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Accueil » Album photo » Une carte, une photo : une histoire » « Les apaches ont brulé l’Hôtel de Ville »

« Les apaches ont brulé l’Hôtel de Ville »

Le vendredi 12 juin 2020, par Michel Guironnet

Le 24 avril 1910, dans un double contexte d’élections législatives et de grève dans la métallurgie, la mairie du Chambon-Feugerolles, dans la Loire, est incendiée par des émeutiers. Une carte postale, achetée auprès d’un bouquiniste, évoque cet épisode et donne prétexte à une enquête historique et généalogique sur les traces des familles Sage et Messonnier.

« Les apaches ont brulé l’Hôtel de Ville »

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La Villa Besson
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Le Chambon le 1er mai 1910

« Marie Auguste » envoie cette carte postale le 1er mai 1910 depuis « Le Chambon » (Feugerolles) dans la Loire à sa « Chère Sœur » : « Mme Sage-Messonnier, usine des Placettes à Viricelles (Loire) ». En lisant bien ce courrier, il faut plutôt comprendre que ce sont « Marie » et « Auguste » qui signent. Nous verrons bientôt pourquoi.

Après de brèves nouvelles de leur santé, ils lui racontent les graves événements du Chambon :
« Voilà deux semaines que je suis malade mais je pense recommencer mon travail demain. Tu as dû savoir que nous sommes de nouveau en pleine révolution, nous avons au Chambon plus de 600 hommes de troupe. Il y a eu beaucoup d’arrestations, même ceux qui ont mis le feu à la mairie ; car tu as dû le savoir les apaches ont brulé l’Hôtel de Ville, il ne reste que les quatre murs.
Pauvre sœur, si tu avais vu ce qu’il y faisait vilain dimanche soir ; la pompe automobile de St Etienne et les dragons sont arrivés à onze heures du soir ; ils ont été reçus à coups de revolver. Je te dis que ça, l’on est pas plus heureux pour ça au Chambon. Mais maintenant, au premier mot, ils sont empognés et jugés sur le pouce.
Un bonjour affectueux de nous deux et des gros baisers de vos petits filleuls. Marie Auguste »

Le « dimanche soir » où il « faisait vilain », c’est le 24 avril 1910. « La pompe automobile » des Sapeurs-Pompiers de Saint Etienne, à quelques kilomètres du Chambon, escortée par les Dragons, escadron de militaires à cheval, est arrivée pour éteindre l’incendie de l’Hôtel de Ville « à onze heures du soir ». Elle est reçue par les manifestants « à coups de revolver ».

Le surnom d’ « Apaches » est d’usage courant depuis le début du XXe siècle pour désigner, de manière très péjorative, les anarchistes, les « mauvais garçons », les bandits et gangsters ; aux conduites souvent violentes…et dans ce cas, des ouvriers grévistes. La presse « populaire » de l’époque leur consacre souvent ses unes : https://www.retronews.fr/justice/echo-de-presse/2016/10/26/la-vague-apache-deferle-sur-paris

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Supplément au "Petit Journal" du dimanche 8 mai 1910 (collection personnelle)
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Des émeutiers incendient la mairie du Chambon-Feugerolles
« Supplément illustré au Petit Journal » (collection personnelle)

Auguste et Louise

En 1911, dans le recensement de Viricelles, sont indiquées :

« Maissonnier Louise », née en 1876 à Saint Pierre de Bœuf, « tisseuse (chez) Bazin » « Sage Jeanne », née en 1897 à Lyon, « enfant, néant » (sans profession)

Le 8 septembre 1897, en mairie de Lyon 3e arrondissement, « a comparu Sage Jean Joseph, cordonnier, Route d’Heyrieux 198 », 26 ans. Il vient déclarer la naissance de sa fille « Louise Jeanne », née « en son domicile, hier soir, à onze heures, de lui et de son épouse Louise Françoise Messonnier, ménagère » 21 ans.
L’accompagnent Maxime Mathon, papetier, « Cours Lafayette prolongé 4 », 40 ans, et « Sage Joseph, employé » domicilié lui aussi 198 Route d’Heyrieux, 49 ans.
La Route d’Heyrieux à Lyon 3e est aujourd’hui l’avenue Paul Santy dans le 8e arrondissement.

C’est leur premier enfant. Leur mariage a été célébré le 20 novembre 1896 à Saint Pierre de Bœuf :
« Sage Jean Joseph », le futur époux, est âgé de 25 ans, « cordonnier domicilié à Lyon, Route d’Heyrieux 198 (Rhône) né en la commune de St Pierre de Bœuf » le 12 juillet 1871, fils de « vivant Sage Joseph, employé » (même adresse à Lyon) et de « défunte Juge Philomène, décédée à Lyon » le 4 juillet 1895.
Le fils vit donc avec son père veuf depuis un peu plus d’un an…C’est lui qui, à coup sûr, sera en mairie avec son fils pour déclarer la naissance de sa petite-fille.

Saint Pierre de Bœuf est alors un gros village, toujours dans la Loire, au bord du Rhône ; face au département de l’Isère et à peu de distance en aval de celui du Rhône.

Sa mère, Philomène Juge, est morte à l’âge de 47 ans, « au domicile conjugal » à la même adresse à Lyon. Elle était née à Saint Maurice l’Exil le 15 août 1848, petit village en Isère, en face de St Pierre de Bœuf, de l’autre côté du Rhône.

« Meissonnier Louise Françoise », la future mariée a 20 ans. « Tisseuse », elle est domiciliée à St Pierre de Bœuf où elle est née le 17 août 1876, « fille de vivant Messonnier Joseph, ex garde-pêche, et de vivante Poyet Appolonie Marie Thérèze, ménagère »
« Les futurs époux nous ont déclaré qu’il a été passé un contrat de mariage devant Maître Camier, notaire à Chavanay, le vingt novembre mil huit cent quatre-vingt-seize »

Auguste Messonnier, 23 ans, « cultivateur domicilié à St Pierre de Bœuf, frère de l’épouse », est son premier témoin de mariage ; les trois autres sont des « témoins requis » tous de St Pierre de Bœuf, sans lien de parenté avec les époux.
C’est son frère aîné de Louise, né le 23 juin 1873 à St Pierre de Bœuf. C’est lui, c’est probable, qui écrit en 1910 depuis Le Chambon-Feugerolles à sa sœur à Viricelles.
Il y vit avec Marie et les « petits filleuls » de Louise ; vraisemblablement son épouse et ses enfants.

Depuis quand habitent-ils dans cette cité industrielle de la vallée de l’Ondaine ? Même question pour l’installation à Viricelles de Louise, sans son époux !, avec sa fille Louise Jeanne.

Cherchons d’abord dans le recensement de 1906 à Saint Pierre de Boeuf :
Le frère et la sœur Messonnier sont recensés au hameau de « Champcallot ». Auguste, « cultivateur propriétaire » est son propre « patron ». Il est marié avec Marie Cheval, 25 ans, native de Peyraud.
C’est un village au bord du Rhône, à 3 kilomètres au sud de Serrières en Ardèche, à 8 kms de la frontière avec la Loire… et à une dizaine de St Pierre de Boeuf.

Le 17 octobre 1881, Jean Marie Cheval, 31 ans, cultivateur à Peyraud, vient déclarer la naissance, la veille, de sa fille Marie Marguerite le, « à onze heures du matin…de lui déclarant et de Marie Louise Eliza Cerve, son épouse », 31 ans. La table décennale du village nous livre la date du mariage de « Pierre Joseph Auguste » Messonnier avec « Marie Marguerite » Cheval : 15 décembre 1905.
Pour cette date, les actes ne sont pas encore en ligne. Dommage !

En 1906 à St Pierre de Bœuf, la sœur d’Auguste, Louise Messonnier, « tisseuse » à son compte, est déjà seule avec sa fille de 13 ans. Qu’est devenu son mari Jean Joseph Sage ? Après avoir vécu avec lui quelques années à Lyon, elle est revenue vivre près de son frère qui, lui, n’a pas encore quitté le village natal.

En 1910, Auguste et sa petite famille sont, nous l’avons vu, au Chambon-Feugerolles. A cause des évènements décrits plus haut, il n’y a pas de recensement au Chambon en 1911. Nous aurions pu en savoir plus.
A Viricelles, en 1910, Louise est à « l’usine des Placettes ». En 1911, elle est « tisseuse chez Bazin ».
Pourquoi ont-ils quitté Saint Pierre de Bœuf ? Comment trouver de quoi nous éclairer ?

Grâce à sa fiche matricule [1], nous savons qu’Auguste Messonnier est au Chambon Feugerolles à compter du 1er août 1907. Sa femme, Marie Cheval, est enceinte de son deuxième enfant.
A Saint Pierre de Bœuf, le 28 septembre 1906, elle a mis au monde « Georges Pierre Louis ». Le 6 mars 1908, au Chambon, nait « Emile Jules Joseph ». Voilà donc les deux « petits filleuls » qui font « de gros baisers » à leur tante, et marraine, Louise.

Auguste Messonnier, leur père, est « propriétaire, avenue de la gare » au Chambon, alors qu’il était « propriétaire cultivateur » auparavant. Son épouse est « ménagère ». Ils ne restent pas longtemps au Chambon, un peu plus de quatre ans, puisqu’ils sont de nouveau à Saint Pierre de Bœuf pour déclarer le décès, à 4 ans, de leur petit Emile le 6 avril 1912.
« Joseph Pierre Auguste », leur 3e garçon, nait le 18 mai 1913 à Saint Pierre de Bœuf. A la veille de la Grande Guerre, ils habiteront non loin de là : « à Cuminial », un hameau de Chavanay.

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Villa et usine des Placettes à Viricelles

De 1891 à 1908, la vie de Jean Joseph Sage.

Pour Jean Joseph Sage, la réponse à nos questions se trouve en partie aussi dans sa fiche matricule [2] ; notamment une grande liste d’adresses entre 1898 et 1908.

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Changements d’adresses

Jean Joseph Sage bouge beaucoup entre 1898 et 1908.
Précisons d’emblée que tous ces changements d’adresses sont marqués R = nouvelles « résidences » (temporaires) et non D = nouveaux « domiciles » (permanents). Pour l’Armée, la différence est importante : en cas de besoin, elle doit pouvoir trouver rapidement le soldat à mobiliser, réserviste ou non !

Pour Jean Joseph Sage, ces déplacements ont probablement un but professionnel. Il est cordonnier. Son métier est-il itinérant ? Ses adresses sont, entre 1899 et 1904, situées à Lyon et ses alentours. Entre 1904 et 1908, il n’est qu’une fois à Lyon, le reste du temps il est en banlieue parisienne : Argenteuil, Gennevilliers, Ivry.

Grâce à ces indications, en exploitant bien sûr d’autres pistes (recensements, actes d’état-civil, journaux…) ; la vie de Jean Joseph Sage pendant ces années s’éclaire :

  • 1891 : 20 ans, recensé pour l’Armée à Lyon, réside avec ses parents au 198, Route d’Heyrieux
  • Novembre 1892 à septembre 1895 : fait son service militaire au 8e Régiment de Dragons [3].
  • 1895 (4 juillet) : décès de sa mère à Lyon.
  • 1896 (20 novembre) : 25 ans, mariage à Lyon (il est cordonnier à Lyon 3e).
  • 1897 (24 juillet) : décès à St Pierre de Bœuf, à 62 ans, d’Appolonie Poyet, épouse de Joseph Messonnier et mère de Louise Françoise, sa femme.
  • 1897 (8 septembre) : naissance de sa fille Louise Jeanne à Lyon.
  • 1898 (15 janvier) : remariage de son père à Lyon 3e
    « M. Sage Joseph, employé, demeurant à Lyon, Route d’Heyrieux 198, né à St Pierre de Bœuf… » le 29 décembre 1848, « veuf de Philomène Juge » fils « des défunts Jean Sage et Marie Millot » épouse en secondes noces « Madame Adèle Lebreux, ménagère demeurant Route d’Heyrieux 196, née à Vénissieux, arrondissement de Lyon » le 14 juin 1862, « veuve de Charles Chanoz », décédé le 3 octobre 1896, fille « des défunts Jean Baptiste Lebreux et Marie Berger ». Adèle est donc la voisine de Joseph, Route d’Heyrieux.

Témoins : Bonnet Louis, 29 ans, employé de commerce, à Lyon Cours de Villeurbanne 213, neveu de l’époux ; Brodbeck Ernest, 29 ans, graveur, Allée du Sacré Cœur 124 ; Sage Jean, 27 ans, employé de commerce, Route d’Heyrieux 198, fils de l’époux  ; Bonnet François, 61 ans, même profession, Allée du Sacré Cœur 29, beau-frère de l’époux.

  • 1898 (11 avril) : « chez Meyssonnier. J » à St Pierre de Bœuf. Joseph est veuf depuis neuf mois.
  • 1898 : période militaire d’un mois au 6e Régiment d’Artillerie (26 septembre au 28 octobre).
  • 1899 (21 avril) : 29 allée du Sacré Cœur à Villeurbanne.
    C’est l’adresse de François Bonnet, témoin au remariage en 1898 de Joseph Sage, le père de Jean Joseph. C’est le « beau-frère de l’époux ». Il a épousé Marie Claudine Sage, sœur de Joseph, à St Pierre de Bœuf le 20 décembre 1865. Ils sont tous deux natifs de cette commune : lui le 30 mai 1837, elle le 26 juin 1844.
    « Louis Francois Bonnet », leur fils, est né à St Pierre de Bœuf le 25 février 1869. Lorsqu’il se marie le 30 juillet 1896 à Villeurbanne avec Jeanne Marie Perret, ils habitent 12, impasse Girié à Lyon. En 1898, il est lui aussi témoin au remariage de Joseph Sage. Il est dit « employé de commerce… neveu de l’époux » alors que, deux ans plus tôt, il était « agent de police ».
  • 1899 (5 novembre) : 13 impasse Gerrin ? à Lyon.
    En fait, il faut lire « impasse Girié » Au N°15, en 1901, vit Antoine Sage (41 ans, né le 13 avril 1860 à Lyon 3e) avec son épouse Claudine Guineton (36 ans, née le 23 décembre 1864 à Saint Pierre de Bœuf, fille de Jean G. et de Marie Sage !). Ils se sont mariés à Lyon 6e le 17 février 1887.
    Il est charpentier, elle est corsetière ; deux enfants : Marius (13 ans né en 1887) et Marcel (5 ans né en 1896). Ils hébergent Marie, 81 ans, la mère d’Antoine ; et Marie, (46 ans née en 1855), sa sœur, elle aussi corsetière.
    Au N° 13 vit Jean Murat (35 ans, charron) marié à Virginie Guineton (29 ans, corsetière, née le 25 novembre 1871 à St Pierre de Boeuf), mariés à St Pierre de Bœuf le 3 juin 1892. Ils ont deux filles : Marguerite 8 ans, Augustine 5 ans. Virginie et Claudine sont sœurs.
  • 1901 : période militaire d’un mois au 6e Régiment d’Artillerie (24 juin au 21 juillet)
  • 1901 (2 septembre) : 15 Chemin de Vacques à Saint Rambert l’Ile Barbe
    Au N°136 de cette longue rue, le « café restaurant » tenu par la « veuve Janot Françoise, 63 ans » [4] héberge six locataires : des ouvriers embauchés dans les usines implantées dans le proche « quartier de l’industrie » de Lyon-Vaise…dont « Sage Jean, 29 ans, manœuvre (chez) Gillet » , importante usine du quai Serin, de l’autre côté de la Saône.
  • 1903 (11 juin) : 114 route d’Heyrieux à Lyon
    C’est l’adresse de son père Joseph Sage en 1901 : il a 52 ans, remarié en 1898 avec Adèle, 39 ans. Vivent avec eux les trois filles nées à Vénissieux du mariage d’Adèle avec Jacques Chanoz : Jeanne 19 ans (née le 15 novembre 1883), Julie 15 ans (née le 19 mai 1886), Marguerite 10 ans (née le 15 août 1891). (Vue 20/29)
  • 1904 (31 mars) : 16 rue Saint Denis à Argenteuil (Seine et Oise)
  • 1905 (9 février) : 67 avenue d’Epinay à Gennevilliers
  • 1905 (15 juillet) : décès à St Pierre de Bœuf, à 76 ans, de Joseph Messonnier, le père de Louise Françoise, sa femme.
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A Lyon puis à Ivry
  • 1906 (21 septembre) : 18 rue Stéphane Coignet à Lyon.
    Cette rue est à quelques centaines de mètres de la Route d’Heyrieux ; il habite là alors que son épouse est recensée à St Pierre de Bœuf. Dans le recensement de 1906 à cette adresse, il n’y a pas de numéro 18. Et rien qui puisse établir un lien avec « notre homme ».
  • 1908 (13 juillet) : 20 rue Pasteur à Ivry
1908 : indication sur sa fiche matricule : « Décédé à Paris 5e arrt. le 15 novembre 1908 »

« Acte de décès de Jean Joseph Sage, cordonnier, né à Saint Pierre de Bœuf (Loire) » le 12 juillet 1871, « domicilié à Ivry (Seine) rue Pasteur, 20 ». Décédé le 15 novembre « à une heure trois quarts du matin rue Lacépède,1 » à Paris 5e. « Fils de Joseph Sage », 60 ans, « journalier demeurant à Lyon (Rhône) et de Philomène Juge, son épouse décédée. Epoux de Louise Messonnier », 28 ans, « tisseuse demeurant à Saint Pierre de Bœuf »

Ce sont deux « employés, rue Lacépède, 1 ; non parents » qui déclarent le décès en mairie le lendemain « à trois heures du soir ». Le 1 rue Lacépède est l’hôpital de La Pitié.
Confirmation sur les registres des Pompes funèbres de Paris à la date du 18 novembre : le convoi part de la « Pitié » pour se rendre au cimetière d’Ivry [5].

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Hôpital de la Pitié, 1 rue Lacépède, Paris 5e (vers 1900)
Jean Eugène Auguste Atget, photographe [1].

[1Musée Carnavalet, Histoire de Paris PH6625 CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet.

[1N° 1960, classe 1893 au recrutement de St Etienne, vues 677 et 678/735 AD de la Loire.

[2N° 1242, classe 1891 au recrutement de Lyon central.

[3Ironie de l’histoire : ce sont les Dragons, entre autres, qui feront le maintien de l’ordre au Chambon en 1910 !

[4Pierre Janot, marié avec Marie Françoise Peguin, est décédé à Saint Rambert l’Ile Barbe le 4 avril 1896. En 1892 et 1894 naissent ses deux petits-fils Marcel et Abel, enfants de sa fille Françoise Perrine mariée en 1891 avec Joseph Julien. En 1894, Pierre, le grand-père d’Abel est domicilié « au 15, chemin des Vaques »  ! C’est aujourd’hui la rue Joannès Carret.

[5Transport de corps, répertoire annuel et registre des inhumations : documents "en ligne" sur le site des archives de Paris

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8 Messages

  • « Les apaches ont brulé l’Hôtel de Ville » 14 septembre 2020 15:55, par Service Archives Chambon-Feugerolles

    Bonjour,
    Je vous informe que le recensement de 1911 a bien eu lieu au Chambon-Feugerolles. Il est consultable au service Archives communales de la ville, rue des Halles.
    Je profite de ce message pour vous féliciter pour cette recherche très intéressante.
    Bien cordialement,
    Le service Archives communales - Ville du Chambon-Feugerolles

    Répondre à ce message

  • « Les apaches ont brulé l’Hôtel de Ville » 12 juin 2020 21:19, par Pierrette MYSAK

    Bonjour,
    Merci pour cette belle reconstitution de la vie d’un couple à partir d’une simple carte postale.
    Personnellement, habitant le département de la Loire à 45 km du Chambon, je me suis intéressée aux événement de 24 avril 1910 : voici un lien que vous pouvez consulter :

    https://www.forez-info.com/encyclopedie/le-saviez-vous/4222-le-chambon-1910-une-annee-de-plomb.html

    Georges CLAUDINON, patron des usines du même nom, fut maire du Chambon de 1898 à 1919. Cependant Pétrus FAURE, ouvrier métallurgiste, qui avait participé aux élections de 1910 et aux événements, fut conseiller municipal de 1919 à 1925, puis maire de la ville de 1925 à 1940, puis de 1947 à 1971. c’est le seul maire de la ville issu de la classe ouvrière, et aussi le mandat le plus long.

    Répondre à ce message

  • « Les apaches ont brulé l’Hôtel de Ville » 12 juin 2020 11:08, par Joëlle SCHMITT

    Bonjour,

    Merci pour cette belle exploration de la vie d’un couple à partir d’une carte postale.

    Pour les Apaches, ma grand-mère paternelle qui vivait dans le 20e à Paris, parlait souvent des "apaches" et disait que dans le quartier ils en avaient peur.

    voir l’article sur wikipédia qui cite de nombreuses sources.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Apaches_(voyous)

    cordialement.

    Répondre à ce message

    • « Les apaches ont brulé l’Hôtel de Ville » 13 juin 2020 13:55, par catherine marquet

      Bonjour,

      Voir le superbe film avec Simone SIGNORET et Serge REGGIANI :
      "CASQUE D’OR".
      Il est fait allusion aux Apaches.
      Le grand-père de mon mari ( dans le NORD) employait aussi cette expression, il était contremaître à l’usine et travaillait parfois d’équipe de nuit. Il lui arrivait, soit le soir, en partant de son domicile, soit le matin, à la sortie de l’usine d’en croiser quelques-uns et , parait-il, ils disaient "Ah : c’est Georges, laissons-le passer".

      Répondre à ce message

  • « Les apaches ont brulé l’Hôtel de Ville » 12 juin 2020 07:38, par François Lafrenière

    Je suis surpris du fait que le mot "apaches" aie été lié en France à celui de "anarchistes". Ces Amérindiens n’ont jamais causé de dégâts en France ni même dans ses colonies... même anciennes... Ce qui n’est pas le cas des Huns, des Wisigoths, des Sarrazins...

    Répondre à ce message

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