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Récit de vie : Armand Klein (1847-1930)

Le mystère de ses trois premières années de vie...

Le vendredi 20 septembre 2024, par Alain Thirel Dailly

Armand Klein naît le 16 août 1847 à Paris de Catherine Klein, qui ne l’a pas reconnu et de père inconnu. À ses trois ans il est baptisé à la demande de l’homme qui en a la charge...

Que sait-il passé entre la naissance d’Armand Klein, en août 1847, et son baptême, en février 1850 à Saint-François-Xavier Paris ?

Mi-août 1847, Catherine Klein (1822-1899), ma bisaïeule, est à Paris, avec sa mère, Christine Greiner veuve Henri Klein (1797-1856) et sa sœur Salomé Klein (1821-1902). Elles y partagent un logement, 23 rue du Gros Chenet dans le 3e arrondissement ancien, début de l’actuelle rue du Sentier. Elles sont originaires Bouxwiller, Bas-Rhin en Alsace, mais nous ne savons pas depuis combien de temps les trois femmes sont à Paris. Depuis la mort du père de Catherine, en 1828 et d’un de ses frères, en 1829 à Bouxwiller, elles n’y figurent pas dans les recensements suivants et nous avons perdu leur trace.

En ce début de soirée d’été, la mère de Catherine, qui l’assiste, envoie Salomé chercher Louise Droit, sage-femme, rue d’Astorg. Celle-ci arrive enfin et prend le relais. À deux heures du matin un garçon vient au monde, nous sommes le 17 août 1847.

Acte de naissance Armand Klein

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Deux jours plus tard, c’est la sage-femme qui présente l’enfant à l’officier d’état-civil et déclare sa naissance. L’acte ne fait pas mention du père. L’enfant portera les prénoms d’Armand, Henri, Édouard et le patronyme de sa mère, Klein. Celle-ci, alors âgée de 25 ans, est indiquée être rentière. Deux témoins sont présents, Jean-Jacques Windling, 34 ans, tabletier de profession, demeurant au 30 rue Saint-Denis et Antoine Régnier, 64 ans, cordonnier, demeurant au 45 de la rue du Faubourg Poissonnière.

Les deux témoins connaissent-ils l’accouchée ou ont-ils été commis par la sage-femme ou l’agent municipal, nous ne le savons pas. Nous avons toutefois retrouvé des informations sur Jean-Jacques Windling, né en 1813 à Niederbronn-les-Bains, en Alsace près de Bouxwiller où ont vécu des ancêtres Greiner. Connaissait-il les trois femmes, on peut le penser, mais nous n’en avons pas la certitude. Aucun élément en notre possession ne permet de rattacher le second témoin aux trois femmes ; mais rien n’empêche qu’il ait pu les connaître.

Si nous résumons, Armand Klein est né le 17 août 1847, fils de Catherine Klein et de père inconnu. C’est d’ailleurs ce que confirme, plus tard, le Livret de Garde Mobile de la Seine d’Armand qui précise « Armand Klein fils non reconnu de Catherine Klein qu’il n’a jamais connue, pas de tuteur ». Cela corrobore ce que nous savions de source orale de sa fille, Louise Klein, ma mère qui nous a toujours parlé ainsi de son père.

Nous avons bien sûr consulté les registres dits, pour reprendre la terminologie officielle de l’époque, des « enfants trouvés, abandonnés et orphelins » mais en vain. À quel moment Catherine a t-elle abandonné Armand, à quel moment exact une famille l’a-t-il pris en charge, comment la mère et la famille d’accueil ont-ils été mis en lien, par quelle autre entremise l’enfant a été placé, nos recherches sont restées vaines.

Par contre, de la bouche de ma mère, nous savons qu’Armand a été élevé par un certain « Monsieur PIEL », comme elle le désignait. Et en effet nous retrouvons Armand le 3 février 1850, pour son baptême en la paroisse Saint-François-Xavier à Paris.

Acte de baptême Armand Klein

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L’acte de baptême est ainsi formulé (retranscription intégrale) « Le trois février mil huit cent cinquante a été baptisé Armand Henri Édouard Louis Ernest né le dix huit août mil huit cent quarante sept fils de Catherine Klein demeurant rue du Gros Chenet et maintenant chez M Charles Gustave Piel rue du Bac 142 de cette paroisse. Le parrain Pierre Ernest Lajoye rue des forges 3. La marraine Joséphine Tourbier, rue du Bac 144 ; Lesquels ont signé avec nous ».

Le parrain est le cousin germain de Charles « Gustave » Piel, et la marraine, mentionnée comme Joséphine Tourbier n’est autre que l’épouse dudit Piel depuis 1846.

Voilà, à partir des actes et documents en notre possession, ce que nous savons de manière certaine quant aux trois premières années d’Armand Klein.


Au-delà de ces éléments factuels, un certain nombre de points nous interrogent :

L’accouchement à domicile d’Armand

L’étude « Les accouchements hors domicile à Paris au XIXe siècle nous apprend que « certaines femmes accouchent hors de leur domicile, en raison de la misère qui ne leur permet pas de se payer les soins d’une sage-femme (et encore moins d’un médecin) à domicile ». Pourtant, Catherine, qui vit avec sa mère et sa soeur, a pu faire appel à une sage-femme, qui plus est distante de plus de deux kilomètres de chez elle, dans le 8e arrondissement. De quelles ressources disposait-elle alors ? Il est vrai que l’acte de naissance d’Armand la mentionne comme « rentière », à 25 ans, ce qui ne manque pas non plus de nous interroger. Il ne semble pas qu’elle ait pu hériter de son père, mineur de profession, décédé quand elle avait six ans, ni de ses aieux tous de conditions modestes.

L’acte de baptême

Sa formulation laisse, de notre point de vue, mais peut-être à tort, place à l’interprétation. Qui et quand demeurait rue du Gros Chenet, la mère, le fils, les deux (aucune ponctuation dans l’acte pour nous aider) ? Qui demeure le jour du baptême chez M Charles Piel, la mère, le fils, les deux, et depuis quand ? Deux ans et demi se sont, en effet, écoulés entre la naissance et le baptême…
Pourquoi la marraine, Joséphine Tourbier n’est pas mentionnée comme épouse de Charles Gustave Piel ? Pourquoi ce dernier est indiqué résidant au 142 du Bac et son épouse au 144 ? Des erreurs du rédacteur, peut-être, sûrement même… ou pas ?

Le délai entre la naissance et le baptême

Si le baptême a été célébré dans la religion catholique, Catherine était, quant à elle, de religion protestante. Nous avons en notre possession un courrier dans lequel Gustave PIEL fait référence à l’autorisation que Catherine Klein lui aurait donnée par écrit pour « le faire entrer [ l’enfant ] dans l’Église catholique ». Cet écrit de Gustave semble indiquer qu’il a été en contact avec la mère de l’enfant.

Mais quand a eu lieu cette rencontre et a été passé cet accord ? Si c’est dès la naissance, pourquoi Charles Gustave Piel, fils d’une famille lexovienne de forte tradition catholique, aurait attendu 2 ans et demi pour faire baptiser Armand ? Si c’est seulement au moment du baptême, deux ans et demi après la naissance, qui a élevé l’enfant ces deux premières années.

L’affirmation péremptoire de la fille d’Armand

Ma mère Louise Klein, fille d’Armand, affirmait que le père biologique d’Armand était ce Monsieur Piel. Sur quoi se basait-elle pour répéter cette assertion sans laisser place au doute dans ses propos ? Son père est mort quand Louise avait 14 ans, lui aurait-il fait cette confidence ? Plus sûrement, ne serait-ce pas ma grand-mère qui, le tenant de son époux, l’aurait transmise à sa fille devenue adulte. Ma grand-mère parlait facilement et librement, sans tabou.

Si rien ne nous permet d’avoir des certitudes en la matière. Pour autant, cette hypothèse ne peut être balayée d’un revers de main.

Et vous, que pensez-vous de l’ensemble de mes interrogations ?


Voir en ligne : Récit de vie : Armand Klein (1847 - 1930)

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62 Messages

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 25 septembre 18:04, par Suzanne

    Au fait, que dit la fiche matricule d’Armand éditée à ses 20 ans ? Son domicile à cette date de 1867 ?
    A t elle brûlée elle aussi ?

    Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 25 septembre 13:57, par c. lebeau

    Mon message se composera de deux hypothèses non encore proposées :

    1- depuis 1804, il existe ce que l’on appelle l’adoption simple. Contrairement à la plénière (la plus connue de nos jours), l’adopté garde le lien avec sa famille naturelle. Le cas échéant, il peut même hériter des 2 familles. Petit détail pouvant être intéressant si on étudie cette piste : à la demande de l’adoptant, l’adopté peut garder son nom d’origine. A voir donc si, d’aventure, vous ne trouvez pas un jugement de ce type concernant votre aïeul.

    2- depuis un petit moment, j’indexe les abandons d’enfants parisiens pour geneanet. Les naissances sans parents connus sont extrêmement rares (l’accouchement sous X comme nous le connaissons datant de 1941). La grande majorité des enfants dont j’ai indexé les dossiers sont, comme votre aïeul, nés de père non dénommé et de mère dont on connaît l’identité. Le parcours de ces enfants est souvent le même : une mère célibataire qui ne peut plus payer les frais de nourrice et qui finit par confier son enfant "à l’assistance" (quand ça n’est pas la nourrice qui le fait car elle n’est plus payée). A noter que les enfants concernés ne sont pas toujours des nourrissons : ils peuvent être "assistés" (c’est le terme) jusqu’à leur majorité c’est à dire jusqu’à leurs 21 ans. Pour ceux dont je ne me suis pas encore occupée, ils sont cotés D5X4/... et D6X4/... Il y a diverses appellations : Enfants assistés, enfants trouvés, enfants en dépôt, enfants moralement en danger, enfants abandonnés... A noter que nombre de nourrices gérées par l’administration se trouvaient "à la campagne" mais celles choisies par les familles vivaient bien souvent à Paris. Du coup, on pourrait imaginer le couple PIEL comme une famille d’accueil. Si c’était la situation de vôtre aïeul, avec un peu de chance, vous arriverez à trouver son dossier.

    En espérant vous avoir ouvert de nouvelles pistes de recherches.

    Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 23 septembre 19:24, par jacques

    martine hautot, vous proposez qu’Armand KLEIN a été confié à une institution catholique à sa naissance ou peu de temps après. Dans ce cas je pense que le baptême aurait dû être donné à ce moment là, non ?

    Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 23 septembre 18:47, par jacques

    Bonjour, je me pose la question si un test ADN réalisé par d’éventuels descendants PIEL ou WENDLING et Alain Thirel Dailly, auteur de cet article, pourrait apporter une réponse quant au père biologique d’Armand KLEIN. Un lecteur éclairé sur ces tests (interdits en France) pourrait-il/elle nous en dire davantage. Codialement

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 25 septembre 17:58, par Suzanne

      Sur les tests ADN je viens de lire le livre " Les 3 vies de Suzana Baker" ou comment un test ADN peut changer la vie...
      Le principe et la valeur de ces tests y sont bien expliqués. Ainsi que le parcours du combattant quand quelqu’un "matche" avec votre propre ADN. Pour ceux que cela intéresse...

      Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 25 septembre 17:52, par Suzanne

      Les tests ADN ne peuvent répondre que dans une base de données.
      Base constituée par les ADN des personnes qui ont fait un test uniquement.
      Si les époux Piel n’ont pas eu d’enfants celz reduit énormément le champ des possibles....ne resteraient que des descendants de neveux ou nièces du sieur Piel...
      Mais oui ces tests sont interdits en France. Il faut passer par un autre pays.

      Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 23 septembre 11:59, par martine hautot

    Je récapitule :le père de l’enfant pourrait être Charles Piel mais il me semble que le père pourrait être aussi bien le dénommé Wendling ,à peu prés du même âge que Catherine et de la même région,témoin à la naissance .L’enfant n’est pas baptisé tout de suite car dans la religion protestante il n’est pas obligatoire de baptiser l’enfant dés la naissance. On peut penser que l’enfant a été confié un temps à une institution charitable catholique qui ,en accord avec la mère ,lui a trouvé une famille capable de lui donner de meilleures chances dans la vie .Les Piel ont accepté ce rôle à condition que l’enfant devienne catholique,d’ où ce baptême plutôt tardif,lors de l’arrivée d’ Armand dans la famille Piel , mais Catherine n’a jamais abandonné formellement son enfant qui a trouvé dans Joséphine Piel une seconde mère par la parenté spirituelle créée par le baptême ,l’aspect religieux l’emportant sur l’aspect juridique .Il serait intéressant de savoir si Armand a hérité des Piel.
    En 1872 Catherine Klein a opté pour la nationalité française ,l’examen de son dossier ,s’il est possible ,vous donnerait peut-être des informations sur son devenir.

    Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 16:20, par d’Araquy Nicole

    Le nom de la mère était sans doute automatique,même en l’absence de reconnaissance officielle.Ma grand-mère maternelle née en 1893 de père non dénommé a été déclarée sous le nom de sa mère qui ne l’a reconnue qu’à l’occasion de son mariage à l’âge de vingt ans.Mr Piel et son épouse ont-ils eu des enfants ? Je connais des cas d’enfants de mère célibataire qui ont été "confiés" à des couples sans descendance et sans contact ultérieur avec la mère biologique,comme l’acte de mariage peut le faire penser.

    Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 12:07, par martine hautot

    Me revoici
    j’ai regardé l’histoire de la maison de retraite Sainte-Anne d’ Auray à Chatillon où est décédée ,si je ne me trompe,Catherine Klein .C’est une maison à cette époque des soeursde Saint-Vincent de Paul .Je pense de plus en plus qu’elles ont joué un rôledans l’ histoire d’ Armand .Mais de quelle façon ?
    https://monsieurvincent.org/residences/residence-sainte-anne-dauray/

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 13:58, par Alain Thirel Dailly

      Martine Hautot, j’ai le même sentiment que vous, bien sûr, ayant fait les mêmes recherches et constatations que vous. En rencontrant l’archiviste de la Compagnie des Filles de la Charité, elle m’a juste proposé de lire un ouvrage général sur la vie de la confrérie, mais au-delà, à chacune de mes questions, je me suis heurté à des réponses évasives "je ne sais pas, je ne peux vous dire"... Quel a pu en effet être leur rôle. Je pense que l’écriture d’un article sur la vie de Gustave Piel et de son épouse pourrait peut-être éclairer... à suivre.
      Merci, en tout cas
      Alain

      Répondre à ce message

      • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 24 septembre 16:33, par Françoise Lavergne

        Bonjour,
        Vous signalez avoir rencontré, sans grand succès semble-t’il, l’archiviste de la Compagnie des Filles de la Charité. Est-ce que vous pourriez me donner les coordonnées de cette personne ? J’ai plein de questions à lui poser ... même si je pense que je n’aurais, comme vous, que des "je ne sais pas, je ne peux pas vous dire ...". Mais j’ai envie d’essayer :
        Merci par avance
        Françoise Lavergne

        Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 09:46, par martine hautot

    bonjour ,le constitutionnel du 29janvier 1846 mentionne la publication de mariage de mr Piel ,commis rue de Valmy et mlle Tourbier ,au 134 rue du bac .Ce lieu qui est celui où est élevé Armand au moins aprés son baptême est le lieu où habitait l’épouse de mr Piel avant son mariage , dans un quartier plutôt aisé de la capitale...

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 14:02, par Alain Thirel Dailly

      Bonjour
      Je n’ai pas trouvé l’acte de naissance de Joséphine TOURBIER épouse PIEL, même si j’ai trouvé ses parents Jacques et Marie RENARDY. À priori Joséphine ne faisait pas partie d’une famille aisée. Un courrier de son époux, après leur séparation, parle d’elle comme "sans fortune".
      Cordialement et merci

      Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 07:22, par Suzanne

    Acte de reconnaissance :

    Catherine Klein pouvait ne pas savoir "que cela existait"... venant toutes trois d’Alsace elles pouvaient être isolées dans Paris, et par la langue aussi.
    Ceci dit, une reconnaissance peut se faire dans n’importe quelle mairie et des années après.
    Vus les événements parisiens en 1870, 1871, cette reconnaissance aurait pu se faire et avoir disparue dans les flammes.
    Celle-ci a pour conséquences des droits et des devoirs officiels entre le parent déclarant et l’enfant reconnu (qui peut être déjà un adulte).
    Mais visiblement Armand pouvait ignorer cela, comme son acte de naissance originel a brûlé, il ne pouvait savoir s’il avait été reconnu avant son propre mariage. Ce qui aurait été mentionné en marge.
    Mais cela semble certain qu’il n’avait pas de liens avec sa génitrice. Mais à l’initiative de qui ?
    Merci pour cette "belle et riche" histoire qui permet de réfléchir sur la vie des migrants du XIX eme siècle que furent nos ancêtres provinciaux, qui avaient eux aussi beaucoup de courage pour aller vers l’inconnu. Et merci de nous avoir replongés dans l’histoire tourmentée de Paris également.
    Bonne continuation

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 14:06, par Alain Thirel Dailly

      Bonjour
      "Cela semble certain qu’il n’avait pas de liens avec sa génitrice, dites-vous en précisant, mais à l’initiative de qui ?" C’est bien là ma question principale. Quels étaient les liens entre Catherine Klein et et Gustave PIEL (au-delà du contact qu’il mentionne pour obtenir l’accord qu’Armand soit baptisé catholique). La formulation de l’acte de baptême, que je relève dans mon article, ne semble étonner personne ; est-ce une simple erreur de ponctuation, ou bien y-a-t-il autre chose ?
      Merci, cordialement

      Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 04:07, par André

    Re-bonjour,
    Vous nous indiquez :
    Armand Klein naît le 16 août 1847 à Paris de Catherine Klein, qui ne l’a pas reconnu et de père inconnu. À ses trois ans il est baptisé à la demande de l’homme qui en a la charge...
    le Livret de Garde Mobile de la Seine d’Armand qui précise « Armand Klein fils non reconnu de Catherine Klein qu’il n’a jamais connue, pas de tuteur »

    Le fait que la mère n’ait pas reconnu son enfant ne veut pas dire qu’elle l’ait abandonné. Mère et enfant ont pu être recueillis chez M. & Mme Piel. Le prêtre qui a baptisé l’enfant a voulu être certain de l’accord de la mère protestante d’où la demande écrite de M. Piel. N’est-ce pas une forme de reconnaissance ? Est-ce à la demande de M. Piel que l’enfant a été baptisé ou bien à la demande des religieuses de la rue du Bac.

    Le recto de l’acte de naissance reconstitué que vous présentez à un verso qui indique le mariage à Dreux (28) le 16/04/1914 d’Armand H. É. Klein avec Emma L. É. Martin sans qu’il soit fait mention d’un 1er mariage. Il faut lire l’acte de mariage (ADp256d/352) pour savoir qu’Armand était veuf d’Élisa Rigard. Catherine Klein y est indiqué comme sa mère sans restriction.
    Savez-vous qui a fait la démarche de reconstitution de l’acte de naissance - famille, notaire, caisse sociale, etc.
    Savait-il si la mère avait ou pas reconnu son enfant ? Une mention marginale sur l’acte original indiquait peut-être une reconnaissance par la mère. Avez-vous pu consulter le dossier complet de reconstitution ?
    Le fait qu’Armand porte le nom de Klein me laisse croire qu’il y eu une forme de reconnaissance.
    Beaucoup de questions !
    BàV André 22/09/2024

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 14:19, par Alain Thirel Dailly

      Re-bonjour
      Sur cet autre partie de votre contribution : quant à l’initiative de la demande de reconstitution de l’acte de naissance : il m’a semblé et me semble toujours logique que ce soit Armand qu’il l’ait faite pour son mariage (il n’a de toutes façon pas de famille et à cette époque sa relation avec des parents "adoptifs" eux mêmes séparés était distendue. Mais peut-être je me trompe.
      Quant au dossier complet de reconstitution je ne savais pas que l’on pouvait le consulter. C’est aux AD qu’il faut le faire ?

      Enfin, en effet, le fait qu’Armand porte le nom de Klein laisse à croire qu’il y eu une forme de reconnaissance. Ce qui renforcerait votre hypothèse de l’hébergement, au moins dans les premiers mois ou années de Catherine Klein par les PIEL.
      Il faut vraiment que je publie un article avec tout ce que je sais des PIEL.
      Merci, encore !

      Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 14:13, par Alain Thirel Dailly

      Bonjour et grand merci
      Vous êtes, sauf erreur, le premier a formuler cette hypothèse que je n’avais pas envisagé comme telle : "Le fait que la mère n’ait pas reconnu son enfant ne veut pas dire qu’elle l’ait abandonné. Mère et enfant ont pu être recueillis chez M. & Mme Piel.". La formulation de l’acte de baptême : "« Le trois février mil huit cent cinquante a été baptisé Armand Henri Édouard Louis Ernest né le dix huit août mil huit cent quarante sept fils de Catherine Klein demeurant rue du Gros Chenet et maintenant chez M Charles Gustave Piel rue du Bac 142 de cette paroisse. Le parrain Pierre Ernest Lajoye rue des forges 3. La marraine Joséphine Tourbier, rue du Bac 144 ; Lesquels ont signé avec nous ». trouverait son sens et créditerait votre hypothèse.
      Il va falloir que je reprenne ma recherche en posant cette hypothèse. Celle-ci peut fonctionner que PIEL soit le père biologique d’Armand ou non.
      Merci de cette ouverture, comme quoi la lecture par d’autres et le partage d’analuyses est essentiel pour sortir des impasses ou des biais dans lesquels on se met quelquefois.
      GRAND MERCI

      Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 21 septembre 19:54, par Suzanne

    Transmission en famille ( ou légende familiale) :

    Je reviens sur la fin de votre histoire, la partie plus contemporaine.
    Vous même dans un message vous avez appelé Joséphine "mère d’Armand"...
    Donc il est difficile, génétiquement parlant, de savoir qui est réellement le père biologique d’Armand. Lui même adulte devait en en parlant dire "mon père". Et " ma mère" pour Joséphine.
    Ensuite, je me permets, certaines familles ne souhaitent pas de bâtard dans leur famille... Tout plutôt que cela. Peut être était ce le choix des descendants d’Armand.

    En tous cas, vous êtes très chanceux que tous ces documents vous soient parvenus à travers ces années. Montrant tout l’intérêt envers cette famille adoptive

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 14:27, par Alain Thirel Dailly

      Bonjour
      Armand, dans les quelques courriers que j’ai, écrivez à Gustave PIEL "cher père" et à Joséphine Tourbier (qui signait femme Piel) "Chère mère".
      La seule descendante d’Armand (mis à part le fils de son 1er mariage avec Elisa Rigard décédé à l’âge de 13 ans) est ma mère Louise Klein, née de son second mariage, avec ma grand-mère, lui ayant 69 ans et elle 37 née en 1916. Je ne vois pas qui aurait pu tout faire, et quoi, pour éviter un bâtard.
      Après, oui, je suis chanceux d’avoir cette masse d’archives familiales. Si ça vous intéresse, sur mon site, j’ai écrit une quinzaine d’article sur le parcours de vie d’Armand, qui est assez remarquable...
      Cordialement et Merci

      Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 21 septembre 14:41, par martine hautot

    En complément ,Salomé s’est mariée à la paroisse protestante de la Rédemption ,mariage répertoriée dans la collection mayet

    Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 21 septembre 14:36, par martine hautot

    Bonjour
    Une hypothèse:Catherine qui est dite rentière à 25 ans était peut-être dans l’impossibilité de travailler :maladie ,infirmité et même de s’ occuper du petit Armand.C’est sa soeur Salomé qui l’aurait fait avant de se marier ,le 18 septembre 1849 ,d’où la nécessité de lui trouver une famille d’ accueil et sa quasi adoption par la famille Piel ,quelques mois aprés le mariage.
    L’adoption sur le plan juridique était trés rare au XIX mais ce genre d’accueil tout à fait possible :on trouve cela dans certaines nouvelles de Maupassant et comme joséphine n’avait pas d’ enfant elle pouvait souhaiter en élever un,sans être juridiquement sa mère et pour de bons chrétiens ,être parrain ou marraine était un engagement fort .Avez-vous l’acte de décès de Catherine Klein et son fils a-t-il reçu d’elle un héritage ?

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 14:33, par Alain Thirel Dailly

      Bonjour
      L’hypothèse de Salomé et de sa mère accompagnant Catherine dans les premières années de vie est une possibilité ; c’est vrai que Salomé se marie en 1849 et que c’est début 1850 qu’Armand est baptisé et qu’on parle des Piel. Les raisons de l’empêchement de Catherine peuvent aussi être autre, nous avons déjà évoqué l’hypothèse de la prostitution (le terme de rentière étant souvent une couverture de cette activité).
      Autre hypothèse plausible
      Merci

      Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 21 septembre 03:08, par André

    Bonjour,
    Avez-vous pensé aux passeports de l’intérieur qui autorisaient la sortie du canton ?
    Ils étaient descriptifs et indiquaient le motif du voyage. Vous y trouverez, peut-être les raisons du déménagement de l’Alsace vers Paris.
    Les mairies, voire les Archives départementales, ont parfois conservé ces registres à souche.
    "Délivré par le préfet pour les chefs-lieux de plus de 40 000 habitants et par le maire pour les autres communes, le document délivre de nombreuses informations, utiles aux recherches historiques et généalogiques : nom, prénoms, âge, profession, pays de naissance, domicile, signalement du demandeur et indication de sa destination." (France Archives)
    D’autre part, si la mère biologique n’a pas reconnu l’enfant, comment se fait-il qu’il porte son nom ?
    BàV André 21/09/2024

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 21 septembre 13:19, par Alain Thirel Dailly

      Bonjour et merci BEAUCOUP de votre. contribution. Je découvre, excusez mon ignorance, les "passeports de l’intérieur" dont j’ignorais tout. Je vais voir à la mairie de Bouxwiller et aux AD du Bas-Rhin s’ils les ont en archives...
      Ce serait une source formidable !
      Avaient-ils un caractère d’obligation ou pouvait-on s’en dispenser ?
      Encore merci

      Répondre à ce message

      • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 22 septembre 01:50, par André

        Re-bonjour,
        Vous trouverez sur internet des informations concernant les passeports de l’intérieur qui ont suivi les cartes de sureté et précédé les cartes d’identité.
        Je ne suis pas certain que les maires de petites communes disposaient d’un registre à souche. Le passeport pouvait être établi sur papier libre.
        Je crois que, mais cela est à vérifier, les personnes voyageant devaient se présenter à une autorité de leur destination.
        BàV 22/09/2024

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  • Une question de l’auteur de l’article sur un point non abordé 20 septembre 16:36, par Alain Thirel Dailly

    Bonjour à toutes et tous et merci pour votre intérêt
    Je me permets de relever une de mes interrogations sur laquelle aucun des commentaires ne s’est arrêté concernant l’acte de baptême.

    Sa formulation m’interpelle : qui et quand demeurait rue du Gros Chenet, la mère, le fils, les deux (aucune ponctuation dans l’acte pour nous aider) ? Qui demeure le jour du baptême chez M Charles Piel, la mère, le fils, les deux, et depuis quand ? Deux ans et demi se sont, en effet, écoulés entre la naissance et le baptême…
    Pourquoi la marraine, Joséphine Tourbier n’est pas mentionnée comme épouse de Charles Gustave Piel ? Pourquoi ce dernier est indiqué résidant au 142 du Bac et son épouse au 144 ? Des erreurs du rédacteur, peut-être, sûrement même… ou pas ?
    Avez-vous un avis ou bien fais-je fausse route avec cette interrogation ?
    Merci pour votre avis...

    Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 16:12, par Suzanne

    Que dit l’acte de mariage Klein/ Rigard ? Y a t il eu un acte de notoriété publique pour obtenir le consentement ?

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 16:27, par Alain Thirel Dailly

      Bonjour et merci
      "Armand Klein, brocheur, né le seize aout 1847 à Paris, y demeurant rue St Jacques, fils majeur de Catherine Klein, dont il n’appert aucune reconnaissance".
      Plus loin : "acte de naissance de l’époux, un récépissé du bureau central chargé de la reconstitution des actes de l’état civil, suppléant à l’acte de naissance de l’époux détruit par le feu dans la dernière insurrection et l’extrait de publication de mariage".
      Pour ma culture, comment savoir s’il y a eu un acte de notoriété publique pour le consentement ?
      Bien cordialement

      Répondre à ce message

      • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 16:50, par Suzanne

        S’il y a eu un acte de notoriété publique devant juge, c’est inscrit dans l’acte de mariage. C’est surtout quand un des époux est dans l’incapacité de produire son acte de naissance. Surtout pour les personnes nées hors de France. C’est comme un serment sur l’honneur mais devant témoins et devant un juge ou un maire.

        J’espère ne pas me tromper.

        Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 11:45, par Colette Boulard

    Une recherche fine, pas à pas, loin d’être facile. Il faut se souvenir que les mises en nourrice étaient fréquentes, y compris chez des ménages modestes. Je recherche moi-aussi où un de mes grand-pères, né de ses parents mariés mais tous deux morts pendant la prime enfance de leur fils, a vécu entre sa naissance et ses premières années ...et je n’y arrive guère.

    Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 11:32, par Cathelineau Jocelyne

    Bonjour
    Je vais vous apporter plus de questions que de réponses !
    Et une grande question : comment avez-vous su que Catherine Klein était protestante ? L’Eglise luthérienne d’Alsace (UEPAL) a assurément des archives qui pourraient vous intéresser, d’autant mieux tenues que les Alsaciens et les Lorrains sont encore sous le régime du Concordat.
    L’Alsace compte depuis deux mille ans une communauté juive : on dit que les commerçants et prêteurs juifs ont suivi les armées romaines... et que tout Alsacien a une "goutte de sang juif" dans les veines. Je vois le prénom de la soeur : Salomé, bien rarement donné dans une famille protestante ou catholique, c’est un nom de l’Ancien Testament, soit la Torah... et le nom de famille : Klein... Pensez au film avec Alain Delon "Monsieur Klein".
    Je pense que la famille de Catherine était plutôt du côté du judaïsme. Là aussi, il y a des archives.
    Je pense que cette jeune femme a accouché loin de sa communauté d’origine, qui n’aurait pas apprécié cette naissance hors mariage, après une liaison avec ce M. Piel que la tradition familiale dit être le père de l’enfant. Il était catholique, comme tant de gens. Alors il a pris les choses en main et a fait baptiser son fils... Quand on sait comment l’antisémitisme a "pourri" la société du 19e siècle (pensez à l’affaire Dreyfus...) il l’a sans doute protégé de bien des ennuis !
    Je vous souhaite bon courage pour la suite de vos recherches.
    Jocelyne

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    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 16:11, par Alain Thirel Dailly

      Bonjour et merci, les questions sont toujours plus intéressantes que les réponses...
      Quant à Catherine et à sa religion, j’ai les actes protestants en remontant sur 5 génération. Quant au prénom Salomé, je m’étais moi-même interrogé, mais un Pasteur de la région, féru d’histoire er d’histoire religieuse en particulier, m’a conformé ce que l’on m’avait déjà dit, Salomé (comme d’autres prénoms bibliques) étaient très souvent donnés chez les protestants. Aussi, sans rejeter l’hypothèse juive, je ne la privilégie pas.
      Par contre, il va falloir que je creuse si l’UEPAL peut m’aider dans ma recherche.
      Catherine ne semble pas avoir fui sa communauté d’origine (la protestante ou une autre) puisqu’elle est venue à paris avec sa mère ét sa soeur, quand leur père est décédé.
      Si la tradition orale familiale dit que le père était Piel, nous ne saurons jamais si tel est le cas, mais il a exigé, ça c’est sûr puisqu’écrit de sa main, que l’enfant soit baptisé catholique pour le prendre en charge.
      La fin de votre commentaire me semble complètement au coeur du sujet ; j’ai moi-même émis l’hypothèse, si l’enfant est bien le fils de Piel, que Catherine Klein ait élevé l’enfant, quelques mois, voire un ou deux ans avant de l’abandonner à Piel, au moment du baptême. Mais pourquoi l’aurait-elle fait ? L’hypothèse de la prostitution, émise par moi et d’autres ici même, pourrait expliquer qu’elle n’ai pu garder l’enfant ? Mais tout cela n’est que conjectures...
      Merci en tout cas de votre intérêt.

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    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 15:39, par Suzanne

      Oh que non, les prénoms de l’ancien Testament ne sont pas l’apanage de la communauté juive. Beaucoup de prénoms bibliques chez les protestants et encore de nos jours. Une amie du Gard protestante a appelé sa fille Rachel...

      Donc Salomé peut être le prénom d’une protestante...

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  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 11:04, par martine hautot

    bonjour,
    Pour la présence de la mère et de ses deux filles à Paris ,étant veuve elle est sans doute venue chercher du travail à Paris,c’était courant . L’enfant Armand n’a pas été abandonné,simplement sa mère n’a pas pensé ou su qu’il fallait faire une déclaration pour que l’enfant soit reconnu ,l’accouchement ne suffisant pas.Je pense que l’enfant a été élevé les premières années par sa mère et peut-être sa grand mère.Quelque temps aprés ,la mère qui avait des difficultés à l’élever a confié cet enfant au couple Piel ,une sorte d’adoption déguisée sous le couvert du baptême ,avec une intervention possible des soeurs de la rue de bac.Si joséphine n’a pas eu d’enfant ,Armand aurait pu combler ce manque .Cela ne vous dira pas si charles Pied était son père biologique

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  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 09:24, par Suzanne

    Qui est Regard Elisa dont on lit le nom tout en haut de l’acte reconstitué sous celui d’Armand ?

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  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 09:08, par Suzanne

    Pour info au 140 rue du Bac c’est la chapelle miraculeuse de Catherine Labouré. Est ce que le 142 et 144 en faisaient aussi parti ? En tous cas les Piel en étaient très proches... a-ton le métier de M. Piel ?

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 10:01, par Alain Thirel Dailly

      Bonjour
      Ce détail ne m’avait pas échappé, je suis même allé rendre visite à l’archiviste de la Compagnie des Filles de la Charité qui géraient et gère toujours le lieu.
      Le métier de Charles Gustave Piel, c’est tout une histoire, il a été étudiant en médecine jusqu’à l’internat, mais a arrêté pour des raisons inconnues, a été fondé de pouvoir dans une société en liquidation judiciaire, s’est associé dans une entreprise de parfumerie mise en liquidation judiciaire et lui en faillite, avant d’être embauché comme commis à l’octroi St Nicolas de Paris...

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      • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 21 septembre 22:14, par Philippe Bergé

        Bonsoir,
        Attention ! Au XIXe siècle, je crois que c’est vers 1860, mais je ne me souviens plus exactement, la numérotation a changé dans Paris. Il y a aux AD de Paris un document qui donne la correspondance entre les anciens et les nouveaux numéros, et il peut y avoir une grosse différence !

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  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 08:55, par Suzanne

    Re,
    Avant 1860, les arrondissements parisiens sont numérotés différemment. Il faudrait repérer les rues des adresses des témoins pour voir si c’est proche ou pas du domicile des 3 femmes. Car il sera difficile de vérifier si ces témoins sont récurrents sur tous les actes de naissance du moment ce qui est parfois le cas.
    Que sont devenus les autres frères, sûrement plus âgés. Pourquoi une femme et ses 2 filles viennent-elles à Paris ? La veuve avait sûrement un port d’attache... avez-vous cherché du côté de sa famille à elle la grand-mère ? Avait elle des frères, des sœurs sur Paris ?
    Avez-vous pensé que la personne chez qui Armand a été élevé pouvait être un père nourricier ? Avez-vous pensé à une activité peu "noble" de la jeune accouchée qui se déclare "rentiére" à 25 ans ?
    Quel est le parcours de sa sœur ainée ?

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 10:10, par Alain Thirel Dailly

      Bonjour
      Le lieu de naissance, rue du Gros Chenet, est le début de l’actuelle rue du sentier.
      La distance du lieu de résidence des deux témoins est assez éloignée de là. Nous n’avons pas trouvé de lien possible avec le premier témoin Antoine Reignier, mais le second est originaire de Niederbronn-les-bains comme la GM de Catherine Klein. Les frères sont décédés en bas âge. La question de la motivation de la venue des 3 femmes à Paris reste une énigme pour moi. La grand-mère n’avait ni frère ni soeur à Paris.
      Que voulez-vous dire par "père nourricier" ? Je n’ai rien trouvé dans les enfants trouvés (rubrique générique à l’époque).
      Quant à la mère, rentière à 24 ans, j’ai bien sûr pensé comme vous à une activité de prostitution. Je suis allé aux archives de la Préfecture de Police et j’ai épluché intégralement le fichier des prostituées sans trouver quelque chose qui m’amène à Catherine...

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      • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 21 septembre 16:32, par Jacques Lorphelin

        Bonjour

        Le terme de "rentière" dans l’état-civil parisien de l’époque désignait bien - en terme choisi - une prostituée quand il s’agissait d’une femme jeune. Apparemment, Catherine Klein assumait son statut de femme vivant de ses charmes puisqu’elle aurait pu se déclarer simplement "sans profession".

        Toujours dans l’état-civil de l’époque, "rentier" désignait un homme vivant de ses rentes. Les femmes qualifiées de "rentières" dans le même sens étaient très rares à l’époque et désignaient plutôt de riches veuves.

        Cordialement

        Répondre à ce message

      • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 10:57, par Suzanne

        A Paris (toute ma famille est parisienne...) les mères fatiguées mettaient leur enfant en nourrice, même sur Paris.L’épouse est elle présentée comme nourrice ? Avaient-ils eux-mêmes des enfants nés peu avant 1847 ?
        C’est peut-être elle qui souhaitait le baptême, mais comme une femme ne pouvait faire sûrement la démarche seule, c’est lui qui apparaît sur les papiers... Néanmoins elle est marraine ce qui peut prouver son attachement à ce petit qu’ elle élève depuis plus de 18 mois...

        Je trouve très enrichissant ces échanges en aller-retour avec vous. Peu de personnes qui font éditer des énigmes le font. En tant que participative j’apprécie

        Répondre à ce message

        • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 16:20, par Alain Thirel Dailly

          Bonjour Madame et merci de votre intérêt,
          Quant à la dimension participative, elle est à la base de ma démarche, je partage votre sentiment.
          L’épouse Piel n’est pas présentée comme nourrice et je n’ai trouvé nulle part trace de sa profession. Elle a épousé Gustave Piel quand elle avait 36 ans et lui 34, ce qui est âgé. Ils n’ont pas eu d’enfants.
          Pour vous, donc, l’enfant a été chez les Piel dès la naissance, si je vous lis bien. Mais alors pourquoi avoir attendu deux ans et demi avant de baptiser l’enfant alors que Piel est d’une famille Très catholique et pratiquante ?
          Je m’interroge, avec les nombreuses contributions reçues sur ce site, comment les reprendre en compte ? Écriture d’un nouvel article réécrit avec les nouveaux questionnements ? Je poserai la question à M Thierry Sabot à l’occasion.
          Au plaisir de vous lire

          Répondre à ce message

  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 08:15, par Suzanne

    Bonjour,
    Trois prénoms pour un bébé qui ne sera pas reconnu. Mais pas reconnu ne signifie pas que sa mère ou sa tante, voire sa grand-mère ne l’ont pas élevé.
    Quels sont les prénoms du grand-père, des oncles ?
    Combien de temps ont vécu la mère, la tante ? Et savez-ous où ? Y a t il eu d’autres en faits ensuite nés dans le même arrondissement ?
    Bonnes recherches

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    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 08:42, par Alain THIREL DAILLY (l’auteur de l’article)

      Bonjour et merci
      Effectivement, je ne m’étais pas interrogé suer le fait qu’il lui ait été donné trois prénoms alors qu’il allait être abandonné.
      Le grand-père se prénommait Henri (2e prénom de l’enfant)
      La tante se prénommait Salomé.
      La mère a vécu jusqu’en 1899 à Paris, la tante jusqu’en 1849 à Paris puis mariée est partie dans la Sarthe et la grand-mère a vécu à Paris où elle est décédée en 1856.
      La mère n’a pas eu d’autres enfants, à ma connaissance, et elle est mentionnée célibataire à son décès.
      J’ai beaucoup de documents sur les parents adoptifs (les PIEL), mais absolument aucun documents concernants la mère.
      Merci pour votre intérêt.

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  • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 07:22, par Roland Carrier

    Bonjour,
    je trouve un mariage de Charles Gustave Piel le 21 février 1846 paroisse Saint François Xavier. Il était donc marié lors de la naissance (et de la conception) d’Armand Il ne pouvait pas reconnaitre un enfant dont la mère était autre que sa femme.
    C’est-il passé quelque chose dans sa vie qui lui aurait permis d’apparaitre 3 ans après la naissance (décès de sa femme ?)
    Bonnes recherches
    Roland Carrier

    Répondre à ce message

    • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 08:47, par Alain THIREL DAILLY (l’auteur de l’article)

      Merci à vous.
      J’ai bien l’histoire de vie de Charles Gustave Piel et de son épouse Fanny Tourbier (marraine de l’enfant).
      La femme Piel, Joséphine, a vécu jusqu’en 1876 et Charles Gustave jusqu’en 1879. En fait, c’est surtout la mère adoptive qui s’est occupée de l’enfant, Gustave ayant quitté le domicile trois ou quatre ans après. Joséphine l’accusait d’avoir une maîtresse.
      Merci pour votre intérêt.

      Répondre à ce message

      • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 09:22, par Suzanne

        Suite à l’incendie des archives lors de la Commune, l’acte de naissance original d’Armand à certainement été détruit. Celui-ci datée de 1872. Les Parisiens ont été invités à venir spontanément reconstituer leurs actes. Peu l’ont fait en définitive. Mais la famille d’Armand l’a fait... Qui ? Voilà une question d’importance.

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        • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 10:11, par Alain Thirel Dailly

          L’acte a été reconstitué à la demande d’Armand lui même pour son mariage en 1873 (d’où le nom de son épouse Elisa Rigard) qui apparait en haut du document reconstitué.

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          • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 23 septembre 02:35, par André

            Re-bonjour,
            L’acte de naissance reconstitué a comme seule date probante le cachet du 11 juin 1873.
            Rien n’indique que les autres mentions - Élisa Rigard, de multiples numéros et annotations - soient de la même date.
            La preuve en est que le second mariage d’Armand y a été ajouté en 1914 !
            Il faudrait savoir à quoi correspondent tous ces numéros.
            On peut aussi s’interroger : quand Armand a-t-il su qui était sa mère ?
            BàV André 23/09/2024

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      • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 09:13, par Suzanne

        Quels sont les témoins et le lieu du décès de M Piel ? Avez vous consulté sa succession ? Où est il enterré ? Et la mère d’Armand ? Si on suppose qu’ils ont gardé des liens...

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        • Récit de vie : Armand Klein (1847-1930) 20 septembre 10:20, par Alain Thirel Dailly

          Charles Gustave PIEL est décédé le 19 mai 1879 à l’Hôpital St Antoine d’une péricardite purulente. Il a eu de nombreuses maladies, ne voyait plus d’un oeil, a eu la syphilis etc.
          C’est Armand qui, même s’il n’était pas déclarant de son décès, qui a récupéré toutes les archives de Piel, sont je suis en possession...
          La mère d’Armand, décédée en 1879 à la Maison de retraite Ste Anne d’Auray à Châtillon. J’ai eu contact avec leur service d’archives, il ne détienne rien sur les dossiers individuels mais uniquement des statistiques sur les occupants de l’époque, une partie en occupants gratuits, l’autre payant.
          Armand a conservé des liens Joséphine Piel et a même déclaré son décès. Par contre il y a peu ou pas d’archives la concernant.

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