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Qu’y avait-il à Wiesbaden en 1940/1945 ?

Le vendredi 22 novembre 2024, par Barthélémy Fenoglio

Mon père Fernand FENOGLIO est né le 10 septembre 1920 à Tende, Alpes Maritimes, (en territoire italien à ce moment-là) et naturalisé français avec sa famille par décret le 25 août 1929. Son enfance se déroule sans trop de difficulté malgré de nombreux déménagements entre Tende, Badalucco (Italie), Tende à nouveau, Antibes, Nice à plusieurs adresses, Bouyon (Alpes Maritimes) et à nouveau Nice ou enfin la famille s’établit.

En 1940, à ses 20 ans il est requis pour les Chantiers de la Jeunesse qu’il va effectuer à Gonfaron dans le Var. Il n’y a plus de service militaire.

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Sur la photo, Fernand Fenoglio est le deuxième à gauche, marqué d’une croix. Qui sont ses compagnons ? Que faisaient-ils ? Peut-être du travail forestier ?

Il est libéré de ce chantier le 15 octobre 1941, rejoins sa famille, reprends son métier de coiffeur, et au cours d’un bal de quartier il rencontre une charmante jeune fille qui deviendra, plus tard, ma mère.

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Attestation de rapatrié

Le 18 mars 1943 il est requis pour le STO (Service du Travail Obligatoire). Il s’y attendait, depuis quelque temps.

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Ordre d’affectation STO

Il ne veut pas partir travailler en Allemagne, et songe vraiment à se cacher, peut-être le Maquis pourquoi pas, mais son père le menace, lui fait du chantage sur les représailles sur la famille.

Son père n’était pas une personne bienveillante, manière polie de ne pas dire plus.

Le 19 mars 1943 il est affecté à Wiesbaden, en Allemagne, comme coiffeur, où il arrive le 22 mars 1943.

Il est libéré le 15 avril 1945 et revient à Nice, sale, affamé, couvert de poux.

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Carte de rapatrié recto-verso

Les rares fois où mes sœurs ou mon frère, ou moi lui posions des questions nous avions toujours la même réponse : « c’était très dur ». Il n’a jamais voulu en dire plus.

De son séjour à Wiesbaden il a gardé longtemps une amitié sincère pour son compagnon d’infortune, un certain Jean Crétin, originaire d’Arbois dans le Doubs.

Qu’y avait-il à Wiesbaden ? un camp de prisonniers ? Un camp de travail ? Une usine d’armement ?

Je ne sais pas, et je voudrais bien savoir.

J’ai cherché dans les sites spécialisés, j’ai interrogé les archives, et je n’ai rien trouvé, peut-être je n’ai pas cherché là où il faut.

Qui pourra m’aider ? Je n’ai aucun document hors la photo et les cartes ici publiées, et mes frères et sœurs non plus.

Après son retour à la vie, il se marie le 11 août 1945 à Nice. 6 enfants naîtront, dont je suis le second. Il sera membre du « Comité de Rattachement de Tende et La Brigue à la France ». Il militera toute sa vie pour la Paix.

En 1953 il changera de métier et sera maçon, et ce métier le rendra plus heureux.

Fernand Fenoglio est décédé le 9 septembre 1988, la veille de son 68e anniversaire.

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11 Messages

  • Qu’y avait-il à Wiesbaden en 1940/1945 ? 22 novembre 11:48, par martine hautot

    trouvé sur geneawiki :

    "Certains des kommandos de travail installés dans les villes furent logés dans des bâtiments de type écoles et hangars, mais la plupart étaient dans des baraques clôturées parfois de fil de fer barbelé "

    trés peu de nourriture et de vêtements

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  • Qu’y avait-il à Wiesbaden en 1940/1945 ? 22 novembre 11:45, par CHARON Bernard

    Je crois que j’ai dit une grosse bêtise. Pas de Wiesbaden en France. Je peux parler de Wiesbaden, ville choisie par le Reich nazi pour y installer une commission permanente chargée de contrôler l’application de la signature du 22 juin 40 à Rethondes.
    Devant partir immédiatement à un rendez-vous médical à une trentaine de kilomètres de mon domicile, j’arrête là et poursuivrai demain. Merci. B.

    Répondre à ce message

  • Qu’y avait-il à Wiesbaden en 1940/1945 ? 22 novembre 11:28, par martine hautot

    Bonjour,

    Les requis du STO n’étaient pas en principe dans les stalags où vivaient les prisonniers de guerre ,ils étaient logés dans des camps de travailleurs , ces camps ne me semblent pas avoir été répertoriés,la ville
    de Wiesbaden étant industrielle ,ceux qui étaient affectés dans cette ville travaillaient souvent dans les usines pour l’effort de guerre .Votre père disait que c’était trés dur , l’article cité par Gérard Audet mentionne de nombreux bombardements.Peut-être pourrez-vous en savoir plus avec l’ Arolsen

    Répondre à ce message

  • Qu’y avait-il à Wiesbaden en 1940/1945 ? 22 novembre 10:23, par Audet Gérard

    Voici la traduction de l’article Seconde guerre mondiale dans les archives de Wiesbaden
    https://www.wiesbaden.de/microsite/stadtlexikon/a-z/zweiter-weltkrieg.php

    "Lorsque les nationaux-socialistes arrivent au pouvoir, Wiesbaden redevient un site militaire : en octobre 1936, le commandement général du XII. Le corps d’armée et le troisième bataillon du 38e régiment d’infanterie arrivent à Wiesbaden. La « Caserne Ochamps » a été inaugurée en décembre 1937 sur l’ancienne place d’armes de la Schiersteiner Strasse. D’autres casernes comme le Réduit ont également été réactivées et agrandies pour accueillir de nouvelles unités. En 1936, la Luftwaffe agrandit l’aéroport d’Erbenheim pour en faire une base aérienne. Peu de temps après son arrivée au pouvoir en 1933, le régime commença à se préparer à une future guerre aérienne.

    Un bureau central d’organisation de la défense aérienne civile a été créé au 24 Dotzheimer Strasse. Peu de temps après l’attaque contre la Pologne, outre un bunker souterrain, un bunker de grande hauteur a été construit sur le site d’un terrain de sport près des sources de la Kaiser-Friedrich-Platz et du système de tunnels de la Coulinstrasse qui avait été transformé en bunker. dans l’actuel Friedrich-Ebert-Allee 8. En mai 1940, un autre abri antiaérien temporaire pouvant accueillir 1 400 personnes fut construit à proximité immédiate du Kurhaus. Au cours de la mobilisation, la plupart des bâtiments scolaires ont été confisqués et les salles de sport transformées en entrepôts de nourriture ; Entre 1941 et 1944, un enseignement régulier n’était possible qu’au prix de gros efforts.

    Les hôpitaux municipaux et les établissements sociaux ont été transformés en hôpitaux ou pour soigner les victimes de la guerre. Au début de la guerre, l’Office des dommages de guerre, depuis 1942 appelé Office de la Wehrmacht et des dommages de guerre, a été créé. Les grands hôtels furent temporairement repris entièrement par l’armée et son administration. Les campagnes de collecte de fonds pour la Wehrmacht et les institutions sociales telles que la Croix-Rouge étaient destinées à contribuer au financement de la guerre et des dépenses associées. La semaine de 60 heures n’a été introduite qu’en septembre 1944.

    Afin d’assurer l’approvisionnement des habitants et d’éviter des goulots d’étranglement comme ceux de la Première Guerre mondiale, l’administration délivre le 28 août 1939 des cartes de rationnement et réorganise l’approvisionnement en carburant. Le 24 septembre La deuxième période d’attribution a commencé, au cours de laquelle des biens de consommation supplémentaires ont été réglementés avec des cartes de pain et de savon. En novembre, des cartes vestimentaires ont été introduites et la production de saucisses de longue conservation, de jambon et de viande en conserve a été arrêtée pour assurer l’approvisionnement en viande. Le montant de l’allocation est resté constamment élevé, à plus de 2 000 kilocalories par habitant et par jour, jusqu’en 1944. L’offre culturelle du théâtre national et de l’orchestre thermal a également pu être maintenue jusqu’à la fin de 1944. Mais depuis 1944, seules les pommes de terre étaient autorisées à pousser dans les jardins. En septembre, la ration hebdomadaire de pain a été réduite de 200 g.

    Il n’y a eu pratiquement aucun goulet d’étranglement dans l’approvisionnement en carburant au cours des deux premières années de la guerre, la demande pouvant être satisfaite grâce à ses propres réserves et à l’exploitation des territoires occupés. La pénurie de charbon provoquée par le rationnement jusqu’en 1944 a été compensée par d’importantes mesures de réduction des coûts au cours desquelles les habitants ont été formés par l’administration municipale. Ce n’est qu’à l’automne 1944 que l’administration municipale décide de commencer l’exploitation forestière. Les forestiers ont attribué des arbres aux citoyens rue par rue afin de remplacer le manque de charbon par du bois.

    La circulation des bus est devenue chaque année plus difficile. Les bus circulaient, entre autres, au gaz de ville, qui se trouvait dans des conteneurs sur le toit du véhicule ; Des femmes étaient employées comme chefs d’orchestre afin de maintenir les opérations. En raison des bombardements croissants, à partir de 1944, il n’était plus possible d’avoir un système de transports publics locaux réglementé comme en temps de paix. Les premières restrictions du trafic longue distance sont dues à l’annulation des trains D et express à partir de juin 1944.

    Les combats de la guerre ne laissent pas Wiesbaden indemne ; entre août 1940 et mars 1945, la ville est attaquée par les bombardiers alliés pendant 66 jours. Le 29 novembre 1940, les premiers tirs aériens furent signalés sur les rives du Rhin, sur l’Erbenheimer Straße et sur le bureau de l’équipement militaire à Kastel. Les premiers décès ont eu lieu après un raid aérien du 6 mai 1941 sur la Fritz-Kalle-Strasse. Les bombes tombées le 12 août 1942 ont touché l’usine de production Glyco-Metallwerke ainsi que diverses installations de la Wehrmacht. La première attaque majeure contre Wiesbaden eut lieu le 17 septembre 1942, au cours de laquelle, entre autres, les cimenteries Dyckerhoff et Söhne furent touchées. Il faudra attendre le 4 octobre 1943 pour que des unités américaines participent aux raids aériens. De janvier à août 1944, les attaques contre les zones industrielles et résidentielles devinrent plus fréquentes.

    La période allant de septembre 1944 jusqu’à la libération de la ville est considérée comme la véritable guerre de bombardement de Wiesbaden, au cours de laquelle de nombreux citoyens ont perdu la vie. Le 13 septembre 1944, une attaque massive sur les voies ferrées restreint considérablement le trafic ferroviaire. Six jours plus tard, les usines chimiques de Kalle, l’usine chimique Albert et la cimenterie Dyckerhoff, entre autres, ont été gravement touchées. 50 personnes ont été victimes de cette attaque. En raison des destructions matérielles, la production de ciment a chuté de 50 %. Le 4 décembre 1944, le site de la gare de Wiesbaden-Ost est si gravement endommagé que l’exploitation ferroviaire doit être interrompue pendant une semaine. Dans la période qui suivit, les hauts dirigeants des SS et de la police déplacèrent leurs bureaux hors de la ville vers des quartiers alternatifs sûrs à l’orée de la forêt, aménagés par les prisonniers du camp spécial SS de Hinzert. Lors d’attaques violentes le 8 février. et le 28 juillet 1944, un total de 1 479 victimes aériennes sont recensées.

    Environ 18 % de la surface habitable de Wiesbaden, Kastel, Amöneburg et Kostheim a été détruite. L’attentat à la bombe le plus violent de la nuit du 2 au 3 février 1945 a fait 570 morts et 28 000 habitants ont perdu leur maison. Le quartier thermal a été particulièrement touché. Le Paulinenschlösschen, tout comme le parc thermal, la maison thermale et le théâtre, l’hôtel Vier Saisonen, l’église du marché, le palais de la ville, la mairie et la préfecture de police, ont été gravement touchés. Les conduites d’eau, de gaz et d’électricité n’étaient pas entièrement réparées en octobre 1945. L’impact direct d’une mine aérienne sur le lycée situé à côté de l’église Markt sur la Schlossplatz et l’effondrement qui a suivi se sont révélés être un piège mortel pour de nombreux habitants de Wiesbaden qui avaient utilisé l’édifice massif comme abri anti-aérien. Le château de Biebrich a également subi de graves dommages peu avant la fin de la guerre. Le pavillon de chasse de Platte fut volontairement détruit en février 1945 car une position de défense anti-aérienne y était stationnée. En plus de ces frappes alliées, des avions d’attaque allemands furent occasionnellement abattus. Le 8 novembre 1944, un chasseur-bombardier américain est abattu par la défense aérienne de Wiesbaden. Le pilote a réussi à s’échapper grâce à un parachute et a finalement été arrêté. Un autre pilote de l’US Air Force abattu fut victime du vigilance d’une foule en colère à Delkenheim le 30 décembre 1944. À la fin de la guerre, environ 30 % des bâtiments de Wiesbaden furent détruits.

    Le 28 mars 1945, la Seconde Guerre mondiale se termine à Wiesbaden avec l’invasion des troupes américaines. L’Ordre dit de Néron du Gauleiter Jacob Sprenger et du maire Felix Piékarski, émis le 25 mars peu avant sa fuite de Wiesbaden. avait appelé à l’évacuation de la ville et à la destruction de ses infrastructures, le dernier commandant de la ville, le colonel Wilhelm Karl Zierenberg, ainsi que les autres fonctionnaires administratifs Fritz Reeg, Christian Bücher et le Dr. Carl Stempelmann. Cela a empêché de nouvelles destructions et démantèlements. Le premier échevin et trésorier de la ville, le Dr. Gustav Heß, contrairement aux ordres de l’armée et du parti, remit la ville aux Américains. En signe de reddition pacifique, le drapeau blanc fut hissé sur le bunker du musée le 28 mars 1945 à 5h45."

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  • Qu’y avait-il à Wiesbaden en 1940/1945 ? 22 novembre 10:13, par TARLET

    Bonjour,
    Votre père est répertorié sur le site AROLSEN Archives, nommées jusqu’en 2019 Service International de Recherches (anglais International Tracing Service - ITS). C’est un centre de documentation, d’information et de recherche sur la persécution national-socialiste, le travail forcé et la Shoah, siégeant dans la ville hessoise de Bad Arolsen en Allemagne.
    En faisant une recherche par le nom FENOGLIO, vous trouverez votre père qui est dans la liste.
    Le lien : https://collections.arolsen-archives.org/en/search/person/

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  • Qu’y avait-il à Wiesbaden en 1940/1945 ? 22 novembre 08:55, par Vanwelkenhuyzen

    Je complète ma réponse : Il y avait aussi le "Reserve Lazarett" d’Eppenheim , ville au sud de Wiesbaden. Cet hôpital de réserve accueillait des prisonniers de guerre de 1941 à 45..

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  • Qu’y avait-il à Wiesbaden en 1940/1945 ? 22 novembre 08:45, par Vanwelkenhuyzen

    Bonjour. Je sais qu’il y avait deux camps de prisonniers aux environs de Wiesbaden (stalags).

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  • Qu’y avait-il à Wiesbaden en 1940/1945 ? 22 novembre 08:27, par Suzanne

    Bonjour,
    Il faudrait faire une demande de dossier à Caen à "la Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains". Il vous faut communiquer ses nom, prénoms, date et lieu de naissance. Simplement. Chaque famille de France a un dossier la-bas, dit-ils....
    Bonne demande

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  • Wiesbaden 22 novembre 08:21, par CHARON Bernard

    Wiesbaden en Allemagne ?... ou en France ?
    Si c’est en France, le "c’était très dur" s’explique car cette ville a été de très nombreuses fois bombardée par l’aviation alliée.
    Cordialement.
    Bernard Charon

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    • Wiesbaden 22 novembre 09:40, par Franck JUIN

      Bonjour,

      Pouvez-vous donner plus d’informations sur cette ville française aussi nommée "Wiesbaden" et sa localisation ? Car je ne la trouve pas.

      Merci.

      Cordialement,

      Franck Juin

      Répondre à ce message

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