En 1639 :
Establissement du bureau des porteurs de lestres.
Ladicte année, du mois d’aoust 1639, ledict bureau a esté estably en ladicte ville du Puy, de porteurs ordinaires pour aller de ceste dicte ville à Tholouze, Lyon, Monpelher et Paris et autres lieux, par un porteur ordinaire pour sçavoir nouvelles de huict en huict jours et de quinze en quinze jours ; laquelle charge a esté prinze par un porteur de Lyon, lequel se nomme ........... (sic, le nom est absent). Donc le pays ly a passé la somme de six cenx livres, outre ce qu’il lève ............. (sic, un mot absent) des pacquestz par once, et tient son bureau dans la maison des hoirs de feu Sabadel au Greffe, audevant la maison de feu monsieur Gulhaume Bertrand, en son vivant juge-maige [1] de ladicte ville.
Abolly dans ladicte année, car ledict partizan ne y trouvet poinct son compte, lequel se retira à son pays, et du depuis a esté restabliz par mestre Douzon, agulhitier [2] du Puy.
- Une marque postale de Viene (Dauphiné) au XVIIIe siècle
- On remarque l’inscription manuscrite "de Viene" écrite avec un seul "n" au lieu de deux. Le "de" signifie "au départ de Vienne". (Photo et document Michel Guironnet).
En 1643 :
Rétablissement de la poste aux lettres au Puy.
Ladicte année 1643, et au mois d’apvril, par deslibération des messieurs des Estas, du séneschal et bureau de la ville du Puy, a esté résollu estre nécessaire d’y avoir un bureau ou un homme que se chargeât d’avoir les quatre porteurs ou messagers de ladicte ville, que à sa dilligance fissent le voyage de Tholouze en quinze jours, et celluy de Lion en huict jours : ce qu’a esté arresté et nommé pour mestre dudict bureau des lestres et pacquetz, et pour en tenir registre, afin qu’il ne s’esgare rien et en avoir fidelle responce, c’est François Gustave qu’a esté clerc de monsieur le juge-maige ; et pour le nom des messagers, c’est Jacques Savin, Joseph Morel, ............ (sic, un nom absent) Delpuche, Tallamandier, et Barthélémy dict Courpoural, lesquels partagent ce que leur a esté taxé avec ledict mestre du bureau, et que quand n’y auroit que quatre lestres, il fault qu’ilz partent le jour que leur a esté marqué et de retourner en ceste ville ausy le jour asigné, où l’on se doibt randre dans ledict bureau pour balher ou recepvoir leurs dicts pacqués, et leur payer suivant la taxe qu’on leur en a faicte, c’est asçavoir : les lestres missives deux sols, et les ................. (sic, la phrase n’est pas terminée !).
Source : pages 143 et 189 des Mémoires d’Antoine Jacmon, bourgeois du Puy, ouvrage présenté par Auguste Chassaing, Le Puy-en-Velay, 1884.