Ainsi, dans son numéro 673 daté du 21 novembre 1868, le "Journal Amusant" nous informe à la page 7 du décès tout récent à Véretz (37) d’un "vieillard" de 118 ans !
Si la France peut se targuer d’avoir vu vivre la doyenne de l’humanité [1] décédée à l’âge de cent vingt-deux ans, cinq mois et quatorze jours et si Véretz a connu un célèbre centenaire en la personne du poête Eugène Bizeau (1883-1989), comment a-t-on pu ignorer en 1868 ce supercentenaire [2] dont je n’ai trouvé trace nulle part ailleurs ?
La table annuelle des décès de 1868 de Véretz ne nous apporte aucune indication... [3]
On y trouve 15 décès dont un enfant "mort-né" qui, à priori, ne peut pas correspondre à notre centenaire, d’autant plus qu’étant déclaré de sexe féminin (acte n° 5)
Si l’on enlève des 14 actes restants les femmes, il nous reste 7 "gaillards". Mais en y regardant de plus près, c’est Eugène SAMIN (acte n°2) qui, avec ses "soixante-dix ans et sept mois", remporte la palme de longévité (Avec tout le respect que je porte à nos ancêtres, je m’excuse de ce classement statistique un peu barbare...)
Nulle trace donc d’un supercentenaire à Véretz !
Il est vrai que le journaliste de l’époque tempère son discours d’un "Si le fait est vrai..."
Les quelques recherches complémentaires que j’ai effectuées n’ont rien donné : ni dans les années précédentes, ni dans les communes voisines...
Je vous laisse donc, chers amis et lecteurs, essayer de retrouver la trace de ce supercentenaire, amateur de vieux cognac et ignoré de l’histoire en dehors de cet entrefilet datant de 1868 que je réveille aujourd’hui par cet article, un peu plus de 150 ans plus tard...