Née vers 1926 à Casablanca (Maroc), au temps du protectorat, de Raphaël ASCENCIO et de son épouse Joséphine Thérèse PEREZ, Jeannette faisait la joie de toute la famille de Rafaël ASCENCIO.
Elle était la "petite dernière" d’une belle fratrie de sept (tous morts aujourd’hui), quatre sœurs, Raphaelle Angèle, Marcelle, Marie Thérèse, "Jeannette" et trois frères qui veillaient jalousement sur elle, Joachim, Sauveur et André dit Coco :
- Raphäelle Angèle (1913-1995),
- Marcelle (1914-1993),
- Marie Thérèse (1916-2003),
- Joachim François (1917-1994),
- Sauveur Louis (1920-1989)
- et André dit Coco (1926-1983).
Née juste après André, dit Coco, elle était affectueusement surnommée Jeannette, alors même que Jeanne n’était pas son prénom (Je ne connais pas son prénom de baptême).
Elle aimait à jouer avec un poupée de chiffon sans formes, ce qui faisait dire d’une femme dépourvue d’appâts "qu’elle était comme la poupée de Jeanneton".
Pour les ASCENCIO, le Maroc était le paradis sur terre. Rafaël, le père, avait fini pas s’y fixer. Né à Saint-Denis du Sig, en Algérie, en 1882, il s’était ensuite établi à Alger, puis avait émigré pour Tunis, avant de jeter son dévolu sur Casablanca, où il a débarqué en 1920. Grâce à son métier de cimentier, pour la première fois de sa vie, il va jouir d’une certaine prospérité dans un Maroc en plein développement.
En effet, le Résident général de France au Maroc, le Maréchal LYAUTEY, a conçu et décidé de mettre en œuvre un vaste plan d’aménagement, qui consiste, entre autres, à doter le pays des infrastructures nécessaires : hôpitaux, port en eaux profondes susceptible d’accueillir des bâtiments de haute mer...
C’est ainsi que Rafaël, employé d’une entreprise réputée, participe à la construction de l’hôpital LYAUTEY, de la Grande Poste de Casablanca et du port.
"Jeannette" grandit ainsi au sein d’une famille harmonieuse qui ne manque de rien. L’âge de jouer à la poupée révolu, "Jeannette" devenue un beau brin de fille, aime aller danser, accompagnée de ses frères et sœurs.
Le destin va se montrer cruel avec elle. Un soir, en revenant du bal, elle prend froid. Malgré des soins immédiatement prodigués, le mal progresse et "Jeannette" doit être hospitalisée. Admise à l’hôpital de Marrakech, ainsi qu’en atteste une photographie, elle s’éteint en 1946 ou 1947, si j’en crois deux photographies. La première porte au verso l’inscription : "Souvenir de Marakech (sic), jardin de l’hôpital, ma sœur Jeanette (sic)", la seconde : "...en souvenir d’une sœur décédée", datée du 17 octobre 1946.
- Jeannette à l’hôpital de Marrakech, dans le jardin.
- Jeannette à l’hôpital de Marrakech, dans sa chambre.
Par la suite, ma mère est venue en France en 1933 après s’être mariée à un métropolitain.
Sauveur (époux de Henriette SAZOS) et Joachim (marié à Angèle PALMINTIERI) se sont rapatriés après l’indépendance du royaume chérifien, le premier à Vernon (Eure), le second à Vichy (Allier).
André est venu s’installer à Niort (Deux Sèvres) à une date que j’ignore.
Raphaëlle s’est mariée à un nommé Othon Frédéric WOLFFGRAMM, puis a déménagé en Alsace à Mulhouse.
Quant à Marie Thérèse, épouse ASPRO, elle est restée au Maroc.
Je sollicite l’aide des généalogistes de Généanet aux fins d’identifier ma tante et de me faire connaître au moins son prénom et si possible une date, même approximative. Sans celui-ci, impossible d’obtenir le moindre renseignement des responsables du fichier national des Français nés à l’étranger, ni des autorités religieuses. Quant à la famille, personne n’a su me renseigner.
Merci par avance.