J’ai été élève de septembre 1966 à juin 1971. La jeune fille qui s’appelait "Digonnet" était la fille du jeune instituteur de l’époque, Monsieur Digonnet, qui habitait une maison - détruite maintenant - adossée à la clinique Robespierre (rue Robespierre donc) et aux "maisons bleues" (pour les deux immeubles aux volets bleus, en opposition aux trois immeubles de "l’autre côté", les "maisons jaunes").
J’ai fait du vélo et du patin à roulettes sur l’autoroute en train de se construire. J’ai un souvenir tellement présent de monsieur Vérilhac (Jean-Paul de son prénom), qui est devenu ensuite directeur de l’école de la Jomayère. J’espère qu’il est toujours de ce monde (j’étais amoureux, je crois, de sa fille), car, si je suis instituteur maintenant (ça a une autre gueule que professeur des écoles) c’est à lui que je le dois. Normalien, je l’avais croisé une fois, j’avais eu plaisir à lui dire que je serais bientôt, moi aussi, maître d’école, mais je n’ai jamais osé lui dire ce que je savais déjà à l’époque : il a orienté ma vie. C’est avec une grande émotion que je livre ces quelques lignes. L’émotion est d’autant plus grande, que je connais pour nombre d’élèves, les destins tragiques et prématurés. Connaissiez-vous le "petit Gessant" (orthographe incertaine), fauché par une voiture près des nouvelles galeries, en 1966 ou 1967 ?
Revenons à des choses plus agréables : la classe qui préparait "le certif", ces grands qui impressionnaient même les CM2 (faut dire que certains avaient 14 ans). Dans le baraquement proche de l’école, chaque trimestre, nous avions une séance de ciné. Quel bonheur c’était de voir sur grand écran :"Moby Dick" ou "Ces merveilleux fous volants...machines". Quelle était bonne la glace de la pause. Nous n’allions jamais au cinéma, pas de regrets : nous avions "Le" cinéma.
J’ai fait aussi (mais j’ai oublié le nom) les activités offertes le jeudi après-midi (jour de repos) à l’école (je crois qu’on disait "le patro" (pour patronage))....
Dernière image (car je serais intarissable) : le samedi après-midi, dans le CE1 de monsieur Digonnet, nous fabriquions un château fort en pâte à modeler... Dans le CM1 de monsieur Vérilhac, nous faisions le tour de France ; chaque samedi à 11h, nous totalisions les points notés sur les quatre ardoises aux quatre couleurs (rouge, bleu, jaune et blanc je crois), et le coureur de chaque équipe avançait d’autant de cases..
Dernière anecdote : le samedi après-midi, le CM2 de monsieur Berthet et le CE2 du directeur (l’énorme monsieur Benetton (un personnage à la Gabin) regardaient les matchs de rugby lors du tournoi des 5 nations... Moi j’étais en CE1, l’année suivante, le samedi après-midi fut supprimé : regrets...
PS 1 : ma mère a des photos de l’école (ma classe bien sûr !) ; dès que possible je les scanne et vous les envoie. PS 2 : je ne sais pas s’il est toujours sur Saint-Etienne, mais j’étais dans la classe de Philippe Morgado, son père tenait un grand magasin d’électro-ménager, disparu depuis. Il doit avoir pas mal de souvenirs et de renseignements, car il habitait dans ces "belles" maisons, proches de l’école, en dessous des "castors" ; d’ailleurs dans les castors, doivent vivre encore, les parents de Luc Chanal, qui travaille à EDF (ou GDF ?), autre camarade de ma classe. Nous sommes deux à être devenus instituteurs : Yves Lavial, qui vit, aux dernières nouvelles, dans les Alpes Maritimes.
N’hésitez pas à me contacter, ça sera avec un énorme plaisir que je vous répondrai.
Bien amicalement,
Gérard Jourget
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