En réponse à :
16 juin 2011, par Dominique Schutz,
Michel Guironnet
« Tout à coup, après un léger sifflement, un choc effroyable nous soulève et nous renverse…Dans le même temps, un jet de poussière suffocante, d’une force extraordinaire, nous prend à la gorge et aux yeux. Nous sommes absolument sourds. Le bruit monstrueux de l’explosion a été suivi d’une avalanche d’éclats d’obus qui tombent en sifflant, avec des mottes de terre si grosses qu’on a l’impression qu’elles vont écraser l’abri. Au bout d’une minute, tout cesse. Alors, à quatre pattes, nous sortons la tête de l’abri. D’abord, on ne voit rien. Et on étouffe…La poussière est tombée, et le peu que nous voyons est épouvantable. Le vide. Un immense entonnoir…le centre a au fond trois mètres de profondeur. Il est au tiers rempli par des blocs retombés dedans…ça sent l’explosif et l’étoffe brûlée. » (Témoignage de Louis Maufrais « J’étais médecin dans les tranchées ».)