814, puisqu’elle était née en 1822.
          En 1814, c’est Napoléon I, mais il était occupé à abdiquer en France et il ne fit des campagnes militaires en Italie que en 1796-97 et 1800-01.
          Donc, mystère !

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