A 89 ans, Michel Carcenac va toujours de l’avant, toute sa vie il a foncé, dans son métier, comme écrivain, comme animateur de clubs sportifs et comme coureurs à pied de grande distance. Il a créé les 100 km du Périgord Noir. Maintenant il vient de rééditer son livre culte consacré aux témoignages de ses amis résistants et à ses propres aventures évidemment. Sa Résistance commence quand deux policiers viennent l’arrêter dans sa classe au lycée de Périgueux. C’est le proviseur qui a dénoncé ses activités gaullistes, a livré son élève à l’ennemi en février 1942. Beaucoup d’autres expériences suivront et Michel raconte avec vivacité et humour comment un adolescent naïf découvre la réalité parfois brutale du maquis Soleil.
Michel n’a pas oublié ses amis, faisant revivre le destin de son camarade de classe pris dans les filets des ramasseurs d’esclaves ; la tragédie des Républicains espagnols ; l’odyssée de dix volontaires périgourdins dans le camp retranché allemand de l’île d’Oléron. La vie de tous les jours sous l’Occupation est savoureusement relatée, du Pagnol. Un véritable livre d’aventure, écrit dans le style simple d’un excellent écrivain.
Six mille exemplaires avaient été édités auparavant suscitant des réactions très favorables de la part de journalistes de la presse régionale, Sud-Ouest bien sûr, mais aussi nationale comme le Figaro, le Monde, Libération, Ouest-France, et même des Dernières Nouvelles d’Alsace !
« Il était lycéen et scout, la guerre se chargea d’en faire un homme dans un climat de violence et de cruauté. Avec les Combats d’un Ingénu, Michel Carcenac m’a fait entrer dans un autre monde, celui de la Résistance, de la guerre, mais surtout dans une autre France que nos anciens ont bien connue : celle du Périgord lourd de mystère et de fraternité. On y trouve quelques pages succulentes sur l’arrivée des Alsaciens évacués en 1939. Un livre simple, écrit avec les mots de tous les jours, sans effets de manche. » Alain Howiller, rédacteur en chef des Dernières Nouvelles d’Alsace.
Dans le Bulletin National des Médaillés de la Résistance, Bernard Gilles écrit : « Ce livre est admirable par sa fraîcheur, sa simplicité et je dirais sa naïveté au sens noble du terme. Carcenac écrit bien, sans emphase. Il a gardé le sens de l’humour devenu rare à notre époque, et sa simplicité fait éclater comme une évidence l’authenticité du témoignage. »
Quant à Raymond Aubrac, voici la dernière phase de sa lettre : « Dans le calme des Cévennes, j’ai repris la lecture des Combats d’un Ingénu et j’ai pu apprécier l’authenticité, la finesse et la sympathie que vous exprimez pour une époque qui fut dure et qui nous est chère. Lucie joint aux miens ses compliments. »
Pour Jacques Lanzmann, écrivain et ancien FTPF, une phrase suffit : « Mon cher Michel, le prologue de ton livre m’a donné des frissons. Je continue la lecture. Il est bien ton Combat, très très bien. »
« Michel Carcenac, sans le connaître, je lui ai envoyé un message pour le remercier de ces mots qui criaient encore dans le silence : je venais de lire dans le prologue de son livre « Les combats d’un Ingénu » ce qu’il avait écrit sur les Espagnols avec lesquels il avait combattu dans la Résistance française : « Les Républicains espagnols ont toute mon estime. J’ai honte que mon pays les ait accueillis d’une façon si odieuse et les ait livrés quelques mois plus tard à Hitler.
Peu d’écrivains, d’historiens, d’hommes politiques, avaient eu ce courage. Très peu ont reconnu publiquement leur importante participation à la lutte pour la liberté. Contrairement à tant d’auteurs qui ont traité la question et ont passé sous silence ou minimisé le rôle joué par les Espagnols, Michel Carcenac a eu ce courage lucide et ferme, cette générosité profonde qui ne craint pas de rendre hommage à ses compagnons de combat et de leur faire justice.
A travers son propre vécu, son propre combat, Michel Carcenac nous permet d’approcher le quotidien de ceux qui, comme le disait Camus, « se sont levés au milieu des décombres et du désespoir et ont affirmé avec tranquillité que rien n’était perdu. » Un livre à lire pour mieux comprendre. Evelyn Mesquida, Écrivain Espagnol. » (La Nueve).
« Cher camarade de combat,
C’est avec un réel plaisir que j’ai lu votre ouvrage : « Les Combats d’un Ingénu. » J’ai été d’autant plus intéressé du fait que j’ai bien connu l’équipe Soleil à Belvès au mois de mars 1944. J’admire la façon dont vous faites parler Soleil, c’est bien sa façon de s’exprimer. Je retrouve en lisant votre ouvrage, Soleil tel que je l’ai connu dans le maquis.
Docteur Carcenac, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre vie, en particulier votre vie de lycéen, vous êtes né avec du tempérament, beaucoup de courage et de la volonté, vous pouvez être fier de votre combat commencé très jeune, vous aviez de qui tenir Docteur, il ne manquait pas de courage Zéphyrin Carcenac !
Je ne suis pas surpris que vous ayez eu autant de difficultés pour entrer dans la Résistance. Au Maquis, vous avez quand même réussi à prendre contact et à vous faire remarquer par Soleil dans des circonstances tout à votre honneur.
Vous avez eu de sérieux problèmes en 1968. On a essayé de vous « démolir. » Les ennemis de la Résistance n’ont pas désarmé, rejoints par les attentistes qui trouvent dans la calomnie une belle excuse à leur lâcheté. Vous êtes arrivé à déjouer ce complot imaginaire qui avait mobilisé toutes les autorités civiles et militaires contre vous, l’ancien du maquis de Soleil. C’est rocambolesque. Cette partie de votre ouvrage a retenu toute mon attention, j’aurais voulu être à vos côtés dans ces moments pour vous aider.
Toutes mes plus sincères félicitations pour ce sérieux travail de mémoire. » Roger Lescure, Compagnon de la Libération.
Michel Carcenac nous a montré de nombreuses autres lettres dans ce style, il les conserve précieusement.
Cette dernière édition des Combats d’un Ingénu, il ne peut malheureusement pas la mettre en vente chez les libraires, des ennuis médicaux inhérents à son âge l’empêchent de parcourir le Périgord. Cependant vous pouvez acquérir ce volume de cinq cents pages, illustré de photos prises dans le maquis, en le commandant à l’auteur : Dr Michel Carcenac, 24170 Belvès. Chèque de 18 € à son nom. Le port est offert.