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Juin 1940, bataille de la Somme : un Héros parmi tant d’autres...

René Champeaux (1916-1940)

Le vendredi 1er juin 2007, par René Champeaux †

Lors de la cérémonie télévisée de la Cascade du Bois de Boulogne le 16 mai 2007, j’ai été troublé par la lecture de la lettre du jeune résistant communiste Guy MÔQUET, envoyée à sa famille le 22 octobre 1941, peu de temps avant son exécution... Cela m’a rappelé les lettres du même style, envoyées par mon oncle René CHAMPEAUX dans les semaines et jours qui ont précédé sa mort au Champ d’Honneur, près d’Amiens le 7 juin 1940...

René CHAMPEAUX, maçon, né le 12 novembre 1916 à Lyon (2e), fils d’Hippolyte CHAMPEAUX (1876-1955), originaire de la Creuse, maçon à Chaponost (Rhône) et de Marie CONCHONNET (1880-1965), très beau garçon, « yeux bleus, cheveux foncés, 1m71, cicatrice à l’œil droit » (extrait de son livret militaire), de la classe 1936, âgé de 21 ans, est appelé à Lyon sous les drapeaux, le 15 octobre 1937, pour faire son service armé. Il est incorporé pour deux ans au 21e régiment d’infanterie et rejoint la caserne de Chaumont en Haute-Marne.
Etant un soldat exemplaire et sportif, il est nommé caporal le 16 avril 1938 et sergent le 1er novembre de la même année.

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René CHAMPEAUX (à gauche) au régiment
En 1939, le bon temps avec les copains de régiment , à la caserne de Chaumont en Haute-Marne, avant les évènements.

Dans les papiers de famille, les dernières lettres de René à ses parents, que Marie, sa mère, conservera toute sa vie, les relisant fréquemment avec toujours autant de peine, ayant mis beaucoup de temps à faire le deuil de son « petit René chéri », certainement le plus tendre et le plus affectueux de ses huit enfants.

Le 11 juillet 1939, à deux mois de sa libération, il écrit à ses parents :

Chaumont le 11 juillet 1939

_ Mes biens chers parents,

Je viens faire réponse à votre lettre avec un peu de retard, mais comme dit le proverbe, mieux vaut tard que jamais.

Je pense que ma lettre vous trouvera en excellente santé. Quant à moi ça va bien à part une petite toux opiniâtre qui disparaîtra assez facilement avec le beau temps.

J’ai reçu votre mandat samedi ; je vous remercie de votre promptitude pour me l’envoyer.

Voici le départ au Valdahon qui arrive petit à petit. Je crois que çà va être dur encore ce coup là, plus que l’année dernière d’après les dires ; il faut ne pas s’en faire, le temps passe pendant ce temps-là et la libération approche.

Le travail marche t-il un peu ; je le souhaite ; vous avez commencé la villa au « mas », vous n’avez pas eu le temps encore sûrement de terminer les façades ?. et au sujet du type d’Oullins qui voulait faire _ un garage, avez-vous eu des nouvelles à ce sujet ?
Mes biens chers parents, ici toujours la même vie en ce moment, çà ne barde pas trop, nous faisons les préparatifs de départ pour le camp.
Je voudrais par moment être à la maison pour faire passer mes nerfs avec la pelle, mais hélas plus de permission à prendre, mais enfin je ferais mon possible pour le mois d’août pour une huitaine de jours.

Je vais vous quitter et dans l’attente de vous lire et de vous voir, recevez biens chers parents de votre fils qui vous aime ses meilleurs baisers. Signé : René

PS : A bientôt ; dites à André
 [1] qu’il m’écrive et que çà me ferait très plaisir d’avoir de ses nouvelles. Le bonjour à toute la famille de ma part et aux voisins.

Il semble rejoindre dans les jours qui suivent et pour peu de temps le camp de Valdahon dans le Doubs ?

Mais, malheureusement, il n’y eut pas de libération ...

Le 1er septembre 1939, ordre de mobilisation générale.

Le 2 septembre 1939, René est affecté à la campagne contre l’Allemagne (noté sur son livret).

Le 3 septembre 1939 à 17h. la France déclare la guerre à l’Allemagne.

Le 21 septembre, il se déplace en Alsace et écrit à ses parents :

Maman chérie et petit papa chéri,

Je profite de tous les instants pour vous écrire, pour vous donner de mes nouvelles qui sont très rassurantes ; j’espère pour vous qu’il en sera de même.

Je viens de recevoir des nouvelles de Claudia [2] à l’instant ; je suis très content qu’elle m’ai envoyé un petit mot.

J’ai rien d’extraordinaire à vous apprendre à part que nous avons changé de pays encore une fois ; mais nous sommes très bien reçu où nous cantonnons , les gens nous reçoivent comme leurs fils ; ils font tout pour nous faire plaisir.

Petite maman chérie, je voudrais que tu ne te fasses aucun souci de moi ; je t’assure que tout va bien.

Pour le moment, nous allons faire des travaux pendant un mois ; c’est la belle vie ; pourvu que cela dure et je crois que jamais nous ne verrons la guerre qui sera terminée d’ici peu de temps ... Alors tu vois, ne te fais aucun mauvais sang à mon sujet, vis comme le passé : sans souci ; je voudrais que tu me fasses cette promesse sur ta prochaine lettre.

J’ai reçu des nouvelles d’Henriette ; quel brave cœur elle a ; elle me donne des nouvelles rassurantes de vous et je l’en remercie ; Ecoutez-là et suivez ses conseils qui sont très sages.

J’ai appris qu’il y avait des soldats à Chaponost ; ils doivent être bien à comparer de l’Alsace, des pays dont le nombre d’habitants ne dépasse pas le chiffre maximum de 200 à 250 personnes.

Je vous quitte ; soyez même confiant en l’avenir et vous verrez que mes prédictions seront justes et que bientôt, nous serons de nouveau tous rassemblés comme autrefois ; Quelle bonne bombe allons nous faire !
Recevez mes parents, chers tous, l’affection que vous témoigne votre fils et ses plus doux baisers et pensées.

A bientôt ; Soyez en sûr et certain, tout va bien se terminer. Signé : René

PS : Petite maman, je me soigne très bien ; de temps en temps avec mon adjudant et 4 camarades sous-officiers aussi, nous nous offrons soit un lapin ou des poules ... en un mot, nous prenons soins de notre petit ventre qui ne fait pas de plis ; cela rappelle la cuisine de la petite mère CHAMPEAUX ; nous ne nous privons pas. Je vous embrasse très affectueusement, Votre fils. Signé :René

Du 12 au 27 janvier 1940 (noté sur son livret), René obtient une permission de détente et il revient probablement à Chaponost voir sa famille.

Lundi 5 février 1940 : lettre de René à ses parents :

Mes chers petits parents et André,

Je suis parti pour écrire et ne veux pas cesser ma correspondance d’aujourd’hui sans vous donnez de mes nouvelles qui sont très bonnes et par la même occasion vous demandez des vôtres qui me préoccupent beaucoup.

Aujourd’hui il fait un beau temps et un soleil de printemps qui me donne une joie et me donne un courage et moral épatant. Les nuits ne sont plus très froides, nous allons vers le printemps ; quel bonheur ! Cette nuit j’ai pris la garde et cette après-midi à partir de 3h30, nous allons faire une manœuvre ; c’est la bête noire pour moi, enfin, il le faut pour avoir de très bonnes troupes pour défendre notre cause.

Je vais vous quitter ; à bientôt de mes nouvelles ; recevez de votre fils qui pense sans cesse à vous ses plus doux et tendres baisers ; écrivez-moi vite une grande lettre.

PS : dites à André de m’écrire un petit mot, j’espère qu’il ne voudra pas refuser cela à son petit frangin.

_ Bien affectueusement ; votre fils. Signé : René

PS : Le bonjour à toute la famille. Est-ce que Marcel [3] de Beaunant [4] est venu le dimanche qu’il devait venir à Chaponost ?

Jeudi 21 mars 1940 : nouvelle lettre de René :

Mon cher petit papa et chère petite maman et André,

Je suis de jour à la compagnie ; je profite de cette liberté devenue rare depuis les dix heures de travail par jour, pour vous donner de mes nouvelles et vous dire que j’ai reçu votre colis depuis six jours et votre mandat avant hier ; c’est le dernier que je vous demande, car maintenant nous touchons 10 francs 50 par jour ; j’ai déjà touché les 15 premiers jours de mars ce qui n’est pas à dédaigner.

Pour le moment tout va très bien ; et vous, comment va la santé va -t’elle ? bien je l’espère.

Ici, toujours pareille, la pluie sans cesse tous les jours et vers vous, quoi de neuf ? Le travail marche t-il un peu ? je l’espère.
Voici la permission qui approche, encore 21 jours et je serais sûrement près de vous ; j’aurais le bon temps et les jours seront plus longs.
Demandez voir à Dédé si les vogues ont toujours lieu, comme en temps de paix. Je le voudrais, je pourrais m’amuser un peu : les jours sont tellement tristes

Marcel [5] est-il toujours en permission agricole ? Auguste [6] ne doit pas tarder, donnez-lui le bonjour de leur frangin.

Je ne vois plus rien à vous dire, vivement la perme ; recevez, dans l’attente de vous lire et de vous voir, les plus affectueux baisers de votre fils qui vous chéris. Signé : René.

Du 1er au 14 avril 1940 (noté sur son livret), dernière permission de détente où il reverra sa famille... D’après la lettre
qui suit, il semble que ses parents l’ont ramené à la gare de Perrache ? peut-être même à sa caserne de Chaumont ?

Rappelons que le 9 avril 1940 les troupes allemandes entrent en Norvège et au Danemark. L’état-major français se rend compte que l’invasion de la France est imminente ! Pour René et son régiment, les évènements vont alors se précipiter :

Le 16 avril 1940 : lettre de René après son retour de permission :

Mes chers parents,

Je viens profiter d’un moment de liberté pour venir bavarder un peu avec vous.

Depuis votre départ, il s’est passé beaucoup de changement ; je ne suis pas parti en travaux, mais je suis sur la frontière depuis vendredi et comme vous devez le savoir, çà va très mal depuis le lundi de pâques ; le soir même de votre départ, on est venu me chercher pour que je parte immédiatement pour me mettre en tenue de guerre et se mettre en défense contre avions toute la nuit ; je vous prie de croire que j’ai passé une belle nuit, sans compter les autres qui ont suivi.

Je suis dans un pays très petit de 400 habitants ; le pays n’est pas très gai et il n’y a pas de distractions et les gens ne sont pas abordables.

J’espère que vous n’avez pas été fâché car j’ai tant tardé à vous écrire, mais il m’était impossible avant ; le moment est critique à l’heure actuelle qu’il m’est difficile d’avoir un peu de tranquillité ; mais je m’en fou, j’ai trouvé une planque : je fais chef de cuisine pour les officiers ; je fais les emplettes comme toi ma petite maman.

Pour m’adresser mes lettres, vous mettrez comme suit : « Sergent CHAMPEAUX René - 21e régiment d’infanterie CA 3 - Chaumont - Haute-Marne » et mettre dans le coin de la lettre la mention « à faire suivre », car je vais vous le dire, il nous est interdit de faire connaître notre adresse, tout cela doit rester confidentiel. Nous sommes, je vais vous le dire, à peu près sur le territoire de Belfort, à 10 Kms des « frigolins » et il y a toute ma division soient 30.000 hommes, sans compter les autres.

Je vais vous quitter et dans l’attente d’avoir de vos nouvelles, recevez, bien chers parents, de votre fils qui vous aime et qui pense sans cesse à vous, ses meilleurs baisers.

PS : je suis ici pour une date ultérieure ou indéfinie : 1 mois, deux mois, trois peut-être, à moins que çà « pète » avant, comme çà pourrait bien se produire.

Espérons à bientôt. Signé : René
(et il rappelle encore son adresse).

10 mai 1940 : à la surprise générale, l’Allemagne déclenche une grande offensive contre la Belgique et les Pays-Bas, bombarde les aéroports et cloue les avions au sol, parachute des bataillons entiers sur les points stratégiques et lance la fameuse IX ème division de chars Panzer...

Une semaine plus tard, ils sont à la frontière française.

Mercredi 15 mai 1940 : nouvelle lettre de René. Les Pays-Bas capitulent devant les ruines...

Les lettres de René vont à présent être de plus en plus fréquentes, comme s’il pressentait le grand désastre qui se profile.

Quelque part en forêt...

Mes chers et tendres parents,

Depuis ma dernière lettre, beaucoup d’évènements sont arrivés : départs inopinés, plusieurs fois de suite. Depuis deux jours nous avons parcouru 50 Kms, ne dormant plus depuis plusieurs nuits déjà. En ce moment et depuis deux jours, nous sommes cantonnés dans la forêt, à 30 Kms de la frontière, prêt à y rentrer à la moindre alerte ; ce n’est plus les moments calmes passées de ces huit mois de guerre ; mais maintenant c’est la VRAIE et le terrible cataclysme qui met la jalousie et le crime contre des puissances qui ne voulaient que la paix éternelle. Mais tout cela nous conduit plus vite à la victoire des alliés qui ne fait plus aucun doute en moi.

Mes chers parents, depuis plusieurs jours je suis inquiet et sans nouvelles de vous ; ne tardez plus à m’écrire ; écrivez-moi au moins tous les deux jours car c’est dur de vivre dans l’anxiété perpétuelle ; si je ne vous fais pas réponse de suite à vos lettres, tranquillisez-vous, des évènements imprévus m’en empêcheront. Ici, tout le long du Rhin on se bat maintenant.

Je voudrai que vous m’envoyiez un petit colis avec une ceinture, des enveloppes et des savonnettes ; je n’ai plus rien et maintenant, impossible de se ravitailler : du chocolat et des matières non périssables.

Je vais vous quitter, je n’ai plus beaucoup de temps à moi ; faites-moi vite une réponse et parlez-moi un peu des bombardements de Bron.
Recevez de votre fils qui vous aime ses affectueux baisers Signé : René
.

Dimanche 19 mai 1940 : nouvelle lettre de René, les suivantes suivront tous les deux ou trois jours...

Mes biens chers parents,

Je fais réponse à votre lettre avec 3 jours de retard, je ne pouvais pas avant ; jour et nuit, nous sommes constamment éveillés et depuis que je vous ai écrit, nous avons changé de cantonnement ; nous sommes venus dans un pays, près d’une gare et je crois, si les tuyaux sont vrais, nous devons embarquer pour la Belgique, environ dans deux ou trois jours. Ici, tout va bien, la santé et le moral sont très bons ; la guerre totale ne m‘effraie pas ; je sais que du coté du nord la guerre est terrible, pire qu’à Verdun en 1916, c’est la vie, quoi ! il faut savoir souffrir, mais je ne veux pas me plaindre. En ce moment je prends la DCA jusqu’à ce que nous partions d’ici, pour assurer la protection du PC de la division. Nous avons été mitraillés par les avions « bôches » mais il n’y a eu aucun mal parmi les hommes.

Et vers vous, quoi de neuf ? Chaponost n’a pas trop souffert des bombes ; j’espère et je le souhaite, car il faut que vous ayez un bon moral pour que votre santé soit parfaite. Pour les permissions, il ne faut plus y compter avant x temps, si des fois je ne pars pas pour la Belgique, je vous avertirai, soyez sans crainte jusqu’à ce jour.

J’ai reçu des nouvelles de Marguerite [7] aujourd’hui même, elle me demande de lui écrire souvent ; je vais lui faire une réponse de suite.
Je pense que toute la famille est en très bonne santé ; je termine ; recevez mes parents chéris, mes plus tendres et doux baisers de votre fils qui vous aime tant. Embrassez toute la famille. Signé : René.

Mardi 21 mai 1940, nouvelle lettre de René. Il annonce son départ pour le front coté Belgique, destination qui lui sera fatale...

Mes chers et tendres petits parents et André,

Vite, je vous fais un mot en vitesse ; le temps presse, mes prédilections sont justes : je pars ce soir en Belgique ; ne vous en faites pas, tranquillisez-vous, je vais très bien, le moral est bon et je crois et j’ose espérer que l’avenir me verra dans les mêmes conditions.

J’espère que vers vous la santé est très bonne : avez-vous des nouvelles de mes frères ? Je voudrais que sur votre prochaine, vous me disiez où ils sont et s’ils vont très bien ?

Et à Chaponost, qu’y a t-il de nouveau ? Je ne pense pas qu’il y ai des morts à déploré ?

Dites à André qu’il m’écrive souvent ainsi que vous-même ; moi, je ne pourrais peut-être pas souvent, mais dès que j’aurais un moment, je vous l’accorderai.

Je vous quitte, l’heure du départ approche excusez-moi pour ma petite lettre.

Recevez de votre fils qui vous aime ses plus douces pensées et affectueux baisers ; embrassez tous mes frères et sœurs ainsi tous mes petits-neveux.

N’oubliez pas de m’envoyer un tout petit colis ; mettez-y deux paires de chaussettes.

A bientôt, votre fils qui ne pense qu’à vous ; le bonjour chez Raincier. Signé : René.

Du 24 au 27 mai 1940 : L’Etat-major français, qui pensait que la forêt des Ardennes était infranchissable, voit déferler de Sedan à Dunkerque plusieurs divisions blindées allemandes...

L’invasion de la France est lancée, mais le commandement des envahisseurs, surpris par la rapidité et l’ampleur de sa propre victoire, craignant un piège et une contre-offensive, ordonne une halte des opérations pour se regrouper.

Samedi 25 mai 1940 : nouvelle lettre de René qui remonte en train vers le front Nord et arrive à la hauteur de Versailles :

Mes chers parents,

Nous voici arrivés depuis cette nuit dans un coin très charmant à 15 Kms de Versailles où nous avons débarqué et à 40 Kms du centre de Paris.
Nous sommes ici pour une durée indéterminée, peut-être pour 15 jours, peut-être plus ou moins, jusqu’à ce qu’il y ai du grabuge ou que nous fassions une contre-attaque.

Je vais très bien, j’espère que vers vous il en sera de même.
Nous avons eu un accueil formidable par tout le monde le long du trajet en chemin de fer, les gens venaient jusque sur les bords des voies pour nous envoyer des cigarettes ou à boire, ou même de l’argent et à Versailles les gens ont été vraiment incroyables, jusqu’aux soldats qui nous apportaient du champagne ; jamais je n’avais vu cela de ma vie.

Tout au long de la voie, les Allemands ont bombardé ; il y a eu 4 tués dans un régiment qui voyageait devant nous.

Je vais vous quitter, tranquillisez-vous ; je vais très bien. A bientôt, bons baisers de votre fils qui vous aime et pense souvent à vous. Signé : René

PS : Le bonjour à toute la famille avec mes plus affectueux baisers.

Samedi 1er juin 1940 : Nouvelle lettre de René, qui depuis près d’une semaine a rejoint le front dans la région d’Amiens et découvre la vraie guerre, avec les bombardements et face à l’avancée allemande qui a repris de plus belle.

Il fait part de sa détermination à les vaincre et à les stopper au péril de sa vie. Il semble déjà avoir décidé qu’il ne se repliera pas, quoiqu’il lui en coûte :

Mes petits parents chéris et petit André,

Je reprends courage ; j’ai reçu trois lettres de vous hier ; il y avait 12 jours que nous ne recevions plus aucune lettre.

Voici au huitième jour de front : c’est terrible : à la pensée de tout cela, mon cœur se serre ; mais je suis courageux et je ferais mon devoir jusqu’au bout, car j’ai la responsabilité de 15 hommes et je ne veux pas qu’ils soient démoralisés. Nous avons l’habitude de dormir et de manger ; la fatigue nous terrasse mais nous réagissons et nous avons tout ce qu’il faut pour rehausser notre volonté : rhum, champagne et eau-de-vie et de bonnes bouteilles.

Nous ne sommes pas en Belgique, mais à 6Kms d’Amiens, vers la pointe que les Allemands ont faite.

Le bombardement par avions et canons continue jours et nuits ; nous avons l’habitude.

Mes petits parents pensent souvent à moi comme je pense souvent à vous, cher papa et petite maman chérie, ainsi qu’à mon petit André ; il faut qu’il s’amuse, je le veux ; nous, nous ferons tout notre possible pour que la guerre soit vite terminée et qu’il ne parte pas.
J’ai confiance et je crois que la France vaincra ; il le faut, quitte à y laisser sa vie. Cela ne m’effraie pas.

Je vous quitte, embrassez tout le monde pour moi, neveux, nièces, frères et sœurs et pour vous, recevez tout ce qu’un fils peut donner à des êtres qui lui sont chères ; Courage et bons baisers. Signé : René
PS : écrivez-moi souvent, çà me met du baume dans le cœur ; j’ai reçu des nouvelles de Marguerite.

Lundi 3 juin 1940 : avant-dernière lettre de René, écrite hâtivement au crayon, certainement au cœur d’une bataille violente, jours et nuits sous les bombardements, les tirs des mitrailleuses et les explosions des grenades... mais selon son habitude, il dit que tout va bien, pour ne pas effrayer ses parents, mais il dit aussi, sans détour, qu’il est prêt à sacrifier sa vie pour épargner les souffrances à ceux de l’arrière. Il demande que l’on prie pour lui et espère encore une prochaine relève avant qu’il ne soit trop tard...

Mes doux et chers parents et petit André chéri,

Je vous fais un mot pour calmer votre angoisse : je vais très bien moralement et physiquement ; je m’habitue aux bruits des canons et des mitrailleuses.

Nous avons des jours impossibles à décrire, mais savoir ce que nous réserve demain ? Les matins, nous nous trouvons tous hébétés de nous voir encore en vie.

Nous souffrons pour défendre une belle cause et pour épargner de semblables souffrances à ceux de l’arrière : les femmes, les enfants et les vieillards et nous ferons notre devoir.

Depuis plusieurs jours, nous empêchons d’avancer les Allemands. Nous mêmes, nous avons avancé de quelques kilomètres, mais ils sont nombreux les salauds ; la nuit, ils viennent devant et même derrière nous attaquer à la grenade ; je ne veux plus vous parler de ces cauchemars, espérons que bientôt, la relève viendra pour nous reposer des durs labeurs fournis jusqu’à ce jour.

J’ai reçu des nouvelles de Germaine [8] et Marguerite et ce matin, des nouvelles de mon petit André ; quelle joie a été la mienne de lire ces quelques mots.

Je voudrais qu’il m’écrive souvent, çà rehausse le moral de ne se savoir pas oublié.

Je vous quitte ; donner le bonjour à chez Raincier (?), à Michel COULAUD et pour vous, recevez de votre fils qui vous aime, ses plus affectueux et tendres baisers. Signé : René.

PS : espoir et soyez courageux ; à bientôt ; priez pour moi Signé : René

Le 5 juin 1940 : Les Allemands se hâtent d’empêcher la réorganisation des forces françaises. Ils veulent en finir le plus vite possible avec ce qui reste de l’armée française et sceller la victoire en investissant Paris dans les meilleurs délais. Ils redoutent une nouvelle bataille de la Marne. Ils peuvent maintenant donner l’assaut final sans crainte d’être pris à revers : Dunkerque est tombée la veille. Le rapport des forces leur est très favorable : ils sont deux fois plus nombreux que leurs adversaires et ils ont en plus la totale maîtrise du ciel. Le nouveau front s’établit à présent sur une ligne qui va d’Abbeville à Sedan en passant par Amiens et Laon. Ils attaquent donc en force dès le mercredi 5 juin à l’aube, avec 138 divisions et dans trois directions : Dijon, Rouen et Paris.

Mercredi 5 juin 1940, 3h30 l’après-midi...

Dernière lettre de René écrite rapidement au crayon ; il vient de subir dans la matinée l’impressionnante attaque des unités allemandes. Il semble avoir quelques informations de l’extérieur et être très inquiet : de l’évolution que semble prendre cette guerre, des bombardements de Paris et Lyon, de l’Italie qui menace de déclarer la guerre à la France et de l’attitude des alliées et des Américains. Il est prêt, quant à lui, à descendre le plus possible de « bôches »... mais il ne se doute pas que dans 2 jours, ce sont eux, qui auront sa peau !

11e jour de 1re ligne,

Mes chers parents et André,

C’est moi qui viens vous rassurer à mon sujet, je vous écrirai tous les deux jours si je le peux, car si c’est tous les jours comme aujourd’hui après un bombardement sans interruption depuis 4 h. du matin ; mais depuis quelques instants, c’est un peu plus calme, notre artillerie bombarde sans relâche les faubourgs d’Amiens qui brûle, pour pouvoir déloger les Allemands qui y resteraient.

Je vais très bien, le moral est un peu meilleur que les premiers jours, on s’habitue par la force ; vivement la relève si l’on a le bonheur d’y remonter, ses instants sont tellement critiques que l’on ne peut rien remettre au lendemain.

Depuis deux jours je n’ai pas de nouvelles de vous ; écrivez-moi souvent, au moins tous les deux jours aussi et dites-moi des nouvelles des journaux : est-ce vrai que l’Italie est sur le point de rentrer en guerre et que Paris a été bombardé ? Lyon doit sûrement en avoir pris un coup aussi ? c’est triste pour les femmes et les enfants ; les salauds ! j’essaye d’en abattre le plus possible de ces « boches ».

Dites-moi aussi l’attitude de l’Amérique.

Je vais vous quitter mes petits parents chéris, pensez à moi, votre petit René pense à vous nuit et jour ainsi qu’à mon petit André.

J’espère qu’il n’est pas appelé sous les drapeaux.

Recevez mes affectueuses et douces pensées et d’innombrables baisers pour vous et toute la famille. Signé : René.

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Sa dernière lettre écrite hâtivement au crayon entre deux bombardements.

Le jeudi 6 et le vendredi 7 juin 1940, la poussée allemande s’intensifie et devient apocalyptique. René n’a certainement plus le temps d’écrire encore une ultime lettre... Ils défendent leur position, avec l’appui des seuls blindés qui se battent à un contre quatre et de quelques canons anti-chars. Durant ces deux jours, ils subissent les bombardements aériens massifs et le pilonnage de l’artillerie lourde. Le vendredi 6 juin, l’assaut final est donné : des dizaines de blindés encerclent leurs positions et s’engouffrent bientôt dans les brèches, semant l’épouvante chez les survivants. L’infanterie motorisée allemande intervient alors pour neutraliser les derniers défenseurs...

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Mai 1940
Le Sergent René CHAMPEAUX, le premier à droite, chef de pièce mitrailleuse, quelques semaines avant la bataille de la Somme
qui lui coûtera la vie pour être resté jusqu’à l’extrême limite à son poste de combat...

René et ses compagnons sont retranchés dans la campagne, tout proche de Namps-au-Val, petit village situé à 15 Kms au sud-ouest d’Amiens. Sergent et chef du groupe qui l’entoure et qui lui fait entièrement confiance, il se doit -comme il l’a toujours dit- de donner l’exemple, maintient sa position et fait face sans reculer aux attaques successives de l’ennemie ; certains de ses compagnons se replient ou se rendent à l’adversaire. René, à bout de force avec le peu d’hommes qui lui restent, s’empare de la mitrailleuse et « descend » tout qui bouge, mais une rafale ennemie vient l’abattre en pleine poitrine. Il est transporté mourant jusque dans l’église de Namps-au-Val transformée en infirmerie, les entrailles au vent, où il décèdera quelques heures plus tard, certainement dans d’atroces douleurs...

Le combat cesse en cette fin d’après-midi de ce vendredi 7 juin, les blessés sont évacués. La chaleur est étouffante, le chaos règne, les prisonniers sont épuisés par les combats et le manque de sommeil. Ils doivent se charger de la pénible besogne d’identification des morts : retourner les corps, fouiller les vêtements, en extraire le livret militaire qui permettrait de donner un nom à chacun de ses hommes, et les enterrés, à la diable, la plupart dans des fosses communes.

Un compagnon de René extrait son livret militaire - qui sera remis plus tard à ses parents et conservé dans nos papiers de famille, légèrement maculé du sang de notre héros - et il l’ensevelisse à même la terre, en repérant sommairement sa tombe. Comme beaucoup d’autres héros de cette bataille de la Somme, son courage exemplaire et son sacrifice pour la nation, n’ont pas stoppé la puissante offensive des divisions allemandes qui foncent à présent sur Paris et qu’elles atteignent, une semaine plus tard, le 14 juin 1940, trouvant une capitale vidée des trois quarts de ses habitants, tous jetés sur les routes de l’exode.

Une semaine plus tard, ne trouvant plus de résistance, les troupes allemandes sont déjà sur une ligne de front passant par Le Mans, Orléans, Nevers, Dijon.

Le 17 juin 1940, le maréchal PETAIN annonce à la radio qu’il va demander l’Armistice.

Le 18 juin 1940 à 20h. la voix du général DE GAULE, grave et ferme, rendue vibrante par l’émotion, se fait entendre sur les ondes de la BBC, lançant un appel solennel à la résistance, malheureusement peu entendu en France, à cause des brouillages...

Le 22 juin 1940, dans la clairière de Rethondes, là où vingt ans plus tôt avait été conclu la fin de la guerre 14-18 et pour effacer les humiliations de 1918, les allemands dictent leurs conditions à la France et signe l’armistice, mettant fin aux hostilités.

Ses parents, Hippolyte et Marie CHAMPEAUX ne recevant plus de courriers de René sont de plus en plus inquiets ; ils sont persuadés, suite à la grande invasion allemande qui arrive jusqu’en Lyonnais, qu’il fait partie des milliers de soldats français prisonniers et que pendant un certain temps il ne pourra pas donner de ses nouvelles.

Les semaines et les mois passent, aucune nouvelle ! En Août 1940, ils écrivent à la Croix Rouge pour savoir s’il figure parmi les prisonniers(ils ne recevront une réponse à leur courrier que six mois plus tard, en février 1941).

Le silence devient de plus en plus lourd.

Ils ont appris entre temps qu’Auguste CHAMPEAUX (autre fils) est prisonnier et qu’il est détenu en Allemagne dans le Stalag VI H à Arnoldsweiler. Mais Auguste a su, par d’autres prisonniers venant du front de la Somme, que son frère René a été tué lors de l’offensive allemande de début juin dernier.

Le 27 octobre 1940, Auguste CHAMPEAUX écrit du Stalag à ses parents, qu’il croit déjà au courant, et à demi-mot, les lettres étant censurées, après leur avoir dit qu’il est en assez bonne santé termine par : « il en sera malheureusement pas pour tous ... ».

Le facteur de Chaponost qui distribue le courrier, prends connaissance de cette carte non cachetée, interprète le sens de cette phrase et clame, tout au long de sa tournée dans Chaponost, ce que la plupart des gens pensent tout bas depuis longtemps et la rumeur de la mort de René commence à se répandre. Très rapidement, tout Chaponost est au courant, avant même qu’Hippolyte ne prenne connaissance de la carte d’Auguste.

La rumeur arrive même jusqu’à Marcel CHAMPEAUX (le fils aîné) à Beaunant qui monte immédiatement à Chaponost voir ses parents et, c’est le scandale. Hippolyte est furieux que la nouvelle de la mort de René, non encore confirmée par l’administration, soit déjà sur toutes les lèvres des gens de Chaponost, au moment même où il prend connaissance du courrier d’Auguste, d’ailleurs peu explicite...

Ce n’est que quelques semaines plus tard, vers novembre ou décembre 1940, qu’Hippolyte et André, en train de construire un garage dans une maison, au hameau de « Charmanon »que possède Mr COUCHENOUD, marchand de meubles à Vaise, voient arriver, sur leur chantier, le maire de Chaponost qui vient leur annoncer officiellement le décès de René, au champ d’honneur, six mois après les faits...

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Tombe de René CHAMPEAUX
à Namps-au-Val (Somme) avant le rapatriement de son corps à Chaponost en 1949.

Au printemps 1944, soient quatre ans plus tard, les parents CHAMPEAUX se rendent à Namps-au-Val, à coté d’Amiens, sur la tombe très sommaire de leur fils René qu’ils viennent de faire exhumer et placer dans un cercueil décent. Ils engagent alors la procédure de retour du corps à Chaponost qui va s’éterniser et durer plusieurs années, jusqu’en 1949 (!), le « Ministère des Anciens Combattant et Victimes de Guerre » de l’époque étant certainement débordé, confronté durant ces années d’après-guerre, à de très nombreuses demandes de rapatriement de corps par les familles des victimes.

La bataille de France a duré cinq semaines et, pendant ces quarante jours de combats souvent très acharnés comme dans la Somme, cent cinquante mille hommes ont péri dans les deux camps dont 92.000 soldats français, les blessés étant deux fois plus nombreux.

Dimanche 6 février 1949, j’ai 8 ans [9] et je me souviens encore des funérailles militaires de René CHAMPEAUX. Le fait qu’on parle et qu’on fasse l’éloge de mon oncle « René », ce héros dont j’avais hérité du prénom en mémoire de lui, m’a, à l’époque, malgré mon très jeune âge, fortement impressionné.

Voici le texte lu par Lucien COZON, maire de Chaponost, lors de l’inhumation au cimetière dans le caveau de famille :

Mesdames, Messieurs,

La guerre de 1939-1945 est le plus terrible fléau qui se soit abattu sur notre pays.

Ses victimes innombrables inhumées d’abord sur le.lieu-même de leur héroïque sacrifice font peu à peu retour dans leur pays natal et la population de Chaponost, unanime et recueillie, accompagne aujourd’hui l’un de ses meilleurs enfants, René CHAMPEAUX, tombé au champ d’Honneur.

René CHAMPEAUX, sergent au 21e d’Infanterie, terminait son service actif lorsque la mobilisation vint interrompre brutalement les projets d’avenir qu’il était en droit d’envisager après avoir accompli vaillamment son devoir. Avec son régiment, il partit pour barrer la route à l’envahisseur ; on sait, hélas, que notre armée, submergée par une avalanche inattendue de formidables machines de guerre et aussi très inférieure en nombre, ne put, malgré tous ses efforts entraver la marche des hordes ennemies.

Le 7 juin 1940, René CHAMPEAUX, chef de pièce de mitrailleuse était à Namps-au-Val dans la Somme, que l’ennemi attaquait ce jour-là. Nos soldats contraints de battre en retraite se repliaient, mais le sergent CHAMPEAUX maintenant sa pièce en batterie tenta jusqu’à l’extrême limite de s’opposer à l’avance allemande.

Mortellement blessé à son poste de combat, il devait décéder je jour même sur les lieux de son héroïque sacrifice et c’est pourquoi aujourd’hui, unanime, émue et recueillie, la commune de Chaponost, partagée par un sentiment de tristesse poignante et de mâle fierté, accueille un de ses meilleurs fils et l’accompagne à sa dernière demeure où il reposera désormais parmi les siens dans le caveau de famille.

Mon cher René CHAMPEAUX au nom de tous mes concitoyens, j’adresse mes condoléances et mes sympathies les plus vives à vos parents et à tous les vôtres si cruellement éprouvés, et ce sera le magnifique miracle de votre sacrifice que de demeurer toujours vivant parmi nous.

Sergent CHAMPEAUX, dormez dans votre linceul de gloire, vous vivrez éternellement dans le cœur fidèle de vos anciens amis.

Vaillant héros tombé face à l’ennemi, au nom de la population toute entière, je vous dis un dernier adieu.

Mercredi 9 février 1949, un compte-rendu de la cérémonie est fait dans le journal « Le Progrès » de Lyon :

Funérailles d’un héros :

Dimanche 6 février ont eu lieu les obsèques du sergent René CHAMPEAUX, tombé héroïquement en voulant freiner l’avance allemande, le 7 juin 1940 à Namps-au-Val (Somme).

La cérémonie religieuse se déroula à 10 heures dans une église remplie de nombreux parents et amis du jeune héros. Dans une allocution émouvante, Mr le Curé associa à sa mémoire Armand CHOURGNOZ tombé dans le ciel d’Angleterre en mai 1944.

A l’issue de la cérémonie religieuse le convoi se forma pour l’accompagner à sa dernière demeure.

En tête venaient les enfants des écoles, puis la Fanfare et l’Excelsior qui exécutèrent plusieurs marches funèbres . Le cercueil, recouvert d’un drap tricolore était encadré par des représentants des groupements d’anciens combattants et prisonniers de guerre qui avaient assuré la garde du corps depuis la veille au soir.

Derrière la famille venait le conseil municipal. Toutes les sociétés locales étaient représentées par plusieurs de leurs membres réunis autour de leurs drapeaux ou fanions.

Au cimetière, Mr le Maire, après avoir retracé succinctement la vie glorieuse du défunt, donna l’assurance que sa mémoire subsistera dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu.

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Citation
1946 : Citation à l’ordre du Corps d’Armée de CHAMPEAUX René et attribution de la Croix de Guerre avec Etoile de VERMEIL
Omission du « X » à CHAMPEAUX , de son prénom et erreur de lieu (Namps-au-Val et non Fremontiers tout près).

En complément à cet article, lire aussi La bataille de la Somme vue par mon père, Fernand Massicard (1913-1999)


La médaille militaire sera attribuée à René CHAMPEAUX par décret du 14 Novembre 1951, publié au Journal Officiel le 18 du même mois.

Document extrait de « L’Histoire de la famille CHAMPEAUX » (mai2007)
Par René CHAMPEAUX (1941- ), fils de Marcel CHAMPEAUX (1901-1993), frère aîné de notre Héros...


[1André CHAMPEAUX, son frère cadet 1920-2006

[2Claudia DUIRAT (1906-1991) épouse Marcel CHAMPEAUX (1901-1993) son frère aîné.

[3Marcel CHAMPEAUX (1901-1993) son frère aîné, également mobilisé.

[4au lieu-dit "Le Devais" (Chaponost), proche des aqueducs romains de Beaunant (Ste-Foy-les-Lyon).

[5Marcel CHAMPEAUX (1901-1993) son frère aîné, également mobilisé.

[6Auguste CHAMPEAUX (1903-1992) autre frère de Genas (69), également mobilisé.

[7Marguerite CHAMPEAUX (1906-1945) sa soeur, épouse Philippe VILLE de Brignais (1906-1993)

[8Germaine CHAMPEAUX (1914-1954) sa soeur, épouse Marcel BLANC de Taluyers (69).

[9René CHAMPEAUX (1941- ) son neveu et rédacteur de ce document

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25 Messages

  • Juin 1940, bataille de la Somme : un Héros parmi tant d’autres... 15 juin 2019 17:30, par VALEIX-VAYSSIE Chantal

    Bonjour,
    Je recherche des renseignements (photos, carnet ou autre...) concernant mon grand-père l’adjudant chef MORET Albert du 21e RI mort à Frémontiers le 7 juin 1940.
    Par avance merci.

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  • Court Métrage 28 octobre 2014 20:12, par Scarpitta Sebastien

    Bonjour Monsieur Champeaux,
    Je suis un scenariste amateur, l’histoire de votre oncle m’a beaucoup touchée. C’est pourquoi j’ai écrit un script de court métrage reprenant ses lettres dans l’idée de rendre hommage a votre oncle et à tous ces soldats. Aujourd’hui, une boîte de production serait intéressée. Aussi, je me permets de venir vers vous afin de vous demander l’autorisation d’utiliser les lettres de René Champeaux. Sans quoi le court métrage ne pourra se faire. Je suis tout à fait disponible pour en échanger avec vous et vous faire lire le scenario. Je vous remercie de votre attention et du partage de ces émotions.

    Répondre à ce message

  • Juin 1940, bataille de la Somme : un Héros parmi tant d’autres... 19 janvier 2011 18:13, par Jean-Christophe

    Bonjour,
    et un grand merci de ce témoignage tout à l’honneur de votre parent et des milliers de militaires Français à son image, héros morts pour la France. J’apprécie tout particulièrement votre souvenir à une époque où, déjà, l’on refait l’histoire dans les livres d’école quand il n’est même plus question du sacrifice de ces glorieux héros à qui nous devons tant...
    Un bel effort de documentation et une belle rédaction. Bravo à vous, au plaisir.

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  • Bonjour

    Je suis tombé sur votre site que j’ai parcouru et lu avec beaucoup d’émotion .
    je faisait moi même des recherches pour trouver des informations sur la mort de mon oncle :Hubert Peruez tué lui aussi le 07 juin 1940 à FAMECHON à moins de 08 kilomêtres de là ou est mort René.
    De plus la similitude de leur mort m’a saisi .
    Mon oncle "mitrailleur" dans une cie du 21 emm RI
    est mort tué par une grenade alors qu’il refusé de se rendre.
    (Les circonstances précises ont été communiqué à mon père par des soldats qui entourés mon oncle dans ses derniers instants...) il a repondu à un tir de mitrailleuse à des Allemands qui lui demandaient de se rendre.
    Vous comprenait maintenant pourquoi votre parution m’a ému
    j’en sais maintenant un peu plus sur le calvaire qu’il a enduré et cet esprit de sacrifice qui animés certains de nos braves .
    Mon oncle etait marié depuis une quizaine de jours avant sa mort et n’a laissé aucun descendant .
    C’etait un excellent musicien quelqu’un de très sensible au dire de tout ceux qui l’on connu .
    Mon père(mobilisé lui aussi en 1940 ) qui était très proche
    de son frère s’est reveillé brutalement un matin est a dit mon frère est mort !c’etait le 07 juin 1940 et c’etait exact .

    Je vous dis un grand merci pour m’avoir éclairé sur ce sujet .

    Très cordialement

    ALAIN PERUEZ

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  • Bonjour,
    Je viens de lire ce récit..."Un héros parmi tant d’autres", oh que oui ! Mon frère, alors dans sa dix-neuvième année, a été tué le 9 Juin 1940 à MAIGNELAY-MONTIGNY (Oise), à la limite de la Somme. Il était aspirant au 12°régiment d’Artillerie Coloniale. Il s’était engagé en 1939, dès le lendemain de la déclaration de guerre. Il est mort en héros également, il n’avait pas voulu se rendre. Heureusement qu’il y a eu des hommes de cette trempe... J’ai fait un récit sur lui, qui peut être lu sur le site "Oise 1939-1945".
    Je pense qu’il est bon que personne n’oublie jamais tous ceux qui ont donné leur vie pour nous tous, pour que nous vivions libres.
    Merci de ce récit.
    Geneviève COTTY-LAVAUD

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    • C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai pris connaissance de votre article sur le site http://oise-1939-1945.jed.st/ . Votre frère, le jeune aspirant André LAVAUD, brillant étudiant, destiné à une très belle carrière, a fait preuve d’un engagement total jusqu’au dernier moment, en tentant de s’opposer à la déferlante allemande ... De votre coté, vous avez eu à subir les souffrances de la débacle et des bonbardements ... Mais quelle satisfaction (si je puis dire) d’avoir retrouvé la tombe de votre frère et, neuf années plus tard (comme pour mon oncle René) d’avoir pu rapatrier son corps et l’inhumer parmi les siens, dans son village natal, avec tous les honneurs militaires ... l’aboutissement d’une bien triste histoire ! Merci pour votre poignant témoignage. René CHAMPEAUX ( rene.champeaux chez wanadoo.fr )

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      • Juin 1940, bataille de la Somme : un Héros parmi tant d’autres... 20 avril 2008 09:59, par Geneviève COTTY-LAVAUD

        Merci beaucoup d’avoir pris la peine de répondre et d’avoir lu ce texte que j’ai écrit sur mon frère. Je ne voulais pas que sa mémoire disparaisse et c’est à la demande de mes enfants que j’ai fait ce récit. André était un joyeux garçon, toujours prêt à rendre service. Et pour lui, défendre sa patrie était tout à fait normal. Je crois qu’on a parfois tendance à oublier un peu ces soldats de 1939/1940 qui ont donné leur vie en "essayant" de ne pas baisser les bras...Ce frère, mon aîné de seulement 15 mois, je l’admirais. Il mélangeait tout, les études, le sport, la vie, avec tant de facilité ! En ce qui me concerne, c’est vrai que bien des épreuves m’attendaient pendant cette guerre ! je n’étais malheureusement pas la seule ! Si vous êtes intéressé par des histoires de guerre, cliquez sur "google - les souvenirs de Geneviève" ou allez directement sur "Dandylan.over-blog.com" Carnets de voyages à Athis" - rubrique "ancien temps". J’y raconte notamment le bombardement du 18 avril 1944 de la gare de triage de JUVISY/ATHIS. Quels souvenirs !Geneviève COTTY-LAVAUD

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  • Monsieur Champeau,
    J’ai été tres emu de lire le recit concernant l’engagement heroique de votre oncle René au combat.Nous partageons 2 points en commun.
    Mon oncle Pierre Regis ,lieutenant aviateur au groupe de reconnaissance I/35 basé sur l’aerodrome de Mantes,a été abattu au commande de son Potez 63/11 le vendredi 7 Juin 1940 au levé du jour ,apres une reconnaissance a l’interieur des lignes ennemies.La chasse allemande en surnombre ne leur a laissé aucune chance sur le chemin du retour ce jour la.Il reussirent malgré la superiorité aerienne de la luftwaffe , a abattre 2 Messerschmidt 109 avant de s’ecraser au bord de la riviere Arve.voila pour le premier point commun.
    Pour le 2em, je porte comme vous le prenom de mon oncle,et ceci est quelque chose qui vous marque pour la vie.
    Je sais en effet ce que signifie grace a lui les mots courage et engagement,car il en fallait du courage à leur age pour aller au feu et tenir bon alors que la situation etait catastrophique.Mon oncle se porta d’ailleurs volontaire pour effectuer la mission à la place d’un capitaine qui s’etait fait porter pale...
    Ce sont nos heros qui eclairent nos vies.Je suis ravi d’avoir pu partager ce moment avec vous sachant qu’il sont tombés tous les deux non moin l’un de l’autre à quelques heures d’interval,servant la meme cause et avec le meme sens du devoir.
    Merci pour votre temoignage.
    Bien a vous
    Pierre Regis

    Répondre à ce message

    • En effet, nos oncles ont tenté courageusement, ce vendredi 7 juin, pour la même cause et avec une héroïque détermination, de ralentir la déferlante allemande, malheureusement avec peu de succès étant donné les rapports de forces disproportionnés ... Il est important de ne pas les oublier et de les glorifier en rappelant aux générations futures ces faits si importants et leurs courages. Comme vous, je suis fier et honoré de porter leur prénom. Cordialement ; René CHAMPEAUX.

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  • Bonjour
    Aujourd’hui je viens de retrouver la fiche de démobilisation parmi les documents que je détients de mon défunt pére(mort en juillet 2004)Mohammed Ben Abdelkader mle 21545 (n°de captivité 37772 à Amiens),et voulant avoir plus de renseignement sur cette captivité dans la ville précitée j’ai lancé sur google une recherche de la bataille à Amiens et je fus surpris par ces merveilleuses lettres du vaillant Sergent René Champeaux.Tout en les lisant je revoyais mon cher papa au coeur de ses batailles dont il m’a raconté la rudesse et la violence de feu et l’acharnement des formidables soldats à défendre leurs positions face à un ennemi mieux équipé mais qui a trouvé en face de lui des hommes de valeur et d’idéal.Reconnaissant la valeur des combattants dans cet assaut les allemands ont meme fait paradé les captifs avec touts les honneurs à Paris avant leur envoi vers les camps de détention.Mon pére a surement connu votre oncle car il était dans la region de l’Oise et a connu le stalag VIA ,frontstalags 151(Montargis)195(Onesse-Laharie)204(Péronne)et 222(Bayonne).Mon pére était pour votre information au 8° RTM à la 13 DI stationné à Belfort dirigé par les colonnels Chatras puis Perruchet.Si vous désirez plus de renseignement sur mon papa je vous indique mon courriel errouganim chez yahoo.fr

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    • Juin 1940, bataille de la Somme : un Héros parmi tant d’autres... 1er novembre 2007 11:35, par CHAMPEAUX René

      En effet, votre père se trouvait très proche de mon oncle René CHAMPEAUX, lors de "La Bataille des Évoissons", les 6 et 7 juin 1940, dans la région de Frémontiers où s’était replié le 3e Bataillon du 21e R.I., mais également d’autres régiments comme le 8e RTM. Dans cette région figurent de nombreuses plaques déposées par "Le Souvenir Français", commémorant cette bataille, où sont mentionnés (entre autres) des noms de soldats et s/officiers du 8e RTM. Je vous adresse en privé les coordonnées d’un site / Internet qui résume très succintement l’histoire de ce 8e RTM, son importante implication dans la bataille de la Somme (notamment dans la région d’Amiens)et qui fait état de ses très lourdes pertes, d’ou l’intérèt d’un film, comme "Indigènes" pour rappeler (à certains) quelques pages de notre histoire de france...

      Répondre à ce message

  • Je viens de lire avec beaucoup d’émotion les lettres que vous publiez. Beaucoup d’émotions car elle ressemble étrangement à celles que j’ai publiées venant de mon pére sergent au 99 RIA Tué le 5 juin 1940 au chemin des dames lors de la percée Allemande dans la région de Laon Il avait 26 ans, père d’un enfant et une femme enceinte d’un autre qui ne connaitra jamais son pére. Lui aussi mortellement blessé d’une rafale de pistolet mitrailleur en pleine poitrine. Il y a eu des jeunes soldats qui ont fait front et on payé de leur vie leur courage.
    C’est bien de faire connaitre à tous ces faits d’armes c’est pour nous un devoir de mémoire envers nos disparus. Ceux qui ont des lettres ou des récits doivent les publier. [ voir les lettres de Roco forum la bataille de France)

    Répondre à ce message

    • Monsieur,
      Suite à la lecture de la bio de René Champeaux et au message de Roco je suis à la recherche d’information sur le 99 RIA de 1936 à 1940, petit fils d’un ancien du 99 (Henri GUEPPE SGT Chef 11e compagnie Ie bataillon39 /40 j’ai en possession des documents de mon grand père ainsi que des cahiers de souvenirs, j’aimerais bâtire une Bio de mon grand père pour les archives familiale . Un grand merci de votre aide.
      Gilles

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  • > Juin 1940, bataille de la Somme : un Héros parmi tant d’autres... 14 juin 2007 11:33, par le cosquer christian

    incompréhensible mon texte vient de disparaitre je le reprend, Bonjour,
    Mon père engagé dans cette bataille de la somme à été porté disparu entre le 20 et le 24 mai à Somauth près de Sedan.
    J’ai lu le dernier papier écrit au crayon dans lequel il disait de mémoire qu’il était dans la boue très malade et qu’il ne voudrait pas que son fils ( c’est moi ) le voit dans cet état.
    Ma mère a fait publier un article de recherche dans les journaux, ce qui montre le degré de panique dans l’esprit des gens à cette époque. Un camarade de mon père surpis de cet appel, a répondu depuis le camps de prisonnier en Allemagne, en disant que mon père avait disparu sous un bombardement, devant lui , appoximativement tout prêt de la somme à Somauth à coté de Sedan.
    Je suis pupille de la nation depuis 1941, une belle reconnaissance par papier qui ne sert qu’a satisfaire la bonne conscience des élus Français.
    Ma ;mère qui a 102 ans reste arrétée à cette date du 20 mai 1940, elle n’a jamais fait le deuil de son mari et ce n’est pas les élus de notre pays qui l’ont aidé, bien au contraire.
    Ce refus par nos élus de reconnaitre que des hommes se sont battus jusqu’à la mort face à un adversaire redoutable, (qui lui a reconnu la bravoure des soldats Français), nous permet de comprendre le mal qui ronge la France aujourd’hui.

    Répondre à ce message

    • > Juin 1940, bataille de la Somme : un Hros parmi tant d’autres... 13 juillet 2012 16:30, par Philippe Mittaud

      Bonjour
      Vous ecrivez dans le message :
      Je suis pupille de la nation depuis 1941, une belle reconnaissance par papier qui ne sert qua satisfaire la bonne conscience des elus Franais.
      Savez vous qu’une rente est attribuee aux victimes du nazisme ?.
      Je suis pupille de la nation, mes etudes secondaires et superieures ont ete payees par l’Etat sous forme de bourses et je beneficie d’une rente mensuelle. Si vous ne l’avez pas, vous pouvez me contacter par mail :
      philippemittaud chez laposte.net
      Cordials salutations

      Répondre à ce message

  • > Juin 1940, bataille de la Somme : un Héros parmi tant d’autres... 11 juin 2007 15:59, par Bernard de Kytspotter

    J’ai pris connaissane , avec beaucoup d’intérêt et d’émotion, de l’article que vous avez rédigé sur votre oncle René Champeaux tué durant la bataille de la Somme en juin 1940 . Justement, j’ai habité longtemps cette région, à 6 kms environ de Namps au val, à Neuville sous Loeuilly. J’étais adolescent à cette époque. Nous avions évacué et ne sommes rentrés qu’en aout 1940 . Nous avons su que les combats dans ce secteur ont été très violents plusieurs villages, pas le notre,avaient été détruitset il y avait des soldats enterrés aussi près de notre cimetière . Nous avons ensuite vécu toute l’occupation, même dans ces petits villages. Merci d’avoir livré ce temoignage. J’en ai fait part à un correspondant internet qui s’est fixé comme tache de répertorier tous les soldats du département de la Somme tués lors des combats de 1914-1918 , 1939-1945 ainsi que les tombes des cimetières militaires. Nous avons corespondu au sujet d’un frère de mon père, aviateur, tué en1916.
    Bernard de Kytspotter : bernard.dekyts chez free.fr

    Répondre à ce message

  • Très émouvant et très triste.
    Merci Monsieur René CHAMPEAUX, nous pouvons vivre aujourd’hui en grande partie grace à vous.
    Ces témoignages doivent être connus, afin que cela ai le moins de chances possibles de se reproduire et que le sacrifice de ces héros soit le plus utile possible.

    Voir en ligne : Juin 1940, bataille de la Somme : un Héros parmi tant d’autres

    Répondre à ce message

    • Bonjour, C’est avec stupéfaction que je tombe sur le récit de René Champeaux, donc ce site.
      J’ai commencé quelques recherches sur 33 soldats tués du 21éme RI, sur la commune de Fremontiers, soit 5km de Namps au val, cette fameuse journée de juin 1940.
      Durant mes recherches, j’ai trouvé le nom de René Champeaux, et cela s’arrétait là.
      Et là, je trouve votre histoire tout à fait incroyable.
      Je suis de Frémontiers et je sais que René Champeaux et ses compagnons avaient pour mission d’empêcher les allemands de franchir la rivière des Evoissons, venant d’Amiens en direction de Beauvais.
      Je suis né à Thoix, encore tout près de Namps au val et suis tombé sur un monument aux morts, en plein champs, sur cette commune, qui marque la chute d’un avion d’observation (GAO). Ces personnels naviguants (2 morts sur 3) devaient surveiller la progression allemande de cet axe : Amiens-Dury, Namps au val, Frémontiers, Grandvilliers.
      Si je devais trouver des informations, j’en ferais part
      Merci pour votre témoignage.
      JH

      Répondre à ce message

      • > Juin 1940, bataille de la Somme : un Héros parmi tant d’autres... 27 septembre 2008 16:46, par René CHAMPEAUX

        Cher Jacques,
        SVP, pourriez-vous me recontacter, car suite à un incident informatique, j’ai perdu tous vos messages et pièces jointes ainsi que votre courriel.
        Merci d’avance René CHAMPEAUX

        Répondre à ce message

      • Je n’imaginais pas, en publiant les lettres émouvantes et en relatant l’acte héroïque de mon oncle René CHAMPEAUX à la bataille de la Somme en Juin 40, que de nombreuses personnes seraient touchées par cette récente histoire, qui ressemble à des milliers d’autres. C’est un peu ma façon de lui rendre hommage ...
        Votre message me touche encore plus particulièment, car vous faites des recherches sur ces 33 soldats morts, à cette époque, au Champ d’honneur dans la région de Namps-au-Val / Frémontiers, dont faisait partie René CHAMPEAUX, mon oncle ! Quelle coïncidence !
        Tous les faits qui se sont déroulés ce 7 juin et par la suite, m’ont été relatés par mes grands-parents et parents, et il se peut qu’il y ai quelques petites variantes, par rapport à la réalité, mais cela devrait être minime.
        Bien entendu, tous compléments seront la bienvenue pour étoffer cette histoire qui me touche particulièrement sur le plan familial.
        Merci encore pour votre réponse et bonnes recherches pouvant compléter mon article.
        René CHAMPEAUX

        Répondre à ce message

        • Cher monsieur,
          J’ai approfondi avec intérêt tout ce que vous avez publié
          Je remarque sur l’élément photo de la citation les erreurs. A propos du lieu de décés, il se pourrait bien que la commune de Fremontiers soit bonne. Sur la place de l’église de Namps u val, sur le mur de l’école, se trouve une stèle qui porte la mention"le 7 et 8 juin sur cette place et dans l’église ont été soignés les blessés de la bataille des évoissons". Le territoire de la commune de Frémontiers jouxte la commune de Namps au val et ce à quelque 1km500. Donc pourquoi pas.
          Je suis à même de faire parvenir des images dans la mesure où quelqu’un me donne la marche à suivre pour envoyer ces dites images.
          Cordialement
          J H

          Répondre à ce message

          • Cher monsieur,
            Tout ce que vous me dites est fort intéressant et devrait me permetttre de complèter, d’affiner et de documenter mon article.
            Il serait souhaitable de prolonger notre discussion et nos échanges en privé et, comme me l’a suggéré Thierry SABOT, le responsable du fameux site "Histoire-Généalogie" je vous communique mon courriel : rene.champeaux chez wanadoo.fr à toutes fins utiles.
            Dans l’attente de cette prise de contact, cordialement. René CHAMPEAUX

            Répondre à ce message

    • J’ai lu ce récit avec émotion. Il se passe pendant la guerre de 1940. Pourtant, je revis à peu près les mêmes évênements, sentiments, discours ... qui ont concerné mon grand-père tué en 1917. Comme quoi cette première guerre n’a pas servi d’exemple et que, même aujourd’hui, des guerres continuent de par le monde.

      Il reste, cependant, une valeur qu’il ne faut pas oublier, celle de tous ces hommes - et femmes- qui n’ont pas hésité à aller au devant du sacrifice parce que c’était leur conception du devoir. Heureusement qu’il reste encore des personnes qui ont ce sentiment pour compenser celles qui n’ont plus ni valeurs, ni honneur.

      Répondre à ce message

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