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15 juin 2017, par Serge Consigny
Au moment de la déclaration de la guerre et de la mobilisation des hommes, en août et septembre 1939, j’ai cinq ans et demi. Mes grands-parents vivent dans une ferme au lieu-dit « Montauban » à proximité d’un poste électrique et d’un terrain d’aviation situé en bordure de la route nationale qui mène au village. J’ai une petite chambre chez mes grands-parents, située au premier étage, sur l’arrière de la ferme. Cette petite chambre donne en premier plan sur un long jardin puis sur un verger et enfin, en arrière plan, sur une grande colline appelée « les momonts », propriété de mon grand-père ; cette colline est surmontée d’une ancienne casemate de la guerre 1914-1918 actuellement désaffectée. Outre cette vue de face, la fenêtre est un observatoire panoramique de premier ordre avec sur ma droite : la piste, les avions, les bâtiments militaires et de l’autre côté de la route nationale, le parc « du juif », le grand parc de « Colompré » de mon grand-père, puis les prés et les bois...