Jusque vers les années 1835 LA ROCHEBEAUCOURT n’était pas rattachée à ARGENTINE, ou inversement. Un hameau connu sous le nom de NADAILLAC dépendait de cette dernière où résidaient les SAMIRANT et les BOURLAT.
Plusieurs familles SAMIRANT demeuraient à Nadaillac et même le maire d’ARGENTINE fut un SAMIRANT. Un des membres de cette « tribu » prénommé Pierre, mais aussi connu sous le sobriquet de « Bourgez », né en 1790, alla chercher une compagne sur la commune de GOUTS ROSSIGNOL où il se maria à Marie PARCELIER le 1er octobre 1813.
Un premier enfant connu, prénommé François, naîtra le 3 octobre 1816 mais on ne sait pourquoi il fut déclaré être le fils de Jean SAMIRANT et Marie ROBINET.
Un jugement du tribunal de NONTRON, daté du 5 juillet 1838 va redonner les vrais noms des parents.
Un second garçon naîtra en 1819 mais il ne survivra pas, ce qui était fréquent à l’époque.
Le 21 octobre 1821 naîtra une fille prénommée Catherine. C’est le second cas d’une incohérence relevée dans les actes de cette commune d’ARGENTINE. Cas plus grave car il n’y a pas d’explication pour ce qui suivra.
Voici l’acte de naissance :
Le 3 septembre 1822 Pierre SAMIRANT déclare le décès de Catherine. Curieusement en marge de l’acte est mentionné le prénom de Marguerite.
Des recherches poussées sur toutes les communes proches ne laissent pas apparaître de naissance d’une Marguerite SAMIRANT et le contenu de l’acte de décès est suffisamment précis pour considérer que Catherine est bien décédée
Ce qui va suivre va poser un problème...
- Acte de décès de Catherine SAMIRANT
En 1823 naîtra un fils qui ne survivra pas et le 22 février 1825 ce sera la naissance d’une autre Catherine qui se mariera le 26 janvier 1845 à LA ROCHEBEAUCOURT à Jean ROUSSY. Celle-ci décédera à VENDOISE (Dordogne) le 1er Janvier 1908.
Jusque-là on pourrait penser que tout est normal mais ce n’est pas le cas…. En effet Catherine, née en 1821, arrière-grand-mère de mon épouse, censée être décédée en 1822, se mariera à Sicaire BOURLAT le 9 juin 1842 à LA ROCHEBEAUCOURT. Ils seront à l’origine d’une grande famille, au moins neuf enfants, dont le petit dernier, Jean, sera le grand-père de mon épouse.
Que s’est-il passé ? On pourrait penser que l’officier d’état civil a commis une erreur en 1821 en omettant d’enregistrer la naissance d’une sœur jumelle !!?. Difficile à croire. Il était fréquent à l’époque de donner le même prénom à plusieurs enfants ce qui sera le cas parmi les neuf enfants du couple BOURLAT-SAMIRANT et qui entrainera à nouveau un jugement pour un des fils. En effet, ce dernier prénommé Pierre pose le problème suivant :
« Il est indiqué dans l’acte de mariage qu’il est âgé de 20 ans révolu étant né à LA ROCHEBEAUCOURT vers la fin novembre 1848 !? (selon un acte de notoriété établi le 28 Juin 1869 par le Juge de Paix du canton de Verteillac). En fait il n’aurait que 16 ans... Cela semble se confirmer par deux aspects... Le premier est que la mairie de LA ROCHEBEAUCOURT a enregistré une naissance de Pierre le 24 octobre 1853 et qu’en second lors du recensement de 1872 sur la commune de COMBIERS où la famille réside au lieudit "chez Maurice" il est indiqué que Pierre est âgé de 19
ans.
Mais revenons à l’acte de mariage de Sicaire BOURLAT et Catherine SAMIRANT que nous reproduisons en partie ci-dessous :
Aucun doute à la lecture de l’acte, c’est bien Catherine, né en 1821 qui se marie mais en fait il existe « l’ombre d’un doute ».
Catherine SAMIRANT décédera (une seconde fois) sur la commune de ROULLET en Charente le 2 aout 1898 et là il sera mentionné que l’on ne connaît pas le nom de la mère. Encore une mention curieuse qui pourrait laisser penser qu’il y a eu substitution de personnalité durant plus de 75 ans… Soyons sérieux car cela paraît peu plausible.
Voilà un enchaînement de problèmes qui me laisse perplexe.