La réponse était en p. 241-244 de cette étude
Etienne avait bien un frère, Jean, qui était prieur, toujours vivant en 1725.
Je vous livre l’étude telle quelle (avec ses quelques incohérences). Malheureusement, elle ne nous donne pas le lien de parenté entre Benoît-Joseph, cité ce matin, et Jean fils Jean. Si Benoît-Joseph avait bien un frère qui se prénommait Jean, qui était dominicain, l’étude l’élude presque. Serait-ce ce dominicain qui aurait lui aussi renoncé à l’habit pour se marier, sans que l’étude ne nous le dise ?
Je laisse les autochtones se débrouiller avec cette généalogie et la suite de l’affaire ;)
Les sieurs CHAMERLAT sont donc parfaitement identifiés, issus d’une famille religieuse mais sans trop l’être... et j’en reste toujours avec mon interrogation : pourquoi le curé a pris la peine de préciser que le présumé BELLECOUR était "bien facié" et que recouvrait exactement le terme ?
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Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne (1946)
ECCLÉSIASTIQUES NÉS À COURPIÈRE
(p. 241) Guillaume et Benoît-Joseph de Chamerlat.
Guillaume Chamerlat était né à Courpière, de Jean Chamerlat, marchand de cette ville, qui mourut le 22 décembre 1615. Il était le 3e de 5 enfants.
Deux de ses nièces, Marie Chamerlat et. Françoise Chamerlat, furent religieuses à la Visitation de Billom.
Lui-même entra au collège de Billom, à l’âge de 11 ans, à la saint Luc de l’année 1649. Devenu prêtre, il résida à Courpière. Il était bachelier en droit canon. (p. 242) Il avait obtenu du Saint-Siège, pour sa vie durant, par une faveur spéciale, de posséder en commende le prieuré de Saint-Jean de Glaine, qui dépendait de celui de Sauviat et était régulier.
En octobre 1691, Guillaume de Chamerlat résigna son prieuré de Glaine, en faveur de son neveu Benoît-Joseph de Chamerlat, clerc tonsuré, étudiant en théologie de l’Université de Toulouse, déjà pourvu du prieuré de Saint-Just-sous-Meymont et, dans l’église paroissiale de Courpière, de la vicairie des Dervieux, alias de la Pierre. En mars 1892, les lettres de provision furent expédiées de Rome et le 18 avril 1692, Mre Étienne Terrasse, prêtre de la communauté de Courpière, se fit mettre en possession, au nom de Benoît-Joseph de Chamerlat, du prieuré de Saint-Jean-de-Glaine1.
En accordant à Benoît-Joseph de Chamerlat le prieuré de Glaine, le Saint-Siège y avait mis cette condition qu’il entrerait, avant un an, dans l’ordre de Saint-Benoît. En août 1692, le nouveau prieur demanda su pape de prolonger le tempe durant lequel il pourrait jouir en commende de ce bénéfice, des études, auxquelles il se livrait alors, ne lui permettant pas d’entrer encore dans l’ordre de saint Benoît. On le lui accorda2.
Ce temps écoulé, Benoît-Joseph de Chamerlat, ne pouvant se décider à embrasser la vie bénédictine, vint à Rome. Il exposa qu’il avait eu à soutenir de nombreux et grands procès, pour faire restituer les biens du prieuré de Glaine, qui avaient été volés, et dépensé pour cela, d’une part, 1000 livres tournois et, de l’autre, 5000 livres tournois. Il demanda, en conséquence, qu’on lui laissât encore pour quelque temps la jouissance en commende de ce bénéfice. On lui concéda cette jouissance pour cinq ans, le bénéficier s’engageant à faire à l’église et à la maison prieurale de grosses réparations qui étaient urgentes ; et le 8 février 1694, Benoît-Joseph de Chamerlat se fit mettre en possession, à titre de commende, dudit prieuré par Mre Claude de Lavigne, curé de Glaine, « sans déroger à la précédente prise de possession par procureur, du 18 avril 16923.
Mre Benoît-Joseph de Chamerlat, clerc tonsuré, prieur commendataire de Saint-Just-sous-Meymont et chapelain de la vicairie de la Pierre, résidant en la ville de Courpière, résigna le prieuré de Glaine, en faveur de dom Jean Urban, prêtre, bénédictin de la congrégation de saint Maur, moyennant une pension annuelle de 300 livres4.
Mais le 23 août 1698, Mre Benoît-Joseph de Chamerlat, se présenta de nouveau à l’abbaye de Saint-Alyre, accompagné de Me Martin, notaire, et déclara à dom Jean-Urbain, religieux de ladite abbaye, qu’il révoquait la résignation faite en sa faveur de son prieuré de Glaire, le 26 avril 18985.
Le 4 septembre 1698, par acte passé à Riom, devant notaires, Benoît-Joseph de Chamerlat, échangea son prieuré de Saint-Jean de Glaine contre le prieuré séculier de l’hôpital Saint-Nicolas de la Tour-Goyon, possédé par François Fournier, du consentement de Mres André et Pierre de Chamberand, chevaliers, seigneurs de Guelhianges, patrons laïcs du prieuré de la Tour-Goyon6.
Le 17 février 1703, Benoît-Joseph de Chamerlat, clerc tonsuré, résigna son prieuré de Saint-Just-sous-Meymont, en faveur de Jean de Chamerlat, résidant en la ville de Courpière7
Quelques jours avant, le 5 février 1703, il avait épousé Françoise Dalbignat, fille de Pierre et de Jeanne Delaire. Il en eut six enfants.
(p. 243) Benoît-Joseph de Chamerlat, sieur des Prats, fut « conseiller du roy, élu en l’élection de Clermont, maire ville de Ce la ville de Courpière et subdélégué de l’intendant d’Auveille de Cedite ville de Courpière » [texte hachuré, erreurs d’impression]. Il mourut à Riom, le 18 février 1715, et y fut enterré.
Il était né à Courpière, le 25 décembre 1668, de sieur Annet Chamerlat des Guérins et de delle Catherine Chabron. Il avait été baptisé le 26.
Jean de Chamerlat, jacobin, 1887.
Il était frère de Benoît-Joseph, qui précède. Il était le 6e des 13 enfants d’Annet de Chamerlat, sieur des Guérins, bourgeois de la ville de Courpière et de Catherine Chabron (cette dernière, originaire de la ville de Riom et fille de Gaspard Chabron et de Gabrielle de Frétat). Il naquit à Courpière et fut baptisé le 5 août 1666.
Il n’était encore que clerc tonsuré, lorsqu’il fut pourvu du prieuré simple de Saint-Just-sous-Meymont, en remplacement de son oncle, Mre Alexandre de Chamerlat.
À la mort de ce dernier, Annet de Chamerlat, père dudit Jean, le nomma à la vicairie de la Pierre, desservie en l’église paroissiale de Courpière, « à l’autel de Saint-Pierre, sis à l’entrée de l’église, à main droite, dont il était patron et présentateur, et qui vaquait par suite du décès de Mre Alexandre Chamerlat. Par acte reçu Boyer, notaire à Riom, Jean de Chamerlat donna procuration à Mre Jean Triollier, prêtre communaliste de Courpière, pour prendre possession, en son nom, de cette vicairie. Celui-ci se fit installer le 29 mars 1683 Me Chossier, notaire reçut l’acte8.
Dans la suite, Jean de Chamerlat entra dans l’ordre des Frères Prêcheurs ou Dominicains, appelés communément en France avant la Révolution, « Jacobins » du nom de leur grand couvent de la rue Saint-Jacques à Paris.
Le 2 septembre 1687, par acte passé devant « les conseillers du roy, notaires au Chastelet de Paris », frère Jean de Chamerlat, novice Jacobin, « estant dans le 10e mois de son noviciat et sur le point de faire sa profession au couvent du noviciat général dudit ordre, estably en la ville de Paris », résigna son prieuré de Saint-Just-sous-Meymont en faveur de Benoît-Joseph de Chamerlat, clerc tonsuré, son frère.
Il remit entre les mains de sieur Annet de Chamerlat des Guérins, son père, qui en était collateur, la vicairie de la Pierre, dont il était pourvu. Celui-ci la donna à son autre fils, Benoît-Joseph de Chamerlat, qui se fit mettre en possession, le 26 décembre 1680.
Le 21 décembre 1687, Benoît-Joseph prit possession du prieuré de Saint-Just9.
Jean de Chamerlat de la Saigne, 1705.
Fils de Jean, sieur de la Saigne et d’Isabeau Sablonnières. Né à Courpière.
Nous le trouvons élève au collège de Billom en octobre 1702, et il est dit alors âgé de 16 ans. Le 4 octobre 1702, il fut tonsuré dans la chapelle du château de Beauregard.
Le 17 février 1703, Benoît-Joseph de Chamerlat, clerc tonsuré, qui venait de renoncer à la cléricature pour se marier, résigna en faveur dudit Jean de Chamerlat son prieuré de Saint-Just-sous-Meymont10.
Ce dernier se fit mettre en possession de ce prieuré le 22 février 1703 : Me Delapchier, notaire à Courpière, reçut l’acte11.
Le 3 novembre 1740, par acte passé à Thiers devant Me Gourbine, (p. 244) notaire royal et apostolique, Mre Jean de Chamerlat, (...)
NOTES
(1) lns. Eccl. Reg. 66. F. 127.
(2) lns. Eccl. Reg. 68. F. 23.
(3) lns. Eccl. Reg. 89. F. 84.
(4) lns. Eccl. Reg. 72. F. 54 v.
(5) lns. Eccl. Reg. 72. F. 111.
(6) Ins. Eccl. Reg. 72. F. 117.
(7) Ins. Eccl. Reg. 67. F. 46.
(8) Ins. Eccl. Reg. 61. F. 51.