Résumé : La Somme fut le théâtre sanglant des plus grandes confrontations de la Première Guerre mondiale. La première bataille de la Somme, offensive franco-britannique de juillet à novembre 1916, fut l’une des luttes les plus meurtrières de l’histoire. La seconde se déroula à l’été 1918 en réponse à une attaque allemande destinée à percer les lignes alliées de la Somme à la Manche. La contre-offensive alliée fut couronnée de succès et porta le coup d’arrêt à l’avancée allemande. Dès 1916 et la première bataille de la Somme, l’aviation, balbutiante au début des hostilités, devint la cinquième arme, décisive et indispensable. Assurément, la conquête de l’azur permit à nos poilus de s’extirper en vainqueurs de la boue pour reconquérir la terre de France. Jusqu’à l’armistice du 11 novembre, l’âpre lutte entre les aviateurs ennemis et alliés pour la suprématie de l’air transforma les avions aux membres légers et fragiles en des machines souples et puissantes capables des plus périlleuses acrobaties. Avec la Somme pour théâtre, l’auteur retrace l’essor de l’aviation militaire dans ses trois principales missions : observation, chasse et bombardement. Il nous délivre, de l’intérieur même de la carlingue, le récit poignant des prouesses des premiers fantassins de l’air français, belges, britanniques, italiens et américains. À partir de témoignages puisés à la source même, il fait revivre de nombreux héros injustement méconnus car dans l’ombre des As - Guynemer, Nungesser, Fonck, Navarre, etc. - auréolés de gloire. Bien peu ont survécu aux combats impitoyables menés contre les redoutés Fokker allemands. Mais tous ont fait preuve d’un courage, d’une audace et d’un esprit de sacrifice admirables.
L’auteur : Georges Pagé, pilote privé d’avion et d’hélicoptère, est médaillé de l’aéronautique. Il est déjà l’auteur d’une dizaine d’ouvrages (dont "Aviation française 1914-1918" aux éditions Grancher). Il habite dans le Poitou-Charentes. Il donne des conférences et se rend à de nombreux colloques sur l’aviation militaire.
L’avis de Michel Guironnet : Lorsque les éditions Granger m’ont proposé de découvrir le dernier livre de Georges Pagé « Dans l’enfer de la Somme. Dans les airs et sur terre (1916-1918) » j’ai de suite accepté.
Depuis la création de la rubrique « Nos Poilus » en 2001, j’ai rencontré très souvent les avions et leurs pilotes dans les documents et les récits confiés par mes correspondants.
Ainsi, simple exemple ; le lieutenant Charles Rungs, dans ses « Mémoires de guerre », écrit : « Puis tous les aviateurs partirent de Beaumont. Les obus claquèrent autour et au dessus dès qu’ils eurent franchi la Meuse. Ils étaient partis six. Vingt minutes après ils rentraient tous les six, deux en passant à 100 m au dessus de nous, nous disant bonjour. Trois durent repartir aussitôt après avoir atterri. »
La scène se passe vers 17 h 30 le 26 août 1914 vers Beaumont en Argonne. De quelle escadrille faisaient partie ces avions ? Qui étaient ces pilotes si téméraires ? C’est surtout pour élucider « Le mystère du Nieuport n° 950 » que j’ai eu le plus de questions à résoudre… et les passionnés d’aviation du Forum Page 14-18 m’ont bien aidé.
J’ai depuis ressenti le besoin de lire un ouvrage sur l’aviation pendant la Grande Guerre ni trop technique ni trop touffu. Celui de Georges Pagé y répond bien ; dense mais bien découpé en chapitres courts.
A la lecture des pages qu’il consacre à l’aviation pendant les Batailles de la Somme, j’ai compris qu’il est –lui aussi- passionné par son sujet ! Même si parfois, il s’éloigne un peu du front de la Somme ; il nous conte, dans un style très vivant et quelque fois un peu « cocardier », de nombreux épisodes de combats aériens.
Georges Pagé nous fait aussi découvrir, et c’est à mon sens le plus passionnant dans son livre, la vie et l’organisation d’une escadrille ; l’entrainement des élèves aviateurs ; le rôle des pilotes et celui des mécaniciens.
Suit une galerie de portraits, As des As ou héros inconnus du grand public. Dommage que ses sources ne soient pas citées. Une simple liste des ouvrages consultés dans sa bibliographie me laissent un peu sur ma faim !