Ma tante vient de décéder à l’âge de 101 ans et parmi ses albums photos, j’en ai trouvé un contenant une dizaine de photos de mon oncle pendant des exercices "à l’école de ski" en 1941.
Je voudrais surtout mettre un nom sur le lieu où a été prise cette belle photo. Il semble que ce soit dans une calanque. Mon oncle est assis derrière la personne debout. Je ne sais pas si mon père est sur cette photo. Nous n’en avons jamais parlé avec mon oncle. Je ne savais pas qu’il possédait des photos de cette époque.
- Où a été prise cette photo ?
En 1941 mon père Francis Jeanneau né le 3 avril 1922 à Sainte Gemmes le Robert (Mayenne) passe clandestinement la ligne de démarcation et s’engage à l’école des chasseurs alpins de cette caserne. Il y rencontre Etienne Lepage né le 2 novembre 1923 à Laval (Mayenne). Etienne Lepage deviendra mon oncle en 1945. En 1944 Etienne se marie à Clotilde Javelle et lors d’une promenade du couple à Laval avec ma mère Christiane, soeur jumelle de Clotilde [1], Etienne aperçoit mon père et l’appelle. C’est ainsi que mes parents se sont rencontrés. |
Derrière la ligne de démarcation, pendant la guerre, des jeunes se sont engagés volontaires à la caserne Saint Charles de Marseille (aujourd’hui caserne du Muy). Mon père (19 ans) et mon oncle (17 ans, il avait triché sur son âge) en faisaient partie.
En 1940-1941, ils étaient tous les deux à l’école de chasseurs alpins de cette caserne. Les journées se composaient de gardes, de marches et d’alpinisme. A la caserne, ils étaient commandés par un capitaine du 20e BCA dont je n’ai hélas pas le nom.
- Etienne Lepage
Etienne Lepage s’est semble t’il engagé au 43e Régiment d’Infanterie Alpine (R.I.A), régiment d’Armistice stationné à la caserne Saint Charles de Marseille. Le numéro du régiment est bien visible sur le col de son manteau. Pour en savoir plus sur son parcours militaire, Nicole a demandé sa fiche matricule aux archives militaires de Pau. Michel Guironnet |
La vie n’y était pas toujours facile car souvent ils n’avaient pas de quoi se nourrir et ils crevaient de faim. Heureusement, quand ils faisaient des gardes du coté de Cary le Rouet, l’acteur Fernandel envoyait sa femme et ses enfants pour leur donner à manger. Mon père lui en a toujours été reconnaissant.
Si vous avez des informations complémentaires sur cette école de chasseurs alpins pendant la guerre, je vous en remercie.
J’ai malheureusement très peu de photos de mon père pendant cette période. En voici une, où il est en tenue militaire.
- Francis Jeanneau