Si j’ai pu déterminer l’ascendance de Joseph en l’absence d’un acte de mariage, je ne sais quasiment rien de Marie Anne, ce qui m’empêche de remonter cette branche. Toute une branche « à problèmes » …
Le cas est un peu particulier, car mon ancêtre Joseph est mentionné au fil des actes comme « marchand forain », « marchand porte-malles », « mercier », voire même « marchand de pierre noire » (ce terme désigne un minerai riche en carbone et en pyrite, utilisé pour le dessin).
Au vu de la profession de Joseph, le couple est donc assez mobile dans un périmètre qui couvre les départements de la Sarthe et le Loir-et-Cher.
Joseph PERROUX est né le 19 juin 1729 à Thoiré-sur-Dinan (72) et il décède le 27 nivôse an XI (17 janvier 1803) à Chahaignes (72).
Il est le fils de Joseph PERROUX, né en 1702 à Mayet (72) et décédé après 1772, et de Madeleine PAPIN, née en 1702 à Château-du-Loir (paroisse Saint-Guingalois) (72) et décédée le 19 août 1749 à Blois (paroisse Saint-Honoré) (41).
Pour l’anecdote, Madeleine est la fille de Noël PAPIN, un marchand mercier originaire d’un village au nord du Mans qui fut condamné pour faux-saunage aux galères par le tribunal des gabelles de Saumur (49) et qui y meurt incarcéré dans la prison de la Tour Grenetière.
Marie Anne GUÉRINEAU est quant à elle née vers 1721 et décédée le 18 février 1771 à Saint-Vincent-du-Lorouër (72) à l’âge de 50 ans.
Deux filles nées du couple PERROUX x GUERINEAU me sont connues :
• La première, Marie PERROUX, est née le 23 décembre 1753 à Melleray (72), mariée le 30 avril 1772 à Saint-Vincent-du-Lorouër avec Michel BEAUCHAMPS, et décédée le 27 mai 1825 à Saint-Mathurin-sur-Loire (49).
Encore une fois pour l’anecdote, lors du mariage de Marie BEAUCHAMPS, leur fille, à Saint-Mathurin-sur-Loire en 1809, Michel BEAUCHAMPS est dit présumé mort comme absent depuis plusieurs années (acte de notoriété publique daté du 21 janvier 1809 délivré par le juge de paix du canton du Grand-Lucé). J’ai trouvé grâce à Filae l’acte de décès d’un marchand colporteur sarthois homonyme âgé de 64 ans le 13 nivôse de l’an IX à Méry-sur-Cher (18), mais en l’absence d’éléments probants, je n’ai pas osé fait le lien entre les deux.
• La deuxième, Marie Anne PERROUX, qui est mon ancêtre, est née le 19 avril 1756 à Montoire-sur-le-Loir (paroisse Saint-Laurent) (41), mariée le 9 mai 1776 à Saint-Vincent-du-Lorouër avec Pierre BIDAULT, marchand bijoutier et forain, et décédée le 6 mars 1836 à Saint-Vincent-du-Lorouër.
Lors du baptême de Marie PERROUX en 1753, ses parents sont mariés (du moins d’après ce qu’ils ont déclaré) et dits de la paroisse Saint-Honoré de Blois.
Joseph PERROUX était certainement de cette paroisse à un moment donné puisque sa mère y décède en 1749.
Lors du baptême de Marie Anne en 1756, ses parents sont mariés et la mère est dénommée GUERINET.
Il n’est sans doute pas utile de faire des recherches sur les parrains et marraines des deux filles du couple, puisque Melleray et Montoire sont respectivement à 80 et 47 kms de la ville de Blois. Joseph PERROUX était un marchand itinérant et les parrains et marraines de ses enfants ont sans doute dû être choisis "sur le terrain", tout comme ces deux naissances sont survenues au gré des déplacements du couple.
Joseph et Marie Anne se sont entretemps établis à Saint-Vincent-du-Lorouër et Marie Anne GUERINEAU y décède en 1771.
Parmi les témoins à sa sépulture, ne sont cités que sa fille (Marie) Anne PERROUX, Pierre PERROUX, son beau-frère et Marguerite PAQUIER, l’épouse de ce dernier. Comme dans aucun des actes cités dans cet article, rien ne laisse présager la présence d’un de ses parents comme parrain / marraine ou témoin qui me permette de faire un quelconque recoupement.
Une fois veuf, Joseph PERROUX se remarie le 13 octobre 1772 à Saint-Vincent-du-Lorouër avec Louise GOURDIN. Le couple aura sept enfants : le premier étant né à Saint-Vincent-du-Lorouër et les six suivants à Chahaignes.
Alors, quand et où donc Joseph PERROUX et Marie Anne GUERINEAU ont-ils pu se marier ?
La fourchette temporelle de recherche est réduite entre 1749 et 1753, puisqu’à cette dernière date (celle de la naissance de sa première fille), Joseph était alors âgé de 24 ans.
Le champ géographique de la recherche est quant à lui plus vaste et j’ai commencé bien sûr par chercher cette union du côté de Blois où il presque certain que Joseph était établi lors son mariage (quant à savoir s’il a trouvé son épouse dans cette ville, c’est une autre question non encore résolue). Les mariages du 37, 41 et 72 sont en principe tous dépouillés mais je n’ai rien trouvé dans différentes bases de données (Bigenet à l’époque, Geneabank, les moteurs de recherche de divers cercles généalogiques de ces trois départements).
Cette bouteille a déjà été jetée à la mer plusieurs fois et l’on m’a suggéré de rechercher un contrat de mariage ou de tenter d’identifier les lacunes possibles dans les registres paroissiaux de cette région (dans lesquels ont aurait dû trouver cette insaisissable union).
Le problème qui se pose est de savoir où commencer sur un terrain de jeu aussi vaste (voir ci-dessous une carte des pérégrinations du couple) et en l’absence de registres en ligne pour ce qui est du contrôle des actes de la Sarthe et le Loir-et-Cher.
Je ne sais pas comment poursuivre l’enquête mais accepte volontiers toutes les pistes ou suggestions. Voici le lien vers mon arbre en ligne.
Merci à tous pour votre aide...