www.histoire-genealogie.com

----------

Accueil - Articles - Documents - Chroniques - Dossiers - Album photos - Jeux - Entraide - Lire la Gazette - Éditions Thisa


Accueil » Articles » Chroniques de nos ancêtres » À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait…

À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait…

Le ferrage des mammifères ongulés périssodactyles

Le jeudi 1er décembre 2016, par Christian Baumgarth

1949. Voilà bientôt des lurettes et trois générations que la boue et le crottin ne patinaient plus les pavés de la Grande Rue de Créteil et que nous n’avions plus de mayenne dans nos souliers ; mais ça n’y faisait rien : on nous grainait toujours dans la tête que, dans cet immédiat après guerre, nous étions encore un peu à part dans la catégorie des enfants des villes ; nous étions encore un peu de la campagne… Tant et tant d’indices et de preuves de notre lignage terrien…

Les versants du Mont-Mesly déroulaient encore des champs de céréales, de petits pois et de plantes fourragères. Il arrivait encore, dans les temps d’avant les grandes vacances, que Monsieur le Maire réquisitionne les enfants des écoles pour aller prélever les doryphores gloutons des feuillages des pommes de terre. Une boîte de fer blanc bien remplie ras le couvercle de petites bestioles saletés valait au cueilleur une vraie reconnaissance citoyenne, les compliments de Monsieur le directeur et une belle image [1]

Chaque matin d’école, un gros camion bâché déversait une grappe d’enfants en capelines et godasses qui arrivaient du hameau de Mesly et qu’on disait les petits bouseux…

Authentique patrimoine campagnard, il y avait encore à Créteil deux fermes, cinquante huit maraîchers, un grainetier, un charron, un maréchal-ferrant et, dans l’étable Pagès, des vaches à lait qui ruminaient leurs rêves de prairie en écoutant couler le bras du chapitre [2]… Il restait encore, ici et là, de moins en moins, c’est vrai, des gens de la terre attachés à leurs chevaux.

1949, École Victor Hugo, dans la cour, la première stridulence du sifflet figea les enfants en statue de sel, la seconde produisit une mise en rang ordonnée et un branle-bas de silence obstiné qui allait duré jusqu’à la récréation.

Le tableau noir, renseigné avant l’entrée en classe, disait le quantième du mois et la maxime du jour. C’était jour de leçon de choses, comme on disait en ce temps-là, de ces moments où les maîtres entreprenaient d’ouvrir les yeux de leurs élèves sur la vie de leurs alentours, lesquels ne s ‘étaient pas constitués en environnement.

Louis Allezard, le vieux maître à béret qui s’apprêtait à partir à la retraite, avait calligraphié à la craie blanche : « le travail du maréchal-ferrant, le ferrage des équidés » . Le chœur des écoliers qu’il avait à la férule ânonna avec conviction : « … mammifères ongulés périssodactyles ».

Les maîtres, en ce temps-là, savaient nous remplir de bonne science superfétatoire et faire de la mollesse de nos cabochons du marbre à inscrire pour la durée de nos vies ; nous étions, il est vrai, de bien fameuses éponges à savoirs.

Quoi qu’il en soit, ce petit rien donnait de l’épaisseur encyclopédique aux chevaux qui venaient se faire saboter de neuf chez Monsieur Simonet, le maréchal ferrant qui boutiquait en sa forgerie à l’angle de la rue De Joly et de la Grande rue, à portée de chant d’enclume de notre école.

Mais il n’était pas question de partir pour une parenthèse récréative sans préparation pédagogique, les bras ballants emmanchés dans les tuyaux de nos blouses grises : le vieux maître déploya sur le tableau noir une planche colorée qui représentait un énorme sabot de cheval. Il fallait tirer le meilleur profit d’une observation de la vie et surtout ne pas se faire des montagnes de souffrances des tribulations des sabots des chevaux. Les sabots, au fil ou au plat des outils, allaient être rognés, taillés, brûlés, cloués ; mais le cheval n’en souffrirait pas : le sabot, enveloppe cornée de la dernière phalange du doigt des ongulés est parfaitement inerte et insensible : c’est un très gros ongle qui pousse et pousse…

Sus donc à la maréchalerie… Le vieux maître n’eût pas à policer les rangs : son béret périscope faisait le chien de berger et la cohorte marmailleuse fila doux jusqu’à former une haie en demi-cercle d’oisillons craintifs et respectueux à bonne distance donc des ruades et des projections d’étincelles ou de laitiers incandescents et de l’ombre du maître de la forge. Les chocs de la métallerie et les rougeoiements de la forge disaient que le maître-ferrant fricotait déjà au profond de son antre bien avant notre arrivée.

Monsieur Simonet avait sanglé son tablier de cuir d’une ceinture où pendaient les plus usités des outils à ferrer et, dans les minutes qui suivirent, il ordonna un furieux concert-ballet.

Jongleur, sorcier, il puisait dans le râtelier aux trente et six tenailles : une pour chaque pièce, une pour chaque manœuvre, de la très longue à mettre au feu à la tenaille à crochet contrecoudée… et mêmement dans la tintamarrante collection des marteaux à panne, à frapper devant, à ferrer…

La spécificité et la précision de chacune des multiples opérations imposaient au maréchal-ferrant la possession et la maîtrise de la plus formidable panoplie d’outils de tous les corps de métiers ; seule leur manipulation permettait d’identifier leur usage : la tricoire servait à arracher les anciens clous, le rogne-pied et la râpe permettaient de préparer le sabot,... et le brochoir… et la mailloche… et le ferretier « tête de chat »…

Après avoir découpé, limé, relevé, Monsieur Simonet passait de la forge au billot, du billot à l’enclume… un vrai bourdonnant à dix mains qui manipulait, maintenait, martelait…

Et dans le même temps attentif aux soins et gestes du feu : actionnant le soufflet, maniant le tisonnier, le pique feu, la pelle et la mouillette, le petit balai qu’on trempe dans l’eau et qui sert à asperger les braises qui s’affolent de leur trop plein d’incandescence.

C’était Monsieur Simonet : une boule musculeuse et forte qui faisait chanter les enclumes, de la simple à marteler à l’enclume à bigorne et talon, un œil de noirceur, un tempérament trempé au commerce des chevaux et qu’il valait mieux aborder plein front plutôt que de biais avec des idées travioles ou baguenaudantes.

C’était Monsieur Simonet : un teigneux du travail métallique qui faisait méchamment suer son cuir humain, les sourcils hirsutes, un rien ombrageux et sorcier absolu pactiseur exclusif avec son feu de forge.

À trois pas de là, mômes en pâmoison, on était fascinés par les gesticulations magiques, le souffle titéen et les postures carnavalières du maître de la forge. Nous caressions les outils du regard : prouesses du tranchet, de l’étampe, des dégorgeoirs ; le feu de la forge nous mettait les mirettes en braise.

Sérieux, concentrés, un peu canailles et moins paysans qu’on disait de nous car un jet de pissat ou la cascade de crottin fumant lâchés par un cheval angoissé nous faisait nous choquer, heurter du coude et devenir bêtassous, franchement hilaires, bien bourriques et moussaillons en goguette.

« La paix ! C’est de nature ! » : la voix du maréchal-ferrant nous faisait rengorger dans l’instant notre cascade de rires. Pour avoir fait tant et tant de festins de lueurs de braises et de fumerolles, elle avait des gravités rocailleuses de torrent : la voix. Elle disait les ordres, bien directe, bien bourrue et avec tant d’autorité que le plus filasse, le plus rogneux des chevaux n’y résistait pas, et nous, les mômes donc…

Derrière la maréchalerie, bien à l’abri de ses clôtures de bois, prospérait un arpent de province discret, guilleret, ravissant ; authentique survivance en plein cœur du bourg ; un somptueux jardin de légumes ombré de baies à confitures et de fruitiers dans lequel Madame Simonet, bêchant, sarclant, brouettant, manœuvrait tout le long de ses jours : navets replets, choux obèses, poireaux en parade, laitues surplissées, tomates sang de bœuf apoplexiques : tous légumes énormes, gouleyants, lauréats de comices, crâneurs…, tous légumes morfales qui fouillaient profond dans une terre d’alluvion dopée au crottin, survitaminée aux roustissures de cornes et qui gloutonnaient par les racines bien au delà de la satiété.

Madame Simonet savait d’instinct et d’approche aimable que faire du surplace sur trois sabots le temps d’un ferrage était un exercice angoissant pour les chevaux ; aussi, en fin de cloutage et en manière de récompense, leur tendait-elle une poignée de carottes. Ces carottes arrachées au profond de la matrice légumière étaient si démesurées et en si bonne santé que bien des percherons, pour les croquer, se démantibulaient, comiques et faisaient leurs mâchoires d’âne.

En fond de jardin, dans une cagna bien paillée, la maréchale entretenait un désordre de poules et trois paires de lapins lardés comme des capucins.

Ce jardin de ville qui sentait si bon l’autrefois et l’ailleurs était aussi un lieu joyeux où, de la naissance du printemps aux ultimes avatars de l’automne, en grande agitation plumeuse, s’égayaient des sansonnets et des rouges-gorges qui menaient des sarabandes piailleuses.

La présence de la colonie des rouges-gorges s’expliquait moins par leur réputation de familiarité et leur goût du commerce de proximité avec les humains que par la présence dans les environs de la forgerie d’un gisement inépuisable de crottin où puiser à s’échauffer le gésier et s’embecquer par bâfrées frénétiques des graines d’orge et d’avoine non digérées.

Il y avait aussi rouge-gorge parce que la boutique du maréchal-ferrant attirait les badauds ; or le rouge-gorge est réputé être l’oiseau le plus faraud, le plus m’as-tu vu de toute la piaferie. boule de plume bien délurée qui n’aime rien plus que de se mettre le jabot en pleine lumière pour faire admirer aux parterres d’humains, la tache rouge qui rappelle, dit-on, qu’un de ses lointains ancêtres assista de si près à l’agonie du Christ qu’il y fut taché d’une goutte de sang indélébile pour l’éternité de sa descendance.

Il aurait été bien saugrenu de ne pas tenir ce propos pour plausible puisqu’il avait été tenu, avec sérieux, semble-t-il par Monsieur Allezard, notre vieux maître ironique qui ne se serait pas abrité sous le porche d’une église même pendant une réplique du déluge…

En fin de ferrage, peu après l’opération carottes, Monsieur Simonet et le propriétaire du cheval saboté de neuf s’enfoncèrent dans la pénombre de la boutique pour aller trinquer, selon l’usage, à une affaire rondement menée et ce cérémonial mit fin à la belle récréation.

Monsieur Allezard frappa dans ses vastes battoirs le retour au devoir d’études ; il était temps pour la troupe bien ébahie de s’ébranler vers l’école, de réintégrer la salle de classe et de s’y abîmer dans le moins drôle de la leçon de choses : le pensum, la rédaction, la mise des images en tresses de mots…

Soixante sept ans plus tard, un homme ancien, chenu, bien ballot de ses pensées, racine ses chaussures en face de l’office notarial, à l’angle de la rue De Joly et de la Grande rue ; il cherche à coltiner ses souvenirs à la réalité, il cherche sous le macadam l’empreinte de la maréchalerie, il cherche la main de l’instituteur pour y déposer sa copie.

« On ne connaît pas son enfance, on la rêve… » O. MILOSZ


[1En ce temps d’antan l’éducation civique était très concrète : l’auteur de cet article a donc été un membre convaincu et très actif de ces cohortes marmailleuses lancées en première ligne dans le combat contre les hordes d’envahisseurs à six pattes pour la protection de notre patate sacrée base de notre alimentation à cette époque.

[2Peu avant le pont de Créteil, la rivière la Marne se divise, créant un entrelacs d’ilots et de voies d’eau dont le plus important a été baptisé bras du chapitre.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

28 Messages

  • Cette photo (avec un employé moustachu) n’était ni mon école ni ma ville mais je m’y reconnais... Je reconnais bien ces gamins et surtout l’instit... Sa blouse et sa mine grise souvent sévère !
    Monsieur... On ne badinait pas avec l’Instituteur. Je l’ai quitté trop tôt pour des profs de collège qui passaient avec nous quelques heures par semaine et dont je n’ai plus les noms... Je les revois en mémoire. En particulier le prof d’anglais qui s’habillait comme un Lord... bien loin de Monsieur Champsaur, MON instituteur...

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 5 octobre 08:43, par Philippe GIFFARD

    Bonjour,

    J’ai bientôt 81 ans et ce récit m’a rappelé, avec beaucoup d’émotion, l’époque de mes 10 ans dans mon Pays de Caux natal.

    Le Jeudi nous allions chez le coiffeur situé au chef-lieu de canton (4km, à pied bien sûr). Son échope était voisine de l’atelier du forgeron - maréchal ferrant.

    En attendant mon tour j’ai pu assister, moulte fois, au ferrage des chevaux fort nombreux dans cette région agricole.

    Un jour j’ai été surpris et impressionné lorsque l’officiant a pratiqué une caudotomie à l’aide d’un "coupe-queue ou rogne-queue". Ensuite il a cautérisé par application d’un fer chauffé au rouge.

    Merci à l’auteur pour ces souvenirs de surcroît relatés dans un Français qui ne s’écrit malheureusement plus.

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 1er octobre 2023 06:54, par Marianne sihht e

    superbe description

    Répondre à ce message

  • Sympathique récit qui me rappelle les années 1960 où mon père charron, forgeron et maréchal ferrant dans un petit village près de Grenoble, ferrait uniquement les bovins, je ne l’ai jamais vu ferrer un cheval.
    Le ferrage des bœufs se faisait à froid avec des ébauches de différentes pointures droites et gauches. Les bovins moins coopératifs que les équidés avaient besoin d’un "travail" ou la bête était entravée munie d’une sous-ventrière pour son bien être car ne supportant parait il le fait de rester sur 3 pattes. Le temps de ferrage était plus long que celui d’un cheval, et le bœuf est (était) équipé de 8 fers et la corne non pas brulée mais taillée.
    Depuis le tracteur est arrivé, les paysans ont vendu leurs terres et le village a été investi par les nantis...

    Répondre à ce message

    • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 8 octobre 16:42, par PELLOUX Gilbert

      Dans les années 50 je passais mes vacances d’été dans le village de Pradelles (Haute Loire) . J’avais entre 10 et 12 ans. Dans la rue qui descendait vers le lieu de nos jeux je passais devant le maréchal ferrant qui ne ferrait que des bovins. Aucun cheval ne tirait le moindre attelage ou machine agricole. Il n’y avait aucun tracteur !

      J’étais impressionné par l’immense soufflet qui faisait renaitre des braises incandescentes où l’homme disposait les sabots à former. De forme très spéciale comme dit.

      Le "travail"était souvent à l’extérieur ce qui nous permettait de voir la pose des sabots. L’animal bougeait beaucoup malgré les sangles qui l’entravaient.

      On voit encore ces 4 piliers en bois solide et parfois en granit comme en Ardèche transformés en jardinière de fleurs.

      Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 4 août 2018 16:28, par à BORDES COLLET

    J’ai lu avec beaucoup de plaisir et nostalgie, ce magnifique récit dans lequel j’ai retrouvé certains souvenirs d’enfance ayant habitée Saint Maur et mes parents ayant été commerçants sur le marché de Créteil....
    J’ai été en vacances chez ma grand mère dans un petit village du Loiret ou exerçait un maréchal ferrant.Il fut le dernier avec l’arrivée des tracteurs.... Je me souviens de sa forge. Son métier m’intriguait, surtout lorsque je le voyais préparer le fer et le poser sur cette corne épaisse... Le cheval était très calme, habitué qu’il était.

    Récit très riche tant sur le style que sur les faits.
    Une époque révolue où il faisait bon vivre...

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 4 août 2018 14:52, par catherine marquet

    Bonjour,

    Toujours aussi bien écrit, avec un style très vivant.
    J’habite , quant à moi, NEUILLY SUR MARNE depuis 35 ans, et à l’époque, ,il y avait des maraîchers. Inutile, de dire, que, hélas, avec l’urbanisation, ,ils ont disparu. La banlieue devient, de + en + des cités-dortoirs.

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 4 août 2018 11:43, par Elisabeth BOILEAU

    Bonjour
    C’est un régal de lire ce texte plein de néologismes savoureux ! Vous êtes un écrivain talentueux...
    Merci aussi pour l’explication de la mayenne ; je n’avais pas dépassé la chanson.

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 3 août 2018 04:29, par Gaston Pineau

    Fils de maréchal ferrant, je vibre à votre magnifique texte.
    Qui êtes-vous pour si bien décrire, de l’intérieur, ces grands artistes du fer, du feu et du cheval ?
    En espérant vous rencontrer,
    Gaston Pineau du Landreau 44 (Bas-Briacé) émigré à Montréal au Québec

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 1er août 2018 13:37, par soulard jacques

    Ce texte me replonge dans mon enfance, je revois le travail de mon papa maréchal ferrant assisté de mon frère aîné qui tenait la "bricole" et ressent l’odeur de la corne brûlée à l’essai du fer encore rougeoyant .
    Belle description qui fait remonter beaucoup de souvenirs de mon enfance lointaine. J’ai bientot 76 ans.

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 18 janvier 2017 10:48, par foussadier

    Arrivé en région parisienne en 1954 nous trouvons un logement à CRETEIL nos deux premiers enfants nés en 1955 et 1957 se sont souvent promenés le long du bras mort du chapitre Nous nous souvenons surtout du jour ou les bull dozers sont entrés dans un champ de blé du Mont Mesly ce jour là l’urbanisation était lancée nostalgie !!!!

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 3 janvier 2017 12:52, par deguin colette

    avant dans mon village ,se trouvait aussi un maréchal

    ferrand village de BRAIN SUR L’AUTHION (49)se

    trouvait un haras une boulangerie,tout ceci n’existe plus.

    une école docteur etc.

    à bientot.
    COLETTE

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 3 janvier 2017 08:18, par deguin colette

    cela me rappelle mon enfance,ou j’habitais à BRAIN SUR

    L’AUTHION il y avait un maréchal ferrand à deux pas de l’école

    boulanger har.

    COLETTE

    Répondre à ce message

  • Bonjour, La pire des tombes est l’oubli ; ; ;
    Encore un beau document, un riche texte en descriptions, en termes techniques qui réveillent le passé. Des vies que l’on sauve de l’oubli. Cela me rappela l’une de mes participations aux blogs de "Mémoire de la Haute Loire" terre de mes ancêtres. Une ancienne photo carte d ’un atelier maréchal ferrant au Puy en Velay était parue et j’avais dans l’émotion écrit un texte ; Ce site n ’est plus actif mais l’ on peut encore consulter les documents des divers blogs. Voici le lien de cette page avec la superbe carte
    http://puyenvelay.centerblog.net/18.html
    de la part de b.chabrier

    Répondre à ce message

  • Merci à Christian Baumgarth qui nous offre ce texte parfaitement typique de la littérature enseignée à l’ école primaire en 1950 . La photo de classe est parfaite ... ( j’ y ai même mon sosie au milieu du 1er rang ! )
    Pour ma part j’ étais en Seine et Marne , mais cet attachement à la discipline , au respect du travail des anciens , à l’ autorité du maitre étaient bien semblables .
    Christian Baumgarth restitue le vocabulaire et le style si particulier des manuels d’ enseignement du français des années 50 . J’ étais en CM1 . - J’ ai lu ce texte avec l’ émotion d’ un retour de 66 ans en arrière , vécu ! - Gaillard M.

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 2 décembre 2016 17:29, par Lalie49

    bonjour,
    beau texte de souvenirs, mais quand vous parlez de mayenne dans les souliers, ne s’agit-il pas plutôt des "maillettes", petits clous mis sous les sabots de bois pour éviter l’usure. Ce terme est très connu en Bretagne, d’où la chanson de Locminé.
    cordialement.

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 2 décembre 2016 16:43, par BELLETIER

    Merci pour cette évocation de notre ville de Créteil où enfant , je venais de Paris ....à la campagne !!!

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 2 décembre 2016 13:01, par DEVILLERS Régis

    Il faut croire que les leçons de M. Allezard ont eu leur plein effet....
    Compliments.
    RD

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 2 décembre 2016 12:52, par G P Roman

    Créteil ?,pas tellement changé

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 2 décembre 2016 12:17, par Jean RAFFY

    J’avais aussi, en sortant du collège Alain Chartier à Bayeux, un maréchal ferrant qui officiait. J’ai passé de longs moments à le regarder. Mais je ne saurais les décrire, comme l’auteur Christian Baumgarth.

    Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 2 décembre 2016 11:47, par Brémaud Françoise

    Quel merveilleux texte qui aurait fait un bon texte de dictée dans les années cinquante !
    Qu’est-ce donc que la "mayenne" absente des souliers ?

    Répondre à ce message

    • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 6 décembre 2016 02:38, par Michel Baumgarth

      En transcrivant ce texte de mon frère, cette " mayenne " m’avait interpelé. J’avais donc posé la question à Christian : il s’agissait bien de bouse comme je le supposais.
      Il m’a dit avoir trouvé ce terme régional et vieillot dans un des innombrables livres qu’il a lu. Il avait apprécié la sonorité et l’originalité du mot qui est resté gravé dans sa prodigieuse mémoire et est revenu spontanément sous sa plume.
      Il ne s’agit donc pas d’une erreur ( mayenne pour maillettes) ; mais l’hypothèse était séduisante...
      Lui comme moi, nous connaissions l’existence et le nom
      des petits clous de la semelle destinés à économiser les sabots ( mais pas la chanson de Locminé ...) . Bon an - mal an nos ancêtres paysans consommaient 6 ou 7 paires de sabots par an ...)

      Répondre à ce message

    • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 2 décembre 2016 16:10, par Béraud Nicole

      Allusion peut-être à une chanson qui disait : "les gars de Locminé qui ont de la Mayenne dessus leurs souliers"

      Répondre à ce message

    • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 2 décembre 2016 14:15, par Pierrick Chuto

      Très beau texte, écrit dans un style brillant et d’un autre temps.
      Si ces lignes étaient données en dictée aux écoliers (et aux adultes ?) elles seraient responsables de beaucoup de 0.

      L’auteur aurait dû expliquer en note les mots qui ne font plus malheureusement partie de notre vocabulaire.

      Pierrick Chuto
      http://www.chuto.fr/

      Répondre à ce message

  • À deux pas de l’école, un maréchal ferrant ferrait… 2 décembre 2016 10:45, par Dominique Chadal

    Merveilleux récit d’un temps révolu, écrit avec un style éblouissant de verve !

    Répondre à ce message

https://www.histoire-genealogie.com - Haut de page




https://www.histoire-genealogie.com

- Tous droits réservés © 2000-2024 histoire-genealogie -
Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Mentions légales | Conditions Générales d'utilisation | Logo | Espace privé | édité avec SPIP