Présentation par l’auteur : Les recherches généalogiques effectuées dans la constitution de mon arbre généalogique m’ont conduite jusqu’à Flavigny-sur-Ozerain et ses registres paroissiaux, à la fin du XVIIe et tout au long du XVIIIe siècle. Or, feuilleter attentivement ces registres (consultables aux archives départementales de la Côte d’Or et accessibles par Internet sur le site de ce service) permet de découvrir une quantité importante d’informations plus générales sur la vie la mort, les mœurs des gens de ce village sous l’Ancien Régime.
Retrouver ses racines pour tenter de comprendre d’où l’on vient, est un besoin très en vogue de nos jours, si l’on en juge par l’essor actuel de la généalogie, voire de la psycho-généalogie. Transmettre ses propres connaissances est aussi un devoir de mémoire, pour les générations futures.
C’est pourquoi j’ai voulu, modestement, apporter ma contribution à l’histoire, encore peu explorée de cette paroisse bourguignonne en rassemblant mes observations en matière de démographie historique : mortalité, natalité, nuptialité, endogamie et exogamie, sociale, professionnelle, géographique… mais aussi tenter d’aborder l’histoire de quelques familles repérées dans ces registres.
En matière d’exogamie géographique il conviendra, comme le fait remarquer Jeremy Hayhoe dans son étude, de ne pas tirer de conclusions trop générales pour évaluer la mobilité de la population du village dans son ensemble. Il estime que « les distances dans les mariages sont en moyenne en Bourgogne bien plus courtes que les distances de déplacements en général » et que « l’exogamie est donc un mauvais indicateur de la mobilité ». En effet, l’étude de ce phénomène à travers les actes contenus dans les registres paroissiaux ne montre pas la mobilité des célibataires (souvent professionnelle) ou celle des personnes âgées, dont on le sait, beaucoup se déplaçaient pour divers motifs (par exemple pour rejoindre un membre de leur famille susceptible de les prendre en charge durant leur fin de vie).
Enfin, les actes de mariages donnent la plupart du temps le lieu de résidence des conjoints au moment de celui-ci mais indiquent plus rarement des déplacements antérieurs et pas du tout les départs ultérieurs à l’évènement.
Mes sources sont donc surtout les registres paroissiaux de Flavigny, mais aussi, accessoirement, les rôles de taille de la fin du XVIIe siècle et du XVIIIe, et en particulier celui de 1683.
Un avis : La remarquable étude d’Évelyne Tavernier, au carrefour de l’histoire démographique, de l’histoire locale et de l’histoire du quotidien, s’appuie sur l’analyse des registres paroissiaux pour faire revivre la population de ce village bourguignon. C’est toute la société d’Ancien Régime qui est ainsi décrite notamment à travers de développements souvent originaux comme celui sur les accidents du travail ou les maladies concernant les étrangers à la paroisse. La dernière partie consacrée à quelques familles du village permet à l’auteure de décrire la vie économique à travers les métiers du milieu médical et paramédical (chirurgiens, pharmaciens...) et ceux des artisans et des compagnons (charpentiers, menuisiers, cordonniers, potiers d’étain, tailleurs de pierre, serruriers...). Voir notamment La leçon de vie du maitre-serrurier Philibert Gentier publiée dans la Gazette et sur ce site. Vous l’aurez compris, que vos ancêtres soient Bourguignon ou non, la lecture de cette étude devrait être une source d’inspiration pour vos propres recherches historiques et généalogiques.
Comment commander ce livre ?
Par courriel auprès de l’auteure à l’adresse suivante : flavigny18e[arobase]gmail.com
Le prix est de 8 euros + 4,80 euros de frais de port.