Date de l’assemblée : le 1er mars 1789 "au lieu accoutumé devant Jean Marie Devissaguet-Dubouchet, vice-gérent en l’absence de Messieurs les officiers de la juridiction de Chanteloube et dépendances. Bonfils, greffier".
Présents : Marcellin Chometton, Georges Bonfils, R. Bourgin, Ant. Cheuche, Jac. Faure, J. Fayard, J. Choula, Cl. Ortard, Cl. Petiot, Ant. Civier, J. Ortard, P.Viollon, J.Bapt. Faure, P. Perier, J. Sauzet, J. Bourgin, J. Chometton, Sim. Chometton, Marcellin Chometton, J.P. Bernard.
Députés : J. Marie Devissaguet-Dubouchet et Marcellin Chometton.
« Cayer de doléances, plaintes et remontrances de l’assemblée de Chanteloube. Les habitants de la parcelle de Chanteloube remontrent que leur parcelle est sittuée sur le penchant d’une coline, sur un sol aride ; ils n’ont que très peu de prairies, point d’industrie, aucun genre de commerce ; ces différentes considérations exactement vrayes excluent à leur égard l’idée seule d’une augmentation d’impôts.
Si l’on fait attention aux accidents journaliers qui arrivent aux récoltes, aux innondations fréquentes qui déteriorent les terres, ou laissent souvent le roc à découvert, l’on se pénètrera encore plus de la situation déplorable des habitants de la parcelle de Chanteloube.
Un cadastre général dans la province de Forest est le voeu sincère qu’expriment les habitants de la parcelle de Chanteloube, puisque ce ne peut être de cette opération universellement désirée que résultera plus d’égalité dans l’assiète et répartition des impôts à supporter par chaque paroisse.
Les habitants de Chanteloube demandent égallement la contribution commune en matière de charges publiques, sans aucune exception.
Lesquelles dolléances, plaintes et remontrances ont été arrettés, l’assemblée tenante, ledit jour quatre mars mil sept cent quatre-vingt-neuf, et ont signés ceux des habitants qui savent le faire. Faure, Chometton, Fayard, Choula, Chometon, Périer, Barnaud, Bonfils.
Dernière page paraphé ne varietur. Devissaguet du Bouchet. »
(A.D. de la Loire C 76 n° 28).
Note : Un même rédacteur, des revendications communes, et le fait que quelques "modèles" de cahiers circulent dans le royaume en 1789 expliquent la ressemblance entre le cahier de la paroisse de Chanteloube et celui de la paroisse de la Haute-Montagne de Rochebaron.