La « Grand Rue » d’Arcueil
- Carte postale, collection Alain Morinais
Cette photo de carte postale, timbrée de 1907, est postérieure à 1900, car la fée électricité est déjà présente, perchée sur son isolateur à tige verticale, en façade de la maison à simple étage, à gauche.
En face, Heimerdinger et Lurck livrent en voiture à cheval, la fameuse bière « Double », mise en fûts et en bouteilles à la « Grande Brasserie » d’Arcueil.
À côté de la pâtisserie, l’enseigne à double cône, « la Civette », familièrement appelée « la carotte », désigne le bureau de tabac, également débit de Vins et Liqueurs, et de Papier Timbré.
Un peu plus loin, Louis Roy expose arrosoirs et brouettes, en devanture de sa boutique de « Quincaillerie et Matériaux de
Construction ».
On remarque au centre, un petit secteur pavé, en cours de réfection, protégé par deux brouettes fournies par Monsieur Roy, et signalé aux passants par un drapeau blanc.
La rue appartient aux piétons, quand en 2007, après avoir été décrétée « zone 30 et piétonnière », ce sont les automobiles qui l’occupent.
Seuls les aqueducs subsistent.
Un marchand de chaussures, un bureau de tabac et une superette ont remplacé le bureau de poste et télégraphe, à gauche.
Les bâtiments à droite ont été rasés, pour élargir la chaussée.
Le boulanger-pâtissier, déplacé, est remarquable à la file d’attente du dimanche matin.
- Image numérique 2007, collection Alain Morinais
La rue Émile Raspail est l’ancien grand chemin de circulation départemental n°58, comme l’indique la plaque apposée sur l’ancienne Mairie (aujourd’hui « Centre Marius Sidobre »), et sur laquelle on peut lire :"sise à 2 km de la mairie de Gentilly, à 2,100 km de la faïencerie de Bourg-la-Reine, à 3 km de la Porte d’Italie de Paris" et devant laquelle les photographes se sont posés à 100 ans d’intervalle. La « Grand Rue » d’avant 1888, était « la rue Principale » de la localité, dès le XIIè siècle ; elle prend le nom « des Arcs » en 1426, et "de la Savaterie" en 1516, pour la première fois pavée en 1747 avant d’être « des Réservoirs », puis « de l’Unité » pendant la Révolution, pour enfin être baptisée « Émile Raspail », maire d’Arcueil-Cachan, de 1878 à 1887, fils cadet de François-Vincent Raspail (savant et homme politique français), à qui Arcueil doit l’installation, en 1856, d’une distillerie qui fabriqua la « liqueur digestive RASPAIL ». |
Sources principales :
- Dictionnaire historique des rues d’Arcueil, Essai par Robert TOUCHET, Édité avec l’aide de la Municipalité d’Arcueil par le Centre Culturel Communal Erick Satie. 1983
- Mémoires d’Arcueil de Jacques VARIN, Édition « Temps actuels » 1982
Dans la série "Arcueil d’hier et d’aujourd’hui" :
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