En réponse à :
16 septembre 2022, par Jacqueline Besson-Le Huédé
On sait peu de choses sur les jeunes vagabonds de l’époque « moderne ». Sur les registres de sépultures, au XVIIe siècle notamment, il est fréquent, surtout en période de famine, de relever des inhumations d’enfants ou d’adolescents. Il y est très souvent écrit qu’ils étaient morts dans la grange ou la maison où une âme charitable les avait hébergés pour la nuit. Le jour, pour se nourrir, ils mendiaient leur pain. On ignorait leur nom, voire leur prénom et leur « pays » d’origine. Ces jeunes, marchaient seuls, la plupart du temps, ou parfois avec un frère ou une sœur, livrés à eux-mêmes, peut-être à la suite de la mort de leurs parents ou parce qu’ils s’étaient enfuis de chez eux. Le garçon dont il est question ici ne se trouvait pas, à l’origine, dans une telle situation, mais la précarité qui guettait chacun, le rattrapa sur la route le ramenant vers son Bourbonnais natal.