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Les relations entre une grande Compagnie et la population locale

La Compagnie des Indes et Lorient

Le jeudi 29 janvier 2009, par Jean-Yves Le Lan

En août 1664, Louis XIV, par une déclaration en 48 articles, organise et crée une compagnie pour le commerce avec les Indes Orientales, la Compagnie des Indes Orientales. A cette date, la ville de Lorient n’existe pas ; Colbert charge une commission d’explorer les côtes de l’océan pour y implanter des établissements maritimes. Les résultats du rapport de la commission présenté au Roi sont à l’origine de la création des ports de Rochefort et de Lorient. En effet, le roi décide, par ordonnance, en juin 1666 de créer un arsenal à l’embouchure de la Charente et il permet à la Compagnie des Indes Orientales de s’installer au Port-Louis ; il lui concède des terres à l’embouchure du Blavet et du Scorff pour y établir un port, des quais, un chantier et des magasins pour la construction, l’entretien et l’armement de ses navires.

Le lieu choisit pour établir les chantiers de la Compagnie se nomme Le Faouëdic (ou Féandick comme écrit dans l’ordonnance de 1666) en Ploemeur. Denis Langlois, l’un des directeurs généraux de la Compagnie, est désigné pour la construction du chantier naval. Il choisit une petite anse qui échancre la presqu’île du Faouëdic, la baie de Roshellec. L’installation du chantier ne se fait pas sans difficultés car les terres visées par Denis Langlois ne sont pas vraiment des terres vaines et vagues comme le supposait l’ordonnance royale mais appartiennent à une multitude de propriétaires. Tous ces possesseurs de terres et à leur tête le procureur fiscale de la Rochemoisan et Tréfaven, au nom du prince de Guémené, s’opposèrent à l’installation de la Compagnie. Après de longues tergiversations, Denis Langlois entre, le 31 août 1666, en possession de la baie de Roshellec et verse une indemnité aux propriétaires dépossédés [1] .

A partir de cette date, la Compagnie développe son chantier de construction et d’autres chantiers viendront s’établir aux alentours pour travailler principalement en sous-traitance de la Compagnie.

Les premières infrastructures de la Compagnie sont très sommaires : une cale, une cabane pour le maître charpentier et un hangar pour abriter les ateliers. Les hommes vivent à Port-Louis et dans les campagnes aux alentours. Le premier navire construit est le Soleil d’Orient.

En 1669, le chantier s’agrandit pour recevoir des locaux pour le directeur et les ouvriers, des magasins en 1670, des forges et une chapelle en 1671. En 1675, le chantier s’installe vraiment et l’on bâtit des installations en dur. En 1676, un mur sépare l’enclos du chantier des terres environnantes.

En 1681, on rebâtit les locaux pour les ouvriers et le chantier dispose alors de deux cales et d’une fosse à mât au bord de la Prée aux vases. Un peu partout dans l’enclos, il y a des cabanes pour les familles. Il n’y a pas vraiment de séparation entre les infrastructures du chantier et les lieux de vie. Le chantier sert à la Compagnie des Indes et à la Marine Royale et pour cette dernière ce mélange des installations n’est pas dans ses habitudes. En 1692, la partie des constructions est séparée de la zone d’habitation et en 1695 la corderie est aussi dans le secteur clos.

L’expulsion des ouvriers et de leur famille de la zone du chantier, pour aller s’installer sur la lande aux alentours, provoque la naissance de la ville de Lorient. La paroisse est créée en 1709 et la municipalité en 1738.

De 1730 à 1750, de grands travaux sont réalisés car le chantier n’est plus seulement un lieu de construction et d’armement de navires mais devient pour la Compagnie un établissement à vocation commercial. Des magasins et un hôtel des ventes sont construits. Un nouveau quai solide sur le Scorff et trois cales de lancement voient le jour. Après 1750, l’enclos est entièrement dédié à la construction et au commerce, la ville de Lorient est devenue une ville à part entière.

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Hôtel Gabriel à Lorient -Lieu des ventes de la Compagnie des Indes

Ce brève historique de la création du chantier de construction naval de la Compagnie des Indes montre que la ville de Lorient est née de cette création et qu’au début du XVIII° siècle, elle vit pour et au rythme de la Compagnie des Indes.

La dépendance à la Compagnie des Indes

La Compagnie des Indes emploie pour la construction de ses navires, 4000 personnes en 1766 [2] et pour les faire naviguer, elle recrute 1700 personnes en moyenne par an, dont 45 % sont originaires de Lorient et de ses environs [3] . C’est donc environ, 4750 personnes de la région lorientaise qui travaillent pour la Compagnie. Lorient est né de la Compagnie des Indes et vit donc principalement grâce à elle. Les périodes de guerre, ralentissant l’activité de la Compagnie, créent des moments difficiles pour les Lorientais.

La population de Lorient [4] et de sa proche banlieue au XVIII° siècle est estimée selon Georges Gaigneux de 6 000 à 25 000 habitants, pour la période de 1719 à 1789 et il donne le chiffre de 20 000 en 1750. C’est donc un habitant sur quatre, de Lorient et sa région, qui dépendent directement des revenus distribués à travers les salaires par la Compagnie. Quand l’argent de la Compagnie met un peu de temps à être remis à la famille, celle-ci se trouve en difficultés pour survivre comme le montre le courrier ci-dessous adressé au directeur de la Compagnie [5] .

A Monsieur

Monsieur de Roth directeur de la Compagnie des Indes

Le 31 mars 1762

Suplie très humblement Jeanne Dubosc femme

de Jean Chenot embarqué bosseman sur le

vaisseau de la Compagnie, nommé le Comte de

Provence de Lorient en décembre 1757 à raison

de 40 L par mois et Marie Anne Coquette

femme de Jean Vidalliau embarqué à Brest sur

le vaisseau de la Compagnie, nommé le Vengeur

en avril 1758 en qualité de Calfat à raison

de 36 L par mois et vous remontrer Monsieur

le déplorable état ou ils sont chargés de famille

sans autres secours que les appointements de

leurs maris ; vue que depuis la guerre ils ne peuvent

vendre le peu de dentelles qu’ils faisoient pour

aider à subsister leurs familles et qu’ils n’ont reçue

depuis le départ des suse dit vaisseau que huit

mois d’appointement pour leurs maris ce qui

n’est pas suffisant pour payer leur pain seulement.

A ces causes, Monsieur, ils ont recours à votre

Honneur probité de droiture à ce qu’il vous plaise

Ordonner qu’il leurs soit donné un acompte

des gages de leurs maris pour pouvoir subsister ils

en ont d’autant plus de raison de l’espérer que votre

première supliante est au lit malade depuis un

an, en ce faisant vous ferez justice, et elle

continueront leurs vœux au ciel pour votre

prospérité et santé.

Daniel Oleavy

Autour de la Compagnie des Indes, il y a de nombreuses autres catégories de personnes qui dépendent d’elle, en premier les familles des marins, comme déjà mentionné, et ensuite les négociants, les armateurs privés, les fournisseurs et les propriétaires de chantiers navals. En totalisant l’ensemble de ces personnes, on peut estimer que c’est une grande majorité de la région lorientaise que la Compagnie fait vivre.

Un autre fait montre l’implication de la Compagnie dans le destin de la population, c’est la forte mortalité sur ses vaisseaux. Selon les auteurs, le chiffre du nombre de morts varie mais Philippe Haudrère [6] et Emilie Kerlain [7] sont en accord sur le pourcentage qui se serait élevé à environ 14% des équipages. Mais, selon Emile Kerlain, ce pourcentage aurait été plus élevé sur Lorient et ses environs et aurait atteint 24 %, en moyenne sur la période de 1723 à 1772, des équipages originaires de la région, ces 24% représentant en moyenne 60 morts par an avec des crêtes parfois importantes lors de naufrage ou d’épidémie. C’est ainsi, qu’en 1744, 109 marins de la région de Lorient ont péri lors du naufrage du Saint-Géran à l’île de France dont 41 Lorientais, 24 Ploemeurois, 18 Riantecois et 27 marins de d’autres bourgs de la proximité de Lorient. Cette mortalité très lourde pour la région laisse donc un nombre important de veuves et d’orphelins qui réclamaient lors dû à la Compagnie pour subvenir à leur besoin et que celle-ci parfois tardait à verser.

C’est en ces termes que Godeheu, directeur pour la Compagnie au port de Lorient, écrit, en 1751, au contrôleur général, montrant la forte proportion de veuves et d’orphelins qui vivent aux dépends de la Compagnie : « Ces malheureux habitants dont la plus grande partie n’est composé que de veuves et d’enfants qui ne vivent que de la charité de la Compagnie des Indes » [8].

L’implication de la Compagnie dans la vie sociale de la ville

La Compagnie nomme les autorités aux postes importants de la ville de Lorient et ses cadres dirigeants sont présents aux principales cérémonies de la cité montrant leur reconnaissance sociale de la part de la communauté de ville, des négociants et des habitants.

La nomination aux postes importants

La Compagnie possède par ordre du roi des pouvoirs pour nommer aux postes importants les sujets de son choix. L’édit de 1733 précise [9] :

« Louis par la grace de Dieu

Roy de France, et de Navare ; à tous ceux qui ces présentes verront :

Salut, nous avons par notre édit de novembre 1733 créé

et établi les offices des Gouverneurs, Lieutenants pour nous, Maire,

Lieutenant de maires anciens Mitriennaux, et alternatifs

Mitriennaux, et autres offices municipaux dans toutes les villes

et communautés de nôtre Roÿaume, et les Sindics, et Directeurs

de la Compagnie des Indes aiant cru qu’il convenoit à la dite

Compagnie d’acquérir ceux des dits offices qui devoient être

établis en la ville de L’orient en Bretagne pour les faire

exercer par les sujets qui seroient à cet effet nommés […] »

C’est ainsi, qu’en 1738, des lettres royales érigent l’Orient en communauté de ville et que la Compagnie des Indes qui a acquis du roi les charges municipales de la ville de Lorient nomme E. Perrault au poste de maire. En 1762, ce dernier est remplacé par Michel Ferrand, toujours sur nomination de la Compagnie, avec l’approbation du Gouverneur de Bretagne [10] .

La participation à la loge franc-maçonnique

En 1744, est créée à Lorient, la première loge maçonnique de Bretagne, la loge de l’Union. Parmi les dix membres créateurs connus, on y retrouve six membres ayant leur activité à la Compagnie (Picquet Jacques, enseigne de vaisseau ; Barabon, chirurgien ; Bourgogne, commissaire ; Carbonnet, caissier ; de Saint-Pierre, ingénieur et Trubet de la Ville, officier), trois négociants et un avocat au parlement de Bretagne Fascicule : [11] . Le développement de la loge a été proportionnel à celui de la Compagnie. Car de 1760 à 1764, ce seront au moins, 11 officiers des vaisseaux de la Compagnie, 5 négociants et 2 navigateurs indépendants qui seront recrutés. Le personnel de la Compagnie des Indes s’est donc fortement impliqué dans les activités de la loge maçonnique.

La participation aux cérémonies

Aux cérémonies de mariage et d’enterrement des personnages importants et d’un rang social élevé de la ville de Lorient, il y a souvent un représentant de la Compagnie.

C’est ainsi qu’au mariage de Jacques Charruyau, lieutenant de vaisseau de la Compagnie avec Louise Renée Gillard sont présents Pierre de Sangrinet, capitaine de vaisseaux de la Compagnie et Jean-Baptiste François Le Maistre de Mole, écuyer et officier de vaisseaux de la Compagnie [12] .

De même au mariage, le 15 juin 1762, de Charles Henry de la Blanchetais, négociant et fils d’un armateur de Saint-Malo avec Marie Jeanne Villate, est présent Jean Baptiste Michel, supercargue [13] des vaisseaux de la Compagnie et Jean Pierre Droneau, caissier de la Compagnie ainsi que Michel Ferrand, maire de la ville [14] .

Pour d’autres cérémonies la Compagnie est aussi représentée, c’est ainsi qu’à l’enterrement du matelot de Port-Louis, Jan Guillaume, le 10 février 1745, noyé la veille par accident dans la rade, il y a la présence de Jacques Gorname, le prêtre de l’hôpital de la Compagnie [15]. De même, à la cérémonie d’adjuration du soldat André Müller, le 27 juillet 1758, le capitaine de vaisseau de la Compagnie Maugueret accompagne l’aumônier, l’abbé de Sontual, qui officie [16] .

L’animation de la ville

Les activités commerçante et industrielle

L’activité commerçante de Lorient est bien sûr animée par la Compagnie qui procède dans son hôtel des ventes à la cession des marchandises revenant d’Asie. Cette activité commerciale attire de nombreux commerçants venant de villes extérieures à la région. La vente annoncée par affichage publique est réalisée par lot de même nature et aux enchères comme l’explique, dans la lettre ci-après [17] , le directeur de la Compagnie de Lorient à un marchand qui se renseigne sur la procédure de vente de la Compagnie.

Si vous êtes dans l’intention de faire quelques

spéculation sur ceux qui viennent de lui arriver,

tant de Chine que des Isles de France et de Bourbon, consistant

en thé, porcelaine et caffé, vous pourriez, M, vous adresser à la

Compagnie à Paris, en mettant la suscription à Mrs Les Sindics et

Directeurs de la Compagnie des Indes département des ventes, rue

Neuve des Petits Champs et ils vous procuroient en réponse

les éclaircissement dont vous avez besoin ne pouvant vous les

donner par moi mesme, ignorant quelles seront les conditions de la

vente prochaine au surplus ces

sortes de ventes se font ordinairement

publiquement et aux enchères des négociants qui se rendent ici

à cet effet en présence d’un ou deux directeurs qui président

aux ventes, il est d’usage que la Compagnie annonce par des

affiches le jour qu’elle prend pour y procéder, et ces affiches

portent ordinairement les conditions et c’est effectivement

par lots d’une certaine conséquence que chaque nature de

marchandises est vendüe, la Compagnie s’expliquera plus

particulièrement

sur cet objet, si vous jugez à propos de la consulter.

Dans son ouvrage [18] , écrit suite à son voyage à l’île de France, Bernardin de Saint-Pierre décrit en ces termes la ville de Lorient confirmant son orientation commerçante :

« L’Orient est une petite ville de Bretagne que le commerce des Indes rend de plus en plus florissante. Elle est, comme toutes les villes nouvelles, régulière, alignée et parfaite. Ses fortifications sont médiocres. On y distingue de beaux magasins, l’Hôtel des Ventes, qui n’est point fini, une Tour qui sert de découverte, des quais commencés et de grands emplacements où l’on a point bâti. »

D’autres activités de la Compagnie assurent une forte animation à Lorient, c’est la construction des navires dans le chantier de la Compagnie et dans les chantiers privés travaillant en sous-traitance de la Compagnie ainsi que les mouvements des navires dans le port. En effet, le chantier de la Compagnie demande beaucoup de main-d’œuvre logeant aux alentours mais aussi la présence ou tout au moins des relations avec de nombreux fournisseurs assurant l’approvisionnement de toutes sortes de matériaux : bois, toiles, cordages, etc. pour permettre la construction d’un navire.

Le va-et-vient des chaloupes assurant l’approvisionnement des navires en partance et l’embarquement des équipages créent une vie intense autour des installations du port et en rade. Puisons encore une fois dans l’ouvrage de Bernardin de Saint-Pierre, la description de l’ambiance de la ville avec le chantier et le port de la Compagnie des Indes :

« Il y a trois vaisseaux prêts à appareiller pour l’Isle de France ; la Digue, le Condé et le Marquis de Castries. Il y en a d’autres en armement et quelques-uns en construction. Le bruit des charpentiers, le tintamarre des calefas, l’affluence des étrangers, le mouvement perpétuel des chaloupes en rade, inspirent je ne sais qu’elle ivresse maritime. »

Les loisirs

La ville de Lorient est très animée par la présence de nombreux navires et donc d’équipages qui logent en ville en attendant l’embarquement. L’ambiance y est cosmopolite, les nombreux cabarets font recette.

Toujours à son départ de Lorient, Bernardin de Saint-Pierre donne une idée de l’atmosphère qui règne dans la ville : « Le Port-Louis est une ville ancienne et déserte. C’est un vieux gentilhomme dans le voisinage d’un financier. La Noblesse demeure au Port-Louis ; mes les marchands, les mousselines, les soieries, l’argent, les jolies femmes se trouvent à l’Orient. Les mœurs y sont les mêmes que dans tous les ports de commerce. »

L’avis du maire de la ville sur la Compagnie

Quel témoignage plus poignant pouvons-nous trouver que celui du maire de Lorient qui écrit une lettre [19] à la communauté de ville - recopiée dans le compte rendu des délibérations du 12 août 1769 - pour montrer son inquiétude et lancer un cri d’alarme lors de la disparition des privilèges de la Compagnie en 1769. Lorient a été créé par et pour la Compagnie des Indes, le maire ne voit aucun avenir à Lorient sans la Compagnie des Indes.

« […] Sy malchanceusement la Compagnie est obligée de suspendre

son commerce, j’aurai des secours à demander au ministre pour

nos pauvres habitants, et cela ………………………………

J’ai cru, Messieurs, devoir suspendre toute demande

qui suposerait L’orient dans un état d’aisance, et

qui pouvait persuader au ministre que cette ville pourait

se construire sans le secours de la Compagnie des Indes

en conséquence j’en ai point sollicité l’arrêt du conseil pour

aprouver les batiments projettés sur les quays, j’ay suspendu

mes démarches pour l’obtention du consulat, touttes mes

taché de prouver que son sort était tellement lié à celui de

notre ville, où plutot celui de L’orient à la Compagnie

que cette ville périssoit à l’instant où la Compagnie cessoit

son commerce. […]


[1Jégou (François) – Histoire de la fondation de Lorient – Etude archéologique– Editions AD. Lesnard, Libraire-Editeur – 1870 – réédité par les Editions de la Tour Gile – 1994.

[2Gaigneux (Georges) – Lorient, 300 ans d’histoire – Edité avec le soutien du Conseil Municipal d Lorient et le Conseil Général du Morbihan – 1966.

[3Haudrère (Philippe) – La Compagnie française des Indes au XVIII siècle (1719 – 1795) – Tome 2 – Librairie de l’Inde Editeur – 1989.

[4Id. note 2 page 10.

[5Service Historique de la Défense - département Marine à Lorient - 1 P 283 A – liasse 92 – pièce 17.

[6Haudrère (Philippe) – The”Compagnie des Indes”and maritime matters c. 1257 - 1770 - in Ships sailors and spices - East India Companies and their shipping in the 16°, 17° and 18° centuries - Edts Jaap R. Bruijn and femme S. Gaastra - Amsterdam Neha 1993.

[7Kerlain (Emile) – La Compagnie des Indes – Cimetières de marins – Cercle généalogique de Sud-Bretagne.

[8Haudrère (Philippe) qui cite dans le N°42 de l’information historique (1780 : Les Archives Nationales – h.1552 – dossier 1 – pièce 9.

[9Archives Municipales de la ville de Lorient – BB4 – folio 1.

[10Id. note 2.

[11250 ans de Franc-maçonnerie à Lorient de la loge « Nature et Philanthropie » édité en 1994.

[12Archives municipales de Lorient – GG 43 folio 26 – Acte mariage du 16 février 1758 à Lorient de Jacques Charruyau et Louise Renée Gillard.

[13Synonyme de subrécargue, agent de l’armateur sur un bâtiment de commerce, pour en administrer et régir la comptabilité.

[14Archives municipales de Lorient - Microfilm - Acte de mariage du 15 juin 1762 à Lorient d’Henry de la Blanchetais avec Marie Jean Villate.

[15Archives municipales de Lorient – Microfilm -Acte d’enterrement du 10 février 1745 à Lorient de Jan Guillaume.

[16Archives municipales de Lorient – registre GG 43 folio 89 – Adjuration le 27 juillet 1758 d’André Müller.

[17Service Historique de la Défense - département Marine à Lorient – 1 P 283 A – liasse 92 – pièce 44.

[18de Saint-pierre (Bernardin) – Voyage à l’Isle de France, à l’Isle Bourbon, au Cap de Bonne-Espérance, avec des observations nouvelles sur la nature et sur les hommes par un officier du Roi – Amsterdam – 1773.

[19Archives Municipales de Lorient – BB4 – folio 119.

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15 Messages

  • Bonjour
    Disposons nous de informations généalogiques sur Daniel Langlois ?

    Ec

    Répondre à ce message

  • Article fort intéressant . L’auteur aurait pu citer l’ouvrage de Jean-Michel André : "Les engagés de la Compagnie des Indes - Marins et ouvriers - (1717-1770),édité par le Service Historique de la Marine, où figure une table des 2376 personnes compilées, qui devaient être mis sur CD par l’éditeur . Malheureusement, ce disque n’est pas joint au livre, malgré l’annonce précisée dans la préface, et les attentes -suivies de promesse- de l’auteur .
    Un tel CD devrait beaucoup intéresser Henri Maurel .

    Amicalement
    Claude CAILLART

    Répondre à ce message

    • Les relations entre une grande Compagnie et la population locale 10 octobre 2009 18:09, par Marcelle Barrault

      Bonjour, je viens de découvrir ce site très interessant. Pouvez-vous m’indiquer comment procéder pour commander ce livre qui m’interesse énormément et où je risque de retrouver mon ancêtre MICHEL Roch commis de la Cie des Indes en 1726.
      Cordialement.
      Marcelle Barrault

      Répondre à ce message

    • Les relations entre une grande Compagnie et la population locale 6 avril 2009 13:08, par chazal christian

      A CLAUDE CAILLART
      Cher Monsieur,

      Je suis en mesure de vous adresser la copie du document genealogique que vous recherchez
      Je reste a votre disposition des qu il vous sera possible de votre part de me communiquer votre adresse e mail
      Cordialement

      Christian CHAZAL

      Répondre à ce message

    • Les relations entre une grande Compagnie et la population locale 31 janvier 2009 20:39, par Jean-Yves Le Lan

      Bonsoir monsieur Caillart,

      Je possède ce livre de Jean-Michel André et il y avait aussi le CD.

      Bien cordialement

      Jean-Yves Le Lan

      Répondre à ce message

      • Bonjour Monsieur,

        J’ai lu dans votre message que vous possédiez le livre sur "les engagés de la Cie des Indes - Maîtres et ouvriers" ainsi que le CD qui en contient la liste.
        Vous serait-il possible de rechercher, à tout hasard 3 noms de mes ancêtres :

        1- ROBERT Julien dit LAROCHE dont l’un des descendants a épousé à St-Benoit en 1792 mon ancêtre dans je descends en ligne directe à savoir :

        2- VINTUR ou VENTUR Antoine Jean Baptiste né vers 1763 et son père

        3- VINTUR Joseph ??

        D’avance je vous en remercie très chaleureusement

        N VENTUR

        Répondre à ce message

        • Bonjour,
          j’étais absent depuis deux semaines, ce qui explique le retard à vous répondre .
          Dans le livre et les relevés sur CD de jean-Michel ANDRÉ, j’ai trouvé mention d’un Julien ROBERT, né à ST-MALO, fils dYves ROBERT
          Engagé à Lorient pour l’Ile de France début 1743, à 18livres par mois, 28 ans, taille moenne, châtain
          Parti par le Triton armé le 13-04-1743,débarqué le 26-11-1743 à l’île de France

          On trouve mention de nombreux autres ROBERT, hommes et femmes ..

          Aucune notice concernant VINTUR ou VENTOUR .

          Dans le Ricquebourg, que vous avez sans doute consulté, est longuement cité Julien ROBERT dit LAROCHE, né vers 1642 à Champdeniers Deux-Sèvres) ou à LaChapelle Thireuil (Deux-Sèvres) ; arrivé le 27.4.71 venant de Fort-Dauphin .Inculpé dans l’affaire VAUBOULON, condamné en 1696 à 10 ans de galère,il meurt le 9.6.1700 à l’hôpital des Galères à Marseille
          marié à Perrine CAMPELLE, malgache,à StPaul, vers 1679, d’où 8 enfants
          On retrouve à la 5e génération une Marie-Rose Robert, épousant le 21.2.1792 à St Benoît Antoine Jean Baptiste VINTUR (1763-1830)

          Mais je pense que vous avez déjà connaissance de tout cela

          Portez-vous bien .
          Claude Caillart
          d’où au moins 9 enfants
          Antoine VINTUR ou VENTUR ou VENTUREest né vers 1763 à Venise ; arrivé en 1787 Maître voilier Garde des découvertes Gardien de vigie

          Répondre à ce message

  • Les relations entre une grande Compagnie et la population locale 31 janvier 2009 17:30, par Nicole Horellou

    C’est toujours avec beaucoup de plaisir et d’intérêt que je lis vos articles sur Lorient et sa région. Lorientaise et généalogiste amateur, passionnée par l’ histoire, je découvre grâce à vous des aspects méconnus de l’histoire lorientaise.
    Merci pour tous ces articles passionnants

    Répondre à ce message

  • Les relations entre une grande Compagnie et la population locale 31 janvier 2009 13:03, par Galigny de Bonneval Patrick

    Très intéressant et enrichissant. Histoire et généalogie, indissociables, avec un texte plaisant et une recherche affinée, on ne peut que boire ce document et en redemander. On se retrouve au plus près de la vie et du quotidien de ces personnes. Originaire des Antilles, mes ancêtres sont arrivés durant cette période charnière de la construction de la vie antillaise. De toute évidence, un véritable parcours du combattant. Encore merci à vous pour ce récit vivant. A quand la suite ou alors un complément sur cette compagnie avec ce qu’il se passait à la destination de ces bateaux qui partaient de Lorient ?

    Répondre à ce message

  • article vraiment très interessant,je suis tombe dessus par hasard et je ne le regrette pas.cela fait plaisir de voir que des gens recherchent la precision d’evenements importants de notre histoire.

    Répondre à ce message

  • Les relations entre une grande Compagnie et la population locale 31 janvier 2009 02:03, par Henri Maurel

    Merci Monsieur Le Lan...
    ... pour tous vos articles parus. Un vrai régal pour un enfant des îles de l’Océan Indien, dont les ancêtres furent engagés, passagers, marins, officiers des navires de la Cie des Indes.
    Avec mes remerciements, mes sincères amitiés et mon meilleur souvenir

    Henri Maurel
    06 Villeneuve Loubet

    Voir en ligne : http://pagesperso-orange.fr/henri.m...

    Répondre à ce message

  • Les relations entre une grande Compagnie et la population locale 30 janvier 2009 16:23, par Josette TOPART

    C’est toujours avec intérêt que je prends connaissance de vos nombreux articles sur la Cie des Indes.
    Faisant partie d’une association locale à la recherche du passé, j’ai eu la grande chance de dépouiller des archives privées et d’y découvrir l’histoire de Cezar de la Borde (né à Etampes en 1723) officier major de la Marine au service de la Cie Perpétuelle des Indes de 1737 à 1757. C’est à son retour qu’il a acheté le Château des Tournelles à Marolles en Hurepoix.Il se vit dans la nécessité de poursuivre DUPLEIX pour une dette de 6 000 livres.
    Quelle émotion de consulter les originaux des Journaux de bord aux Archives Nationales.
    Pour ne pas perdre tous les plaisirs de ces découvertes, j’ai tenu à rassembler les éléments dans un cahier personnel, intitulé "Un voyage au long cours ou l’Histoire de Cezar de la Borde, officier major de la Marine au service de la Cie Perpétuelle des Indes.
    Sincères salutations.
    Josette Topart

    Répondre à ce message

    • Les relations entre une grande Compagnie et la population locale 30 janvier 2009 18:52, par Jean-Yves Le Lan

      Bonjour madame Topart,

      Oui, effectivement, c’est un nom qui ne m’est pas inconnu. Je le retrouve sur plusieurs navires de la Compagnie des Indes (Duc de Bourbon, Montaran, Indien). C’est un personnage qui a beaucoup navigué.

      Peut-être pourriez-vous publier sa biographie sur Histoire-Généalogie ?

      Bien cordialement

      Jean-Yves Le Lan

      Répondre à ce message

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