JOLY Louis Urbain 1832/1910
Louis Urbain est né le 24 octobre 1832 à Joyeuse en Ardèche de Jean, perruquier, et de Ursule Bonnefoi.
Il "monte" à Paris à une période indéterminée et est installé en 1871 au 55, rue Clisson dans le 13e arrondissement, quartier Gare, avec son épouse Jeanne Henriette Trenchat née le 24 octobre 1830 à Privas, Ardèche, épousée le 28 février 1854 à Privas où 3 enfants leur sont nés : urbain henry né le 4 janvier 1855, Victoria Juliette née le 6 février 1857, Louis Camille né le 14 septembre 1861.
Ses affaires prospèrent puisque ayant appris le métier de menuisier, il devient entrepreneur de menuiserie et jouit d’une excellente situation.
En juillet 1870 la France et la Prusse entrent en guerre. Après la défaite de Sedan et l’arrivée des Prussiens aux portes de Paris, Louis Urbain qui pendant le 1er Siège, appartient à la 7e compagnie sédentaire du 133e bataillon de la Garde nationale est mobilisé ; il continue son service sous la Commune de Paris où on lui reprocha une arrestation et une séquestration illégales. D’après le commissaire de police du XIIIe arr., il avait « une mauvaise conduite » sans précision, ce qui signifie sans doute qu’il avait des sympathies pour la Commune.
Il est arrêté le 8 juin 1871 et condamné à Saint-Cloud, le 20 février 1872, par le 14e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques.
Le 31 juillet 1872, il embarque à Brest sur le transport à vapeur "La Garonne" pour la Nouvelle-Calédonie où il arrive le 5 novembre, débarqué à l’Ile des Pins le 12, il rejoint le 5 décembre 1872 Nouméa pour "y chercher de l’ouvrage" où il fit faillite comme entrepreneur de menuiserie ; le 23 août 1877 (ou 1879) il est condamné par le Tribunal Correctionnel à 4 mois d’emprisonnement pour banqueroute simple.
Le 14 février 1877, sa peine fut commuée en huit ans de détention, puis remise le 15 janvier 1879 ; il rentra le 20 juin 1879 pour la France et Paris par le navire " la Picardie".
Entre temps (à quelle date, par quels moyens ?) sa famille l’a rejoint car nous la retrouvons le 30 octobre 1875, jour où Victoria Juliette se marie avec Jean Marie Besson dont je parle ci-après.
Sur l’acte de mariage, les nouveaux époux, les témoins et les parents de la nouvelle épouse signent ce qui atteste leur présence.
Jeanne Henriette, l’épouse de Louis Urbain, décède le 22 février 1907 à Paris 12e à son domicile 244, rue du Fg. Saint-Antoine (vue 25/31) et il est précisé qu’elle est épouse de Louis Urbain Joly.
L’acte de décès de (Louis) Urbain Joly est inscrit sur les actes du 10e arrondissement (vue 19/31) en date du 27 mai 1910 au 40, rue Bichat (hôpital Saint-Louis) et précise qu’il est menuisier né à Joyeuse (07) et domicilié 10, ave de Bel-Air à Saint-Mandé, célibataire (!)
L’âge, les parents sont les bons, pourquoi est-il indiqué qu’il est célibataire. A-t-il voulu ne pas faire connaître sa vie à son nouveau voisinage ?
Je n’ai pu accéder aux dossiers suivants à l’exception du dossier des ANOM : COL H 86, lien ci-dessous :
- Archives du Service historique de la Défense : GR 8J 350
- Archives nationales d’Outre-mer : COL H 86
- Archives nationales, dossiers de grâce : BB/24/740
- Archives nationales, rapports de grâce : C//3113
Jean Marie BESSON 1849/1910
Jean Marie ++++ a été déposé le 8/02/1849 à 20 heures à la porte de l’Hospice Civil de Saint-Bonnet-le-Château (Loire) et aussitôt mis à l’abri dans le dit Hospice.
Le lendemain, l’économe le présente à la mairie pour le faire enregistrer. On le prénomme Jean Marie sans lui donné de nom sinon 4 ++++
Le maire demande à ce que cet enfant soit conduit à l’Hospice de Montbrison situé à une trentaine de km de St.Bonnet.
Je ne l’ai pas trouvé dans les "Enfants assistés" de Montbrison, Saint-Étienne, Roanne des Archives Départementales sinon dans " Les enfants abandonnés du Forez – 1831/1889" à la lettre J. Document de Joseph Barou (http://forezhistoire.free.fr/enfants-trouves-d.html)
Il a été en partie élevé à La Valla, actuellement La Valla-sur-Rochefort dans la Loire mais mes recherches n’ont rien donné.
Je le retrouve dans le fichier des Fiches Matricules de 1869 47-NUM_1R1062 vue 52/114
Il est forgeur, forgeron et il s’appelle Besson Jean Marie né de parents inconnus.
- De qui tient-il son nom, je ne saurai le dire et c’est ce que j’aimerais savoir ?
Il est appelé à l’activité le 12 août 1870 à la 2e Compagnie d’Ouvriers d’Artillerie de Marine à Toulon, embarque sur "La Rance" jusqu’au 26 mars 1871 et se retrouve en Nouvelle-Calédonie où le 11 août 1874 il est en congé renouvelable, passe dans la réserve le 1er juillet 1875 puis dans la réserve de l’armée territoriale le 1er juillet 1879.
Il reste à Nouméa où il se marie le 30/10/1875 à Victoria Juliette Joly, fille de Louis Urbain
Le couple, leurs 2 enfants nés à Nouméa reviennent en métropole et s’installent à Paris où ils auront 5 antres enfants.
Ils décèdent, lui le 22 septembre 1910 à Paris 13e, elle le 14 avril 1911 à Paris 15e.