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Non, Ursule n’était pas bigame et sa fille, Anne Marie, n’a pas épousé son demi-frère…

1re partie : Heureux ! … Un horrible cauchemar m’a fait prendre conscience que nous étions des généalogistes heureux…

Le vendredi 21 mai 2021, par Michel Baumgarth

Dans mon théâtre onirique la scène anxiogène se passait en plein confinement rigoureux de l’épidémie de Covid ; l’atmosphère était donc forcément oppressante, cependant c’était là chose ô combien banale puisque, hélas, nous sommes désormais bien formatés à subir ce scénario.
De fait, dans ma fiction, ce n’était pas cela qui provoquait mon angoisse, mais une anomalie de taille inscrite sur l’éphéméride : la date n’était pas 2020, mais 1999, l’ultime année du vingtième siècle !
Dans mon songe tourmenté la pandémie avait donc lieu vingt ans plus tôt et cette anticipation de notre supplice actuel de seulement deux décennies en modifiait très sérieusement la donne car en ce temps pas si lointain, rappelez-vous … les archives en ligne étaient encore dans l’œuf et Généanet n’avait pas encore été pondu !

Dans ces conditions, comment moi, infortuné addict à explorer ma généalogie, aurais-je pu meubler les interminables heures de mon insupportable confinement ?

En ce temps-là, les seules armes des chercheurs de leurs racines étaient leur voiture (ou le train) pour rejoindre les salles studieuses des archives départementales et un appareil photo (rarement numérique) pour engranger les documents…

Alléluia !... Aujourd’hui, de notre fauteuil de reclus involontaire, nous avons accès aux actes d’état-civil mis en ligne par la quasi-totalité des Archives départementales (du moins jusqu’au début du siècle dernier ).

Alléluia !... Aujourd’hui Généanet, Filae et consors nous ouvrent le champ inestimable des interconnexions entre des milliards d’individus juchés sur les branches de centaines de milliers d’arbres généalogiques et nous offrent de multiples opportunités du partage et de l’entraide avec d’autres accros en quête (et en enquêtes) de leurs origines.

Mais Genéanet doit être manié avec tact et modération…

L’immense succès de Généanet prouve à l’évidence que son concept est une idée géniale ; mais c’est un outil qu’il importe d’apprivoiser et de manipuler avec respect et circonspection car l’efficience du système repose de facto sur deux piliers : le sérieux des arbres déposés et l’esprit critique des visiteurs avant qu’ils ne deviennent à leur tour des dépositaires.

La masse cumulée des travaux individuels des contributeurs de Généanet (dépouillement, traduction, analyse, synthèse, saisie …) est colossale ; si colossale même qu’il est inconcevable que l’intégralité des contenus des arbres publiés soit indemne de toute d’erreur car errare humanum est

Mais la désinvolture et l’absence d’esprit critique multiplient inexorablement la présence de données fallacieuses qui sont sources de contamination pour d’autres arbres. 
Deux mécanismes sont particulièrement pervers :

• Le premier, que nous pourrions baptiser «  syndrome de la cuisse de Jupiter  » conduit à des erreurs intentionnelles ; mais il sévit de manière sporadique et son degré de nuisance reste donc relativement modéré.
Celui qui en est atteint est persuadé qu’il est issu d’un illustrissime aïeul et il n’hésite pas à détourner quelque peu le sens du contenu des archives pour officialiser son obsession d’être de très haut lignage.
À défaut de Charlemagne nombre de ces généalopathes se réfugient dans un cousinage douteux avec des célébrités plus modernes ; cette déviance est, hélas, encouragée par l’existence de Généastar… [1].

• Le second pourrait être qualifié de «  syndrome du supermarché  » ;
Dans cette occurrence l’erreur n’est pas commise de propos délibéré, mais « empruntée » à une autre source sans vérification : certains consultants de Généanet se comportent en consommateurs compulsifs et n’y voient qu’un magasin de prêt à porter où l’on vient faire son marché à la va-vite pour se livrer ensuite à des copier-coller bien hasardeux ; il s’agit le plus souvent de néophytes, mais pas seulement …
L’erreur initiale de la chaine de contamination était fortuite, résultant soit d’une mauvaise lecture et/ou interprétation de la source primaire, soit d’une bourde dans la saisie des données extraites ; mais la copie servile et irréfléchie en démultiplie le pouvoir délétère.

Yaka, Fokon…

Yaka vérifier les données, Fokon soit sérieux dans leur intégration dans notre arbre … Mon discours ne dévoile vraiment pas un scoop ; ce n’est là qu’un très banal constat et même un truisme ; mais je conçois qu’à la lecture de mes propos mes lecteur s’interrogent : pour qui se prend ce donneur de leçons ? Qu’est-ce qui l’autorise à se comporter en expert autoproclamé ? Je crains même que les plus choqués d’entre eux n’aillent se plonger dans l’exégèse de mon arbre et n’y dénichent mes propres incohérences pour me les mettre sous le nez...

Rassurez-vous, je ne suis qu’un simple dilettante, un amateur lambda qui a déniché fortuitement un étonnant exemple de dysfonctionnement dans l’usage de Généanet et qui juge utile de le partager dans la Gazette.

Je vais donc vous conter la mésaventure généalogique advenue post mortem à Ursule ; mais au préalable il me faut vous exposer mes propres déboires avec sa fille Barbara.

BARBARA

1- Oh Barbara, quelle connerie la guerre ! Jacques Prévert -

Aux archives départementales l’état-civil ancien de Friesenheim, le village de mes ancêtres, est très fragmentaire, la faute en incombe aux vicissitudes des guerres… : B 1759-1792 ; M 1751-1792 ; S 1772-1790 et BMS 1788-1790 en sont les seuls vestiges anciens figurant sur internet.

J’ai remonté mon ascendance sans difficulté jusqu’à Jean BAUMGARTH (vers 1736 à ? – 15/12/1811 Friesenheim) ( je le nommerai Jean 2 pour simplifier ) ; au-delà les choses se compliquent du fait des carences : pas d’acte de naissance, pas d’acte de mariage…

Un faisceau convergent d’arguments montre que son père était Jean BAUMGARTH (vers 1700 à ? - 6/12/1764 Friesenheim), même si aucun acte ne vient formellement l’attester (nous l’appellerons Jean 1).

La Barbara de mon histoire était l’épouse de Jean 1 ; ce qui fait d’elle une bonne candidate au titre de mère de mon aïeul Jean 2. D’où l’intérêt que je lui porte depuis longtemps.

Le lien potentiel entre Jean 2 (mon aïeul dûment estampillé), Jean 1 (son quasi certain père) et Barbara n’est évoqué qu’en catimini dans les actes de baptême de deux enfants de Friesenheim (Thérèse Alwatter 23/2/1759 et Françoise Ehrard 19/6/1760) : Jean 2 qui est leur parrain y est ainsi qualifié : « … patrinus est Joannis Baumgarth filius Joannis Baumgarth agricola et Barbara Schneiderin conjugum in Zelsenheim… ».

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Baptême de Thérèse Alwatter 23/2/1759 Friesenheim

C’est là l’un des arguments qui suggère très fortement que Jean 1 est le père de Jean 2 ; mais la maternité de Barbara reste incertaine : mère nourricière assurément, mais mère biologique ? L’analyse des données d’une autre source, pourtant très sérieuse et fort bien documentée conforte mes doutes.

2- Une autre source d’envergure, mais …

La section généalogie de la Société d’histoire des quatre cantons [2] s’efforce de palier les lacunes de l’état-civil en dépouillant d’autres sources et en publiant ses travaux sous la forme de « livre des familles de … » en un ou plusieurs tomes pour chacune des 40 communes [3].

Jean 1 et Barbara figurent bien sûr dans les 2 tomes consacrés à Friesenheim et ils y sont désignés comme les géniteurs de Jean 2 … Mais…

Mais leurs fiches racontent que Jean 1 s’est marié à une date inconnue avec Barbara Schneider veuve de Frédéric Portensiegler (décédé le 1/2/1738) et mère de 2 enfants nés vers 1730 et 1732…

Or Jean 2 y est noté « né vers 1736 » [4] et 1736, c’est deux ans avant le décès du premier époux en 1738 …

Certes « né vers … » est déduit de son âge sur son acte de décès et cela laisse une incertitude possible de quelques années ; mais

* Mais il y a l’analyse des grossesses de Barbara …
Elle a eu deux enfants avant son mariage avec Jean 1 et cinq autres enfants avec lui en 1742, 1743, 1744, 1746 (tous décédés en bas âge) et en 1750 ( mort-né ) ; sa fertilité était donc patente et la régularité de quasi métronome des 4 grossesses suivantes tranche singulièrement avec les 6 ans d’écart stériles depuis l’année de naissance calculée de Jean 2.

* Mais il y a l’existence d’un Jacques Baumgarth…
Le Livre des familles de Friesenheim nous apprend qu’à cette époque le village ne comptait pas deux Baumgarth, mais trois : un Jacques Baumgarth né « vers 1734 ».
Les trois seuls porteurs d’un même patronyme très rare que l’on ne retrouve pas ailleurs dans les 4 cantons (et même bien au-delà) et qui vivent tous à Zelsenheim minuscule hameau de Friesenheim comptant une centaine d’âmes sont forcément très étroitement apparentés.
« vers 1734… », même si aucun acte ne vient le confirmer et même si le livre des familles est muet sur cette éventualité, ce Jacques Baumgarth pourrait bien être fils de Jean 1 et frère de Jean 2
Or ce Jacques figure dans un acte de naissance qui est tout à fait hors normes :

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Baptême de Marie Catherine BAUMGARTH 26/4/1760 Friesenheim

Deux détails rendent cet acte remarquablement inhabituel :

• le nom de la mère n’y est pas mentionné,
• celui du père a été extorqué à la parturiente par la sage-femme pendant les douleurs de l’accouchement !

Ce père, qui est évidemment absent, est … notre Jacques Baumgarth.
Mais le texte nous dévoile en plus une précision inattendue qui mérite toute notre attention : Jacques, le vil suborneur [5], est dit originaire de Masmunster en Sundgau (= Masevaux). Ce détail a-t-il aussi été extorqué à la mère par la sage-femme ou plus probablement était-il de notoriété publique que les Baumgarth venaient de cette région ?

Résumons-nous : Jacques né vers 1734 loin de Friesenheim, Barbara veuve en 1738, mais Jean 2vers 1736, puis un écart stérile de 6 ans suivi d’une quadruple fertilité de rythme quasi annuel... cela n’est pas cohérent sauf si Jean 2 n’est pas le fils biologique de Barbara : Jean 1, veuf, serait venu de la région de Masevaux avec ses deux fils Jacques et Jean 2 et aurait épousé la veuve Barbara entre 1738 et 1742.

Barbara est-elle mon aïeule ? L’affaire est donc bien douteuse, mais cependant pas tout à fait impossible ; il serait donc logique qu’en attendant une éventuelle nouvelle donnée, je la relègue dans mon arbre au rang de mère nourricière, mais elle y est depuis si longtemps que je vais tergiverser en attendant d’aller fouiner dans les autres sources utilisées par les rédacteurs du livre des familles.

Venons-en maintenant à Ursule :

URSULE

En attendant cette opportunité et pour meubler mon confinement, je décidai de me plonger dans l’ascendance de Barbara ; le Livre des familles de Friesenheim me livra leurs noms : Ursule HERTZOG née vers 1685 et Ursus SCHNEIDER né vers 1680.

La consultation de Généanet me fournit 5 arbres pour le couple et 2 autres pour la seule Ursule sans Ursus.

L’ensemble affiche des données cohérentes entre elles et son exégèse attribue deux époux et 4 enfants à Ursule :

1- Ursus Schneider vers 1680 - d’où Barbara née en 1703 et Anne-Marie née en 1712.
2- André Simon vers 1680 - d’où Joseph né en 1710 et Madeleine née en 1714.

Il n’y a aucune divergence entre les arbres même si certains ignorent l’existence de quelques uns de ces 6 personnages ; néanmoins deux détails me rendent fort perplexe et très dubitatif.

« Y a quelque chose qui cloche là-dedans… » Boris Vian, la java des bombes atomiques

* Le premier hic est l’alternance des patronymes des enfants : Barbara Schneider née en 1703 est suivie de Joseph Simon en 1710, Anne Marie Schneider lui succède en 1712 et enfin Madeleine Simon ferme le ban en 1714. 
Cela défie la logique et je doute fort que, trois siècles avant nos mœurs élastiques, Ursule ait pratiqué l’union libre et alternative…
Non, Ursule a bien été deux fois mariée et comme Barbara était Schneider Ursus a eu la préséance.

* La seconde anomalie est patente : Madeleine Simon, la plus jeune des quatre enfants, est née du second mari quatorze ans avant le décès du premier conjoint…
Il est inutile d’évoquer un divorce puisqu’il faudra encore attendre plus d’un siècle pour qu’il soit temporairement institué.
« Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre … », car de facto cela ne peut qu’induire une conclusion absurde : Ursule était bigame !!!

Mais je n’étais pas au bout de mon ahurissement car dans deux des arbres, j’ai trouvé un événement encore plus sidérant à propos de deux des enfants d’Ursule : Anne-Marie Schneider la N°3 a épousé Joseph Simon le N°2 !!!


Ursule bigame et mère d’une fille qui a épousé son demi-frère lui aussi fils d’Ursule !!!

C’est totalement aberrant et évidemment impossible.
Voilà un bel imbroglio à résoudre digne des lecteurs de la Gazette.

Je vous propose de faire une pause dans mon récit et de faire appel à votre sagacité pour mettre de l’ordre et de la logique dans ce pataquès.

Je vous présenterai ma solution (mais est-ce la bonne ?) dans une courte suite ultérieure.

À suivre …


[1Cette pratique n’est pas récente : sous Louis le quatorzième maints quartiers de noblesse furent « confortés » par les mains habiles de « généalogistes » professionnels ; à l’époque, le travail de fraude était simplement confié à un sous-traitant…

[2Les 4 cantons sont Benfeld, Erstein, Geispolsheim, Illkirch-Graffenstaden couvrant 40 villes et villages.

[380 tomes couvrant totalement ou partiellement 36 des 40 des communes sont disponibles.

[4L’acte de son mariage ( 7/4/1761 à Witternheim ) nous aurait précisé sa date de naissance et les noms des parents, mais le registre est inexistant aux archives…

[5Vil suborneur car Jacques n’a pas épousé la mère, mais il n’a pas renié sa paternité : à son mariage (le 7/2/1791 à Friesenheim ) Marie Catherine est toujours Baumgarth et le nom de la mère est noté dans l’acte : Catherine Haffner.

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19 Messages

  • Bonjour,
    La solution la plus évidente dans l’immédiat est l’existence de 2 Ursule Hertzog, l’une mariée Simon, et l’autre Schneider. Auquel cas leurs enfants respectifs n’ont aucun lien de parenté et peuvent convoler... Mais c’est peut-être trop simple ???
    En tous cas vous avez raison sur les arbres bâtis avec les données des autres sans aucun vérification. C’est exaspérant ! J’ai même trouvé des arbres multigénérationnels sans date ni lieu !!! Comment peut-on mettre en ligne ce genre de chose ???
    Mais bon, Généanet est ouvert à tous et c’est bien. A chacun de faire son idée, et surtout son tri entre les bonnes et les mauvaises réponses...
    Cordialement et bonne journée
    Brigitte

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  • Bonjour,Michel
    Voici ma proposition :

    Les enfants Joseph et Madeleine seraient les enfants d’ un premier mariage d’ André Simon .Devenu veuf ,il se serait remarié avec Ursule Hertzog ,elle même veuve d’Ursus Schneider dont elle a eu deux enfants:Barbara et Anne -marie . Il y aurait eu ainsi une famille "Simon"recomposée avec les deux enfants de Madame et les deux enfants de Monsieur dans la même maison et la proximité aidant ,Anne-Marie la fille de Madame, aurait aimé Joseph , le fils de monsieur et réciproquement ,sans aucune trouble à l’ordre public ! puisqu’ ils n’ont aucun parent en commun.
    Suis-je sur la bonne voie ?
    Martine

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  • Bonjour,
    Geneanet existe depuis 1996, donc antérieurement à la date que vous indiquez.
    GL

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  • Bonjour,

    De manière plus générale, suite à votre histoire, est-ce qu’il est toujours tenu compte des histoires que l’on trouve toujours actuellement, inceste,ou même enfants nés hors mariage suite liaisons, voire viols ou départ à la guerre de certains et histoires d’amour avec des journaliers, des soldats d’ailleurs ou d’autres qui restent ou suppléent parce qu’ils viennent donner le coup de main à la ferme par exemple suite mari parti et donc ceci avec l’accord de la dame ou non ... mais dont on ne doit surtout pas parler pour sauver l’honneur de la famille et est-ce que les noms donnés pour l’état-civil sont toujours exacts ? On se raconte peut-être bien aussi des histoires avec la généalogie. Mais c’est toujours passionnant sociologiquement parlant au moins !
    Bonne journée
    M.Noëlle BERNILLON

    Répondre à ce message

  • 1999, l’ultime année du vingtième siècle :

    Une petite erreur, la dernière année du XXe siècle est 2000.
    En tant qu’informaticien j’ai travaillé sur le calendrier en tenant compte des annéees bisextiles etc ... Le siècle commence l’an 1 (car il n’y a pas d’année zero) et ce termine à la centaine donc 100. Le 20e s a commencé le 01/01/1901 et s’est terminé le 31/12/2000.

    Depuis des lustres on n’arrete pas d’écrire la dessus alors qu’il suffit d’un peu de bon sens et surtout de ne pas répeter ce qu’écrivent les journalistes (ou alors de se poser des questions).

    Répondre à ce message

  • Bonjour Michel,
    Je profite de votre message pour signaler, comme vous, que généanet est devenu un vrai supermarché où certains profitent des recherches des autres pour se créer un arbre généalogique totalement irréel. Mais ils ont leur arbre ! Cependant celui ci n’est qu’un maillon d’une longue lignée d’arbres avec erreur.
    Le projet de ce site était de pouvoir partager ses arbres afin de retrouver d’éventuels cousins éloignés. Je trouve que c’était une idée magnifique ! De plus ouvert à tout le monde, encore mieux. Cependant je crois que cet objectif connait ses limites et effectivement, les erreurs qui peuvent être humaines dans l’arbre source, deviennent des erreurs exponentielles. Pour preuve, lors d’une recherche d’un membre, sur 31 cas, seuls 2 de personnes sérieuses avaient corrigé. Soit 29 arbres avec une erreur énorme : une maman qui a eu son enfant lorsqu’elle avait 2 ans !!!!

    J’avoue que je n’ai pas mis mon arbre. Je pensais le faire, maintenant que tout est mis avec Heredis. Mais quand je vois ce que cela devient, ça me fait mal. J’utilise donc Geneanet pour me donner des pistes de communes quand j’ai perdu la trace d’un ancêtre. C’est dommage mais je pense que je ne suis pas la seule. Beaucoup de personnes sont déçus de ce que geneanet est devenu.
    Pour votre "devinette" j’attends avec impatience votre suite.
    Cordialement
    N.L

    Répondre à ce message

  • Toujours chez vous ce ton si agréable et léger qui rend la lecture agréable et légère. On en arriverait presque à se dire que résoudre l’énigme le sera aussi... Et pourtant nous ne sommes pas ici dans les anecdotes concernant un instituteur d’autrefois et sa classe !

    tout à fait d’accord avec vous sur les dérives possibles des prétendus "arbres" de certains intervenants. J’ai pour ma part rencontré un autre type d’erreur, celle qui vient du généalogiste qui a déposé sur Généanet un arbre sérieusement établi et y a glissé une erreur,un non-sens, histoire de piéger le copieur-colleur qui ne vérifie pas. Trouvant un jour une belle branche qui me semblait liée à ma famille, et vérifiant, je butais sur un os, une invraisemblance illogique dans un parcours cohérent et réfléchi, qui, plus haut, reprenait pour autant son cours normal ! C’était perturbant. Observant et retournant la chose de différentes manières, je ne pus que conclure que l’embûche était volontaire et légitime, clin d’œil amusant fait au futur visiteur copieur. A ce dernier de vérifier et ne pas tomber dans le panneau. Dont acte.

    Répondre à ce message

  • Bonjour,
    J’opte aussi pour deux veufs remariés, et les enfants de chaque se sont amourachés l’un de l’autre. Ca n’était pas incestueux, mais c’est vrai que ça peut heurter les âmes sensibles ! Hâte de connaitre le dénouement.
    Je constate également sur Geneanet des erreurs grosses comme des maisons. Au début, j’écrivais au propriétaire de l’arbre, mais j’ai fini par capituler, il y avait trop d’erreurs.
    Cordialement
    Sylvie

    Répondre à ce message

  • Bonjour,

    Je crois qu’on doit se retrouver dans une situation assez classique en généalogie : le veuf épouse la veuve, et le même jour, le fils aîné du veuf épouse la fille aînée de la veuve. Et dans ce cas-là, nous avons Ursule Hertzog, devenue veuve, qui se marie en secondes noces avec André Simon, et dans le même temps, le fils aîné d’André Simon, à savoir Joseph, qui se marie avec une fille d’Ursule Hertzog, Anne Marie Schneider. Et je pense qu’il n’a pu épousée Barbara, car celle-ci devait déjà être mariée quand ce double-mariage s’est produit. Par la suite, l’auteur de l’arbre a du faire comme vous dans la première partie de votre article et se mélanger les pinceaux en lisant "Ursule Hertzog épouse d’André Simon".

    ps : Dans la Franche-Comté voisine, où on est passé du latin au français en 1737, dans les registres, le prénom latin Barbara y est traduit en français par Barbe.  😉

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  • Bravo pour cet art du suspens ! J’attends donc avec impatience la suite ! Quand à la réflexion un peu désabusée sur l’art de la copie (stupide, pour ne pas dire plus) d’arbres, évidemment je la partage. Anecdote : j’ai piégé involontairement quelqu’un qui avait recopié bêtement (est-ce bon mot car je ne suis pas sûr qu’il respecte nos "frères" les ânes !)mes notes de fiches et qui ainsi s’attribuait sans aucune gêne le "je" que j’avais employé ... Il était donc devenu "moi-même" ! Je lui ai écrit plutôt gentiment. Evidemment, il ne m’a pas répondu - donc pas d’excuse ; il a simplement caché ses contemporains ... Mais a-t-il trouvé le temps de corriger ? S’il est stakhanoviste de la généalogie... pas sûr !

    Répondre à ce message

  • Bonjour Michel
    Je viens seulement vous faire un petit coucou, non pas pour donner mon opignion sur vos dilèmes de généalogie, mais pareceque j´ai été impressionnée par votre description de l´utilité inconstestable de Généanet, mais avec en plus l´explication de ce que les adeptes de ce site généalogique peuvent en faire.
    Une execelente analyse et en plus, décrite et écrite d´une façon absolument claire et litéraire.
    Vous avez un sacré Dom.C´est un délice de vous lire. Vous devriez écrire des livres.
    Merci d´avoir décrit si bien l´énorme valeur de Généanet.
    Je suis dans la classe plutot " simpliste"
    Mes félicitations
    Michelle Schott (ex Buyck) Brésil.

    Répondre à ce message

  • Bonjour,
    Je suis tout a fait "raccord" avec vos réflexions sur les généalogistes "amasseurs de données"... j’en au fait l’ amère expérience a de nombreuses reprises, des gens indifférents au boulot que nous avons eu avant généanet et qui copient sans vergogne Tant et si bien que depuis un moment je ne remets pas mon arbre généanet a jour... Je garde mes recherches pour moi sur mon ordi... dommage pour les "gens biens" mais cela m’a trop mise en colère de retrouver mes données trouvées a longueur de recherches aux archives papier des differents départements
    Merci pour tout
    Cordialement S.G

    Répondre à ce message

  • Bonjour,
    Tout d’abord grand merci pour vos récits toujours intéressants et d’un style très enlevé . J’ai moi-même une branche alsacienne et je mesure toute la difficulté qu’il y a dans le déchiffrement des actes, registres lacunaires, textes en latin, en alsacien, puis en allemand.....
    A la lecture des commentaires précédents, je ne peux que confirmer que dans les remariages de veufs avec enfants, on trouvait aussi le fils de l’un épousant la fille de l’autre, soit le même jour, soit assez rapidement. Mariage d’amour ou affaire de patrimoine ? Plusieurs exemples dans mon arbre dont le plus récent, celui de mes grand-parents au début du XXe siècle.
    J’ai vu aussi des actes au XVIII qui mentionnaient comme la mère de l’épouse, la seconde femme (la mère nourricière). Seule l’analyse des actes de naissance et mariage, vérification et ré-vérification m’ont permis d’etablir qu’il s’agissait d’une erreur du curé (volontaire ou non, n’oublions pas que la quasi-totalité des paysans étaient illettrés..., et ne pouvaient donc pas vérifier ce qu’il était mentionné.).
    J’ai également vu à la même époque, des filles qui lors de leur mariage étaient nommés par le nom de famille de leur mère, encore une erreur puisqu’elles étaient légitime, acte de naissance à l’appui.
    Voici quelques pistes de réflexion.
    Bien amicalement.
    Michèle

    Répondre à ce message

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