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Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes…

Une très improbable goutte infinitésimale de Charlemagne dans un océan de bouseux !

Le vendredi 8 novembre 2024, par Michel Baumgarth, toutes les illustrations sont de Claire Baumgarth

Après des milliers d’heures passées en compagnie de mes ancêtres, ils font tellement partie de moi-même qu’une question saugrenue me taraude l’esprit : quelle part de chacun d’eux survit encore en moi ?

En d’autres termes, que reste-t-il de leurs gènes dans mon propre génome ?
Je vous propose de faire le point sur ce thème.

Faire un enfant ...

Mettons en place nos personnages : il y a le père, la mère et, bien sûr, l’enfant.

Comme pour tout humain, le génome de chacun de nos personnages est constitué de 23 paires de chromosomes numérotées de 1 à 23 et différentes les unes des autres ; les deux chromosomes de chaque duo différent aussi l’un de l’autre.

Les spermatozoïdes et les ovules ne contiennent qu’un seul des deux jeux différents de chaque chromosome venu du père ou de la mère.

Nous représenterons chaque chromosome par une bille de couleur numérotée.

A- Construisons le spermatozoïde qui fabriquera l’enfant (E) :

B- Construisons l’ovule qui donnera l’enfant :

C’est le même mécanisme, donc la même probabilité, ce qui donne 8.388.608 ovules
différents possibles !!! [1]

C- Construisons l’enfant :

Le génome de l’enfant résultera donc de la fécondation de l’un des « 8.388.608 ovules possibles par l’un des 8.388.608 spermatozoïdes possibles : la probabilité de ce génome est donc d’une chance sur 8,3… millions x 8,3… millions = une chance sur plus de 70.000 milliards !

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Ce nombre donne le vertige surtout quand on le compare à l’estimation donnée par l’INED [2] du nombre total d’Homo sapiens ayant vécu sur terre (= seulement 80 milliards) :

Il y a 875 fois plus d’enfants différents possibles pour une seule grossesse que pour la totalité des humains ayant existé !

Alleluia, réjouissons-nous mes frères : le Requiem de Mozart est un miracle insigne car Léopold Mozart et Anna Maria Perti avaient déjà fort peu de chances de se rencontrer puisqu’ils sont nés à 265 km de distance ; mais, en plus, nous n’avions qu’une chance plus qu’infinitésimale qu’ils nous pondent le génome de Wolfgang Amadeus.

Mais, hélas ! - désolation de la désolation - il n’y avait pourtant que la même infinitésimale malchance pour le génome d’Hitler !

Si ce n’est toi, c’est donc ton frère...

Quelle est la proportion de génome commun à deux frères ?
Répondons indirectement à cette question insoluble en la remplaçant par quatre autres :

A - Les génomes de deux frères peuvent-ils être totalement identiques ?

Reprenons nos billes ; le génome de l’aîné étant constitué, construisons le spermatozoïde [3] du cadet :

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La réponse est donc OUI : un garçon et son frère cadet peuvent avoir strictement le même génome et donc être stricto sensu des « jumeaux génomiques » , mais avec une probabilité infinitésimale d’une chance sur 8.3…millions !

B- Les génomes des deux frères peuvent-ils être totalement différents ?

Reprenons nos billes ; le génome de l’aîné étant constitué, construisons le spermatozoïde du cadet :

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Mais le chromosome 23 de l’aîné étant le chromosome sexuel Y, le tirage donnerait le chromosome X et le pseudo frère serait donc … une sœur !

La réponse est donc NON ; au minimum, un garçon et son cadet peuvent n’avoir en commun que le seul chromosome Y avec une probabilité infinitésimale de 1 sur 222, soit une chance sur plus de 4 millions !
Par contre, pour un garçon et sa sœur aînée ou cadette, la réponse est OUI : ils peuvent être sans aucun lien génétique, bien qu’issus des mêmes parents, mais avec une probabilité infinitésimale d’une chance sur 223.

C- demi-frère, demi-sœur …

De tout temps, les alea de la vie défont les couples :

• Autrefois la cause de la séparation était le plus souvent la mort précoce (par maladie, accident, faits de guerre et surtout au décours des accouchements) ; la vie continuait et le survivant se remariait bien vite par nécessité matérielle et sous la pression sociale.

• Aujourd’hui, le mariage n’est plus une obligation sociale et la brièveté de la vie commune est devenue bien banale avec une collection plus ou moins abondante d’ ex s.

D’où l’existence de nombreuses demi-frères et demi-sœurs.

Qu’en est-il du lien génétique entre ces hémi-fratries ?

A priori, le résultat de la comparaison duo d’hémi-fratrie versus duo fratrie est prévisible : puisqu’il y a un seul géniteur commun pour le premier et deux pour le second, il devrait y avoir la même proportion d’un pour deux pour le nombre de chromosomes.

Nous avions trouvé de 0 à 46 chromosomes communs pour des duo de deux sœurs ou d’un frère et une sœur et d’un (= le chromosome Y) à 46 pour un duo de frères.

Pour l’hémi-fratrie, puisqu’il n’y a qu’un seul parent commun, le résultat est seulement de 0 à 23 lorsqu’il n’y a qu’un seul garçon et d’un (= le chromosome Y) à 23 quand il y en a deux.

Mais ce résultat global cache une grande diversité comme le prouve cet exemple :

• Une femme a 3 filles que nous appellerons Jeanne, Camille et Claire ; Jeanne et Camille sont sœurs, mais Claire n’est que leur demi-sœur.

• Jeanne, Camille et Claire possèdent 23 chromosomes venant de leur mère commune ; mais ceux-ci proviennent de 23 tirages au sort indépendants à partir des 23 paires de chromosomes maternels.
Il s’en suit que les chromosomes élus pour chacune d’elle sont aléatoirement différents avec une concordance comprise pour chaque duo entre 0 et 23 chromosomes.

• De même la concordance entre les chromosomes hérités de leur père par les deux sœurs est aussi de 0 à 23.

• Supposons que la concordance entre les chromosomes maternels des 2 sœurs Jeanne et Camille soit de 5 et celle entre les chromosomes paternels hérités de leur père soit de 11 ; la concordance chromosomique des deux sœurs serait de 5+11= 16 sur 46.

• Supposons que la concordance entre les chromosomes maternelles des 2 demi-sœurs Jeanne et Claire soit de 18 sur 46.

• Alors les demi-sœurs Jeanne et Claire ont plus de chromosomes communs entre elles que n’en ont entre elles les sœurs Jeanne et Camille !!!

Étonnant, non ?

D- Quid des cousins doublement germains ?

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Quid de nos aïeux ?

Nous avons appréhendé le sort des enfants et de la fratrie ; il nous reste à envisager la part de qui reste de nos ancêtres dans notre génome.

Une remarque préalable s’impose : comme les atomes, les chromosomes ne sont pas sécables ; cela signifie qu’il n’y a pas dilution des gènes au fil des générations, mais raréfaction progressive par disparitions successives.

Et cette raréfaction sera rapide et massive ; pour la plupart, ce sera même l’extinction.

Essayons de quantifier cette raréfaction…

Bien sûr, c’est impossible dans un cas particulier puisque tous les tirages au sort sont aléatoires ; mais nous pouvons nous en faire une idée globale à l’aide des statistiques.

Pour repérer nos ancêtres et les relations qui les lient entre eux, les généalogistes emploient la classification Sosa [4] (nous l’utiliserons par facilité, mais elle n’est pas indispensable pour comprendre ce qui va suivre).

À titre d’exemple, nous partirons du Sosa 64 distant de Sosa 1 par 6 générations.

• Le Sosa 1 est le personnage source de l’arbre que nous examinons ; 6 générations plus haut, il y a 64 de ses ancêtres numérotés de Sosa 64 à Sosa 127 ; c’est de son Sosa 64 que Sosa 1 a hérité de son patronyme.

• Le génome personnel de Sosa 1 est construit à partir de leurs 64 génomes ; mais de ces 64 x 46 = 2944 chromosomes qui étaient potentiellement héritables, il n’en reste que 46 chez Sosa 1

Cela veut dire que 98,4 % des chromosomes ont été éliminés !!!

Alors devant cette hécatombe, il serait fort étonnant qu’il reste grand-chose de notre Sosa 64 dans notre génome : certes nous en portons le patronyme, mais quant aux gènes …

Pourtant il existe une exception remarquable : la lignée agnatique

Agnatique, ça veut dire uniquement par les hommes : ascendance de fils en père à chaque génération.

Votre chromosome 23, qui fait votre virile fierté, Messieurs, est bien singulier car il se traduit par une caractéristique visible en déterminant le sexe. Or la généalogie repose à l’évidence sur le sexe des individus.

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Le parcourt du chromosome Y d’un individu mâle Sosa 1 est donc parfaitement identifié dans un arbre généalogique d’ascendance.

• Pour un garçon, nous pouvons donc affirmer avec certitude qu’il a hérité au moins du chromosome Y commun à tous ses ancêtres de sa lignée agnatique sauf si …

sauf si l’une des conjointes des mâles de la lignée agnatique a fait des galipettes hors du nid conjugal !

• Pour un garçon, pour chacun des 45 autres chromosomes des hommes de sa lignée agnatique et pour chacun des 46 chromosomes de toutes les autres lignées (hommes et femmes), la probabilité de disparition est celle du tableau ci-dessous.

• Pour une fille, il y a la même probabilité que dans le tableau ci-dessous pour tous les chromosomes puisque les deux X ne sont pas identifiables [5].

Remontons au-delà de la 7éme génération

à la rencontre de Charlemagne …

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Nous descendons tous (paraît-il) de Charlemagne, couronné ( comme chacun le sait) empereur à la barbe fleurie en l’an 800 ; pour moi, ce serait donc aux environ de la 39 ème génération …

Je n’ai pas eu le courage de calculer le % de chromosomes éliminés à ce stade, ni a fortiori la probabilité pour que je puisse m’enorgueillir de posséder l’impérial viril chromosome Y.

Mais cette vision globale de la raréfaction progressive occulte des potentialités extravagantes :

T’es où Mémé ?

Reprenons nos billes pour donner un exemple caricatural :

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Bien sûr, comme nous l’avons vu, ces deux occurrences extrêmes n’existent qu’avec une probabilité d’une chance sur 223, soit une chance sur 8,3… millions ; cette probabilité est certes infinitésimale, mais elle est statistiquement bien réelle !

L’héritage de Mémé reçu par ses petits-enfants n’est donc pas le quart de ses chromosomes, mais une fraction comprise entre la moitié et … rien !

Cela signifie qu’il est possible que vous n’ayez aucun gène en commun avec votre propre grand-mère : rien !... rien de rien !.. pas la moindre tracicule [6] !

Votre adorable Mémé, dont vous êtes affectivement si proche, peut vous être génétiquement parlant une parfaite étrangère…

Vous ai-je convaincu que la déperdition est importante et rapide ?

Génome et liens familiaux

L’homo sapiens est un animal grégaire et des millénaires de vie en société a conduit chacun d’entre nous à classer ses congénères en catégories d’après les analogies qui nous relient les uns aux autres ; le critère  lien familial (« on est du même sang… », « la voix du sang… »…) est l’un des plus prégnant de nos sociétés ; nous sommes formatés dans l’idée que ce lien est matériel et notre inconscient associe cette matérialité à nos gènes.

Or cette idée est bien trop simpliste et ne colle pas à la réalité car la corrélation entre le statut familial et le nombre de chromosomes communs manque sérieusement de rigidité comme nous l’avons vu :

• La concordance génétique entre deux frères est comprise entre l’identité complète et le néant.

• L’héritage génétique laissé par une grand-mère à son petit-fils n’est pas le quart de son génome, mais est compris entre la moitié et rien du tout.

• Des demi-sœurs peuvent être génétiquement beaucoup plus proches l’une de l’autre que des sœurs.

Bilan de nos pérégrinations

Nous avons porté sur nos arbres généalogiques un regard strictement scientifique en appliquant les lois de la génétique et des statistiques.

Nous avons mis en évidence des points essentiels :

• Chacun d’entre nous est un exemplaire unique d’Homo sapiens (à l’exception des vrais jumeaux).

• Notre héritage génétique provenant d’un de nos ancêtres n’est pas une simple dilution au fil des générations parce que les chromosomes ne sont pas sécables : il s’agit d’une raréfaction progressive par disparition aléatoire.

• Celle-ci est rapide et l’immense majorité de nos ancêtres finissent par ne laisser aucune trace génétique dans notre génome.

• À l’exception, toutefois, de ceux de notre stricte lignée agnatique où les mâles se transmettent le même chromosome Y de père en fils depuis la nuit des temps.

Nous venons de mettre en évidence le grand paradoxe de la généalogie : nous recherchons nos ancêtres avec avidité et pourtant la plupart d’entre eux n’ont fait que passer dans notre arbre sans laisser aucune trace dans notre génome.

Pire, certains d’entre nous s’entichent d’un ancêtre au pedigree prestigieux, alors que les seuls chromosomes survivants en eux proviennent de quelques-uns des nombreux « bouseux » de leur arbre !

Nous avons fait le point sur la valse des chromosomes le long de notre arbre généalogique ; mais nos ancêtres ne sont pas que des assemblages de chromosomes façon Lego.

Nous ne sommes parvenus qu’au stade de leur toute première cellule, celle qui résulte de la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde ; le résultat n’est donc que la potentialité de leur devenir et il y a bien des alea et des vicissitudes, bien des influences extérieures qui feront de cette première cellule la réalité concrète de ceux qui furent nos ancêtres.

Il nous faudra poursuivre nos pérégrinations jusqu’aux individus matures …

À suivre…

« Note à mes lecteurs par Michel BAUMGARTH :

Le texte initialement publié comportait une erreur de calcul de ma part :

2 x 1023 ne fait pas 1.220.608, comme il était indiqué, mais 8.388.608…

Laurent ROY l’a dépistée et signalée dans son commentaire, (un grand merci à lui)

Cette erreur était sans incidence sur le contenu de mes déductions et, corrections faites, la portée de mes réflexions s’en trouvait même renforcée.

Thierry Sabot s’est empressé de répondre à ma demande de correction.

Le texte actuel correspond donc à ce que je souhaitais que vous lisiez.

Cette correction a pris un peu de temps ; il s’en suit que certains commentaires de lecteurs peuvent paraitre en léger décalage avec le texte actuel ; cette distorsion ne leur est donc pas imputable ; j’en suis le seul responsable.

À ma décharge, 223 ça fait beaucoup (c’est même pour ça que Neper a inventé la notation en puissance de dix) et transposer le résultat en nombre usuel est bien soporifique … j’ai donc sûrement dû m’endormir quelques secondes en comptant les moutons…

Merci pour votre indulgence. "


[1Le stock d’ovules présent à la naissance d’une femme n’est que de l’ordre de 400.000 dont environ 400 seulement seront utilisés ; la nature est donc prévoyante. Du fait de ce faible nombre versus les 8.388.608 potentiels et au triage aléatoire des chromosomes, toutes les possibilités génomiques ne sont pas représentées ; certaines sont en exemplaires multiples, mais la plupart sont absentes.

[2INED = Institut National d’Études Démographiques.

[3La fabrication des spermatozoïdes est quotidienne à partir de la puberté et durant toute la vie de l’homme. Celui-ci produit environ 100 millions de spermatozoïdes par jour et il faut environ 74 jours pour qu’ils arrivent à maturité. Leur durée de vie est de l’ordre de 5 à 7 jours. Un éjaculat contient de 100 à 400 millions de spermatozoïdes. La quantité de spermatozoïdes disponibles dans une vie d’homme est donc très considérablement supérieure au nombre d’ovules disponibles pour une femme. Néanmoins, en dépit de ce très grand nombre, comme pour la femme, toutes les possibilités génomiques ne sont pas représentées ; certaines sont en exemplaires multiples et beaucoup sont absentes.

[4La classification Sosa : elle a été inventée pour repérer facilement ses ancêtres et leurs liens familiaux.
• Le Sosa 1 est l’individu choisi (homme ou femme) pour être la source de l’arbre (= le ou la plus jeune).
• Le N° Sosa du père de tout individu (garçon ou fille) est le double de son enfant.
• Le N° Sosa de l’épouse de tout individu est égal à celui du mari + 1.
• Il s’en suit que le N° Sosa de la mère d’un individu est le double +1 de celui-ci.
• Au total, tous les hommes ont un numéro pair, toutes les femmes ont un numéro impair à l’exception du Sosa N°1 qui est une femme ou un homme.
Cette classification a été inventé en 1590 par Michel Eyzinger à Cologne, reprise 186 ans plus tard par Jérôme de Sosa et généralisé par Stéphane Kékulé von Stratonitz en 1898. Elle porte donc abusivement le nom Sosa-Stratonitz, racourci usuellement en Sosa.

[5Hélas, il n’en est pas de même pour vous, Mesdames : vous avez beau être femme de mère en fille, vos deux chromosomes 23 sont deux X et le X donné par Maman n’est pas repérable par rapport à celui donné par Papa.

[6Je m’aperçois avec stupeur que le mot tracicule n’existe pas dans nos dictionnaires. Pourtant il me paraît indispensable ici, je commets donc ce néologisme sans remord.

Un message, un commentaire ?

23 Messages

  • Très affligé, presque désespéré par votre démonstration, remarquable, qui explique que la plupart de nos ancêtres n’ont fait que passer dans notre arbre sans laisser aucune trace dans notre génome.

    Un GRAND BRAVO pour cette superbe étude  😇

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    • Il ne faut pas être affligé ! Un ancêtre individuellement ne laisse que peu de traces génétiques mais tous ensemble, ils constituent 100 % de notre patrimoine.
      Mon génome est le produit des gènes de mes 4 grands parents. De leurs gènes dominants ET récessifs. Je peux porter des gènes qui ne se sont peut-être pas exprimés chez eux et qui s’expriment chez moi. Mais ces 4 là m’ont donné 100 % de mes gènes.

      Répondre à ce message

  • Bonjour

    Article très intéressant que j’approuve sur le fond.

    J’ai un problème : 2 puissance 23 = 8 388 608 et non 1 220 608. D’où diable vient ce dernier chiffre ?

    Concernant la lignée agnatique, on passe simplement de 2 puissance 26 à 2 puissance 24. Cela ne change pas grand chose.

    Mais vous oubliez deux choses :
    a) Le contexte familial : quelle est la part entre le vécu et le génétique pour faire une personnalité ?
    b) Il y a d’autres transmissions que les gènes. On a vu que certains stress se répercutent sur 1 ou 2 générations. Des souris apprennent à se repérer dans un labyrinthe et leurs descendants en gardent trace.

    Donc l’hérédité ne se réduit pas du tout aux 23 chromosomes.

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  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 9 novembre 13:53, par Monique MAIGNAN

    BRAVO

    Quelle leçon d’humilité pour les entichés de généalogie qui prétendent descendre des Pharaons !

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  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 9 novembre 12:26, par Jacques Dupé

    Merci pour cet article passionnant et instructif.
    Vivement la suite

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  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 9 novembre 11:31, par bénédicte

    merci pour cette passionnante, drôle et brillante démonstration....
    La réflexion est salutaire, j’attends la suite !
    Généalogiquement,

    Bénédicte

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  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 9 novembre 11:03, par Philippe Caire

    Bonjour,

    Et qu’en serait-il si on prenait en compte les chimères ? cf. https://youtu.be/lpbFyEgzD24

    Rien n’est simple en biologie !
    Bien cordialement.
    Philippe

    Répondre à ce message

  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 9 novembre 09:02, par Gauthier Ghislain

    Bonjour,
    Très belle démonstration même si comme toujours il y a ses détracteurs. Elle me conforte dans mon idée qu’une recherche ADN des ascendants ne peut donner un résultat juste. Comme vous l’avez rappelé dans la lignée agnatique, il faut ’supputer" qu’entre nous et l’ancêtre aussi lointain que Charlemagne ou Adam, il n’y a eu aucun accro au couple et aucune triche dans les écris (arrangement quelconque comme la particule supposées données le titre de noble). Qui peux démontrer avec une certitude à 100% que TOUS ses ancêtres males sont bien les siens et que la vie, le droit de cuissage, le viol, l’inceste etc.… n’ont pas fait irruption à sa génération xx ? A suivre.
    Encore bravo
    Cordialement

    Répondre à ce message

  • Bravo Michel pour ces probabilités, études et conclusions qui ne peuvent que me laisser coi. On reconnaît votre esprit scientifique (esprit qui manque bien aujourd’hui), mais je me garde bien de vérifier, sinon de contredire vos spéculations, lesquelles peuvent se prévaloir de la cohérence, sinon de la rigueur... dans l’état actuel de nos connaissances....

    J’ai parfois (souvent ?) remarqué que deux frères ou deux soeurs se ressemblaient incontestablement, tout en ressemblant à l’un de leur parent précisément (voire à un grand-parent), et pas à l’autre... J’en ai plus ou moins conclu que tous les gênes ne sont pas équivalents, qu’à l’usage il y en avait de prioritaires et d’autres qui l’étaient moins et donc que les lois de la statistique dans ce cas (et donc dans n’importe quel autre) n’étaient pas suffisantes à expliquer la transmission (qu’on suppose aléatoire) des gênes.... Je pense souvent à un exemple pour l’illustrer, à savoir François Chérèque, le syndicaliste, qui parait ne rien partager, ni au physique ni au mental, avec son père Jacques Chérèque, auquel il a succédé au même poste.... Bon ! Avoir un enfant qui ne vous ressemble en rien est le cauchemar de tout père, je referme la parenthèse....

    Personnellement, je continue de penser que la nature a toujours plus de ressources et toujours des coups d’avance.... Prétendre l’avoir comprise ou la dominer, c’est toujours vanité ! Mais il ne faut jamais renoncer à la comprendre, ni à l’étudier, ce que vous faites parfaitement.

    Cordialement.

    Répondre à ce message

  • Merci pour cette comptabilité passionnante.
    Finalement, il reste plus des romains ou des gaulois (voire des plus anciens) dans la toponymie que des gènes de nos ancêtres bien plus proches dans les nôtres.
    Restons modestes nous sommes uniques !!!  😊  😄

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  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 8 novembre 19:53, par mortaud jean pierre

    Cet article me laisse pantois…..
    Et je me console en observant que mon ancêtre Antoine Bodin né à Boismé (79) en 1761 fit parte de l’armée vendéen e en 1793 (bataillon de Bressuire) et eut june petite pension sous la Restauration. Louise de la Rochjacquelin fit le portrait vers 1826 de cet ancien combattant et ce tableau a été donné à mon cousin Pierre Bodin vers 1980 par Mr de Beauregard descendant de Louise Or ma sœur née en 1932 er décédée en 2024 présentait vraiment dans sa vieillesse comme d’autres cousins les traits de notre ancêtre Antoine !!!

    Répondre à ce message

  • Très belle démonstration pédagogique.
    Il faut avoir recours à la didactique pour permettre l’entendement, tant le sujet est complexe.
    À ce titre, la baignoire pourrait peut-être faciliter la démarche ?
    Celle-ci serait alimentée par 2 robinets (père et mère) lesquels s’approvisionnent dans un réservoir lui-même alimenté par une multitude de ruisseaux …
    Pour estimer la perte d’un gène « originaire » d’un ancêtre lointain ;
    On peut considérer cette perte comme celle d’une « dilution » de 50% à chaque génération. On constate alors que 20 générations suffisent à réduire à néant la présence de ce gène « originel ».
    Cette approche est complètement biaisée, car la baignoire est alimentée par 2 robinets qui font circuler des gènes identiques prélevés dans les mêmes réservoirs plus ou moins « pollués ».

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  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 8 novembre 19:00, par Bonnard Roland

    Merci d’avoir osé aborder ce thème aussi passionnant que complexe de façon si ludique ! Plusieurs ouvrages récents comme "l’odyssée des gènes" d’E Heyer montrent cette complexité. Je souscris aux remarques de Laurent Roy sur la recombinaison et le calcul 2^23.
    Nous autres européens détenons cependant 1.5 à 2% voire plus de gènes de Neandertal dans notre génome, alors qu’il a disparu , mettons il y a 45000 ans soit grosso modo au moins 2000 générations.

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    • Il y a un brassage des gènes mais pas une disparition. Les gènes de mon sosa de la 10e génération sont très dilués certes, mais dilués entre les autres sosas de cette génération.
      Quand on remonte loin, on passe par des goulots d’étranglement où une faible quantité de population constitue le réservoir de gènes de tous leurs descendants. On a donc toujours le même stock initial (par exemple de ce petit groupe) qui se recombine différemment à l’infini.
      Ce qui fait que nos gène néanderthaliens sont toujours présents.
      Sauf cas de mutation ou de dérive de certains chromosomes, ce qui apporte alors une nouveauté au stock initial

      Répondre à ce message

  • Bonjour,
    Très impressionnant...
    Ca faisait longtemps que je n’avais pas joué aux billes, mais ce jeu est plus complexe que celui de mes camarades de classe dans les années 60 !
    Cela pourrait-il expliqué que les maladies génétiques ne sont pas automatiques chez les descendants d’une personne atteinte ?
    Bonne soirée

    Répondre à ce message

  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 8 novembre 16:31, par Denis Beauregard

    Sauf que la partie A est erronée (ainsi que tous les calculs qui suivent). On n’hérite pas de la bille entière d’un parent, mais cette bille est souvent coupée en 2 ou 3 morceaux à des endroits différents. On n’aurait donc pas 1,2 M combinaisons possibles, mais des milliards de milliards ! Encore plus de hasards !

    Répondre à ce message

  • Bravo, un vrai régal !!!
    Brillantissime démonstration de statistique qui nous permet de mieux comprendre les phénomènes, visiblement imprévisibles statistiquement, de la génèse de notre descendance.
    Il semblerait que la subjectivité soit le moteur principal des déclarations péremptoires des ascendants, lorsque l’enfant parait, de trouver des caractères exclusifs de ressemblance avec un quelconque ancêtre récent ou lointain.
    Charles C Arvieux

    Répondre à ce message

  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 8 novembre 10:49, par Nicole Agullo

    Une lecture instructive en même temps que distrayante.
    Merci pour cet article
    Nicole

    Répondre à ce message

  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 8 novembre 09:54, par Laurent Roy

    Je crois qu’il y a une erreur : 2^23=plus de 8 millions.

    D’autre part, du fait du phénomène de recombinaison génétique (les chromosomes s’échangent des morceaux entre eux), les probabilités sont encore plus faibles.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Recombinaison_g%C3%A9n%C3%A9tique

    Répondre à ce message

  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 8 novembre 09:46, par Sylvie Cauche-Laouchez

    Bonjour,
    Nous ne sommes pas que le résultat d’un assemblage de gènes. Il faut prendre en compte également notre environnement !
    Tout cela est bien complexe en effet.
    Merci pour cet article ... à lire à tête reposée 😉
    Sylvie

    Répondre à ce message

  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 8 novembre 09:19, par Sperandeo Béatrice

    Bonjour, félicitation pour cette recherche ! très instructive. Merci pour ce partage 🙂

    Répondre à ce message

  • Hérédité et Généalogie : Jouons aux billes… 8 novembre 08:38, par REGARD Michel

    Instructif !
    Il vaut mieux construire des liens familiaux, plutôt que compter sur nos chromosomes où gènes communs.

    Deux points vertgineux me viennent à l’esprit :
    1. le chromosome est appelé à disparaître selon les généticiens. Calcul de billes à refaire ?
    2. la mère transmet seule l’ADN des mitochondries. Les mâles de la lignée, même agnatique, auraient donc plus de patrimoine génétique de la mère que du père. Que reste-t-il d’Eve en nous ?

    Casse-tête !
    Merci pour ce jeu de bille récréatif.

    Répondre à ce message

  • Passionnant article ! Merci beaucoup pour votre travail à tous deux.

    Répondre à ce message

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