Un remède contre la dysenterie
Il faut distinguer deux sortes de dissenterie : la dissenterie simple et la dissenterie maligne. Dans la dissenterie simple, le malade est sans fievre, ne pert point l’appeti, le someil n’est interrompu que par des tranchées, pour l’envie d’aller à la scelle est frequent. Dans la dissenterie maligne les scelles sont plus frequentes, les douleurs d’entrailles plus vives, l’insomnie, le degoust, les vomissemens, les nausées, la fievre, la foiblesse, le poux petit et languissant, souvent le hoquet, les extremitées froides, la chutte du fondement, la dificulté d’uriner, enfin la cangrène s’empare souvent des entrailles et cette dissenterie est tres dangereuse et demande un traitement varié et modifié suivant les degrés du mal, la force, l’age et le sexe. Pour les personnes sanguinnes, il est avantageux dès le commencement de cette maladie de faire faire une ou deux segnées legeres, de donner cinq à six demi lavements par jour faits avec une decoction de grenes de lin, pour toute boisson de leur faire faire usage de boisson d’eau de grenne de lin et pour nourriture du potage et du boüillon et rien que du boüillon lorsqu’il y aura de la fievre on donnera de deux en deux jours au malade six à sept grains de verre d’antimoinne sirée enveloppé de pomme cuitte et cela à jeun, c’est à dire deux heure de distance de tout aliment.
Courbeveille - AD - BMS 1755-1760 - E dépôt 60/E18 - Vue 64/149.
Un remède pour les femmes qui ont mal au sein
Un septier de vin rouge, quatre jeaunes d’œufs, un demy quard de miel comun, le tout bien battu. Faire cuire le tout dans un poilon comme de la boüillie. En fairre un cataplasme avec du poupeau de chanvre et l’apliquer sur le mal, et toujours continuer ledit remède jusqu’à parfaitte guérison.
Courbeveille - AD - BMS 1729-1741 - E dépôt 60/E15 - Vue 27/164.
Cet ouvrage, étude inédite, se propose de vous faire découvrir quelques-unes de ces mentions insolites et de vous en montrer la richesse historique et généalogique. Il répond à bien des questions au sujet de ces textes insolites qui parsèment les registres paroissiaux : Pourquoi certains curés notent des mentions insolites ? Que nous apprennent-elles sur la vie quotidienne de nos ancêtres ? Comment repérer, déchiffrer, transcrire et commenter ces témoignages du passé ? Comment les utiliser pour compléter notre généalogie et l’histoire de notre famille ou de notre village ?
Il s’agit du premier numéro de Théma, la nouvelle collection d’histoire et de généalogie.