Depuis une vingtaine d’années, je fais collection de cartes postales du 18e arrondissement de Paris, datant du début du 20e siècle. J’en possède un peu plus de 100. Les premières avaient été échangées par les membres de ma propre famille, puis j’ai étoffé ma collection en flânant au Marché aux Puces de Saint-Ouen.
La plupart des cartes postales, en général, possède, en plus d’un numéro, des initiales du photographe et du nom de l’Éditeur parfois, un titre qui situe le lieu, le nom du monument ou la rue où la photo a été prise.
Sur la carte postale que je soumets à votre sagacité, il est juste écrit :
J.B. LE MANS dans un cercle rouge, 5.- Paris – Clignancourt.
La carte mesure 14cm x 9cm, elle est faite d’un carton léger ; elle n’est pas écrite, et voici à quoi ressemble l’arrière de la carte :
Nous savons bien sûr que le hameau de Clignancourt a été annexé à Paris en 1860. Montmartre faisait aussi partie de ce hameau.
Mais je suppose que si cette vue avait été prise sur la Butte Montmartre ou dans le maquis, l’auteur aurait bien noté « Montmartre », ou « Maquis, vieux Montmartre », qui sont des titres beaucoup plus vendeurs que « Paris- Clignancourt ».
Ce qui me fait plutôt penser que la photo a été prise entre d’une part les rues Caulaincourt et Custine, et d’autre part la rue Ordener ; pas plus bas car on voit bien qu’il y a une grande déclivité en regardant le haut de la carte.
J’ai cherché sur internet d’autres cartes postales de « Paris – Clignancourt », et j’ai vu d’une part que les annotations au bas des cartes étaient rarement écrites en rouge (j’ ai vu 3 éditeurs différents), et d’autre part j’ai trouvé deux autres cartes postales de « J.B. Le Mans », toutes deux nommées « Paris - Clignancourt », avec des N° différents : n°1 et 6. Sur l’une, le lieu était très reconnaissable, l’autre non.
Maintenant regardons cette bâtisse peu commune : nous arrivons par une allée bordée d’arbres. A gauche une série de pots de fleurs en forme d’urnes, nues.
Le rez de chaussée n’a pas de fenêtres en façade : une porte à droite, une grande porte au milieu.
Et ce balcon de bois qui paraît assez fragile, porté par des troncs d’arbres et du bois entrelacé pour les rambardes. A gauche une dénivellation derrière la grille.
Une femme âgée assise, et trois femmes debout. Pas d’hommes, pas d’enfants, pas d’animaux.
A présent je ne vois plus quoi tirer de cette photo, c’est pourquoi je m’en remets à vous tous.
Merci d’avance pour votre aide...