Henry Rousset est né le 6 août 1860 à La Mure, bourgade située sur le plateau matheysin entre Grenoble et Gap. Il fait ses études au Petit séminaire du Rondeau à Grenoble et s’installe en 1888 comme greffier de justice de paix, profession qu’il exercera jusqu’en 1920. Mais il est connu aussi pour ses livres sur Grenoble ou l’histoire du Dauphiné.
Il fut l’ami de Gustave Rivet, secrétaire de Victor Hugo, poète, député de l’Isère, puis questeur au Sénat et qui fit voter en 1911 l’abrogation de l’article 340 du Code civil interdisant la recherche en paternité.
Henry Rousset fut également un intime d’Ernest Hareux, artiste peintre parisien puis dauphinois, admis aux Salons de Paris, peintre de montagne sur la fin de sa vie. Hareux fut élu au fauteuil 48 de l’Académie delphinale et prononça son discours de réception sur le thème Comment je devins peintre de montagne. Né à Paris le 18 février 1847, Ernest Hareux décède à Grenoble le 16 février 1909. L’acte de décès précise qu’Ernest Hareux est décédé en son domicile 7 Place de la Bastille, veuf en premières noces d’Éléonore Eugénie Druy et en secondes noces de Jacqueline Morand. Henry Rousset est témoin de l’acte.
Première étape : retrouver les traces généalogiques d’E. Hareux
L’État-civil reconstitué de Paris confirme sa naissance par l’acte du 18 février 1847.
Ernest Hareux était veuf, mais où faut-il rechercher les actes de mariage ? La recherche sur l’Internet indique qu’il « est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris (82e division) auprès de ses deux épouses successives Éléonore Druy et Jacqueline Morand ». Le site de l’APPL présente une photo de la stèle de l’artiste peintre, illisible malgré un agrandissement. Je décide de prendre contact avec l’Association des Amis et Passionnés du Père Lachaise pour solliciter, sans urgence, une photographie de la stèle. Très aimablement, le président Régis Dufour-Forrestier me faire parvenir un cliché que je retravaille numériquement pour le décrypter.
- Stèle Hareux. Cimetière du Père Lachaise
- Cliché R. Dufour-Forrestier. Lettrage numérisé P. Dell’Accio.
On y lit qu’Eugénie Éléonore DRUY dite Blanche, femme Hareux, est décédée le 7 septembre 1873 et que Madame Veuve MORAND née Annette Victoire DISSOUBRET est décédée le 24 juillet 1904 à l’âge de 75 ans. Il n’y est pas question de Jacqueline.
La première épouse d’Ernest Hareux
L’acte de décès d’Éléonore du 7 septembre 1873 nous apprend qu’elle est décédée à l’âge de 39 ans et qu’elle est née à Paris. L’État civil de Paris antérieur à 1860 permet de retrouver son acte de naissance en date du 16 mars 1834. Mais quel est la date du mariage ? Sachant qu’Ernest Hareux est né en 1847 et qu’il a pu se marier vers 20 ans soit vers 1867, il me faut éplucher les tables décennales des 20 arrondissements de Paris à partir de 1867. Fort heureusement, dans la table décennale de 1860 à 1872, c’est dans le 3e arrondissement que je découvre la date du mariage : 14 8bre 1870 soit le 14 octobre 1870.
Une erreur d’aiguillage !
Mais l’État-civil ne relève aucun mariage Hareux-Druy le 14 octobre 1870.
Il n’y a pas de page manquante (J’en ai vu qui ont sauté à la numérisation…), ni erreur de quantième de jour (pourquoi pas le 11 ou le 17 octobre ?). Quand, Euréka !, je pense qu’il y a eu erreur de transcription, de l’État-Civil à la table décennale, par l’employé d’État-civil qui a confondu le mois d’octobre (10e mois) avec le mois de décembre (Xbre) [2]. Effectivement, le mariage d’Ernest Hareux, artiste peintre « actuellement garde mobile au dixième bataillon de la Seine » avec Éléonore Druy, fleuriste, est bien établi le 14 décembre 1870 (Acte 668) en mairie du 3e arrondissement. Entre temps, j’avais trouvé l’acte de naissance d’Antonin Joseph Magloire Hareux, fils d’Ernest et d’Éléonore, du 11 octobre 1866 (Acte n° 2351, 20e arrondissement), enfant légitimé par l’acte de mariage du 14 décembre 1870.
Résumons : E. Hareux se marie le 14 décembre 1870 et son épouse Éléonore décède le 7 juillet 1873.
La deuxième épouse d’Ernest Hareux
Selon ce qui est communément écrit sur l’Internet, Annette Dissoubret veuve Morand est la seconde épouse du peintre. Sachant qu’elle est décédée en 1904 à l’âge de 75 ans, elle est née vers 1829. Faisons le pari que ce soit à Paris et consultons l’État-civil reconstitué. On trouve un acte en date du 9 février 1829 précisant les prénoms d’Annette Victoire Dissoubret. Toutefois, on est surpris par une différence d’âge de 18 ans entre Annette et Ernest. Le mariage ayant eu lieu après la mort d’Éléonore en 1873 et avant le décès d’Annette en 1904, on verrait l’union d’Ernest à 26 ans au plus tôt ou à 57 ans au plus tard avec Annette âgée de 44 ans ou de 75 ans. Cela s’est déjà vu, mais semble improbable. Et pourquoi serait-il spécifié « Veuve Morand » sur la stèle ? Il faudra chercher de ce côté-là.
Revenons en arrière ou plutôt projetons-nous au 6 décembre 1907 lors du discours de réception d’Ernest Hareux à l’Académie delphinale. Il y explique comment à Crozant, petit village de la Creuse, en 1885 il rencontra l’abbé Guétal, peintre et professeur de dessin au Petit séminaire du Rondeau à Grenoble. L’année suivante l’abbé Guétal expose à Paris son tableau Le lac de l’Eychauda, y retrouve Hareux et l’invite à venir à Grenoble. Hareux s’y rendra dès 1887 et à plusieurs reprises. Il présentera au Salon de Paris de 1892 Le chemin du Petit Séminaire, en 1893 Le déclin du jour à Sassenage [3]. En 1895, il expose La Meije [4] vue du col de Pacave à 2800 m d’altitude ; Alpes dauphinoises et Les bords de la Romanche à Livet, temps orageux, environs de Grenoble ; le catalogue le dit domicilié à Grenoble 15 avenue d’Alsace-Lorraine.
Après vérification sur les recensements de population de la ville de Grenoble, Ernest Hareux est bien domicilié 15 avenue Alsace-Lorraine en 1895, mais il y vit seul. Il n’est pas retrouvé en 1891 mais présent en 1896 [5]. Contrôles faits sur les années antérieures, E. Hareux est inscrit sur les listes électorales de 1894 étant domicilié 11bis Cours Berriat [6]. Jusqu’à sa mort, Hareux est recensé comme vivant seul. La question n’est donc pas résolue d’une – hypothétique – vie commune avec Madame Veuve Morand.
Revenons à Henry Rousset. En dehors de sa charge ministérielle de greffier de justice de paix, H. Rousset est également journaliste pour divers journaux et rédacteur en chef du Moniteur Dauphinois de 1899 à 1901, un supplément hebdomadaire de La Revue Dauphinoise. Dans son ouvrage La Presse à Grenoble 1700-1900 [7], Rousset fait la louange de son journal. Citons : « Le Moniteur Dauphinois [est] littéraire et d’une philosophie fantaisiste avec son Carnet de la Semaine, d’Henry Rousset ; satirique et local avec les chansons folles de Jean Tranville, le poète qui réunit et synthétise la rédaction ; nouvelliste avec les jolis articles de Jack Morand (Mme Hareux), empreints d’une élégance si distinguée, et alpiniste avec les notes sur la Montagne de son directeur, Jules Gauthier. […] ». Ce passage est la confirmation qu’il existe bien une Madame Hareux, au nom de plume de Jack Morand [8], prénom bien proche de celui de l’épouse en deuxièmes noces, Jacqueline Morand, inscrit sur l’acte de décès d’Ernest Hareux.
Dans le Moniteur Dauphinois, Jack Morand est l’auteur de 25 nouvelles parues au cours des deux années d’existence du journal. Une recherche à propos de « Jack Morand » montre que ces mêmes nouvelles ont déjà paru dans la grande presse nationale (Le Figaro, le Petit Journal, le Bon Journal, etc.) dans les années précédentes. Il s’agit donc d’une femme d’une certaine notoriété. Je découvre également à la Bibliothèque d’étude et du patrimoine de la ville de Grenoble un recueil [9] de 308 pages de 33 œuvres intitulé « Contes et nouvelles de Jack Morand (Madame J. Hareux) » tiré à « 50 exemplaires seulement, numérotés à la main et signés : E. Hareux » dont la préface d’Henry Rousset est une poésie en forme d’éloge funèbre. Ce recueil comprend les 25 nouvelles parues dans le Moniteur Dauphinois et témoigne des relations étroites entre Hareux et Rousset. Au passage, on pouvait s’interroger sur un ouvrage signé par l’époux de l’auteur, lequel auteur n’habite pas le domicile conjugal… Mais n’anticipons pas sur la réalité des preuves.
Explorons l’œuvre d’Ernest Hareux. Il a écrit un Cours complet de peinture à l’huile et un Manuel pratique de la peinture à l’huile, d’abord sous forme de fascicules avant 1894 puis dans une édition reliée publiée en 1900 ou 1901, ouvrage souvent réédité et qui fait autorité encore aujourd’hui. Dans son cours consacré aux Figures ou portraits, Hareux indique les dimensions requises pour une toile selon la représentation du sujet. Pour une toile de 30, il note : « Le portrait [10] que nous reproduisons en couleur, d’après la belle toile de M. Renard-Brault [11], l’éminent professeur de peinture de la Manufacture nationale de Sèvres, est celui de Mme Jack Morand, décédée depuis peu, dont les nouvelles sentimentales ou héroïques ont eu tant de succès dans les revues et les suppléments littéraires ».
- Portrait de Mme Hareux par E. Hareux
- In Cours complet de peinture à l’huile. Figures. Laurens éd. (Document personnel).
Ce document nous apporte différentes indications : 1/ Mme Jack Morand écrivait des nouvelles, 2/ Mme Morand est décédée depuis peu, 3/ Mme Morand est une jeune femme, 4/ le peintre Henri-Constantin Renard-Brault a fait son portrait dont s’est inspiré Hareux pour faire sa toile, 5/ Hareux est un bon portraitiste. Or les premiers fascicules consacrés aux Figures ne comportent pas le portrait de Jack Morand. Celui-ci n’apparaît que vers ou après 1901 dans les éditions reliées des ouvrages précédents. Si elle est décédée depuis peu, c’est avant 1901, tout comme semble l’indiquer l’épitaphe des Contes et nouvelles de Jack Morand (Madame J. Hareux) parus la même année.
Si Jack Morand n’apparaît pas sur les recensements de population depuis l’installation de son mari à Grenoble, peut-être vivent-ils séparés, mais je vérifie tout de même qu’elle n’est pas décédée ou enterrée dans le cimetière de cette ville. Quant à Annette Victoire Morand décédée en 1904, elle ne peut être l’épouse d’Ernest Hareux puisque celle-ci serait décédée avant 1901. Faut-il encore le prouver !
Je reprends mes recherches sur l’État-civil de Paris à la recherche d’un mariage Morand-Dissoubret ou d’une naissance d’une fille Morand du couple Morand-Dissoubret. Encore une fois, il faut examiner les tables décennales (naissance, mariage, décès) dans une période compatible avec l’âge des individus. Annette Victoire Dissoubret est née en 1829 ; elle a pu se marier entre 20 et 30 ans soit entre 1849 et 1859. L’État-civil reconstitué de Paris donne une fiche de mariage entre Annette Victoire Dissoubret et Auguste Louis MORAND [12] le 3 avril 1856 et trois fiches de naissance pour Morand Louis (1826), Morand Louis Augustin (1822), et la plus probable pour Morand Louis Auguste né le 25 mars 1823.
La consultation de différents sites généalogiques me permet de découvrir l’existence d’une publication de mariage dans laquelle Annette Victoire Dissoubret est citée. Je reprends mes recherches sur les tables décennales de Paris pour découvrir le mariage d’Anna Marguerite Morand fille d’Annette Victoire Dissoubret et de Louis Auguste Morand avec Édouard Auguste Morel le 23 juillet 1877 à Paris (16e). Cet acte nous apprend la date de naissance d’Anna Marguerite Morand (qui ne se prénomme donc pas Jack ni Jacqueline…) en date du 30 décembre 1855 à Paris (2e) et, par une mention marginale, le divorce des intéressés en date du 14 décembre 1886.
Il nous reste à découvrir l’acte de mariage d’Ernest Hareux avec Anna Marguerite Morand. Passons sur les détails de l’enquête qui est menée tous azimuts. C’est la rubrique « Publications de mariage » du XIXe siècle, journal républicain du 11 février 1890 n°6602 qui va apporter une information décisive. On y annonce le mariage de « M. Ernest-Victor Hareux, artiste-peintre, veuf d’Éléonore-Eugénie Druy, et Mlle Anna-Marguerite Morand, femme de lettres, divorcée de Edouard-Auguste Morel ». Les tables décennales, puis le registre d’État-civil confirment le mariage en date du 27 février 1890 à Paris (1er).
Nous voilà donc assuré du nom de la seconde épouse d’Hareux, ce qui dément l’affirmation qu’Ernest Hareux est enterrée avec ses deux épouses. L’inscription « Mme Vve Morand née Annette Victoire Dissoubret » sur la tombe d’Ernest Hareux ne concerne pas sa deuxième épouse mais la mère de cette dernière, autrement dit sa belle-mère.
Ceci établi, nous ne savons pas pour autant le lieu et la date de décès d’Anna-Marguerite Morand alias Jack Morand. À la façon du commissaire Maigret, reprenons nos indices :
• Hareux se remarie le 27 février 1890 à Paris à l’âge de 43 ans. Il est artiste peintre.
• Anna Marguerite Morand est âgée de 35 ans. Elle est femme de lettres et écrit des nouvelles dans de nombreux quotidiens d’audience nationale sous le nom de Jack Morand. Elle est décédée avant 1901.
• Ernest Hareux est parisien, expose aux Salons de peinture de Paris, fréquente Crozant depuis 1882 au moins puisqu’il expose à Paris cette année-là un tableau intitulé Les bords de la Creuse à Crozant (Creuse) n° 1297. Il séjourne à Grenoble dès 1887 et s’y installe en 1894.
Je fais l’hypothèse que le décès de Jack Morand a du avoir un certain retentissement dans les milieux littéraires ou artistiques. Avec l’aide de Gallica, je reprends la presse spécialisée sur l’item « Jack Morand », puis la presse d’information générale avec les items « Avis de décès, Nécrologie, Morand, Hareux ». C’est ainsi que je découvre dans Le Figaro du 17 février 1894 l’annonce suivante : « M. E. Hareux, le peintre bien connu, vient de perdre sa femme qui, sous le pseudonyme de Jacques [sic] Morand, avait écrit des nouvelles littéraires d’une fine délicatesse ». Cette annonce établit une date approximative du décès, celui-ci ayant pu survenir quelques jours ou quelques semaines plus tôt. Mais aucun élément précis ne ressort de tous les journaux d’audience nationale consultés. Je change alors mon approche en me retournant vers la presse grenobloise du premier trimestre 1894. C’est Le Clairon des Alpes du 6 février 1894 [13] (auquel collaborait Henry Rousset) qui apporte l’information décisive : « Nécrologie – Une triste nouvelle nous est parvenue de Crozant, petit village de la Creuse. Madame E. Hareux, femme du très distingué et sympathique paysagiste, est décédée le 1er février dans cette localité, à la suite d’une douloureuse maladie, après avoir reçu les secours de la religion. Madame E. Hareux possédait un talent d’écrivain très apprécié et sous le pseudonyme de Jack Morand elle avait collaboré au Figaro, au Petit Journal, à la France, à la Gironde, à la Famille et une foule d’autres publications. Très charitable, possédant de grandes qualités de cœur et d’esprit, Mme Hareux laisse d’unanimes regrets. Puissent les nombreuses marques de sympathies que Mme E. Hareux [sic], reçoit en cette triste circonstance, lui donner quelques consolations. Nous lui adressons pour notre part nos bien sincères sentiments de condoléance. » Ernest Hareux n’avait pas l’esprit à exposer et les conventions sociales l’exigeaient certainement : il annotera sur son press-book « Salon de 1894. Je n’ai pas exposé pour cause de grand deuil » [14].
Les Archives départementales de la Creuse confirment le décès à Crozant le 1er février 1894 (Acte n°3). En parcourant sur l’Internet les sites consacrés à la commune de Crozant, j’ai pris contact avec Jean-Marie Laberthonnière, peintre et acteur de la protection du patrimoine local, à qui j’apprends le décès d’Anna Marguerite Morand à Crozant, qui répond très aimablement à mes questions et me fournit une documentation particulièrement intéressante sur le séjour d’Ernest Hareux à Crozant. Ernest Hareux fréquentait Crozant depuis 1882. Ce village de la vallée de la Creuse fut un haut-lieu de la peinture de 1883 à 1910. Il accueillit de nombreux peintres dont Claude Monet, Francis Picabia, Mainssieux… Ernest Hareux y rencontra en août 1885 l’abbé Guétal qui l’invita à venir en Dauphiné. Hareux y acheta un terrain et fit construire une maison. Il vendit celle-ci [15] le 24 mars 1894 à Léon Détroy [16], peintre, après la disparition de son épouse pour aller s’installer dans la capitale dauphinoise. Pour l’instant, on ne sait pas si Anna Marguerite Morand est enterrée dans le cimetière de Crozant.
Au terme de cette enquête qui mêle la peinture, la littérature, la généalogie, que conclure ?
• Tout d’abord que la biographie d’un personnage (Henry Rousset pour ce qui me concerne) peut entraîner loin pourvu qu’on s’ouvre aux dimensions collatérales.
• Ensuite, qu’il faut être prudent avec les informations recueillies sur Internet et toujours aller vérifier aux sources. Mme Veuve Morand n’était pas la seconde épouse d’Ernest Hareux, mais sa belle-mère. Dans mon ouvrage, j’ai aussi rétabli des dates de naissance ou de décès de nombreuses personnes en consultant méthodiquement les registres d’État-civil.
• Enfin que ce type d’enquête prend du temps. Il m’a fallu quasiment deux années pour vérifier les identités des protagonistes et passer d’Annette Victoire Dissoubret épouse Morand à celle d’Anna Marguerite Morand sa fille, seconde épouse d’Ernest Hareux.
Au terme de cette enquête, que résumer ?
• Ernest Hareux, artiste peintre, chevalier de la Légion d’honneur, membre de l’Académie delphinale, membre correspondant de l’Institut, né le 18/02/1847 à Paris (2e) est décédé le 16/02/1909 à Grenoble.
• Éléonore Eugénie Druy, fleuriste, née le 16/03/1834 à Paris (2e), mariée le 14/12/1870 à Paris (3e) avec Ernest Hareux, est décédée le 07/09/1873 à Paris (3e).
• Anna Marguerite Morand, femme de lettres, née le 30/12/1855 à Paris (2e), mariée le 23/07/1877 avec Edouard Auguste Morel, divorcée le 14/12/1886, remariée le 27/02/1890 à Paris (1er) avec Ernest Hareux, est décédée le 01/02/1894 à Crozant (Creuse).
• Annette Victoire Dissoubret, mère d’Anna Marguerite, née à Paris le 9/02/1829, mariée avec Auguste Louis Morand le 3/04/1856, est décédée le 24/07/1904 (lieu inconnu).
Pour compléter cette recherche, la tombe d’Ernest Hareux reçoit également la dépouille de François dit Francis Trotin, peintre décorateur, qui fut l’un des premiers maîtres d’Ernest Hareux, né le 13 août 1826 à Lyon et décédé le 30 mars 1883 à Paris (11e) et celle de Marie Dorsé, veuve du Docteur Joseph Bourdon qui accoucha Éléonore Druy d’Antonin Hareux le 11 octobre 1866 à Paris (2e), née le 13 juillet 1810 à Nuit St Georges (Côte d’Or) et décédée le 26 février 1884 à Paris 10e.
J’ai informé mes correspondants du résultat de mon enquête et j’ai modifié les informations de Wikipedia.
PS : J’ai découvert, en septembre 2015 que Jack Morand a publié en 1892 (de son vivant donc) dans la Revue des Alpes (publication grenobloise), sans que rien n’indique a priori sa relation avec Ernest Hareux. Cela n’aurait toutefois pas donné son lieu, ni sa date de décès.
Le Dr Dell’Accio est membre de l’Académie Delphinale, élu au fauteuil 48. La bonne fortune veut que ce soit le fauteuil occupé par Ernest Hareux de 1907 à 1909.