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Nos ancêtres et le culte des reliques

Le mercredi 28 mai 2014, par Thierry Sabot

La découverte fortuite, dans un grenier du Roannais (Loire), d’images pieuses incrustées de petites "reliques authentiques" de saints, nous amène à nous intéresser à l’une des composantes essentielles de la pratique religieuse populaire : le culte des saints et de leurs reliques. 

Les reliques sont les restes d’une personne honorée comme un saint. Il peut s’agir du corps ou partie du corps du saint, parfois d’un simple morceau d’étoffe ou même d’un objet l’ayant touché. Les fidèles les conservent avec vénération et leur attribuent des vertus de miracles et de guérison. En effet, la dévotion populaire fait des saints des intermédiaires très proches et très puissants entre le christ, Dieu et les hommes. Pour sa part, l’Église insiste sur le fait que le culte des reliques et des saints est un culte de dulie et non d’adoration, réservé à Dieu seul.

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Un petit morceau de la soutane du vénérable Jean-Claude Colin, fondateur des Maristes.

Historiquement, le culte des reliques remonte aux martyrs des premiers siècles. Les fidèles venaient alors prier et écouter la messe sur leurs tombeaux. Puis, au Moyen-Age, les reliques, vraies ou fausses, font l’objet d’un véritable trafic (cf. le roman d’Ellis Peters "trafic de reliques").

Aux XVe et XVIe siècles, c’est "la grande époque des saints" et le culte de leurs reliques se développe de façon considérable. On les compte alors par milliers dans le royaume. Robert Muchembled (in Culture populaire et culture des élites) cite l’exemple de "l’abbaye de Saint-Bertin, à Saint-Omer (Pas-de-Calais), qui possède en 1465 un abrégé des principales reliques imaginables : parmi d’autres, des morceaux de la crèche de Jésus, de son berceau, de sa table, de sa tombe ; dans un œuf, un fragment d’étoffe taché du sang et de la cervelle du bienheureux saint Thomas, avec de la poussière des ossements de saint Hubert et de saint Quentin, dont on guérissait les infirmités et les accidents ; une autre relique de saint Hubert efficace pour la guérison des boiteux et de la rage..."

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Collé sur l’image, un petit morceau de soie ayant touché aux ossements de sainte Marguerite-Marie Alacoque.

Les lieux de culte ou de pèlerinage à la Vierge ou à un saint se multiplient : petites chapelles, niches aux carrefours des chemins, sources, fontaines, pierres, croix ou bois sacrés... Parfois, ce sont une statue ou une châsse contenant quelques précieuses reliques qui font l’objet de la dévotion des foules.

Dans toutes les régions, de nombreuses marches de dévotion et des processions de fidèles sont dédiées aux saints dans l’espoir d’obtenir de bonnes récoltes, de bons troupeaux, la fin des calamités ou la guérison des maladies. Car les saints les plus réputés sont les saints guérisseurs (st Fiacre, st Sébastien...) à qui les fidèles offrent des prières spéciales et des neuvaines, des cierges ou des ex-voto en accomplissement d’un vœu, en remerciement d’une grâce ou d’une guérison.

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La chambre des reliques à Paray-le-Monial (71)

Aujourd’hui, dans certaines campagnes, le souvenir des saints bienfaiteurs reste encore très vivace dans la mémoire populaire.

A noter d’ailleurs que, d’un point de vue généalogique, l’étude des prénoms donnés au baptême, atteste de l’importance du culte des saints locaux.

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Le vénérable A. Chevrier, fondateur de la providence du Prado (1826-1879). Un cachet de cire atteste de l’authenticité du morceau d’étoffe.

Ainsi, dans le Velay (43), les registres d’état civil, du XVIIe siècle au XIXe siècle, regorgent d’enfants prénommés Régis en l’honneur de saint Jean-François Régis, apôtre missionnaire du Velay et du Vivarais.

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Un morceau de la toile cirée sur laquelle a reposé le corps du bienheureux J. M Vianney (le curé d’Ars), depuis l’exhumation jusqu’à la mise en châsse. 16 juin 1904 - 2 avril 1905.

De même, presque tous les villages et toutes les églises possèdent une statue et un vitrail dédiés à ce saint. Enfin, dans de nombreuses maisons d’habitation, des images et des objets de piété témoignent de la persistance de la dévotion populaire à ce personnage.

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Morceau de l’étoffe ayant touché à la Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (au dos, est noté le passage suivant : "Les personnes qui reçoivent des grâces par l’intercession de Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus sont priées d’en communiquer le récit au Monastère des Carmélites de Lisieux (Calvados).

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10 Messages

  • Nos ancêtres et le culte des reliques 3 novembre 2014 09:46, par Mollaret

    Bonjour

    Merci de ces informations précises et imagées sur le culte des reliques.

    Notre association s’intéresse aux cultes à saint Jacques. Nous sommes intéressés à coopérer avec tous les visiteurs de ce site qui pourraient contribuer à enrichir notre inventaire du patrimoine jacquaire, dont les reliques et reliquaires : http://www.saintjacquesinfo.eu/index.php

    Merci d’avance à qui pourra enrichir cet inventaire. Il sera bien entendu mentionné comme contributeur

    Répondre à ce message

  • Nos ancêtres et le culte des reliques 4 juin 2014 19:40, par Thierry Vialatte de Pémille

    Bonjour.

    la vénération des reliques est un moyen de rendre un juste culte à Dieu, au travers des objets que le Christ a lui même touché, ou par l’intermédiaire des ses saints. Ainsi on n’adore pas des reliques, mais on les vénère, car c’est Dieu seul que l’on adore en sa Sainte Trinité. C’est par ce même moyen que certaines reliques sont associées à des miracles ou à des guérisons miraculeuses, manifestations de la puissance divine, et non d’une puissance "magique" de l’objet lui-même.

    Si l’Église catholique encourage cette vénération des restes des saints, c’est aussi parce que, suivant son enseignement, l’âme est unie au corps, non seulement durant notre vie terrestre, mais aussi au jour du jugement dernier lorsque les élus ressusciteront avec leur âme et leur corps et où les damnés souffriront dans leur chair. C’est avec un respect tout particulier que l’Église catholique considère les fragments des corps des saints martyrs. Ils témoignent de ces terribles exécutions qui, offertes avec soumission à Dieu, leurs valurent les palmes du martyre et leurs ouvrirent toutes grandes les portes du royaume de Dieu. C’est ce qui fait que les reliques sont beaucoup plus que des souvenirs historiques, c’est un moyen proposé par l’Église de louer Dieu.

    Mais en dehors du culte des reliques lui-même, beaucoup de nos contemporains s’étonnent, parfois à juste titre, du nombre anormalement élevé de reliques encore en circulation, malgré le nombre restreint des saints et les vicissitudes de l’histoire. Mais cette apparente contradiction vient de la confusion entre plusieurs sortes de reliques.

    Les reliques de première classe : il s’agit d’objet directement liés à la vie de Notre Seigneur Jésus Christ ou d’une partie du corps d’un saint (y compris de minuscules fragments). Plus vénérables encore sont les "reliques insignes" comme celles de la Passion (fragment de la Croix, colonne de la flagellation, ...) ou des parties très importantes du corps d’un saint. La conservation de reliques insignes dans un lieu privé peut être soumise à autorisation de l’évêque du lieu.

    Les reliques de deuxième classe : il s’agit d’objets dont un saint à fait usage de manière habituelle ou qu’il a touché de son vivant (un morceau de vêtement, un objet de dévotion lui ayant appartenu, ... ).

    Les reliques de troisième classe : il s’agit d’objet ayant été mis en contact avec une relique d’une des deux premières classes sous la surveillance des autorités de l’Église catholique. Il ne s’agit pas, comme on le dit parfois, de faux officiels, mais d’objets de dévotion, souvent d’une matière similaire à l’original, généralement destinée à un usage privé, afin de soutenir la prière des fidèles. Beaucoup de ces reliques, disposées dans des custodes, ornaient les oratoires privés qui se multiplièrent à partir du XVI° siècle.

    Chaque relique, pour être considérée comme telle par l’Église catholique, doit être scellée et accompagnée d’un "authentique". Ce document, frappé d’un sceau d’attestation, précise pour chaque relique sa description, sa nature, les circonstances de son "invention" (conditions dans lesquelles elle a été isolée, retrouvée ou fabriquée pour la troisième classe). Mais ces "authentiques", généralement rédigés en latin, ont souvent été égarés. Ainsi, l’étonnement devant le grand nombre de reliques vient du fait que beaucoup de celles que nous croyons être du premier ordre sont en réalité du troisième et ont perdus leur authentique.

    Cordialement

    Thierry

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    • Nos ancêtres et le culte des reliques 4 juin 2014 21:13, par Christian Dars

      Le dernier article évoque des "reliques de 1re, 2e et 3e classe ! On se croirait sur le quai d’une gare dans les années 1950 ! Quelle est cette plaisanterie ?
      Etant de foi Protestante, si je reconnais la "sainteté" de tel ou tel homme ou femme dans sa vie humaine, je ne vais pas chercher à "collectionner" des reliques le (ou la) concernant comme a pu le faire LOUIS IX dit Saint Louis, qui a ACHETE un "fragment de la vrai croix" et une ou plusieurs épines de la couronne que les Romains ont offert au Christ. Que savait-il de l’AUTHENTICITE de ces"reliques" ?
      RIEN compte tenu du niveau de la science de l’époque, ce qui ne l’a pas empêché de vider les coffres de l’Etat pour ces acquisitions dont on lui rend grâce aujourd’hui encore .
      Les Protestants ont connu leurs martyrs brûlés par les feux de l’inquisition. Jean HUSS, fut l’un des tous premiers. Martyr , il est, Saint , non ; objet de vénération et d’exemple, oui ; mais surtout pas objet de culte. Les Protestants préfèrent s’adresser directement à Dieu qu’à ses "saints". (vieux proverbe).
      Je ne sais plus quel correspondant a rappellé que l’Eglise Chrétienne des premiers temps s’est "greffée et superposée" à des croyances multidéïstes et c’est ainsi que le culte des saints et de leurs reliques sont apparus.
      Aujourd’hui encore la prière à Marie contient cette phrase :" Sainte Marie, MERE DE DIEU...", serait-ce donc Marie la Déesse, au sens de la Déesse Mère, adorée par toutes les "civilisations" paléolithiques, et non pas la Sainte Trinité ? Que lecteurs se rassurent, je sais ce que veut dire ce texte EXACTEMENT, mais entendu au sens premier, il y a de quoi se poser la question !
      Mon "post" n’a peut-être que peu de rapport à la question de départ concernant les reliques, mais il y a des choses ou des croyances que le vieux "parpaillot" que je suis ne peut admettre !

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      • Nos ancêtres et le culte des reliques 7 juin 2014 09:54, par g p ROMAN

        le culte des reliques ,un commerce comme un autre,une forme traditionnelle d’échanges,et de rentrées de numéraires,d’emplois à la clé(sic) dans les boutiques des boutiquiers présentes dans tous les lieux où subsistent des parfums de sainteté:livres,médailles,comestibles,savonnettes,liqueurs,boules à neige,statuettes,etc—un culte de pipeules caduques qui se maintient tandis que celui des pipeules contemporains ne cesse de se renouveler et amplifier d’année en année,à voir les boutiques de "produits" "dérivés" autour du floutebaballe,de la chansonnette,du vélocipède à mesurettes de produits détonnants,etc-rien de nouveau sous le soleil,bulletin méteo

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      • Nos ancêtres et le culte des reliques 6 juin 2014 12:55, par vialatte de pémille

        Benoît XVI expliquera mieux que moi l’intérêt de ce que l’on appelle les sacramentaux, donc autant citer son catéchisme :

        353. Quelles sont les formes de piété populaire qui accompagnent la vie sacramentelle de l’Église ?

        "Le sens religieux du peuple chrétien a, de tout temps, trouvé son expression dans des formes variées de piété qui entourent la vie sacramentelle de l’Église, telles que la vénération des reliques, les visites aux sanctuaires, les pèlerinages, les processions, le chemin de Croix, le Rosaire. À la lumière de la foi, l’Église éclaire et favorise les formes authentiques de piété populaire."

        Pour ce qui est des reliques, comme pour les apparitions de Lourdes... l’église n’a jamais obligé personne à y croire, et la seule chose à laquelle tout bon catholique doit croire c’est à ce qui est dit dans le credo, dans les dogmes de l’église (voir catéchisme de l’église catholique)

        A force de vouloir spiritualiser la foi, on la désincarne. Or notre religion est une religion de l’incarnation : Dieu fait homme. La chair a donc de la valeur pour nous. il ne faut pas oublier que le message du Christ a toujours été annoncé en se fondant sur les réalités humaines y compris les plus banales et les plus terre à terre : la faim , la soif ,la douleur etc... Aux premiers temps la vénération des reliques des martyrs était chose courante et fortifiait la foi des fidèles. Ce n’est pas un hasard si leur vénération existe dans toutes les Églises remontant au premier millénaire.

        Vivons donc dans la Vérité, prions avec constance, « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés » Saint Luc 6, 36-38

        La vénération des reliques, au même titre que le signe de croix ou la bénédiction, est un support à la piété des fidèles, Affirmer que cette vénération est "objet de culte", pourquoi pas "idolâtrie", est une vaine polémique qui cache mal un mépris de la piété populaire et de la foi des gens simples et humbles. Une foi intellectualisée qui se coupe de ses racines populaires est destiné à se dessécher.

        Même si les reliques n’entrent pas dans la manière dont je tente de comprendre la foi , elle peuvent constituer pour certains un support légitime à leur propre expression de la foi. L’important n’est pas la vénération des reliques qui ne peut constituer une fin en soi, mais ce à quoi elles appellent. La question est donc : de quelle foi la vénération des reliques est elle le support ? La foi au Dieu de Jésus Christ ou une forme culturellement christianisée de paganisme ? Sur ce plan nous sommes tous à égalité, quelle que soit l’expression de notre foi , elle est en permanence à purifier au regard de l’Évangile.

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      • Nos ancêtres et le culte des reliques 6 juin 2014 11:33, par Derelle

        Bonjour, Bien que de souche chrétienne, je suis d’accord avec ce "parpaillot" pour trouver ce culte excessif. On est plutôt dans le domaine de la magie pour abuser le bon peuple inculte..

        Mais tout de même, si l’on mesure le taux de vibration autour des dépouilles de certains saints exposé aux visites du public (Vincent de Paul, Thérèse, etc), on est surpris par le taux élevé des vibrations.

        Je ne sais pas dire si c’est du à la sainteté du défunt ou aux dévotions des milliers de personnes qui sont passées devant sa dépouille...
        A chacun son explication.
        Cordialement, Bernard

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  • Nos ancêtres et le culte des reliques 30 mai 2014 22:44, par streicher

    Depuis quelques mois, la basilique de Marienthal (67) est dépositaire d’une relique de Jean-Paul II : un morceau de tissu imprégné de sang prélevé par son médecin.

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  • Nos ancêtres et le culte des reliques 28 mai 2014 21:11, par Michel Guironnet

    Bonsoir,

    En complément cette définition extraite de Wikipédia :

    Le culte de dulie est, pour l’Église catholique romaine, le culte réservé aux saints, par opposition au culte de latrie, réservé à Dieu, et au culte d’hyperdulie, réservé à la Vierge Marie.../...

    Pour les théologiens catholiques, la différence entre le culte de dulie et de latrie n’est pas une différence de degré, mais de nature : il y a autant de différence entre les deux, qu’entre Dieu et sa créature.

    Il doit aussi y avoir des degrés dans le culte de dulie : le culte du saint lui-même est plus important que le culte d’une relique, par exemple. C’est ce qu’on appelle la dulie absolue et la dulie relative.

    Le culte de dulie revêt deux formes :

    la vénération : témoignage du respect dû à un saint ;
    l’invocation : demande d’intercession en vue d’obtenir un avantage particulier.

    Cordialement.
    Michel Guironnet

    Répondre à ce message

  • > Le culte des reliques 3 mai 2005 21:24, par ERIC VARIN

    Bonjour,

    A l’origine, les reliques désignent bel et bien des supports, par lesquels s’expriment la croyance et la ferveur religieuse de l’Homme. On arrive alors à l’oeuvre majeure de Jacques de VORAGINE, qui nous relate la vie et le culte des saints......Mais d’un autre côté, on peut opposer à ce culte des premiers martyrs (on remarquera notamment le symbolisme des premiers martyrs gaulois, ceux de LYON et notamment Sainte BLANDINE) la volonté de l’Eglise (on ne peut parle encore de Vatican) d’imposer sa doctrine à l’unanimité. Or, comment le faire face à un peuple, dont l’héritage est polythéiste. Chaque intervention naturelle (Eau, foudre, tremblement de terre,.....) , chaque action humaine (guerre, travail du bois,...),..., étaiot alors incarné par telle ou telle divinité, qui pouvait , selon les régions, changer de nom ou d’attributs...Quel meilleur moyen pour l’Eglise Chrétienne d’imposer le monotheisme en se servant du polytheisme initial. Pour ce faire, aucun texte n’existait, c’est pourquoi les apocryphes furent utiles et nécessaires à l’eglise ....Des divinités diverses, on passa aux saints, qui ne sont rien de plus rien de moins, qu’une ancienne version de la hiérarchie divine celtique

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  • > Le culte des reliques 15 février 2005 15:41, par Ti-Grolasson

    Bonjour !
    Je suis originaire de THIZY (69240) mais mes attaches profondes sont à Mardore, dans un village voisin. A Mardore, où ma grand’mère, Jeanne-Eugénie SIMON épouse LACROIX Jacques, était d’une piété ... comme seuls ceux qui avaient, comme elle, vécu 3 guerres, pouvaient l’avoir : il fallait bien se raccrocher à quelque espoir, dans ces cas-là, et dans une famille où le père, les cousins, les oncles et les hommes du voisinage mouraient par grappes lors des guerres où on les envoyait comme chair-à-canon, il valait mieux CROIRE en une vie meilleure après celle-là et PRIER pour que " ça " s’arrête un jour !
    Ma grand’mère avait une vénération particulière pour les pantoufles du Curé d’ARS, en dépôt à la Cure de MARDORE, et ces reliques lui ont donné un espoir inouï et une confiance aveugle en la prière et la dévotion ; disons que ça lui a permis de SURVIVRE, tout simplement.
    Las ! En 1942, puis 1943, elle a perdu son fils et son mari à 6 mois d’intervalle : plus rien n’a pu la consoler, pas même les reliques de Jean-Marie VIANNEY : trop, c’était trop ... et la dépression, qu’on appelait neurasthénie à l’époque, la fit tomber dans un état de souffrance morale dont seule la mort la délivra...15 ans plus tard, le Prozac n’existant pas ...
    Bien-aimées pantoufles du Curé d’Ars ! Sait-on seulement ce qu’elles sont devenues ??? Elles ont servi de "médication" à tant de gens dans la souffrance ! Je ne dis pas qu’il faudrait en continuer le culte, non, bien sûr ! mais TOUT ce qui peut rendre l’ESPOIR aux accidentés de la vie devrait être respecté.

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