J’aimerai tenter d’identifier cette voiture que possédait l’un des frères de mon grand-père paternel que je n’ai point connus. Sur ce cliché qui doit dater du début des années 1930, il est au volant de cette automobile et la prise de vue fut réalisée devant sa maison qui existe toujours près de l’église à Bourneville, dans l’Eure.
Il s’appelait Gustave Albert Oger, naquit à Honfleur en 1888 et mourut à Pont-Audemer en 1943, à seulement cinquante-cinq ans. Cultivateur après avoir été caporal au Havre puis en Algérie en 1910, il avait aussi vécu à Fourmetot, Aizier et Étreville. Il était aussi le parrain de ma mère qui vécut ensuite en Bretagne. C’est tout ce que je sais de lui.
Voici quelques années, je m’étais renseigné auprès d’un club d’anciennes voitures. L’un des responsables, Georges dit « Quadril », me répondit très gentiment ce qui suit.
La voiture ressemble beaucoup soit à une Quadrilette 161, soit à une 172. Cependant, il y a eu beaucoup de variantes en usine et aussi beaucoup de carrosseries modifiées après coup.
Je pense comme vous qu’il pourrait s’agir à première vue d’une 172, première série avec son bas de pare-brise horizontal, contrairement à la deuxième série avec un bas de pare-brise arrondi.
Toutefois j’ai quelques doutes, il y a des détails qui me font penser que cette auto n’est pas une 172 de série mais une voiture originale, recarrossée ? ou copie ?
- Le capot et l’auvent, dans son prolongement à son raccordement avec le plan du pare-brise (dont le bas est rectiligne), présentent une partie horizontale rectiligne avec deux arrondis de part et d’autre. Or, sur toutes les Quadrilettes, à ma connaissance, cette forme est différente, c’est un arc de cercle unique et parfait. Et, d’autre part, sur les Quadrilettes, il y a une ligne ou arête assez vive horizontale entre la partie supérieure arrondie et les côtés verticaux, qu’on ne retrouve pas sur cette auto. Donc, cela ne correspond pas avec le début.
- Le raccordement entre la partie supérieure de la calandre et ses parties latérales verticales me parait bien arrondi alors que, sur les calandres des Quadrilettes, c’est un tout petit rayon pour « coller » avec cette ligne du capot.
- L’écusson en haut de calandre me parait plus grand et de forme différente que l’écusson Peugeot.
- Les tambours de freins semblent plus gros que ceux des Quadrilettes (diamètre 145). Il semble que le diamètre 175 ait aussi existé, mais en très petit nombre, extrêmement rare, vers la fin de série des 172.
Donc, je pense qu’il ne s’agit pas d’une Quadrilette de série mais d’une voiture originale recarrossée (assez courant à l’époque)... ou d’une toute autre voiture qui ressemble aux Quadrilettes, sans en être une !
Ceci n’est qu’un avis personnel d’amateur, sans prétention, je peux me tromper évidemment !
Ample réponse qui donne des informations très renseignées mais peut-être que l’un ou l’une des lecteurs assidus de cette Gazette pourra fournir une réponse plus précise. Dans la famille, jadis, personne ne put dire de quelle marque et quel modèle il s’agissait, à plus forte raison parce qu’il est décédé assez jeune et que les souvenirs s’estompent… Et, bien sûr, ce n’est pas important mais nous avons toujours besoin d’en savoir plus et je remercie par anticipation celui ou celle qui, éventuellement, trouvera la bonne réponse. Et vous serez peut-être quelques-uns ou quelques-unes !