« Le cinq avril mil huit cent soixante dix huit, dix heures du matin, Nous Maire de la ville de Condrieu, officier public de l’état civil, conformément à l’article quatre vingt deux du Code Civil, avons transcrit ci après au présent registre, l’extrait à nous transmis par les brigadiers de gendarmerie de Condrieu ainsi qu’il suit d’un procès verbal dressé le trois avril présent mois à cinq heures du soir par Messieurs Barthès Baptiste André et Raquidet Jean Jules, gendarmes à cheval à Condrieu.
- Le quartier du Sablier à Condrieu
Il résulte qu’il a été le même jour, à deux heures du soir, retiré des eaux du Rhône, au lieu du Sablier, territoire de la commune de Condrieu, le cadavre d’un inconnu du sexe masculin portant l’uniforme militaire de pontonnier et dont le signalement suit :
taille un mètre soixante douze centimètres, cheveux châtains, moustache naissante, paraissant âgé de vingt deux à vingt cinq ans - son état de décomposition n’a pas permis de distinguer le reste du signalement.
Détail du vêtement : vêtu d’un dolmann, [1], d’un pantalon d’ordonnance [2] et chaussé de bottes munies de patin sans clou. Il portait sous son dolmann et sur sa chemise le numéro matricule quatorze cent quatre vingt seize (1496)
Il a été trouvé dans ses poches :
- 1° un mouchoir marqué aux initiales J.R portant le numéro matricule deux mille cent cinquante neuf (2159).
- 2° une théorie militaire [3] sur laquelle est inscrit le nom Poilve ou Noilvh, Maréchal des Logis, neuvième compagnie.
- 3° un calepin sur lequel est inscrit plusieurs noms et la signature Lefaivre.
- 4° un porte monnaie en cuir noir contenant la somme de un franc quatre vingt dix centimes.
- Dans son porte monnaie, quelques pièces
Pour extrait signé au procès verbal Barthès, Raquidet. Et devant nous, Maire soussigné, se sont présentés Gelin Antoine, garde champêtre âgé de soixante ans, et Meiller François, propriétaire âgé de quarante quatre ans, tous deux demeurant à Condrieu, qui ont affirmé l’exactitude du procès verbal ci-dessus transcrit. La mort étant certaine, nous avons au vu de la loi, dressé le présent acte de décès que les comparants ont signé avec nous après leur en avoir donné lecture ».
Une piste très sérieuse : le Moniteur Viennois du 12 avril 1878 reprend un article du journal "le Petit Lyonnais" ; il évoque un autre article daté de "quelques semaines" expliquant les circonstances de cette disparition. Ce doit être possible de retrouver cet article.
- Moniteur Viennois du 12 avril 1878
Qui était ce sous-officier ? Mystère (pour l’instant)