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Fermeture des cabarets lors des offices religieux ?

Ou la soif et l’outrage plus forts que la Foi

Le vendredi 1er août 2008, par Alexandre Dumont-Castells

Le régent de France, Philippe d’Orléans, en nom et place du jeune roi Louis XV fait prendre un arrêté validé par le parlement de Provence afin que tous cabarets soient fermés dès 21 heures lors des offices, pour empêcher les désordres et les gens prohibés qui arrivent ordinairement dans les lieux publics. Le 09 février 1720, le curé de Lambesc, un de ses servants, un consul de la ville accompagné de son valet se rendent dans tous les cabarets de la ville pour constater que l’arrêté de sa majesté et du parlement est respecté.

Joseph BOREL, curé de Lambesc suivi de messire GASTAUD, du sieur Joseph ESPIGUE, consul, et de son valet de ville se rendent à la maison d’Honoré Chateauneuf, « maître-Charron », qui donne à boire et à manger sur le bruit qu’ils entendirent dans la maison.

Ils frappèrent à sa porte lequel était descendu après avoir refusé plusieurs fois aux instances qu’ils firent ; il ouvrît et, les ayant rencontré sur le seuil de sa porte, ils lui dire qu’il avait fait très mal de n’avoir pas obéi aux proclamations et inhibitions que les consuls avait fait faire à cri public au son de la trompette. Ils ont été insulté par la femme dudit Chateauneuf qui jetta sur eux du haut de la fenêtre de sa maison une grosse pierre qui faillit écraser d’un seul coup le curé et le valet de ville ; et non content de la docilité que ces derniers ont eu de ne pas porter plainte sur un fait cy aggravant. Ayant le dit Chateauneuf vu sieur Joseph Espigue un de ses consuls ce jourd’hui sur les 17 heures du côté de la Trinité (une des places du village) il serait venu à lui et l’aurait insulté en leur disant, entre autre, d’un ton menaçant si nous n’allions pas de nouveau faire la patrouille chez lui et que si sa femme nous avait tué ; il nous aurait mérité et leur ayant ensuite dit qu’il ne les reconnaissait pas pour consul et que nous estions vu brutal et plusieurs autres injures de cette espèce. Et non content de ce procédé injurieux, il serait encore revenu à la résidence, demi-heure après, en proférant à haute voix et d’un ton menaçant qu’il ne les reconnaissait pas pour consul et qu’il ne les craignait pas. Ses dernières insultes ayant été faites en présence de Joseph Richaud, de Pierre Cabrier (tailleur), Jean-Joseph Mattant, André Gros, du sieur Jean Granier etc. ont signé le présent P.V. avec eux. Pour supplier Monsieur l’Intendant de leur rendre justice sur l’insulte qu’ils ont reçu dans la fonction de leur charge.


Note : Le texte a été retranscrit tel quel. Seule la ponctuation a été ajoutée pour donner plus de clarté et de compréhension à la lecture.

Source : Acte de délibérations de la ville de Lambesc (13) en date du 25 février 1720 - Registre 129E Lambesc, II, 2.

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