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Les Auvergnats de Paris

Réflexions sur les migrations des ouvriers et artisans originaires du Massif Central

Le mardi 1er mai 2001, par Jean Monange †

A partir du XIX° siècle, avec le développement de l’industrie, l’horizon de nos ancêtres ne se limite plus à l’espace du village ou du "pays". Pour des raisons diverses, les migrations se font plus nombreuses. Jean Monange nous livre ses réflexions sur le sujet.



Colonisation parisienne

Dès la fin du XVIIe siècle les migrants du Massif Central avaient colonisé Paris. Ils brillaient dans tous les travaux durs et fatigants que les parisiens boudaient. L’eau courante n’existait pas encore et les parisiens consommaient de plus en plus d’eau : les "Auvergnats" porteurs d’eau leur amenèrent à domicile. Ils existe deux catégories de porteur d’eau la plus favorisée possède une tonne de 800 à 1200 litres montée sur roues et attelée à un cheval, l’autre la plus humble et la plus nombreuse se contente de deux seaux d’une douzaine de litres qu’ils portent sur l’épaule à l’aide d’un joug. Les premiers disposent d’une fontaine spéciale qui leur est réservée moyennant finances.

Les seconds doivent aller à la fontaine publique prendre la queue pour remplir leur seaux avant de les monter à l’étage des clients pour trois sous le voyage, plus les étrennes à la Noël (car la clientèle est fidèle, l’Auvergnat" sachant avec un abord agréable et courtois capter sa clientèle). Mais à la suite des travaux du baron Haussmann les eaux de la Vanne et de la Dhuys arrivent dans tout Paris et desservent les étages.


De porteur d’eau à Charbougnat

Mais rien n’arrête l’imagination Auvergnate. Les riches aspirent à se laver davantage mais n’ont pas les installations nécessaires, les anciens porteurs d’eau vont leur en emmener de la chaude. Marcelin Cazes, futur propriétaire de la brasserie Lipp, exerça, à ses débuts parisiens, cette activité. Le livreur venait avec une charrette transportant la baignoire et des seaux d’eau chaude. Arrivé devant le domicile du client il montait successivement la baignoire, l’eau chaude, puis de l’eau froide qu’il allait chercher au robinet de la cour (il faut supposer qu’à l’époque antérieure il apportait également l’eau froide !). Il n’avait pas le droit de rester dans l’appartement pendant que le client (qui était le plus souvent une cliente) prenait son bain, aussi il se reposait sur le palier. Ensuite il ne lui restait plus qu’à aller vider l’eau sale dans la cour et à recharger sa charrette. Tout cela devait s’accomplir sans renverser une goutte d’eau, sous peine de perdre son pourboire.

La profession de porteur d’eau froide ou chaude périclitant les Auvergnants vont se reconvertir dans le charbon.

Les marchands de charbon auvergnats seront bientôt connus sous le nom de "bougnats" (sans doute l’abréviation de charbougnat, charbonnier, avec le prétendu accent que leur prêtent les Parisiens. L’origine de l’alliance si durable entre l’Auvergnat et le charbon est peut-être la vente à Paris du charbon de Brassac. Il y avait également, parmi les petits métiers de la rue, des marchands de bois (les ligots) ambulants qui vont se fixer et vendre tous les combustibles. Mais surtout le charbon permet la reconversion progressive des porteurs d’eau dont la vente baissait en hiver alors que précisément celle du charbon augmentait. A la différence du porteur d’eau, le charbonnier avait une petite boutique. C’est le début de l’ascension commerciale avec ses difficultés, ses risques mais aussi ses chances. Pendant toute l’époque de transition, beaucoup d’Auvergnats seront en même temps allumeurs de réverbères, ce qui leur prendra une heure par jour et leur assurera un petit fixe. Mais déjà ils regarderont du côté d’une autre activité de vente, celle du vin. Ils vont alors soit l’adjoindre à leur commerce de charbon, soit s’y consacrer entièrement. Les bases de la future activité principale des Auvergnats de Paris sont déjà jetées. Les porteurs d’eau, devenus charbonniers et marchands de vin, viennent d ’un pays rude ou une paysannerie garde des moeurs austères sous la direction de son clergé.

Ils ne viennent pas à Paris par hasard mais avec un dessein bien précis : par un travail acharné et méthodique, ils vont rapporter au pays une somme substantielle. Ainsi se constitue le milieu d’accueil, le jeune émigrant trouvera désormais à Paris des compatriotes et souvent des parents qui lui procureront vivres, couvert, et surtout renseignements et travail.

Un parcours typique de bougnat

Jean Codi est né en 1801 à Recoules hameau de la commune d’Oradour du Cantal. Il a épousé Jeanne Puechmaille de vingt-cinq ans sa cadette, originaire de Neyrac dans l’Aveyron. Le couple monte à Paris et devient marchand de charbon 18 chaussée du Maine dans le quartier de Vaugirard.

En 1858 naît Jules-Pierre leur fils. Il deviendra garçon de café, "employé de commerce" pour l’état-civil (cela fait mieux, les garçons de café n’ont pas encore, à cette époque, acquit leurs quartiers de noblesse). Sa mère Jeanne est, elle, marchande de quatre saisons ambulante. En 1880 il épouse, premier signe d’intégration, une parisienne Henriette Reynier. A la naissance de leur premier enfant en 1882 ils deviennent "cours des halles" c’est à dire fruitiers, rue de la Grande Truanderie dans le quartier des Halles. Ils ont transformé le commerce ambulant de la mère en boutique bien placée au coeur des arrivages. Les affaires marchant bien ils achètent un commerce de marchand de vin au 43 rue des Petits Champs près du Palais Royal puis un superbe Café Marchand de Vin " A la Joconde" 273 rue des Pyrénées, dans le XXe populeux. En effet une superbe Joconde, comme au Louvre trône au fond du café. Paul Pierre Fualdes natif de Saint-Santin de l’Aveyron, qui est un des garçons du café, et qui porte beau ses vingt-deux printemps séduit la fille de la maison, Jeanne-Elisa et l’épouse. Peu après il part sans laisser d’adresse, il ne succédera pas à ses beaux-parents. Jules Pierre Codi est devenu une personnalité du monde des cafetiers, très écouté il devient Président du Syndicat des marchands de vins. Le Syndicat est puissant et riche fort de ses nombreux adhérents.

Jules Pierre occupe un appartement de fonction au siège du syndicat Rue de Sévigné dans le IVe. Malheureusement, il était sourd et n’entendra pas la voiture qui l’écrasera en 1933. Il fut enterré dans un caveau du Père Lachaise avec tous les honneurs dus à son rang. Il faut dire qu’il était Franc Maçon et avait fondé la loge "Clarté". Henriette son épouse décédera à 83 ans en 1942 à son domicile de la rue de Sévigné.
Le parcours de la famille Codi est bien typique de la réussite sociale des "Bougnats". 


Merci au Syndicat des Cochers-Chauffeurs de Taxi, au service culturel de la mairie de Meymac, à Monsieur Curlier archiviste de la mairie d’Arbois, à Jean Fualdes, à Pierre Vaux fabricant de parapluies à Saint-Claude, à Marie Louise Monanges épouse de cordonnier marchand de parapluie à Quingey et aux auteurs des ouvrages suivants qui m’ont permit d’écrire cet article :

  • Marc Prival, Les migrants de travail d’Auvergne et du Limousin au XXe siècle, IEMC Clermont-Ferrand 1979.
  • Roger Girard, Quand les Auvergnats partaient conquérir Paris, Fayard 1980.
  • Jean-Claude Roc & Huguette Pagès, Migrants de Haute-Auvergne, Watel 1994.
  • François-Paul Raynal, Les Auvergnats de Paris, Revue L’Auvergne, littéraire, artistique & historique N° 86 1936.
  • Marc Prival & Madeleine Jaffeux, Artisans & Métiers d’Auvergne, Société d’Ethnographie du Limousin Bulletin 56/58 1975.
  • Abel Poitrineau, Remues d’hommes, les migrations montagnardes en France au 17è/ 18è siècles, Aubier/ Collection historique 1983.
  • Jean Anglade, La vie quotidienne dans le Massif Central au XIXe siècle, Hachette 1971.
  • Hebdomadaire "L’Auvergnat de Paris".

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50 Messages

  • Les Auvergnats de Paris 1er août 2023 01:07, par Briscadieu

    Bonjour ,
    Je suis a la recherche de louis Altier - chaudronnier- né le 14/ 11/ 1865 a Pleaux ,marié avec louise - Marie Rigal en première noces , décédé a Pleaux le 22 Août 1942 et de son fils Louis - Pierre né a Paris en 1889 marié en 1919 .
    Cette famille monte a Paris où ils exercerons le métier de chaudronnier.
    Merci de bien vouloir me joindre si vous avez des infos sur cette famille .
    Respectueusement a vous .

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 6 mars 2022 07:02, par guichard

    Bonjour, je recherche toute information sur un parent, RODIER, charron à PARIS. Il était originaire de la paroisse de CHARMENSAC. Merci.

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    • Les Auvergnats de Paris 6 mars 2022 07:42, par Michel Guironnet

      Bonjour,

      Pour que nos lecteurs puissent vous aider, il faut indiquer au minimum la période où il vivait et par quelle source vous avez cette information.

      Cordialement.
      Michel Guironnet

      Répondre à ce message

      • Les Auvergnats de Paris 6 mars 2022 08:02, par Guichard

        Jean Rodier est né vers 1713, à Maintaire, paroisse de Charmensac, Cantal. Il est l’ainé d’un autre Jean, et de Anne Sirejean, mariés en 1702. En 1738, il vends ses droits légitimaires, étant déjà installé à Paris comme garçon charron. Je descends de son frère Gabriel dit mineur.

        Répondre à ce message

  • Jules CODI 16 août 2021 17:37, par DIDIER BOOGAERTS

    Jules Codi est mon arrière grand père, père de ma grand mère Blanche Germaine Codi,épouse de Pierre Boogaerts,et mére d’André Boogaerts, mon père !

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  • Les Auvergnats de Paris 27 mars 2021 15:55, par MAUCHAMP Frédéric

    Bonjour à tous.
    Je suis en pleine recherches généalogiques et je m’intéresse à la branche paternelle de ma grand-mère maternelle dont le patronyme était PORTEFAIX. Je n’en ai pas la certitude, mais d’après ce que je lis ici et ce que j’ai pu découvrir, mes PORTEFAIX installés à Paris, passage Sainte Marie dans le 7e arrondissement (ancien 10e) étaient très probablement originaires du Cantal. Le frère de mon arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père était porteur d’eau, sa mère charbonnière, l’arrière-arrière-grand-père cochet... Mais je butte, pour le démontrer, sur l’état civil lacunaire de la ville de Paris. J’en suis à un Antoine PORTEFAIX né probablement entre 1790 et 1800. Je rêve de pouvoir tomber sur un document sur lequel serait écrit : "Antoine Portefaix, né à ...", tout en espérant que ce lieu ne soit pas Paris. Si c’est le cas, je pourrai alors facilement continuer à remonter le temps car les archives du Cantal sont très riches. Tout cela est pour moi une merveilleuse découverte. Merci à Jean Monange, merci au site histoire-généalogie et je suis bien évidemment preneur de toute info.

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  • Les Auvergnats de Paris 20 novembre 2020 11:26, par jiceairo

    bonjour
    n’étant ni un érudit ni un historien j’ai décidé d’écrire l’histoire de Ma Grand Mère qui a traversé, entre la Corrèze et Paris, tout le vingtième siècle.
    Je vous remercie pour la précision sur les Bougnats...mais, à votre connaissance existait-il sur Paris avant la guerre de 14 des cafetiers non bougnats..? Je vous pose la question parce que Ma Grand Mère accompagnait son grand frère - tué à la guerre de 1914 - à son travail rue de Belleville à la maison Tourette originaire de Tulle. J’ai une photo d’époque.
    Quand on parle des auvergnats on inclue, sauf erreur de ma part , les Corréziens que j’ai toujours cru identifier au Limousin. je suis loin de ces querelles, mais il est drôle ( enfin si j’ose ) de constater que la Corrèze fait partie de la Nouvelle Aquitaine et le Cantal d’Auvergne Rhône ALpes.
    Je vais maintenant visiter assidument votre site.
    Cordialement
    JEAN CLAUDE RONGIER (origines familiales Cantal et Corrèze)

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  • Les Auvergnats de Paris 1er juin 2019 16:11, par fournier

    bonjour les auvergnats
    je recherche un certain THERON qui aurait créé à Paris une amicale de Marcolès et organisé un banquet en 1883
    Ma grand-mère THERON est née à la Bastille en 1883 et mon grand-père FOURNIER à Neuvéglise en Cantal en 1885
    Merci pour la réponse

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  • Les Auvergnats de Paris 25 mars 2019 16:02, par FREMONT Philippe

    Bonjour
    Je recherche toutes infos sur Grégoire Besson charbonniers.
    Ils étaient 2 l’oncle et son neveu originaire de Neuvéglise dans le Cantal. l’oncle résidait à Paris depuis 1781 et ha bitait rue de la Harpe (actuel Bd St Michel) Le neveu 7 place de l’hôtel de ville (bâtiment rasé en 1854 pour le percement de l’actuelle avenue Victoria.
    Je ne trouve plus aucune trace d’eux après 1837. Voir ma généalogie sur Généanet.
    Merci de votre aide et à bientôt
    Philippe Frémont

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  • Les Auvergnats de Paris 14 septembre 2016 14:32, par martin

    Bonjour,
    Un de mes arrieres grands peres est natif de la haute loire, des villages de Saint Arcons d’Allier et St Julien des Chazes.
    Issu de cette region, il l’a quittée en fin 1889 ou debut 1890 et s est etabli comme " nourrisseur" à Gennevilliers 92
    J ai entendu dire aussi "maraicher" .
    Il y a aussi exercé le metier de Terrassier.
    Son fils (mon grand pere) y etait "cocher"
    Je me pose souvent la question : "....mais qui lui a conseillé ?"..."quel moyens d informations a t il eu pour elaborer son projet ?"

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 15 juillet 2016 08:11, par Louis PETRIAC

    J’ai publié un ouvrage consacré à un quartier entier situé à la limite du 18e parisien et d’Aubervilliers où travaillaient pas mal de bougnats jusqu’en 1980 : Histoires d’Avant.
    Il y est également question du parcours d’un Cantalou de Saint-Simon, un dénommé Jean Laborie qui tenait une modeste échoppe rue de la Gare, rue aujourd’hui disparue : Le Roi du Café.
    Si certains d’entre vous souhaitaient se procurer ce témoignage, sachez qu’il vient d’être réimprimé sous l’ISBN n°978-2-918296-11-9.

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 23 mai 2016 16:45, par pierrep

    Je recherche des informations sur un négociant "vins limonades" originaire du Cantal (Giou de Mamou)ayant pour patronyme COUDERC. Une enseigne publicitaire à son nom figurait, paraît-il, en très bonne place, à l’arrivée des trains auvergnats en gare de Lyon (ou d’Austerlitz ?). Les plus anciens s’en souviennent. Les voyageurs arrivant d’Aurillac savaient tous que ce "Couderc" était un cantalou.
    Merci

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 15 mars 2016 04:48, par remi.S

    Bonjour, merci pour votre article. je ne vais pas parlé des régions, car à la limite dans une ville, ont a aussi des quartiers donc c’est sans fin et inutile, pour l’article.

    J’aimerais en savoir plus si possible sur Jean Codi car dans mon arbre généalogique, proche.

    je n’ai rien de lui, par contre, je possède beaucoup de choses de Pierre Jules CODI, qui viennent de Henriette Marie Christine REYNIER, donné à notre grand père, puis à mon père adoptif ont vas dire !

    Nous avons plus d’objet que de photos car ont nous à caché une bonne partie de l’histoire, mais avec ce que l’on a trouvé à la mort de notre grand père, je comprend mieux !

    Et NOUS avons les preuves "physique" de ce qui est dit dans le derniers paragraphe, sur la loge "Clarté" et le 24 rue de Sévigné à Paris, car mon père y allait encore petit, un petit logement au 2e étage, sans salle de bain sans trop rentrer dans les détails.

    Ont aimeraient bien en savoir plus sur leurs histoires, et voir en apportez plus aussi si cela est possible.

    Merci d’avance, car un peut perdu dans tout cela.

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 20 août 2015 21:31, par martin

    bonjour
    pouvez m indiquer le titre du livre qui parle de la venue des auvergnats a paris c est un livre qui raconte l histoire d une famille je crois qu a la fin ils ont tenu le café FLORE §
    MERCI

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 15 mai 2015 21:21, par ferreira pinto

    Bonsoir,
    Je viens auprès de vous pour quelques renseignement. Voilà il y a bien longtemps mes arrières grands parents BONHOURE je ne sais pas trop l’hortographe ont tenu le Massif Central j’en recherche la vérité et les renseignements avec photos à l’appui. Je vous remercie d’avance pour ces renseignements. Salutations Catherine Ferreira Pinto arrière petite fille de cette descendance

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 10 mai 2015 02:15, par Pradin Yvette

    Je viens de commencer l’arbre généalogique de ma famille.
    Sur l’acte de mariage célébré le 25 octobre 1852 à Brioude Haute Loire il est indiqué que mon ancêtre Etienne Pradinc né le 6 octobre 1830 à Chaudes-Aigues, avait pour père Guillaume Pradinc (mère Marie Besombes) lequel était marchand de charbon 16 rue saint amboise Paris 11e .Je suis à la recherche de tous les renseignements possibles.
    Avec mes remerciements
    Yvette Pradin

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  • Les Auvergnats de Paris 17 novembre 2014 20:12, par LAINÉ

    J’ai, du coté de ma grand mère paternelle, une longue lignée d’Ancêtres du Cantal, devenus ferrailleurs à Paris, qui me permet de remonter......au Moyen Age......
    C’étaient les BERTRANDIAS, de Trizac et de Menet.
    Ils ont eu une existence chaotique, mais admirable
    Si j’ai choisi la Médecine, mes cousins sont à la tête d’un petit empire industriel dans la Métallurgie.......

    Dr Laurent LAINÉ

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  • Les Auvergnats de Paris 17 novembre 2014 20:07, par LAINÉ

    Article passionnant.......
    Du coté des ascendants de ma Grand Mère Maternelle, décédée en 1971,j’ai plusieurs ancêtres qui ont connu ces difficultés, mais acquis une situation enviable.....
    Son père, mon arrière grand père, Alexis BARBÉS, né en 1851 à Laguiole ( Aveyron ),qui , orphelin de père à 12 ans, bâtit une petite fortune à Paris, en y exploitant petits bistrots, puis grandes Brasseries.
    Son grand père, du coté maternel, 2 fois mon arrière grand père, Jacques ALDIN, né en 1833 à St Chely d(’Aubrac ( Aveyron ),qui fit de même à Paris

    Dr Laurent LAINÉ
    94140 Alfortville

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  • Les Auvergnats de Paris 4 février 2014 08:02, par GAUTHIER

    Un de mes ancêtre originaire de la haute-loire(grand oncle)est "monté à Paris". Je ne connais pas son prénom, mais je sais qu’il était propriétaire d’un café et organisait spectacles et combats de boxe probablement à Vitry sur seine.
    Pouvez-vous m’indiquer comment retrouver sa trace dans les années 1930/1935.
    Merci par avance.

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 8 novembre 2013 07:58, par gauthier

    y a t il des Gauthier du cantal (vallée du mars) a paris

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  • Les Auvergnats de Paris 3 janvier 2012 11:59, par André Metzger

    Il faut ajouter à la bibliographie citée dans cet intéressant article, le livre de Françoise Raison-Jourde : La Colonie Auvergnate de Paris au XIXe siècle. Il a été éditée en 1976 par la commission des travaux historiques de la ville de Paris. Il me semble être le livre de référence sur le sujet et est consultable à la bibliothèque historique de la ville de Paris, à la bibliothèque de l’hôtel de ville ainsi qu’aux archives de Paris.

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 31 décembre 2011 18:29, par abracadabra37

    Toutes ceci révèle une chose : les Français ne connaissent pas la géographie, pas même celle de leur pays : tout ce qui voisine le Massif Central est "Auvergne".
    Et comme désormais son enseignement va être supprimé, la situation ne risque pas de s’arranger.
    Bonne année quand même.

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 31 décembre 2011 17:13, par Cgjc

    je tombe par hasard sur cet article sur les auvergnats ou pseudo auvergnats si j’ai bien interprété les échanges. Je me suis dit "ah mon Dieu Clochemerle n’est pas mort".
    Comme l’a bien écrit un bloggeur on dit bien parisien pour des banlieusards qui n’ont jamais mis les pieds à Paris.Il est vrai que certains préfèrent qu’on les prennent pour des parigots plutôt que pour des 9.3. Peut être que des non auvergnats, définition ci-dessus préfèrent qu’on les prennent pour des auvergnats pour les mêmes raisons que les habitants du 9.3.
    Heureusement il n’a pas que les auvergnats pour amuser le reste de la France : Nantes (celle du XXI ème siècle) est-elle Bretonne ou du pays de la Loire.
    Allez sans rancune sur ces remarques de la Saint Sylvestre

    Répondre à ce message

  • Les Auvergnats de Paris 31 décembre 2011 11:36, par Chalou

    Merci pour cet article. Je suis descendante d’Auvergnat, mais il est une corporation que vous n’avez pas évoqué dans cet article (mais je crois l’avoir lu dans un autre), celle des chiffoniers, biffins. Mon aieul a quitté l’auvergne, Salins vers 1840 et est devenu épicier dans Paris. Son fils, fut plombier, cocher. C’est son petit fils qui, chiffonnier, récupérateur de métaux a quitté Paris (18e), chassé par la mairie, s’est installé juste de l’autre côté des boulevards maréchaux, dans la Zone, créant ainsi avec les autres chiffonniers, les premières barraques de ce qui deviendra le Marché aux Puces. Aujoud’hui, l’un de ses descendants y est encore Antiquaire.
    Pour la petite histoire, il était une légende dans la famille comme quoi, l’un de nos aieux était Maire d’Aurillac. Ah, l’accent auvergnat, les transformations.... Après des années de recherches, j’ai enfin trouvé ce maire, a MAURIAC...et c’était un cousin de notre aieul.

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    • Les Auvergnats de Paris 4 septembre 2020 18:36, par nadege lallier

      Je suis descendante d Auvergnat,un aieul né en 1833 a monte
      a Paris marchand de peaux il a entrainé de nombreux cousins qui se sont installés en Normandie dans la récupération de chiffons et peaux . Mon père 4em génération a pris sa retraite en 1981 Les dernières années il ne faisait plus les peaux trés peu les cartons ainsi que les chiffons !
      surtout les métaux et la ferrailles !
      mon grand regret ne pas avoir fait de photos !

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  • Les Auvergnats de Paris 31 décembre 2011 06:54, par BarbeTorte

    Bonjour,

    Mon message vous paraitra incongru dans un sujet consacré à l’immigration des Auvergnats à Paris, mais les Auvergnats ont émigré vers de nombreuses régions de France.
    Ainsi en Bretagne, au pays bigouden, on trouve la trace de nombre d’entre eux.
    Serge Duigou, historien local réputé, leur a consacré une monographie : "Nos ancêtres auvergnats, l’immigration auvergnate en Bretagne. (Éditions Ressac 2004)
    Kenavo

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  • Les Auvergnats de Paris 25 mars 2011 16:03

    Bonjour,

    Habitant dans l’Aveyron, je recherche des photos des habits et plus spécialement des chaussures que portaient les bougnats (chaussures qui remontent sur la cheville.

    En avez-vous à me transférer ?

    Merci pour votre réponse.

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  • Les Auvergnats de Paris 24 janvier 2011 15:54, par thierry

    le titre d’auvergnat dépasse largement les limites géographiques que l’on connait. Car l’influence de l’Auvergne est telle qu’elle dépasse déborde largement sur les régions voisines. Mes ascendants sont du haut ségala, à savoir l’extrême nord est du Lot au contrefort du massif central ou le paysage annonce les puys du cantal, à la croisée de plusieurs régions puisqu’à moins de 50 kilomètres se situent la Corréze (Limousin), l’Aveyron (Midi-pyrénée) et surtout le Cantal (Auvergne). Le Lien principal étant le patois bien que différent d’un village à l’autre et facilement compréhensible par ses voisins, mais aussi l’art de vivre à travers sa cuisine généreuse, sa musique, ses habits traditionnels etc... si la nature y est rude, et comme dans tous ces pays, elle domine la mémoire de ses populations même et surtout lorsqu’elle a migré sous des cieux plus riches. Pour ma part je suis né en région Parisienne mais je garde en mémoire cette Auvergne de mes ancêtres, où désormais ils reposent sur les lieux qui les a vu naître, pour mieux boucler la boucle, car ils n’auraient jamais voulu la quitter.

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  • Les Auvergnats de Paris 28 septembre 2010 19:52, par RAIMBAUT Henri

    Charbonniers

    Cousins de nos mineurs
    Tu respires la poussière
    Trés costaud au labeur
    Tu réchauffes tes frères

    Aussi noir sans l’abattage
    Bougnat tu as ta charge
    Monter dans les étages
    Souvent au pas de charge

    La sueur, tu es en nage
    Les sacs sont si lourds
    Le travail, l’esclavage
    A la pointe du jour

    T’es costaud mon ami
    Carrure impressionante
    Pour ton pain et sa mie
    Faut gagner sa pitance

    T’es rentré dans la chaine
    Comme tes cousins mineurs
    Tu ménages pas ta peine
    T’es souvent en sueur

    Là reste ton domaine.....
    Le charbon et sa veine ?

    Une gueule noire du Nord
    à ses cousins bougnats : Henri Raimbaut (poete mineur)

    Voir en ligne : Bougnats

    Répondre à ce message

    • Les Auvergnats de Paris 27 mars 2021 16:10, par MAUCHAMP Frédéric

      Monsieur,
      Je ne sais pas si vous aurez ce message car voilà 10 ans que vous avez envoyé votre poème. Il me touche à plusieurs titres. Tout d’abord, votre nom : Raimbaut. La mère de ma grand-mère maternelle s’appelait Jeanne Adélaïde Raimbault et vivait à Paris. Son mari s’appelait Portefaix et était très probablement originaire du Cantal. Et enfin, ma grand-mère maternelle a épousé un gars du nord, Kléber Hien, dont la branche est originaire de Carvin et qui est mort accidentellement à la mine en 1954 alors que ma mère n’avait que 6 ans (ce fut pour elle un traumatisme). Je voulais donc vous saluer. Frédéric Mauchamp.

      Répondre à ce message

  • Bonjour,
    Descendante de bougnats originaires de Saint-Urcize (Cantal), Recoules-d’Aubrac et La Canourgue (Lozère), je cherche à localiser les commerces de mes ancêtres dans mon quartier (17e-18e arrondissements) dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
    Je possède des adresses grâce à l’Etat civil, mais pas celles de leurs commerces... quelles sources pourraient me permettre de les localiser, puis d’en retrouver idéalement des photographies ?
    Les patronymes concernés sont NICOLAS, SEGUIN et COSTERASTE (parfois orthographié COSTEROSTE ou COSTORASTE).
    Je vous remercie par avance très chaleureusement. Merci de me répondre par email.

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  • Les Auvergnats de Paris 8 juin 2009 21:27, par Michèle Cé

    Bonjour, je suis en train de rassembler des témoignages concernant la vie quotidienne à Paris dans les années 50. Je souhaiterais être mise en contact avec des Auvergnats de Paris, filles ou fils de bougnats, alors âgés d’une vingtaine d’années (ils ont probablement entre 70 et 80 ans aujourd’hui) . En connaissez vous ? Pourriez vous m’aider à les contacter ? En vous remerciant de votre coopération.

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  • Les Auvergnats de Paris 14 août 2008 15:20, par Le petit fils d’un Lozèrien de Paris ( Boussugue )

    où peut-on trouver l’hebdomadaire : L’Auvergnat de Paris
    d’avance merci et bravo pour l’article " les auvergnats de Paris"
    au plaisir.

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  • > Les Auvergnats de Paris 13 février 2007 09:42, par faye bernard

    Je cherche les coordonnés de Jean Anglade, et de Jean pierre D"Amico alias "Santiana" pour m’aider à écrire un livre. Merçi !

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    • > Les Auvergnats de Paris 22 novembre 2007 14:18

      Je ne sais pas de quand date votre message sur lequel je suis tombée par hasard . Si vous êtes toujours intéressé par mon père Jean Anglade, prenez contact avec moi et je vous donnerai son numéro de téléphone .
      Hélène Anglade
      michellehelene.anglade@orange .fr

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    • > Les Auvergnats de Paris 24 mai 2007 00:21

      Je suis J-P d’Amico si vous voulez mes coordonnées, laissez- moi votre adresse e-mail sur ce site de manière à ce que nous puissions communiquer à l’avenir.
      Cordialement.

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      • > Les Auvergnats de Paris 15 mai 2010 16:10, par mikaella

        Bonjour,
        Je suis surtout intéressée par votre nom : D’AMICO.
        C’est le nom de jeune fille de ma mère dont les parents et grand-parents sont nés dans la région de Rome.
        Avez-vous fait la généalogie de votre nom.
        J’ai toujours désiré la faire, après avoir fait celle du côté de mon père.
        Si vous voulez savoir qui je suis, et répondre à ce message en me laissant un mail, regardez toute mon histoire ... terrible !!! sur mon blog : http:justicemichele.centerblog.net
        Ravie d’avoir fait votre connaissance.
        Michèle.

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  • > Les Auvergnats de Paris 13 octobre 2006 07:41, par Quesnel Hervé

    Il est dommage qu’une fois de plus il y ait confusion entre Auvergnats et habitants du Massif central qui majoritairement ne sont pas auvergnats. Ce fut d’ailleurs à un moment de son histoire, une cause de division au sein même de la publication "L’Auvergnat de Paris".
    Hervé Quesnel

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    • > Les Auvergnats de Paris 31 décembre 2011 19:45, par Bastide.R
      • Bonjour :Le massif central englobe bien les départements de l’Aveyron,de la Corrèze,le Puy de Dôme,la Hte Loire,Allier,le Cantal (ces 4 derniers forment l’Auvergne)sans oublier le Velay.Mes souvenirs d’école sont très loin.Donc la distinction se fait par département Aveyronnais,Corréziens,etc. Il est bon de temps en temps de revoir notre France,nos régions,nos départements.Mon Gd-père était Aveyronnais et je dis toujours Auvergnat.Es-ce une erreur .
      • Comme quoi votre article interpelle.Bravo.
        Amicalement.

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    • > Les Auvergnats de Paris 28 mai 2009 13:39, par mat75

      On appelle bien Parisiens les banlieusards de proches jusqu’en loitaine banlieue, il n’y a pas de quoi s’offusquer...

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      • > Les Auvergnats de Paris 12 mai 2019 21:18, par Jean-Jacques G.

        Mais non, on ne le fait pas : en Ile de France, les Franciliens, selon une appellation certes récente (25 ans, 30 ?) se partagent entre Parisiens et si on veut banlieusards, sachant que cette appellation confond des gens qui n’ont pas le même mode de vie, et dans le fond pas la même culture, selon le département où ils résident mais aussi leur classe et leur habitat (il y a des points communs entre habitants du vingtième arrondissement parisien et habitants du Val d’Oise ou de la Seine Saint Denis, ou entre résidents des Hauts de Seine ou des Yvelines et des arrondissements de l’Ouest parisien). L’appellation "parisiens" est le symétrique de l’appellation "provinciaux", toues les deux sont des projections de l’extérieur, avec des connotations partiales dans les deux sens.

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    • > Les Auvergnats de Paris 26 octobre 2006 11:24, par L’auteur

      Comme certains disent frigidaire pour réfrigérateur voire frigo, scheppes pour soda à l’orange amère, le "parisien vulgaris" a décrété une fois pour toute que tous les "bougnats" étaient auvergnats bien qu’ils fussent pour la plupart aveyronnais.

      Mais l’Aveyron, le Cantal et même la Corrèze sont pour le vulgaris peccum Auvergnats avant tout et tous issus du même Massif Central. Georges Brassens, qui ne maniait pas si mal la langue française, n’a t-il pas chanté "L’Auvergnat" en hommage au Marcel époux de la Jeanne (à la cane) tout en sachant qu’il était corrézien : " Et n’en déplaise aux autochtones ".

      Disons pour finir que l’auvergnat que je suis devenu en m’établissant dans le Puy de Dôme n’a pas renié tout à fait le parisien que je fus durant mes cinquante premières années.

      Voir en ligne : Mon site

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      • > Les Auvergnats de Paris 6 août 2014 21:15, par ttoto

        Auvergnat de paris = cantalou ;aveyronnais ;lozerien
        Bref la Vallee du lot

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      • > Les Auvergnats de Paris 31 janvier 2007 19:40, par Quesnel hervé

        Bof, je ne vois pas en quoi votre vie personnelle est une réponse à mes affirmations. Et puis, ce n’est pas parce que une majorité de personnes dit une chose que la chose est vraie ; la majorité n’a pas raison simplement parce qu’elle est majorité. Il y a partout des Galilée que l’on aimerait voir au bûcher. Évidemment, et de plus, un seul avis peut tout autant donner tort. Ainsi, tout argument d’ordre personnel, tout argument approximatif ou sans preuve est suspicieux et écarte son émetteur.
        Ce que je dis le l’Auvergne historique est attestée. Ce que je dis du Velay aussi. Ce n’est pas mon invention, mais des faits accumulés pendant au moins deux miles ans.
        Ce que je me demande, c’est pourquoi on a éprouvé le besoin de changer les identités, à qui et à quoi cela sert-il ? Pourquoi est-il valable de se dire Auvergnat en Bourbonnais ou en Velay alors que se dire Vellave ou Bourbonnais vous ferez voir pour un homme du passé, au mieux, pour un réactionnaire antérévolutionnaire, un antirépublicain et le reste au pire.
        Les projets de la Région administrative Auvergne sont connus depuis longtemps et le changement de gouvernance n’y fait pas grand chose : développer Clermont-Ferrand pour en faire une métropole importante, arriver à 600 000 habitants (la Région en compte 1200 000. Cela ne peut se faire qu’au détriment du reste de la région y compris le Cantal, parfaitement auvergnat quant à lui.
        L’auvergnatisation est une entreprise de réidentification dont le but est de faire accepter ce mouvement centralisateur comme on accepte des sacrifices dans une famille. Un exemple entre mile : la CCI d’Auvergne se présente en introduction comme exerçant sur un territoire antique (Vercingérotix), ne parle que de l’histoire auvergnate proprement dite et occulte complètement l’histoire des autres composantes de la Région qui montreraient qu’il n’y a pas de légitimité historique à cette région. Qui lui demande de présenter une histoire réidentifiante ? En quoi serait-il si gênant de parler du reste ? C’est une manipulation et celui qui s’y prête est un manipulateur ; celui qui se contente d’écouter, de ne pas vérifier, de ne pas se poser de question est de l’espèce nombreuse de ces gens qui laissent tout dire et tout faire. Dans d’autres circonstances comparables (mais pas identiques, soyons d’accord) celui qui collabore à cette transformation et empêche la contradiction (c’est bien ici l’un des rares cas d’expression [merci de me le permettre]) est donc un collaborateur. Qui ne sait résister aux petites choses, comment résistera-t-il aux plus fortes ?
        Bon, voilà une ouverture pour tenter de comprendre les choses. Il y aurait encore à dire.
        À une autre fois, peut-être.

        Voir en ligne : > Les Auvergnats de Paris

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