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La généalogie, on sait quand ça commence, mais jamais quand ça finit...

Le jeudi 13 décembre 2012, par Olivier Sabot

La généalogie est comme un engrenage. Si on y met le doigt, on risque d’y passer le bras ! C’est ce qui m’est arrivé dernièrement. Ainsi quand on démarre une recherche en généalogie, on peut vite dériver sur autre chose et aboutir à un résultat encore plus intéressant que ce à quoi on s’attendait !

Je cherchais dans les recensements de la commune d’Assé-le-Boisne dans la Sarthe des informations sur le grand-père paternel de ma grand-mère maternelle, Pierre Louis François Vautier, né dans cette commune le 24 septembre 1859.

Mais les premiers recensements disponibles en ligne pour la commune ne débutent qu’en 1906.

Qu’à cela ne tienne, j’ai donc décidé de regarder, au cas où...

Premier constat, de Pierre Louis François point, en revanche, j’ai trouvé quelque chose d’autre : Anne Vautier et sa fille Maria. Et ce sont les seuls Vautier existant dans cette commune en 1906. Chose étonnante, les Vautier étant arrivés en 1781 à Assé, je pensais qu’il y aurait beaucoup plus de Vautier que cela.

Mais, ayant une Anne Vautier, enregistrée comme "chef de famille", âgée de 68 ans et vivant avec sa fille Maria âgée de 39 ans, je me suis dit que j’allais plier l’affaire en quelques minutes et trouver la filiation de cette apparente fille-mère vivant avec sa fille.

Mais il s’agit de généalogie et pas de mathématiques et les choses se sont avérées plus complexes qu’il n’y paraissait de prime abord.

Acte I - La découverte

Les recensements de la commune d’Assé-le-Boisne pour l’année 1906 nous donnent une seule famille Vautier constituée comme suit :

  • Anne Vautier, chef de famille, cultivatrice, âgée de 68 ans et née à la Fresnaye.
  • Maria Vautier, sa fille, aide aux cultures, âgée de 39 ans et née à Assé-le-Boisne.

On a donc apparemment une mère célibataire vivant avec sa fille. Allons donc regarder l’acte de naissance de Maria pour en savoir davantage.

Maria ayant 39 ans en 1906, elle a dû naître vers 1867 et effectivement, le 13 juin 1867, je trouve ce que je cherchais, mais pas exactement...

J’ai en effet l’acte de naissance de Maria Anne Antoinette Vautier, fille de Julien Vautier, 36 ans, tisserand et de Marie Anne Chailloux, 29 ans, sans profession, son épouse.
J’apprends aussi dans l’acte qu’ils se sont mariés à la Fresnaye il y a environ 5 ans, commune d’où est native la mère de l’enfant.
La déclaration est faite par deux personnes dites "amis des père et mère", à savoir Julien André Dagron, 35 ans, propriétaire et Pierre Alexandre Pouquet, 31 ans, instituteur. D’ailleurs, l’acte est signé par tout le monde.

Ainsi, le recenseur s’est trompé lorsqu’il a écrit le patronyme d’Anne Vautier, car il aurait dû écrire Anne Chailloux, veuve Vautier...

Donc, première surprise, il ne s’agit pas d’une mère célibataire, mais bien d’une femme mariée et sa fille est "légitime". Comme quoi, en généalogie comme partout, il ne faut se fier aux apparences, mais toujours trouver des preuves !

Acte II - La suite de l’aventure

J’ai donc un couple et une fille, mais ce Julien ne me dit rien !

Allons donc à la Fresnaye pour trouver un acte de mariage Vautier/Chailloux vers 1862.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je trouve le 28 avril 1862, le mariage de Julien Vautier avec Anne Marie Chailloux.

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Julien Vautier qui signe à son mariage en 1862
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Marie Anne Chailloux qui signe à son mariage en 1862

Cet acte de mariage donne les informations suivantes :

  • Julien Vautier, 31 ans, cultivateur, domicilié à Assé-le-Boisne y est né le 12 août 1830 du mariage de Julien Vautier, 66 ans et de Marie Duval, 63 ans, tous deux cultivateurs à Assé.
  • Anne Marie Chailloux, 24 ans, sans profession, domiciliée à la Fresnaye y est née le 1er mai 1837 du mariage de Pierre Léonard Chailloux, 58 ans et d’Anne Julienne Alix, décédée le 6 juin 1847.
  • un des témoins, Pierre Baumelet est dit beau-frère de l’époux et cousin germain de l’épouse !

Il m’apprend donc deux choses intéressantes :

  • je pense avoir trouvé le lien avec mes ascendants car l’arrière-grand-père de Pierre Louis François Vautier, Jean Charles Vautier, a eu plusieurs enfants dont un Julien Vautier, né le 27 septembre 1795. Or, si je n’ai aucune certitude pour le moment, les âges correspondent avec le Julien Vautier père.
  • Pierre Baumelet est peut-être le lien qui a permis aux futurs époux de se rencontrer car si la Fresnaye et Assé-le-Boisne sont proches, sa présence à ce mariage indique que leur rencontre n’est pas forcément due au hasard.

Acte III - Retour sur les TD

De retour aux registres d’état-civil de la commune d’Assé-le-Boisne, j’entreprends alors de scruter les tables décennales sur la période allant de 1862 à 1906 pour essayer de comprendre pourquoi la mère et la fille vivent seules.

Pour les naissances, je trouve que deux familles Vautier ont eu des enfants sur cette période :

  • la famille de Julien Vautier, époux de Marie Anne Chailloux.
  • la famille de René Vautier, époux d’Henriette Mézerette.

Concentrons-nous sur Julien et son épouse. Je trouve :

  • Alexandre Jules, né le 8 mai 1864.
  • Léopold Eugène Zéphir, né le 9 octobre 1865.
  • Maria Anne Antoinette, née le 15 juin 1867.

L’analyse des tables décennales des décès sur la même période, puis le contrôle des actes de décès me donne beaucoup de choses :

  • le petit Léopold Eugène Zéphir est décédé le 12 juillet 1866 à 9 mois.
  • René Vautier, fils de feus Jean Vautier et Anne Perdereau est décédé à l’âge de 73 ans le 15 octobre 1864. Il était époux de Marie Besnault et les comparants à l’acte sont ses deux neveux Julien Vautier, 34 ans, cultivateur et Cénery Jean Vautier, 41 ans, cultivateur. Or il se trouve être un des fils de l’arrière-grand-père de mon ancêtre Pierre Louis François.
  • Julien François Vautier, fils de feus Jean Vautier et Anne Perdereau est décédé à l’âge de74 ans le 26 août 1870. Il était veuf de Marie Duval. C’est la preuve qui me manquait pour établir le cousinage avec Maria Vautier...
  • Louis François Vautier, fils de feus Pierre Vautier et Constance Ribot est décédé à l’âge de 56 ans le 26 novembre 1876. Il était époux de Félicité Marie Louise Vannier. Encore un cousin identifié car Pierre Vautier époux de Constance Ribot est mon ancêtre, fils de Jean Charles Vautier et Anne Perdereau.
  • René François Vautier, fils de feux Pierre Vautier et Constance Ribot est décédé à l’âge de 67 ans le 5 octobre 1889. Il était époux d’Henriette Jeanne Mézerette. Le déclarant est Georges Vautier, son fils. Voilà donc la trace de ce René Vautier père de plusieurs enfants sur ma période de recherche.
  • Julien Vautier, fils de feus Julien Vautier et Marie Duval est décédé à l’âge de 62 ans le 8 février 1893. Il était né le 12 août 1830 et était époux de Marie Anne Chailloux, 54 ans... La boucle est bouclée.

Au-delà de cet étalage assez indigeste de noms et de dates, j’ai eu la satisfaction, en quelques heures de comprendre ce que le recensement de la commune d’Assé indiquait, et surtout d’établir le cousinage qui existe entre ma branche et Maria Vautier.

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Cousins au 6e degré civil...

Acte IV - Retour au recensement

Après avoir établi le lien qui existe entre les deux branches, je suis revenu aux listes nominatives et ai regardé ce qui se passait après 1906.

En 1911, je trouve le même "couple" mère-fille. À cette époque, la mère a 74 ans et sa fille 44 ans.

En 1921 (pas de recensement en 1916 pour les raisons qu’on imagine...) je ne trouve plus personne à l’Echenay, village où les deux femmes vivaient, mais je trouve dans un autre village Alexandre Vautier et sa femme Eugénie Blavette. Le couple vit avec la mère d’Eugénie, Euphrosine Berteau et une domestique. Alexandre Vautier est dit être né en 1864, cela pourrait donc être le second fils de Julien Vautier et Marie Anne Chailloux, mais n’ayant pas retrouvé son mariage d’avec Eugénie Blavette, je n’en suis pas certain à 100%.

En 1926, on retrouve le couple Alexandre Vautier et Eugénie Blavette, seuls, à Echenay, au numéro 6.

Il est donc possible que la mère et la fille (?) soient décédées entre 1911 et 1921.

Acte V - Tous cousins !

Grâce à cette recherche initiale, j’ai pu non seulement trouver une cousine issue de germain de mon ancêtre, mais en remontant le fil j’ai pu identifier d’autres cousins et cousines ainsi qu’une partie de leur descendance.

Quoi qu’il en soit, j’ai aussi découvert que les Vautier se sont établis à Assé-le-Boisne en 1781 après le mariage de Jean Charles Vautier avec Anne Perdereau mais que 140 ans plus tard, seul un descendant y vivait. Et encore, ce dernier n’ayant pas eu d’enfants, il n’y a plus à ce jour de porteur de nom, provenant de cet ancêtre, qui y vit.

Et vous, avez-vous établi des cousinages en procédant de la sorte ?


Voir en ligne : La généalogie, on sait quand ça commence, mais ...


Cette aventure montre que si on veut bien s’en donner la peine, on peut trouver des choses très intéressantes en partant d’un simple relevé sur un document administratif et que nos familles sont décidément très vastes !

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22 Messages

  • Bonjour Mr Sabot,
    J’ai lu avec intérêt votre reportage sur votre généalogie.
    C’est bien rédigé,j’en veux pour preuve que j’ai réussi à suivre jusqu’au bout votre cheminement.
    Je me trouve dans votre situation de recherche assez souvent dans le département Eure et Loir et Yvelines. Ceci provoque une excitation pour persister.
    J’ai,dans ma famille une grand-mère "fille mère" je vais donc insister pour trouver : où, quand, comment, pourquoi !
    Cordt

    Répondre à ce message

  • Pour répondre à Monsieur Sabot,je ne peux que confirmer.
    J’étudie une cousinade et un cousin éloigné issu de la branche Foucault, à desancêtre qui remontent au Moyen-âge
    et aux mérovingiens etc.La curiosité l’emporte, je continue
    cette étude.

    Répondre à ce message

  • bonjour à tous,
    Effectivement, pour avoir cherché souvent dans les recensements, j’ai pu remarqué que la majeur partie du temps c’est le nom d’épouse des femmes qui est utilisé.
    bonnes recherches à tous

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  • oui, pour plusieurs genealogies et plusieurs branches, les recensements apportent beaucoup ; lieux de naissance (important pour les personnes venant d’autres départements) c’est comme cela que j’ai voyagé dans la creuse, hautes-pyrénées, haute-garonne en passant par la seine-et-marne, l’aisne, la marne, l’aube.... dans les recensements, il n’est pas rare de trouver une veuve chef de famille et portant le nom de son époux ; avec les recensements avant 1906, les précédents révélaient le nom de jeune fille de l’épouse ; on découvre également des enfants supplémentaires...des enfants en nourrice, etc...et finalement on commence la généalogie pour sa branche directe, et puis on découvre les cousins, et là, on cherche toujours plus....c’est comme une drogue, mais celle-là est sans danger...et plus on remonte dans le temps plus on apprend de choses avec les registres paroissiaux, à la fin de chaque année, certains faits historiques, si les récoltes étaient bonnes, les catastrophes naturelles enfin une météo qui n’était pas toujours bonne, enfin comme maintentant quoi. Je pense que c’est une matière à enseigner à l’école.... ; I y a aussi le plaisir de retrouver des cousins et cousines, enfin plein de choses positives.

    Répondre à ce message

  • Bonjour,
    Un jour quelqu’un m’a dit qu’i fallait être patient en généalogie, il faut aussi du temps, surtout quant on est pas sur place j’ai pu le constater. La persévérance il n’y a que ça de vrai. Malgrè tout avec tous ces noms on s’y perd un peu j’ai le même problème dans la famille Renouf.
    Bon courage pour la suite
    Nelly

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  • La généalogie, on sait quand ça commence, mais jamais quand ça finit... 15 décembre 2012 11:18, par Alain Fernand Yvon MOTTARD

    Bonjour,
    Je vous comprends.
    Moi-même, j’ai fait d’énormes recherches et j’ai retrouvé des ancêtres et surtout des cousins et cousines en France, en Belgique et en Suisse. Grace au cousin de Belgique qui est de la 15e génération et moi de la 14e génération. Nous sommes remontés à l’an 1350 julien en Belgique.(concernant le nom MOTTARD - MOTTART - MOTARD - MOTAR).
    C’est comme une drogue, mais à la seule différence, nous ne risquons pas d’en mourir.
    Généalogiquement votre.
    Alain Fernand Yvon MOTTARD

    Répondre à ce message

  • Bonjour,
    les recensements apportent des renseignements importants j’ai réussit à remonter l’ascendance de mon grand père paternel grâce à un recensement donnant le prénom d’un de ses oncles et un âge approximatif.
    Ma mère se rappeler qu’il lui avait été dit par la grand mère de mon père qu’un mariage d’un frère avait eu lieu à Périgueux. J’avais à Concarneau les mariages de tous les autres frères. J’ai donc cherché aux AD 24 (qui n’était pas encore en ligne) un mariage de DUBOIS Charles Auguste, trouvé facilement sur les décennaux j’ai ainsi pu trouver le lieu de mort de le mère identique au lieu de vie du père et du fils Nantes. Sur les actes de décès j’ai pu trouver les lieux de naissance Rosporden et Quimper.
    Et ainsi voir que Jacques Guillaume DUBOIS le père lieutenant des douanes né à Rosporden (29) avait un père sabotier né dans le Cantal, des grand parents maternels : le mari gendarme provençal, la femme né en Alsace d’un père militaire Périgourdin et d’une mère née sans doute dans le nord, elle aussi d’un père militaire ; mais là je suis toujours en recherche j’ai trouvé la naissance d’un frère en Belgique en 1720.
    merci pour ces très intéressants articles

    Répondre à ce message

  • Bonjour
    pour moi, généalogiste passionné, la généalogie n’est que le point de départ d’une longue quête pour tenter de comprendre comment vivaient nos ancêtres.
    Qu’ont-ils accompli dans leur vie ? Quelles ont été leurs relations avec les autres ? Que s’est -il passé dans leur village,leur commune,leur paroisse,le département.
    Le livre de Thierry Sabot : Contexte permet aussi de mettre leur vie, modeste ou pas, en parallèle avec l’Histoire de France.
    Alors la généalogie ne se résume plus à un agglomérat de noms et de dates et devient passionnante.
    Et quand on peut écrire la vie de ces ancêtres ,c’est le Top !

    Voir en ligne : http://www.chuto.fr

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  • Oh ! que oui, c’est une drogue ! Je recherchais les origines de mon patronyme en Normandie et celui de mon épouse dans la Nièvre. Retraité, j’y consacre plusieurs heures par jour au détriment de bien d’autres choses mais aussi que de satisfactions avec des découvertes inattendues.Hier soir, j’ai fait la connaissance de l’un de mes ancêtres : "Mérovée". Ah, si j’avais su ça lorsque j’étais à l’école primaire, la seule que j’ai fréquentée. Mais normand de naissance, j’ai aussi découvert que mes "Anciens" ont été Bretons, Anglais, Ecossais, Autrichiens, de Bavière, de Saxe avec un passage en Italie et même à Babylone en Perse. Beaucoup ont porté la "couronne", hommes comme femmes. De quoi apprendre, la patience, l’humilité et le multiculturalisme. Une leçon qui ne fait pas de mal et qui coûte si peu.

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  • Très belle démonstration de la généalogie : curiosité, organisation, persévérance.... et patience.
    J’ai moi même, avec des ancêtres paternels résidant et se mariant exclusivement dans le même village, réussi à établir un cousinage très éloigné avec mon mari, la famille paternelle de sa maman, étant comme la mienne des laboureurs se retrouvant dans les mêmes lieux. De ce fait nos enfants, sur généanet ont la mention "consanguinité : 0%". J’ai encore bien d’autres interrogations à résoudre, mais en généalogie, tout n’est que patience

    Répondre à ce message

  • La généalogie est un livre que l’on écrit qui restera inachevé.
    Dans mes ancêtres des branches cognatiques,beaucoup ont vécus dans les mêmes villages que ceux de ma femme ( DEVILLERS branche agnatique). Villages Hauts Normands au coeur du Pays de Caux. Dans des actes de baptêmes ou mariages j’ai retrouvé des DEVILLERS et des noms de mes ancêtres. Mais point de preuves que nous sommes cousins. A force de recherches j’ai trouvé que nous étions cousins, mais rien à voir avec mes probabilités.... Par nos mères respectives, ma mère Lucette TANCOIGNE est née dans dans un petit village de l’Eure et celle de ma femme Christiane HALLEY à Rouen en Seine Maritime.
    Pour la première probabilité je cherche encore.

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  • Bonjour, mon problème en ayant lu votre chronique, est le "mensonge". Des falsifications de prénoms, des enfants recueillis mais non adoptés qui des fois ont changé de patronyme, des soeurs qui ont eu des enfants avec le même homme, donc, daccord avec "on sait quand ça commence mais ....." Amicalement à tous. GT

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  • La généalogie, on sait quand ça commence, mais jamais quand ça finit... 16 décembre 2012 09:16, par Pasquet Micheline

    Bonjour,
    Décidément la famille Sabot nous apporte beaucoup de plaisir avec ses articles. Très intéressant cette fois encore.
    Je comprends fort bien ce que vous expliquez car moi-même faisant la généalogie de mon époux , celle du côté maternelle, j’ai découvert avec différents actes, souvenirs de récits de ma belle Mère et avec l’aide de geneanet,et des archives en ligne, ma recherche se situait dans le département de l’Aisne. Une surprise, j’ai fait la découverte d’une petite cousine germaine de mon mari dont on ne connaissait absolument pas l’existence et elle non plus. Depuis après des échanges discrets, mon mari a retrouvé une ouverture pour échanger des souvenirs qu’ils avaient en commun par le biais de parents disparus avec photos à l’appui etc
    J’encourage vraiment à faire ce genre de recherche, c’est long il faut de la patience mais c’est tellement enrichissant et satisfaisant lorsque l’on arrive a retrouvé une branche en vie !
    Bien cordialemnt
    Micheline

    Répondre à ce message

  • Pour aider un collègue de travail, je me suis servi des recensement de population pour passer la période de guerre. Les registres de la commune en 1914-1918 ayant été détruits à la guerre. Les multiples prénoms de chaque personne ne pouvaient laisser de doute. Et après il a pu continuer sa quête au-dessus.
    C’est vrai que la généalogie est une sacrée super recherche pour soi ou pour autrui. Dans tous les cas, c’est prenant. De plus, il faut vite s’équiper (laisser le crayon et prendre un PC, APN etc..) échanger, s’isncrire à des associations et faire de superbes rencontres en France, voir à l’étranger. Bonne poursuite dans vos recherche

    Répondre à ce message

  • J’ai établi ma généalogie il y a quelques années, et je suis tombé sur les mêmes écueils qui m’ont transporté sur des chemins tortueux. J’y ai rencontré quelques pépites, par exemple tous les fils d’une même famille se prénommaient Jean et les Filles Marie. Il est vrai qu’entre-temps certains Jean ou Marie étaient décédés très jeunes. Ou, ces deux fils de famille qui se marient le même jour avec deux sœurs (non jumelles).

    J’ai bien apprécié votre article ainsi que le style vivant de votre écriture.
    Merci !

    Répondre à ce message

  • Il est vrai qu’en généalogie les surprises arrivent là ou on ne les attend pas. En remontant le temps sur la branche maternelle et paternelle, je suis parvenue à la même origine. Le couple PERRIN Benoit et Marianne CIVET sont les parents de Marie PERRIN ancêtre maternelle de ma mère, et de Joseph PERRIN ancêtre paternel de mon père. Sans le savoir ils étaient de lointains cousins à la 6e et 7e génération.
    Mais quel plaisir de pouvoir retrouver la trace de toutes ces vies ....

    Répondre à ce message

  • Au moment de la retraite il y a plus de 25 ans, nous en avons 84,et 88 la genealogie nous a passionné,heureusement nous avions une caravane , cette genealogie nous a conduit aux archives, d’Angoulème , de pau , d’Alençon,d’Auch ,de la Roche sur yon d’Epinal pour terminer en Espagne dans un village perché et deshabitado de Catalogne, j’ignorais alors que j’avais une ascendance éspagnole et meme de retrouver un cousin dans le magnifique village de Guardia de Tremp .Mais le plus surprenant pour moi c’est le jour ou par hasard j’ai demandé les livres de police de mon département , les jugements étaient classés par ordre alphabétique des noms et comme celui de ma famille n’était pas courant , il est apparu et la surprise à été totale 12 pages d’un procés de la gendarmerie impériale avec le procès verbal d’intérrogatoire plus que détaillé qui à lui seul en faisait 10 pour infanticide,en deux mots la jeune personne concernée avait 18 ans, son patron l’obligeait à coucher dans la meme pièce que le valet de ferme , elle tombe enceinte et traverse les marais pour venir accoucher chez ses parents qui ne sont pas au courant de sa situation elle n’a pas le temps d’arriver et surement la panique aidant tue le bébé il est dit "elle a mis au jour un enfant de sexe féminin auquel elle a coupé le cou avec son couteau et la ensuite jeté dans les joncs, s’est rendu chez elle ou elle s’est mise au lit sans faire connaitre sa position à ses parents mais le lendemain sa mère la supplie de lui faire connaitre sa position , elle avoue .Alors les époux ....la dénonce aux gendarmes , procès 10 ans de prison à Vannes c’était en 1858 ,que devient elle ensuite mystère jusqu’au jour ou allant faire des recherches dans la petite commune d’ou elle était originaire,( la préposée une jeune étudiante je suppose me donne tous les registres", elle avait survécu , était revenue dans le village , s’était mariée et avait eu 5 enfants ( les pauvres dans un village qui compte aujourd’hui 1500 habitants)et combien en 1858.Les lieux dits étant mentionnés j’ai refait il y a quelques années son trajet à travers les marais 5 kms environ .et j’ai eu beaucoup de compassion pour cette pauvre gamine .Mais le plus curieux c’est que ce secret de famille a été bien gardé car ma grand mère , qui descendait d’un frère du père de cette jeune personne , née en 1872 et avec un frère 10 ans plus agé qu’elle et que j’ai bien connu avait du en entendre parler , ma grand mère est décédée j’avais 21 ans elle était directrice de collége, elle parlait beaucoup de ses ancetres mais rien a filtré de ce sujet et je suis persuadée que ma propre mère née en 1899 n’en a jamais rien su.

    Voir en ligne : http://geneanet

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  • C’est tellement vrai. Il faut adopter les méthodes d’un détective privé, toujours vérifier ses sources, se méfier de ses engouements. Les recensements sont un bon outil pour préciser certaines données. cependant le nom de jeune fille de l’épouse ne figure pas toujours. Il en va de même pour les actes de décès, les témoins ne connaissent pas forcément le nom de jeune fille de la défunte.Il faut effectivement toujours vérifier.
    Récemment, arrivée dans les années 1650 j’ai cru trouver des ancêtres protestants. Je me suis passionnée pour la période, les actes trouvés étant de plus en plus durS à lire, je me suis replongée dans la paléographie. c’était passionnant mais j’étais sur une fausse piste. Tout simplement parce que je recherchais Antoine JURUS marié à Marguerite ??illisible (pour moi)et que j’ai trouvé Antoine JURUS marié (église réformée) avec Marguerite Chamboussel les deux mariages dans la Drôme. Sauf que les noms des épouses n’avaient rien en commun. Alors que je croyais arriver presque au terme de mes recherches j’ai dù retourner à la IXe génération pour tout reprendre en détail. J’en suis arrivée à regretter les recherches dans le siècle précédent.
    Je vous souhaite une bonne continuation.
    Il m’est arrivé sur une autre branche d’avoir la même démarche que vous.
    Cordialement Janie Plantevin

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  • L’importance des archives ! 26 mars 2014 18:01, par Florimont

    Un recensement est un outil intéressant et indispensable de l’historien. Je réalise mon mémoire de recherche sur la ville de Fécamp, dans laquelle j’ai des ancêtres. C’est également dans cette ville que la branche paternelle a fini par s’installer (elle est originaire des communes alentours). J’ai donc un double avantage : mon travail généalogique me sert de vivier d’exemples pour mon mémoire et mon travail universitaire, dans les archives, m’apporte des compléments d’informations indispensables pour le contexte.

    Comme le montre admirablement Alain Corbin dans son livre sur Pinagot, il est possible de recréer tout un univers mental, historique, géographique, simplement à partir d’éléments parfois très maigres (un acte de naissance, une date de décès, etc.) Il est aussi très utile de partir avec une base. Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir un grand-père intéressé par ses ancêtres. Il a donc collecté les noms qu’il connaissait et à constitué un arbre approximatif, mais fort utile. Mon père l’a complété et j’ai hérité de sa passion pour la généalogie.

    Comme je suis jeune, et que j’ai a priori la vie devant moi, j’essaie de profiter de mes études en histoire et de la possibilité d’être encore dans le vivier familial paternel pour consulter les archives et les documents importants (les recensements, les contrôles de la garde nationale, les listes électorales, mais aussi les journaux locaux, les décisions municipales, etc.) Le côté recherche est le plus passionnant. Devoir, parfois, mener des enquêtes sur des éléments troublant, des incohérences, est au cœur de ma passion pour la généalogie.

    Pour finir, j’insisterais (sans doute inutilement) sur un point qui me paraît intéressant. La mention des témoins à une naissance, un décès ou un mariage. Parfois, un fils va déclarer son propre fils avec son père. C’est le premier enfant, et il ne sait pas comment faire les démarches. Quelques fois, ce sont des collègues de travail, plus âgés, ou des amis du même âge (nous savons parfois qu’ils ont déjà un enfant), un cousin ou un frère. C’est une mention réglementaire qui peut paraître anodine, mais elle donne à voir tout un réseau de relations familiales, amicales et professionnelles parfois insoupçonnées.

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  • Bonjour, la branche de ma grand-mère maternelle est constituée de beaucoup de musiciens, musiciens-militaire et militaires. Un des derniers de cette branche, Charles-René militaire de carrière, passé par St Cyr, né à Pontarlier (1877) et décédé, capitaine, en 1915 aux Dardanelles était pour moi resté célibataire. Au cours de sa carrière il avait effectué, entre autre, 2 passages à Madagascar en 1905/1907 et 1909/1911. Mais son dossier militaire récupéré au SHD à Vincennes, ne mentionnait ni mariage, ni enfant !
    jusqu’au jour où, fin 2011, je reçu un mail d’un Jean-Michel, Malgache, qui me disait que son arrière-grand-père était un SELMER (patronyme de ma GM maternelle) !

    Je luis répondis aussitôt que le seul SELMER venu à Mada était Charles-René, mais que pour moi il n’avait pas de descendance (du moins connue de moi). Il me donna certains détails et me fit parvenir en PJ par mail la copie de l’acte de naissance de sa grand-mère, acte sur lequel figurait bien le nom de Charles-René SELMER et de la maman, Hélène BARATSY.
    Celle-ci devait malheureusement mourir quelques années plus tard laissant sa fille de 4 ans environ, orpheline de père et mère.

    En voyant la date de naissance de sa grand-mère, je vis que Charles-René n’avait sans doute pas connu sa fille, née en août 1911, alors qu’il avait été rappelé en Europe en mai de la même année. Peut-être avait-il reconnu sa fille par courrier ?, mais comme les parents n’étaient pas mariés, l’enfant ne reçue pas le patronyme de son géniteur. Elle fut appelée "Philomène Bébé" !

    Mariée en 1935, elle eut 10 enfants, (dont 7 sont encore vivants). Donc c’est 100 ans après que je découvris les nombreux descendants de Charles-René en allant leur rendre visite à Mada début 2015, après avoir rencontré en France, Victoire, 9° de ces 10 enfants.

    Mon arbre généalogique s’agrémentait donc d’un coup de près de 50 nouvelles feuilles auxquelles j’étais bien loin de penser, il y a 20 ans quand le virus m’a pris !

    Il est donc bien vrai que la généalogie, on sait quand ça commence......

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