1/La photo d’une femme en coiffe et d’un enfant
Cette photo d’une femme et d’un enfant, je l’ai trouvée par hasard en feuilletant un fond de photos que présentent les Archives départementales de la Haute-Loire sur leur site (Fonds du photographe Chanal – Côte 30 Fi) avec comme simple référence le nom « BOUDON » écrit sur la plaque.
Les AD43 contactées n’ont pu m’en dire plus. Le fonds a été vendu par les héritiers du photographe aux archives départementales. Aucun carnet n’accompagne le fonds.
Ce photographe exerçait dans un studio installé au Puy-en-Velay mais aussi il exerçait aussi de façon itinérante dans les campagnes environnantes (c’est le cas de la photo présentée) entre 1881 et 1914.
Pourquoi suis-je tombé sur cette photo, au milieu de milliers d’autres ? Un signe du destin ? Je ne peux le dire mais cette photo, depuis des années, m’obsède. Mes sœurs, à qui je l’ai présentée, reconnaissent certains faits troublants.
Tout d’abord, il ne s’agit pas, comme on pourrait le croire d’une mère et de son fils. Le photographe a dissimulé le vêtement de la femme sous un drap noir (genre drap de photographe), posé sans grand soin, certainement pour « mettre en valeur » le jeune enfant habillé de clair qu’elle tient sur les genoux. Manifestement, le personnage important c’est l’enfant.
Autre signe, plus troublant : cet enfant, entre un et deux ans, a le visage et le regard de mon père (paupières lourdes et yeux très clairs) tel que je l’ai toujours connu (je pense que la photo de mon père vers 25 ans explicitera ma description).
Enfin autre symbole troublant et non le moindre : la référence de la photo « BOUDON » qui est le nom de jeune fille de ma grand-mère, bien que ce nom soit assez courant en Velay.
2/ Mon père
Il s’appelle Joseph VIGOUROUX. Il est né en 1910 à Lissac, petite commune proche du Puy. A l’âge d’un mois, il perd sa mère. Son père déjà âgé (il a 50 ans) élève seul le frère aîné, âgé de 7 ans. Il perdra son père quand il atteint l’âge de 10 ans.
Mon père se souvenait (après 2001) qu’à l’âge de 5 ou 6 ans une tante, une sœur de sa mère (née Boudon) qui habitait Loudes (Coubladour) l’accueillit quelques années avant que son tuteur (un frère célibataire de son père) le « place » de droite à gauche comme domestique au château de Bornette (Espaly), chez les frères Maristes à St Chamond…) à partir de 12 ans.
Oui mais avant ? Sur les recensements de 1911, il n’apparait nulle part, ni dans sa commune natale (Lissac) ni dans les communes où habitaient des sœurs de sa mère (famille Chautard à Chaspuzac ou famille Simon à Loudes (Coubladour). Mon père semblait avoir tout oublié de cette période comme les recenseurs semblent l’avoir oublié, eux aussi !
Ma question : où fut-il placé de sa naissance à l’âge de 6 ans date où il se souvenait être allé à l’école de Coubladour chez un instituteur « qui réparait surtout les horloges pendant la classe ». La réponse est peut-être sur cette photo, tirée, peut-être à l’attention de son père, par ce photographe ambulant.
Merci de votre aide et de vos suggestions.