Premier sculpteur français de l’histoire de l’Algérie, premier statuaire du « gothique retrouvé » normand et premier sculpteur élu par Roumanille et Mistral pour le Félibrige des Primadiés, Louis Guillaume Fulconis s’est montré pionnier en sculpture ethnographique comme en sculpture néogothique. Il a donné à la Catalogne et à la Provence, et par là à tous les Méridionaux, leur symbole commun le plus fort, la Coupo Santo, ouvert à tous les hommes et les femmes de bonne volonté.
Son arrière-petit-fils a réuni de nombreux documents inédits issus d’archives privées et publiques qui, à travers l’itinéraire aventureux de son arrière-grand-père, participent de l’histoire de l’Algérie du début de la présence française, puis de l’histoire du Second Empire et de son art.
Ses engagements et ses amitiés permettent aussi d’évoquer l’histoire de l’Église et de la Franc-Maçonnerie en France et en Algérie. Il aura également vécu, avec son jeune fils, le siège de Paris et la Commune et tous deux, par leurs correspondances et leurs mémoires, en apportent un vivant témoignage.
Pièces justificatives, catalogue des œuvres, et leurs notes, illustrations, forment le fond de l’ouvrage. On voit ainsi que l’auteur a souhaité retracer non seulement l’histoire d’un personnage mais plus encore celle d’un temps, en des lieux pleins d’Histoire, multipliant les digressions et les références. Dans l’important index figurent de nombreuses localités autour des étapes majeures de Saint-Étienne-de-Tinée, Avignon, Marseille, Alger, Oran et l’Algérie, Rouen et la Normandie, Paris, ainsi que nombre de personnes, des plus illustres aux plus humbles, le plus souvent amis de Louis Guillaume Fulconis. C’est cette importance de l’amitié dans la vie de l’artiste qui justifie les notes conséquentes réservées à ces proches. Un homme n’est-il pas fait autant des mystérieuses parcelles de ses ancêtres que des parts indicibles de ses amis ?