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Énigme ou comment exploiter un infime détail orthographique de 1692 ?

Le jeudi 13 avril 2017, par Jacques Gérome

Que ce soit du côté de mon père ou de ma mère, nous connaissons assez bien nos ancêtres depuis au moins cinq cents ans. De génération en génération, des documents et des objets nous ont été transmis qui nous font même mieux connaître nos ancêtres que de simples actes d’état civil. Cela est valable pour nous qui disposons de ces preuves matérielles. Mais d’autres descendants de nos ascendants, cousins éloignés, peuvent s’interroger sur la sincérité et la justesse de ces sources. Surtout lorsqu’une énigme demeure.

C’est le cas avec un Joseph JÉRÔME, que nous nommons Joseph 2, dont il existe un acte de mariage avec une Elisabeth BURNEL le 27 novembre 1685. Dans cet acte, les pères attribués aux mariés ne sont pas ceux que nous connaissons. Même si le curé qui établit les actes n’est pas d’une rigueur absolue, on peut considérer que cet acte est juste. Alors, si les parents de ce couple ne sont pas ceux que, dans notre famille, nous leur attribuons, les ancêtres de ceux-ci ne sont pas non plus les bons ! Et nos cousins lointains, autres descendants de ce couple, s’inquiètent légitimement de la validité des ascendants antérieurs à ce Joseph 2 car ils ne les connaissent que par notre généalogie.

Pour nous, pas de problème : nous les connaissons assez bien nos grands-pères et grands-mères dont nous lisons les écrits, portons les montres ou bijoux. De ce fait, nous n’avons pas cherché à disposer de tous les actes civils les concernant car avant 1650 ce n’est pas toujours facile.

Mais pour nos lointains cousins, le doute est légitime.

Pour tenter de résoudre cette énigme, toutes les pistes sont à suivre, en particulier celles qui partent de Joseph 1, père de Joseph 2.

A partir d’une fondation de messe qu’il rédige en 1688, nous pouvons situer socialement ce Joseph 2 :

"Oraison - Que le bonheur éternel soit le rendez-vous de nos âmes chrétiennes …etc …
… 1 messe pour … etc …"
et il cite ses parents et grands parents et signe "Fondé par joseph jiérosme l’an 1688, par rente de 300 écus de Lorraine".

Puis, veuf, il fait son testament en 1692 depuis un lieu nommé St Denis où il se retire pour prier.

C’est ici que je sollicite une aide pour interpréter un indice.

Cet indice est inscrit sur un gros bouquin que nous a transmis Joseph 1, intitulé "Les exercices de la vertu et des perfections chrétiennes" par le RP. Alphonse RODRIGUEZ, livre surnommé "Le Gros des Jésuites". L’édition est de 1680.




Voici une copie de cette dédicace :

"Au monastère de l’an de St Denis-
A mes fils Joseph pour qu’ils
n’oublient jamais les sacrifices
de leurs aïeux à la rhétorique
et bénissent Saint Nicolas et Saint
Pierre et Saint Jean
Charles."
Signé Joseph HIEROSME.

L’indice à suivre, infime, est dans ce petit signe placé au-dessus du mot "an". La connaissance de cette abréviation donnerait un sens à la phrase qui deviendrait alors une possible piste à suivre si elle conduisait au monastère en question … dont des archives sont peut-être consultables quelque part.

A bien y regarder, le texte présente aussi deux curiosités : l’une dans la citation de "mes fils Joseph", l’autre, moins intéressante pour notre enquête, dans ce que peut signifier "les sacrifices de leurs aïeux à la rhétorique".

Mais si, déjà, nous pouvions situer ce monastère en Lorraine, peut-être pourrions-nous y dénicher quelques informations complémentaires puisque Joseph 1 y a passé ses dernières années, y est très probablement décédé et a peut-être laissé des traces familiales. Alors, si quelqu’un pouvait nous dire comment lire cette abréviation, nous lui en serions reconnaissants.

Pour information :

Nous connaissons ces aïeux qui ont "sacrifié à la rhétorique". Ils sont, par ordre ascendant à partir du père de Joseph 1 :

  • Jean HIEROSME (ca 1605 - ca 1658), administrateur des biens indivis de la famille en Lorraine et à Choisy en Brie. Il est à la charnière entre catholique et protestants, mais reste attaché à être enterré "nuitamment avec les chants accoutumés à notre famille".
  • Pierre HIEROSME (ca 1570 - <1650 administrateur des biens familiaux en divers endroits , receveur à Charmes (88) pour le duc Henri II. Sa religion est officiellement catholique mais il s’accommode fort bien de celle de ses cousins protestants. Il écrit dans style châtié et nous avons son portrait. Mais il trouve que le voyage des Vosges à Choisy en Brie est difficile en hiver !
  • Nicolas HIEROSME de CHOISY (ca 1545 - ca1620). Il est huguenot notoire comme son oncle imprimeur à St Nicolas de Port (54) et Nancy. Mais il se dit "clerc marié demeurant à Dommart (Damas aux bois -88) et Charmes, diocèse de Toul, *couvert à présent* (traduction incertaine) de l’autorité apostolique descrite en l’archier romain …"
  • Charles HIEROSME de CHOISY (ca 1515 - ca 1595 ), capitaine, châtelain et receveur de Koeurs (54) pour le compte de Nicolas de VAUDÉMONT, anobli en Lorraine le 3 octobre 1570. Catholique, mais on a vu la religion "intermédiaire" dans laquelle seront ses descendants précités, il est chargé des négociations avec les Huguenots en vue d’une paix religieuse en Lorraine, avant fin 1588, dix ans avant que l’Edit de Nantes n’établisse la même paix en France.

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32 Messages

  • Énigme ou comment exploiter un infime détail orthographique de 1692 ? 21 janvier 2023 15:49, par KALAYDJIAN-BOT Antoine

    Bonjour, je suis descendant de ce Joseph GEROME - HIERIOSME. Je serais très intéressé de vous rencontrer afin de discuter de notre branche commune familiale et si cela est possible pour vous, de scanner les documents les concernant dont vous parler svp ! Notamment son testament et autres ... Peut-être avez vous des portraits de cette famille ou autres ?
    Je me tiens à votre disposition,
    Vous remerciant par avance
    Antoine

    Répondre à ce message

  • Pour ce qui est du tilde ,j’avais proposé une abréviation pour abbaye (a y) Voici un lien de paléographie qui montre que le y en fin de mot peut ressembler à un n ,

    http://users.skynet.be/fa839180/abecedaire-lettres.html#y

    ce qui donne l’expression courante de monastère de l’abbaye de Saint Denis qui ne nous en dit guère plus.
    Mais je vois mal en quoi déchiffrer cette abréviation peut résoudre votre énigme .
    Vous avez aussi dans votre généalogie un deuxième couple Gérôme/Thomassin :Claudon Thomassin est l’épouse De Pierre Gerôme .Ils sont les parents de Jean Gerôme marié à Anne Dubourg .Elle meurt en mettant au monde deux enfants Garçon et Joseph qui sont élévés par leur grand-mère Thomassin. Après ça se complique ! quel est dans votre généalogie ascendante l’acte le plus ancien que vous possédez pour tenter de faire le lien ?
    Bien cordialement,
    Martine

    Répondre à ce message

    • Bonjour,

      Merci pour ce lien que je vais explorer.

      La recherche de la signification du tilde a pour but de lire complètement la phrase en espérant que cela donne une indication sur ce monastère, auquel cas il serait peut-être possible d’y trouver la trace du décès de Joseph 1 accompagnée d’une ou deux précisions.

      Il y a même un troisième couple GEROME / THOMASSIN : mon père et ma mère, ma mère étant de la même lignée THOMASSIN que ceux que vous citez. Ce qui fait que nous avons deux généalogies qui se recoupent, d’où notre certitude. Mais cela ne tient qu’à des documents de famille,y compris chez les THOMASSIN, qui ont été plus ou moins dispersés au cours des générations et dont nous n’avons que des copies pour certains. Pour nous, pas de problème. Nous connaissons ces ancêtres et cela nous suffit.
      Mais pour nos "cousins" qui ne connaissent pas l’histoire de cette filiation ni les circuits complexes des documents, il est normal de se demander si tout est juste. Seule une démonstration à base de documents "officiels" pourrait les rassurer.
      D’où cette quête.

      Répondre à ce message

  • Bonjour,

    J’ai vérifié les actes religieux de Juvaincourt. Il ressort que le Joseph (n°2) marié avec Elisabeth BURNEL n’a pas pour père le Joseph (n°1)... mais un François et ce n’est pas une erreur possible du curé ! En effet, ce Joseph (n°2) a des frères et sœurs qui lors de leur mariage ont le même père François. De plus, une sœur est née vers 1648 alors que le Joseph n°1 se serait marié vers 1650 avec une Jeanne THOMASSIN.
    On trouve également sur Juvaincourt le décès de François le 20/12/1686. Il serait né vers 1616.

    Voici les enfants de François :

    • Barbe : née vers 1648, mariée 2 fois, dont le 2e mariage le 09/01/1691 à Juvaincourt (p9/27) avec Anne PASSAQUIN, et décédée le 01/07/1728 (11/31)
    • Charles : marié le 31/07/1685 (3/27) avec Barbe MULOT
    • Joseph : né vers 1650, marié le 27/11/1685 (p4/27) avec Elisabeth BURNEL, décédé le 18/02/1730 à Ambacourt (p4/20)
    • Jacob : marié le 27/04/1687 avec Elisabeth DIDON (p2/12) et décédé le 03/04/1705 (p14/26)
      Joseph et Jacob ont eu plusieurs enfants nés sur Juvaincourt.
      Pour Charles, je ne trouve pas trace de sa famille sur Juvaincourt.

    En conclusion, Joseph n°1 et Joseph/Elisabeth BURNEL ne sont pas de la même famille... où alors en remontant, ils ont peut-être des ascendants communs !

    A mon avis, pour chercher efficacement le décès de Joseph 1, il nous faudrait des infos concernant ses enfants, voire petits-enfants... naissances, mariages... décès, dates et lieux bien-sûr.
    Il faut partir d’une base connue et sûre pour ensuite remonter dans l’arbre. Je suppose qu’il en est fait mention dans le livre.

    Jacques : vous serait-il possible de nous donner ces quelques infos supplémentaires ? Merci d’avance.

    Corinne

    Répondre à ce message

    • Re Bonsoir Corinne,

      Pour écrire votre message je vois que vous avez beaucoup cherché. je lis aussi ce que vous écrivez :
      "alors que le Joseph n°1 se serait marié vers 1650 avec une Jeanne THOMASSIN".
      Dans mon message initial je n’ai pas donné cette information. Ma question est : est-ce une information que vous me donnez, et dans ce cas où l’avez-vous trouvée, ou bien est-ce une recopie d’une lecture sur Généanet, par exemple chez Abel GOURMENT auquel cas nous reviendrions à l’origine : la généalogie de mes parents (qui sont GÉRÔME et THOMASSIN)
      Merci envcore pour l’intérêt que vous avez manifesté pour cette énigme.

      Répondre à ce message

      • Bonjour Jacques,

        Effectivement, j’ai fait une petite recherche pour essayer de comprendre l’anomalie entre le Joseph 1 et le Joseph 2.

        Pour cela, j’ai vu différents arbres sur Geneanet (dont celui que vous mentionnez) qui, pour la majorité, répercutent la même erreur… en donnant au Joseph 2 des parents et une ascendance qui ne le concerne pas.
        Dans ma réponse précédente, je vous précise le n° des pages des actes que j’ai trouvés. Pour eux, il n’y a aucun doute. Pour info, j’ai oublié de préciser la page 5/26 à Juvaincourt pour la sépulture de François JEROSME le 20/12/1686.

        J’ai utilisé les 4 générations de Hierosme que vous avez indiquées dans votre article pour en savoir plus sur votre Joseph 1. Cela me semblait évident d’essayer de chercher qui était son épouse et ensuite leurs enfants.
        J’ai trouvé le nom de Jeanne Thomassin sur l’un des arbres Geneanet mais malheureusement ma recherche a été vaine concernant un éventuel acte de mariage ou de décès…

        Concernant la signification de la tilde, comme plusieurs personnes l’ont expliquée c’est une abréviation pour éviter d’avoir à réécrire le même groupe de lettres… je suppose que vous avez lu attentivement tous les écrits de cette personne…est-ce que ce mot a été réécrit de manière identique ? Le mentionne t-il dans son testament ?

        Autres questions liées aux lignes manuscrites :

        • « mes fils Joseph » cela signifie qu’il a eu au moins 2 garçons qui portent le même prénom… Vous les connaissez ? Dans quelle paroisse sont-ils nés ?
        • le prénom « Charles » n’est pas précédé de « Saint » et est écrit à la ligne, presqu’au niveau de la signature de Joseph. Pourquoi ? Joseph 1 s’appelait « Charles Joseph » ?

        Enfin, si toutefois vous souhaitiez chercher du côté de Saint-Denis, j’ai trouvé le fichier ci-joint qui récapitule les archives détenues concernant l’Abbaye (Série GG)
        http://archives.ville-saint-denis.fr/data/files/saintdenis.diffusion/images/FRAM93066_000000212/FRAM93066_000000180_light.pdf
        Lien internet issu de ce site : http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta52835e2bb13ac

        Bonne continuation dans votre recherche.
        Corinne

        Répondre à ce message

        • Bonjour Corinne,

          Merci encore pour l’intérêt que vous portez à cette question. Comme je vous l’ai dit dans ma réponse précédente, vos relevés sont indiscuables et nous les avons.

          Ma question ne porte pas tellement sur les hypothèses capables d’expliquer l’énigme car nous les avons beaucoup explorées. Y compris celle des prénoms composés ou doubles très courants dans cette famille. Pire : la dédicace,même un peu effacée, cite bien "mes fils Joseph" car les mots qui suivent sont bien accordés au pluriel. D’autre part, donner le même prénom à deux fils vivants (sinon inutile de dédier le texte aux deux)est un peu curieux. Nous n’avons jamais eu de traces du second fils. Et pourtant, le père doit bien savoir s’il a un ou deux fils !
          Quant aux saints à prier, ce sont simplement les prénoms de son arrière grand père, de son grand père et de son père et, inscrit au dernier moment, Charles, son arrière-arrière grand père. Cela s’explique aisément : Joseph1 a d’abord écrit spontanément les prénoms qu’il avait en tête puis, au moment de signer, il s’est souvenu que son arrière-arrière grandpère était Charles et il l’a ajouté.

          Des réponses reçues, dont je remercie les auteurs, je déduis que l’abbaye en question est probablement St Denis à Paris, ce qui n’est pas plus loin de Choisy en Brie (où plusieurs générations se font inhumer) que de la Lorraine.

          Mais je n’ai guère d’espoirs dans cette voie. Je compte surtout sur la découverte de cet autre couple fantôme dont l’épouse est cette Elisabeth BURNEL dont j’ai rapporté la naissance dans ma réponse précédente.

          C’est l’objet principal de mes recherches. Si j’aboutis, je le ferai savoir sur les sites qui recopient des uns sur les autres ce que mon père a écrit.

          Merci encore d’avoir passé du temps à tenter de m’aider.

          Répondre à ce message

    • Bonjour,

      Oui, nous avons tous ces détails, y compris les indécisions du curé. Mais nous avons pu vérifier que malgré ces indécisions, l’acte est juste et que les pères ont bien les prénoms indiqués. Mais nous avons aussi la certitude d’un autre mariage dans les années voisines d’homonymes des mêmes villages. D’ailleurs,les archives d’Epinal possèdent un acte de baptème : 04/07/1656 : baptème de Elisabeth fille de Jean BURNELLE et de Elisabeth DUFOUR sa femme - Parrain : Remy GEHIN, marraine Marie Anne DUFOUR (source : un des 4 feuillets séparés (1640-1665) joints au registre GG1678 - 1768. Ces 4 feuillets ne sont pas numérisés. Nous en avons copie validée par les archives).
      C’est bien pourquoi il y a une énigme.

      Mais ceci nous fait sortir du sujet qui est surtout de savoir ce que peut signifier la "tilde".
      Merci encore à tous.

      Répondre à ce message

  • Par contre ,il y a un point de clair ,l’acte de mariage à Juvaincourt entre Joseph Jérôme et Elisabeth Burnel , Joseph est fils de François Jérôme et non de Joseph ou de Jean.Il y a donc bien deux lignées mais peut-être des cousinages et les héritages peuvent suivre des voies compliquées.IL faudrait fouiller plus loin dans les registres paroissiaux .
    Bon courage
    Martine

    Répondre à ce message

  • A la limite ce pourraient être 2 "r" comme dans "Pierre" qu’il écrit plus bas.
    Avez-vous remarqué sous sa signature, les 2"n" verticaux ?
    Est-ce qu’ils constituent un mot, ou juste des signes ?il faudrait qu’on en voit davantage.
    Cordialement
    JBE

    Répondre à ce message

  • Bonjour , j’ai vu sur gallica qu’on utilisait assez souvent l’expression monastère de l’abbaye et en particulier une fois monastère de l’abbaye de Saint Denis

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9667839q/f75.image.r=%22monast%C3%A8re%20de%20l’abbaye%20de%20Saint%20Denis%22 ?rk=21459 ;2

    Dans ce cas la première lettre de l’abréviation serait la première lettre du mot abbaye ,la deuxième lettre ne serait pas un n mais un y et le tilde remplacerait les lettres intermédiaires .

    Cela me paraît vraisemblable , mais ça ne donne pas de lieu.Je pencherais pour l’abbaye royale de Saint Denis à Saint Denis (93)Bien cordialement,
    Martine

    Répondre à ce message

    • Bonjour Martine
      Je pense qu’il est difficile d’imaginer un y alors que le n est exactement le même que celui de monastère ...Joseph Hierosme écrit très lisiblement.
      Mais il faudrait que Jacques nous dise ce qui lui fait penser que son aïeul est resté en Lorraine ?
      Cordialement
      JBE

      Répondre à ce message

      • Re-re-bonjour,

        Nous n’avons jamais pu affirmer où s’était retiré Joseph 1.
        Sur trois générations ils disent se faire inhumer dans leur chapelle de Choisy, mais on ne peut définir si cela désigne une chapelle à leur nom dans une église (voir plus loin)ou une chapelle située à Choisy en Brie. Entrer ici dans une explication encombrerait la lecture, d’autant plus que nous resterions avec un indécision : Lorraine ou Choisy en Brie ? Mais, cette considération ne concerne que le lieu d’inhumation, pas celui de la fin de vie.
        En rédigeant cette réponse, je me suggère d’écrire un petit mot dans quelque temps qui pourrait amuser quelques curieux car ces ancêtres avaient des coutumes religieuses peu ... "catholiques".

        Répondre à ce message

      • Je vous l’accorde ,mais ces abréviations par contraction (manque les lettres du milieu )étaient courantes et l’expression " monastère de l’abbaye" habituelle ,même si nous ne faisons plus vraiment la différence entre les deux termes .Les archives municipales de Saint Denis(93) sont en ligne avec les registres paroissiaux mais je n’y vois pas ce qui correspond à l’abbaye

        http://archives.ville-saint-denis.fr/n/archives-numerisees/n:66

        Tout cela reste bien confus .

        Martine

        Répondre à ce message

  • Bonjour Jacques
    Vous dites que Joseph Hiérosme est entré dans un monastère en Lorraine et est certainement décédé en Lorraine.
    En interrogeant :

    http://abbayes-de-france.asso-web.com/58+les-fondations-religieuses-en-lorraine.html,

    Je trouve :

    84. ZELL Prieuré bénédictin dépendant de Saint Denis (1123)

    Mais je n’en trouve pas trace plus tard, Zell étant le nom de plusieurs villages,par ex. Rimbach-Zell...

    La Lorraine connait une histoire très agitée : en 1670, la France s’en empare une 3e fois., jusqu’en 1697 où le traité de Ryswick rend le duché de Lorraine au duc Léopold.

    votre ancêtre écrivait en tout cas un français parfait. Etait-ce le cas pour tous les Lorrains à cette époque ?
    Cordialement
    JBE

    Répondre à ce message

    • Re-bonjour JBE,

      Merci à nouveau pour votre commentaire. Je vais aller sur le site que vous indiquez.
      Oui, ces personnes écrivaient fort bien le français et il n’y a que le petit fils de ce Joseph HIEROSME qui utilise quelques mots un peu déformés : des "cheviaux pas scoueux", par exemple. Ils étaient à cheval entre France et Lorraine,ce qui peut expliquer cela, avec des sources de difficulté. Par exemple, Joseph 2 HIEROSME, fils du précédent objet de cette discussion, reçoit une lettre de son cousin de Choisy en Brie qui répond à un état des comptes indivis, datée du 15 mars 1711 :
      "Mon cher Joseph, pensez que les mesures sont pas les celles de Lorraine en pays de France ...."
      Il y avait des gens gens instruits, plus qu’on ne le pense, sutout chez ceux de culture, sinon de culte, huguenotte.

      Répondre à ce message

      • Bonjour
        Je suis étonnée par le français parfait de votre aïeul, notamment parce que ma belle-mère née à Metz au début du 20è siècle, mêlait au français des mots allemands .
        Cordialement
        JBE

        Répondre à ce message

        • Bonjour,

          C’est que les Vosges et la Meurthe et Moselle actuelles, bien que proches de Metz, étaient de culture française et non germanique. En outre, les GÉRÔME de l’époque étaient surtout tournés vers Choisy en Brie, donc vers la France.
          Quant aux personnes nées en Moselle entre 1870 et 1918, comme votre belle-mère, elles n’ont appris que l’Allemand à l’école et étaient punies en cas d’utilisation du Français. Enfin, le mosellant est un patois qui utilise encore, mais de moins en moins, bon nombre d’expressions germaniques.

          Répondre à ce message

  • Sur l’acte de décès d’un de mes ancêtres(Dominique Collin) il est mentionné originaire de Frenel comté de Vaudemont (Meurthe et Moselle)
    sans doute frenelle la grande 88 mais proche du 54, où il existe une rue du comté de fresnel (google map), Au moyen-age Frenelle-la-Grande dépendait de la baronnie de Frenelle-la-Petite. [1] Blasonnement : D’azur, à trois bandes d’or ; au chef cousu du champ chargé d’un lion issant du second. Commentaires : Ce sont les armes de la famille de Fresnel, d’ancienne chevalerie, dont le dernier représentant fut Jean Philippe de Fresnel, conseiller d’État de Lorraine, décédé sans enfant en 1635.

    c’est en me documentant sur ce Frenel comté de Vaudemont que je ne connaissais pas (je suis en Charente-Maritime 17) que j’ai trouvé ces commentaires.

    Cet ancêtre Dominique Collin est décédé à Roncourt(88)le
    6 janvier 1787 et j’ai cherché (sans succès) son acte de naissance vers 1745 ainsi que les actes concernant ses parents Claude Collin et Madelaine Thiery ou Thyry à Frenelle et à Vaudemont où j’ai vu des COLLIN et des THIERY ou THYRY effectivement.

    Peut-être qu’il s’agit de L’Abbaye Royale de Saint-Denis en région parisienne,nécropole des rois de France ?

    [1Fichier :|100px|Blason

    Répondre à ce message

  • Bonjour et merci à tous pour vos réponses qui seront peut-être complétées par d’autres lecteurs.
    Pour JBE : notre famille n’est pas vraimernt raccordée aux DULIS( famille de Jeanne d’Arc). Mr Abel GOURMENT a fait cet amusant rapprochement mais au prix de quelques circonvolutions en descendant un arbre pour remonter un autre ... etc ...
    Plus intéressante est la remarque qu’il fait, comme ceux qui ont repris la même généalogie de mon père, sur l’anomalie qui fait l’objet de la présente enquête. C’est dailleurs pour tous ces cousins éloignés que je tente de trouver une explication "officielle".
    La généalogie est souvent une enquête policière qui suit des pistes dispersées dans l’espace et dans le temps !

    Répondre à ce message

  • Bonjour,

    Ne pourrait-il pas s’agir de l’abréviation du mot "annexe" ? Certaines paroisses étant "annexes", cela me semble une lecture possible.

    Il n’est pas facile de se déterminer sur une abréviation en quelques lignes seulement, ne connaissant pas les habitudes scripturales de votre ancêtre.

    Cordialement,

    Franck Juin

    Répondre à ce message

  • bonjour
    Je ne connaissais pas la tilde comme abréviation, pourtant le sujet a été traité ici même par Thierry Sabot : Les principales abréviations utilisées en paléographie.

    Ce n’est peut-être pas au monastère de St-Denis que se rend Joseph Hierosme, car en 1692,les bâtments monastiques sont en pleine rénovation :

    Abbaye de St Denis

    Robert de Cotte (1656-1735) l’architecte de la chapelle Saint-Louis à Versailles, est chargé de la reconstruction des bâtiments monastiques. Commencent alors des travaux, exécutés par différents architectes, qui ne cesseront plus jusqu’au règne de Louis XVI. Les travaux conduits par Robert de Cotte transforment complètement l’abbaye. Les bâtiments claustraux sont démolis et remplacés par les constructions de facture classique que l’on peut admirer aujourd’hui.

    Rompant la monotonie de l’ensemble, la façade occidentale est coupée en son milieu par un avant-corps à pan coupé dessiné par Jacques Gabriel (1698-1782) }
    cordialement
    JBE

    Répondre à ce message

  • Réflexion faite , plutôt l’an (neau)de Saint Denis :anneau appartenant au trésor de Saint Denis (93)

    Répondre à ce message

  • Bonjour
    Je vois que votre famille est liée à Jeanne d’Arc :
    voir http://www.gourment.chez-alice.fr/genehistoire4.htm
    D’autre part, l’Abbaye de St Denis possédait un nombre très important de domaines :

    CENTRE HISTORIQUE DES ARCHIVES NATIONALES
    SÉRIE L
    MONUMENTS ECCLÉSIASTIQUES
    TITRE VII
    ORDRES MONASTIQUES
    ABBAYE DE SAINT-DENIS
    L 837 à 839. Archives relatives aux domaines de l’abbaye (classés par ordre
    alphabétique). XIIe-XVIIIe siècles. ......................................................................
    59
    L 837. Ableiges (Val-d’Oise), Acquigny (Eure), Argenteuil (Val-d’Oise), Arthies (Vald’Oise),
    Asti (Italie), Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Autreppes (Aisne). ...........................
    59
    L 838. Bagnolet (Seine-Saint-Denis), Bapaume (Pas-de-Calais), Beaumont-sur-Oise (Vald’Oise),
    Beaune-la-Rolande (Loiret), Beaurain (Yvelines), Bercagny (Val-d’Oise), Bezons
    (Val-d’Oise), Boissy-L’Aillerie (Val-d’Oise), Le Bois-Bérenger (Yvelines), Brouai (Essonne
    ou Yvelines) ...............................................................................................................................
    70
    L 839A-B. Cavillon (Oise), Cergy (Val-d’Oise), Chaourse (Aisne). .....

    Ainsi que l’Abbaye de St-Denis à Lièpvre en Alsace dans le Haut Rhin, dépendance de l’Abbaye de St Denis en France, possession des ducs de Lorraine.

    Pour le signe au-dessus de "l’an" , ne serait-ce pas une lettre oubliée ? un "i".
    Cordialement
    JBE

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  • Bonjour, Jacques

    Je pencherais pour le monastère de l’annonciation" de Saint Denis pour rester dans le domaine religieux . Mais je n’en ai pas trouvé la trace !

    Je continue à chercher .
    Martine

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  • La tilde n’est pas a proprement parler une abréviation mais un symbole signalant la présence d"une abréviation là où la tilde figure, malheureusement cela ne précise pas la nature exacte de l’abréviation.
    Ici añ pourrait être pour âne, en effet le monastère de St denis situé à St Denis en île de France a cédé en 1602 une parcelle de son terrain pour la construction d’un pont en dos d’Ane qui donna son nom au lieu et en particulier au moulin qui y fut construit et qui s’appela "Moulin dos d’ane de saint denis", il existe de nos jours une école maternelle portant ce nom.

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